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30 mars 2007
La rédaction
Cet été, je suis partie à la mer avec papa, maman et mon petit frère.
C'était rigolo. Tous les gens étaient tout nus sur la plage. Je jouais dans les vagues avec mon bateau. Ça c'était trop bien.
Mon petit frère faisait des châteaux de sable avec les autres garçons. Ils n'étaient pas très gentils. Ils ont même dit des gros mots, mais des très gros qu'on n'a pas le droit de répéter.
Je devais jouer avec eux quand même parce que leurs parents partaient souvent se promener dans les dunes. Alors là les garçons disaient plein de bêtises.
Un soir je les ai même gardés toute seule parce que j'étais la plus grande. C'était des petits de CE1 ou de maternelle. Au début c'était rigolo parce que les adultes s'étaient un peu déguisé. L'amie de maman avait même mis un collier de chien. C'était quand même bizarre.
On a mangé une grosse pizza pendant qu'ils regardaient des photos de gens qui se baisaient partout. Après on a regardé un DVD de Cendrillon. Quand maman, papa et leurs amis sont partis danser, alors là, les garçons ont vraiment fait de grosses bêtises. D'abord ils ont arrêté le dessin animé pour mettre un film porno. C'était un peu dégoûtant. Des dames suçaient le zizi d'un monsieur en criant et il en sortait du lait blanc.
Alors les garçons se sont mis tout nu pour faire la même chose avec leurs petites sœurs jumelles. Je leur ai dit que c'était interdit, et qu'ils allaient se faire disputer par leur maman mais ils m'ont répondu des gros mots. Un des garçons a même pris l'appareil photo de son papa pour prendre en photo sa petite sœur qui suçait le zizi de mon petit frère. Alors là je lui ai dit qu'il n'avait pas le droit de prendre les affaires d'un adulte sans demander la permission. J'ai téléphoné à maman qui m'avait dit de l'appeler si ça n'allait pas, mais c'était le répondeur.
Quand maman est rentrée, elle a pleuré mais elle ne m'a pas disputée.
Amandine, 9 ans, CM1
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Cette fiction est librement inspirée d'une histoire malheureusement vraie: l'été dernier, alors qu'ils prenaient l'apéritif chez d'autres libertins, des parents en vacances au Cap D'Agde ont trouvé tous les enfants en train de simuler une partouze dans une chambre. Les plus jeunes n'avaient pas 6 ans.
07:30 Publié dans Fictions | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : libertins, parents, enfants, cap d'agde, Littérature
Commentaires
Le vendredi 30/03/2007 à 10:25 par Propo pour Vagant :
Libertin ou non, chaque parent se doit d'apporter protection et éducation à chacun de ses enfants, le protéger de toute violence, quelle qu'elle soit...
Triste histoire que celle là...
Le vendredi 30/03/2007 à 10:30 par Yetiman :
Je viens de sautiller sur votre blog. Je n'ai pas eu le temps de tout lire, mais ce qui me vient à l'esprit c'est qu'il est un exercice très difficile que d'écrire avec talent, inventivité permanente, respect du lecteur et humour.
Ce que, à mon humble avis, vous faites plutôt (très) bien.
A très bientôt.
Le vendredi 30/03/2007 à 11:58 par Vagant :
Oui, triste histoire. Je me demandais si je ne devrais pas en faire un post sur E&T.
Merci Yetiman, votre talent et votre inventivité n'est pas en reste non plus !
Le vendredi 30/03/2007 à 12:05 par Propo pour Vagant :
Si tu fais un post sur E&T, il risque fort de dégénérer...
Toutefois, étant totalement dans le sujet, il y serait tout à sa place.
Le vendredi 30/03/2007 à 12:30 par Teb :
Pardon mais pour une fois je ne me retiens pas ... et dis les choses comme elles me viennent...
Faut vraiment être très con pour emmener ses enfants dans une soirée qui risque de (dégénérer)non, risque de se transformer en partouze ....
Peu de choses me gênent (non, me révoltent, plutôt) dans le domaine sexe, mais quand même.... ça .... rôoo, ça me fout des frissons, tiens.. et pas des agréables ....
Le vendredi 30/03/2007 à 12:41 par Vagant :
Pas de méprise, Teb, il ne s'agit pas de libertins qui emmènent leurs enfants dans une soirée qui dégénère en partouze, mais de libertins qui vont en vacances au cap d'Agde et qui ne savent pas gérer leurs enfants.
Mais à l'arrivée, le résultat est le même: horrible.
