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26 août 2015
Le fauteuil de volupté
En 1890, le prince de Galles demanda à Louis Soubrier, un artisan ébéniste de renom du faubourg Saint-Antoine, de fabriquer un fauteuil sur mesure pour sa suite au Chabanais, prestigieuse maison close qui n’accueillait que le gratin mondain. Édouard, qui n’était pas encore le septième du nom, fit donc réaliser ce fauteuil dit « de volupté » dans le style du XVIIIème siècle, constitué d’un niveau supérieur similaire à un fauteuil gynécologique avec ses étriers et des poignées, suspendu au-dessus d’une sorte de méridienne au niveau inférieur avec deux plaques pivotantes en cuivre.
Toutes ces informations sont facilement accessibles sur le net, mais quand il s’agit de décrire le fonctionnement de cette invention lubrique, les historiens d’art jettent un voile pudique sur la chose, et en appellent à l’imagination du public, comme si les spécialistes en étaient dénués. Cet objet créé par un homme que les pensionnaires du Chabanais avaient baptisé « Dirty Bertie », avait bel et bien un usage pornographique, au sens étymologique du terme, dont il nous faut adopter le vocabulaire pour en deviner l’usage.
« La légende dit que le fauteuil fut conçu pour trois personnes, mais la disposition précise? Elle reste ouverte au débat » avance Louis Soubrier, 2ème du nom, petit-fils de l’ébéniste et heureux propriétaire du fauteuil bien qu’il n’en ferait pas usage, le dernier l’ayant utilisé dans les années 1980 ayant été un gay très actif.
Il apparaît clairement que ce fauteuil présente deux niveaux distincts qui permettent d’accueillir deux partenaires, une que nous appellerons Catherine au-dessus en position semi-couchée sur le dos, les pieds dans les étriers, l’autre que nous appellerons Sylvie, en dessous, au niveau de la méridienne qui ne permet aucun contact avec Catherine, à moins que Sylvie soit agenouillée à la tête de la méridienne pour gamahucher Catherine. On n’a pas besoin d’inventer un tel fauteuil pour si peu de chose, même si le prince de Galles, avec ses 120 cm de tour de taille, avait sans doute du mal à explorer le kamasutra sans l'aide d'un mobilier adapté.
À partir de trois partenaires en revanche, le fauteuil en question offre d’intéressantes combinaisons. En cherchant bien, j’ai fini par en trouver une sur le net : Alors que Bertie était assis, une jeune femme se plaçait à genoux entre ses jambes alors qu’une autre jeune femme était couchée sur le dos et « gamahuchait » la première. C’est une éventualité, mais elle ne fait aucun usage des plaques pivotantes. Il me parait plus évident que Bertie mette ses pieds sur les plaques, pénètre Catherine en position gynécologique tout en attrapant les poignées, comme un skieur s’agrippe à ses bâtons avant de s’élancer avec un vigoureuse poussée, tandis Sylvie en dessous léchouille le coït à loisir grâce à