Le vendredi 30/03/2007 à 13:09 par Teb :
Oh, mais j'ai bien dit ... "risque de".. j'avais bien compris
Mais j'aurais pu/du dire "faut vraiment être très con pour laisser dégénérer une soirée en partouze quand des enfants sont présents .." ;-))
Le vendredi 30/03/2007 à 13:30 par Vintage :
Pour aussi navrant que soit ce petit fabliau, sur lequel la réaction générale "primale" semble être un effroi aussi horrible qu'unanime... Quelques petites réflexions.
Quel est le rapport avec le schmilblik ? En quoi le libertinage annoncé des parents en l'occurence (et sujet plu sou moins récurrent de ce blog ?) a-t-il un lien de cause à effet sur la situation ? Des tas de gens ont des films porno chez eux que les enfants, parfois très (trop, je veux dire !) jeunes regardent (à tort, j'en conviens, ne nous méprenons pas). La faute en est à un manque de précaution dans l'accès à des informations, visions, réflexions, etc. de la part des parents, mais sans lien me semble-t-il avec leurs propres pratiques sexuelles. Non ? Le libertinage rendrait-il plus crétin au point de banaliser tout ce qui a trait au sexe et de s'en oublier devant les enfants ? J'espère bien que non !
Si on voulait pousser le débat, je dirais que je mets aussi sur ce même plan le vocabulaire employé, la façon de se parler, etc. Le crétin qui parle à sa compagne sur le ton du "ramènes ton cul, salope" ou la crétine qui lui lance "c'est à cette heure que tu rentres ? Tu étais encore chez ton autre pétasse, la salope je vais lui arracher les yeux..." devant des enfants est tout aussi blâmable que de laisser une casette de Q bien accessible dans le salon. (Ceci dit, même si elle ne l'est pas - accessible - , les enfants sont malins, ils grimperont sur la table pour l'attraper derrière le haut de l'étagère où vous l'avez - crue - bien cachée !).
Sans parler des accès incontrôlés au net ou règne le cul brut et tordu à tous les coins de la toile. (Si je tape "extravagances" sur google, je ne tombe heureusement pas sur quelque blog "olé olé" comme aurait dit ma grand mère, en agitant sa main... ! ;-) ). Parents qui lisez ceci... Regardez donc l'historique de la navigation de vos enfants, ou les mots qu'ils ont saisi dans les moteurs de recherche, votre naïveté va en prendre un sacré coup ! Je ne juge pas du bien fondé ou non ce cette situation, c'est juste un fait. Nous - au sens large = adultes -, avons rendu la sexualité de façon générale très (trop ?) accessible aux enfants. Mais, ils sont malins, comme je disais, et savent pour la plupart faire le tri (quand on ne leur jette pas trop fort à la figure, bien sur).
Si l'histoire frise le sensationnel... elle est cependant à relativiser selon les faits réels, les conséquences (surtout) et selon les enfants et les âges. En fin de maternelle, au moment de la ramener à la maison, ma fille avait disparu d'un gouter d'anniversaire. On l'a retrouvé dans la chambre de son hôte (6 ans ?) sous la couette, partiellement déshabillée avec le petit garçon dans le même état en train de rigoler comme s'ils avaient fait la blague du siècle. On a tous bien rit, et je ne la crois pas traumatisée à vie ! Quand au lien avec la vie sexuelle de ses parents, ben... Oui, on a une couette... A part ça... ?
Et à 10-11 ans, combien de loustics s'astiquent l'élastic, s'étant aperçu que c'était plutot agréable... Et les filles ne sont pas nécessairement en reste.
S'il ne faut pas leur jeter NOTRE sexualité à la figure, n'oublions tout de même pas que les enfants ont la LEUR. Ce sont les échanges inadéquats entre les 2 qui posent problème (pédophilie par exemple).
Alors le sujet est habilement troussé pour être sans aucun doute un ferment de grande polémiques dans des débats de sourds, sur le fond, mais d'un point de vue "fait de société" en général, avec une pointe d'irrationel qui fait que d'aucuns vont monter très vite et très haut dans les tours.
Le fond de l'affaire est plus que si on impose une sexualité qui n'est pas la leur aux enfants, c'est mal (et largement puni par la loi, rappelons le !), mais c'est une question de crétinerie ou de perversion des adultes qui en sont à l'origine, point. Sans lien direct de cause à effet avec une sexualité débridée (multipartenariale j'entends) par exemple, qui, me semble-t-il rendrait même plutot "conscient" (dans le sens "aware" cher à JCVD) qu'il y a des limites à ne pas franchir n'importe où n'importe comment (enfants, patron, amis, famille...).
En gros, on ne câline pas ses enfants à la maison sur ses genoux en regardant un porno, on ne baise pas dans le salon quand ils ne sont pas encore couchés, etc. tout seul, à deux ou à douze, ne change rien à l'affaire !
Le bon sens près de chez vous ?
Bavard le Vintage ce matin, tiens...
Rapport à un sujet sensible ? Même pas. Juste une pause et un peu plus de temps que d'habitude et un peu surpris par le sujet, jeté en pâture dès l'entrée, comme ça, écrit en gros (pour faire infantile ?) et en mauve (pour faire fille ?)...
Ils ont quel âge les tiens, d'enfants, Vagant ?
Le vendredi 30/03/2007 à 14:26 par Vagant pour Teb :
Ce sont les enfants qui mimaient la partouze en question, à l'insu des parents qui étaient "sagement" réunis au salon à s'échanger des photos de Q prises sur leurs portables.
Le vendredi 30/03/2007 à 14:50 par Vagant pour Vintage :
Oui Vintage, c'est un sujet polémique à dessein. Lorsqu'on m'a raconté cette histoire, j'ai été horrifié. J'ai donc cherché le moyen de choquer ceux qui pourraient me lire. Un petit peu comme les publicités de SIDACTION qui choquent le public pour mieux faire passer un message. Mon message est simple: Adultes, prenez vos responsabilités avec vos enfants. Lorsqu'un enfant de 8 ans parle de pipe, de porno et de sodomie, je ne crois pas que ce soit de son âge. Je ne pense pas non plus que tous les enfants en parlent dans la cour de l'école. Je ne nie pas que les enfants ont aussi une sexualité naturelle, mais c'est une sexualité enfantine qui ne doit pas, à mon humble avis, prendre pour modèle l'omniprésente pornographie. Je ne pense pas qu'un groupe d'enfants s'amuseraient naturellement à mimer une partouze s'ils n'y avaient pas été exposés d'une manière ou d'une autre. Bien entendu Vintage, je ne fustigerai pas la sexualité plurielle à laquelle je m'adonne de temps en temps avec grand plaisir, mais en dehors du regard des enfants, tout comme ma sexualité conjugale d'ailleurs. Je crois donc qu'on peut légitimement se poser la question: Est-il bien raisonnable de passer ses vacances libertines au cap d'agde quand on a de jeunes enfants ?
Quant à ma fille elle a 9 ans.
Le vendredi 30/03/2007 à 16:20 par Teb :
et tu as réussi au delà de tes espérances .
Choquée au point que j'en ai oublié de lire finement ..
Désolée.
Le vendredi 30/03/2007 à 16:58 par Luna :
Je trouve cette histoire très drôle; "le sketch" comme a dit une des mes amies très amusée aussi en lisant par dessus mon épaule. Je suis entièrement d'accord avec l'argumentation de Vintage. J'ajouterai même qu'en ce qui me concerne je ne vois rien de choquant.
Ce qui me choque c'est le discours "bien pensant" des "adultes". Encore une fois tourné contre la sexualité ("ô mon dieu quel horrrreur on a "contaminé" nos enfants avec nos jeux "pervers" vite! rhabillons nous et filons dans le monastère le plus proche pour faire pénitence").
Les parents, a priori, auraient été beaucoup plus joyeux de trouver leurs enfants en train de mimer la guerre en Irak. Je suppose même qu'ils auraient trouvé ça normal.
Le vendredi 30/03/2007 à 17:21 par Vagant pour Luna :
Nous ne devons pas avoir le même sens de l'humour: J'apprécie néanmoins votre recadrage intéressant. Les enfants qui "jouent" à la guerre, c'est plus commun. Ça semblerait presque normal. Après tout, il y a même des enfants qui la font, qui font tout ça, la guerre et le sexe à outrance, et même qu'ils s'en sortent, tant bien que mal. Et tout cela, c'est le même drame des enfants qui ne sont pas à leur place. Non, vraiment, ça ne me fait pas rire.
Le vendredi 30/03/2007 à 17:24 par Vintage :
=> vagant et luna.
Puisque j'ai l'ocasion de repasser par ici...
D'accord avec les remarques. Comme je le disais, c'est bien l'interaction, en l'occurence souvent la PROJECTION, de ce qui relève de l'adulte vers le monde des enfants qui est perturbant.
La comparaison avec la violence/guerre de Luna est excellente, très à propos. Même "combat" si j'ose dire. Jouer aux cow-boys et aux indiens en se tirant dessus (spécial dédicace : I was 5 and he was 6... bang bang you shot me down... ;-) ;-) ;-) ) semble "banal", ouvrir le ventre du nounours avec des ciseaux pour faire comme le légiste d'une série US, à 8 ans, c'est soit une vocation très très précoce, soit un peu plus curieux...
Les pédopsy ont encore de beaux jours de boulot !
Juste une remarque sur un point tout à fait annexe : pour avoir passé mon enfance (à partir de 10 ans quand même, mais mes cousins, neveux, nièces, etC. sont "nés dedans" ou presque) dans des "camps" naturistes (le mot est bien adapté, à l'époque c'était bien des "camp" retranchés, avec barbelés, et tout et tout)... J'en ai gardé une liberté et une sérénité importante vis à vis de la nudité, et sa segmentation par rapport au sexe, un excellent rapport à l'image corporelle (complexes, etc.), et j'arrive à me baigner en maillot de bain sans traumatisme majeur (même si c'est moins agréable ;-) ). Notons qu'on ne parle bien sur pas du Cap d'Agde, mais d'autres endroits moins... orientés.
Tiens, pour les curieux, un jour je vous raconterai la perception des aventures sexuelles adolescentes en milieu naturiste. Intéressant, sociologiquement. Etre nu ne change vraiment pas grand chose. (sauf qu'on flippe moins quand on retire slip ou culotte, vu qu'on sait déjà ce qu'il y avait dedans ;-) ).
De là à penser que mes choix en matière de vie sexuelle ont été dictés par ces millers (et oui !) de corps nus comptemplés au fil des ans... Va savoir Charles !
Vintage, merci papa, merci maman. ;-)
Le vendredi 30/03/2007 à 19:25 par Poussy à Vagant :
je n'ai pas lu les commentaires. Mais je suis toute remuée par ton article. C'est un sujet très important, tu as raison d'en parler. Ca fait froid dans le dos. Tu devrais le copier-coller sur E&T, vu le nombre de parents qui s'y trouvent.
En tous cas, même si ça m'a remué les trippes, je crois que c'est la chose la plus "interessante" que tu ais pu écrire ici.
Bravo d'en avoir eu le courage.
Le vendredi 30/03/2007 à 23:31 par Madame B :
Quand je devais avoir une dizaine d'années avec mes cousins, cousines, copains et copines dans mon village en Corse nous avions décidé de jouer au "Bordel des putes", tous à poil dans le champ, les plus jeunes devaient avoir 5 ans, nous avons joué à "touche pipi". Bien sûr un d'entre nous à chafté et nous avons été punis enfin surtout moi j'étais une des plus âgées.
Pourtant j'avais pas encore vu de "film de boules" ni des parents libertins,...
Comme quoi les enfants n'ont besoin de personne pour avoir de l'imagination ;)
Le vendredi 30/03/2007 à 23:32 par Vagant :
Poussy, pour une fois que nous sommes d'accord, cette note est à marquer d'une pierre blanche ! J'ai à peine le temps de répondre convenablement à notre ami Vintage, alors je n'ai pas trop celui de batailler sur le forum avec un post aussi polémique, mais si tu te sens le courage de le faire, n'hésite pas à me citer et à y recopier tout ou partie de cette note.
Le vendredi 30/03/2007 à 23:34 par Vagant :
Madame B, il vous fallait tout de même savoir à cet âge là ce qu'était un "bordel à putes" !
Le samedi 31/03/2007 à 02:12 par Luna :
Vagant, je ne comprends pas l'amalgame que vous faites.
Je comprends de votre texte qu'il s'agit d'enfants jouant entre eux pendant des vacances en bord de mer. Je confirme que les jeux des enfants tant qu'ils ne se battent pas ou ne se blessent pas me feront toujours sourire ou rire.
Vous me répondez en invoquant la pédophilie et les enfants guerriers.
Dans un premier temps je ne vois pas le rapport et dans un deuxième je ne me souviens pas avoir écrit que la condition des enfants guerriers ou que celles des enfants victimes de viols me faisait rire.
Je comprends que ce sujet vous touche terriblement et que vous avez réagit "à chaud", éventuellement parce que vous avez vous même un enfant.
Ceci étant en aucune manière je n'accepte que vous fassiez un amalgame plus que sujet à caution et que vous en posiez le résultat comme étant une de mes réflexions.
Le samedi 31/03/2007 à 09:08 par hauteur :
Vagant,
Ne jetons pas l'eau du bain avec les bébés.
Des histoires comme celà, il y en a eu avant le cap d'agde, il y en aura après et il y aura même des histoires d'inceste.
C'est lamentable mais c'est comme celà. Prenons de la... hauteur, et ne crions pas avec les loups : "la maman a pleuré". Finalement, c'est l'essentiel.
Le samedi 31/03/2007 à 10:38 par Propo :
L'essentiel est que les enfants, en grandissant, se construisent tels qu'ils sont, sans traumatisme.
Le samedi 31/03/2007 à 10:40 par Vagant :
Luna, vous avez été la première à me parler des enfants qui jouent à la guerre pour relativiser mon "sketch", en supposant que les parents trouvent cela normal voire joyeux. J'ai répondu que le mime guerrier était certes plus habituel chez les enfants que celui de la partouze, mais que cela était tout aussi malheureux. Car ce sont là des "activités" exclusivement adultes qui ne devraient pas investir l'enfance d'une manière ou d'une autre. J'estime qu'un enfant de moins de 10 ans ne devrait pas savoir ce qu'est une partouze, ni un film porno. Un enfant qui parle de sodomie, ça ne me fait pas rire. Puisqu'ils "savent" ce qu'est la guerre - Il est malheureusement utopique d'imaginer qu'ils ne le sachent pas, on ne voit que cela à la télé - ils devraient aussi savoir que ce n'est pas un jeu. Je suis sans doute vieux jeu. Je caresse l'illusion d'une enfance protégée, et celle d'adultes responsables de cette protection là.
Hauteur, je crois qu'il ne faut pas banaliser ce genre de scène. Je crois que la liberté de chacun s'arrête à la liberté d'autrui. Qu'est-ce que la liberté d'un enfant ? La liberté de l'enfance est d'être respectée en tant que telle. Ce sont les adultes qui en sont les garants. Je crois que la fureur libidinale post-pubertaire n'appartient pas au monde de l'enfance. Aux adultes de faire en sorte que leurs enfants n'y soient pas exposés. Ma petite fiction n'a pas d'autres buts que de le leur rappeler, et si cela est hurler avec les loups, alors oui, je hurle.
Le samedi 31/03/2007 à 12:05 par Georges :
Il est évidemment impératif, lorsqu'on est parent de jeunes enfants et que l'on est libertin soi-même, d'établir un cloisonnement absolu entre eux et nous...
J'observe cependant (mais c'est une remarque au fond assez banale) que les enfants ont une propension naturelle aux jeux libertins: ils n'ont aucun interdit a priori, de sorte qu'il disent et (parfois font) des choses qui ressemblent à s'y méprendre à ce que nous, nous faisons, quelquefois, entre nous en club ou ailleurs (voir la comparaison que j'ai fait dans un post récent entre "Autrement chez soi" et une crèche... http://lesliaisonsdangeureuses.blogspirit.com/archive/2007/03/06/autrement-chez-soi-2.html).
Pour donneur leur chance aux enfants de découvrir, plus tard, quand ils seront devenus adultes, les joies (enfantines) du libertinage, il faut leur en interdire l'accès, absolument, dès le plus jeune âge. (Je ne fais que reproduire là, en l'adaptant à un autre sujet, la réflexion de Kleist dans son "Essai sur les marionnettes"...)
Le samedi 31/03/2007 à 12:05 par Poussy à Vagant :
J'ajouterais mon cher Vagant, à présent que j'ai lu quelques commentaires, qu'effectivement, non, ce n'est pas drôle du tout, et non, il n'y a pas sujet à plaisanterie comme peuvent le croire certaines...Et je suis heureuse de voir que sur ce point nous sommes de nouveau daccord.
Pour ce qui est de E&T, je ferais certainement un post en te citant lorsque je reviendrais de ma retraite normande.
Poussy, maman de deux loupiots
Le lundi 02/04/2007 à 12:29 par Vagant pour Georges :
Les enfants ont-ils une propension à un certaine "libertinage", ou les libertins ont-ils une propension certaine aux enfantillages, la question mérite d'être posée. Quoiqu'il en soit, je partage votre avis tranché.
Le lundi 02/04/2007 à 21:31 par noir intense 35 :
Il y a tellement de dérapages qui volent l'innocence de nos enfants que je ne peux m'empêcher de réagir à ce texte...Actuellement, les enfants subissent les dérapages des parents et c'est inadmissible...
Le mardi 03/04/2007 à 21:09 par Vagant :
Oui, c'est aussi mon avis. Les parents, dans leur épanouissement personnel légitime, oublient parfois leur responsabilité et ce me semble être, en effet, inadmissible.
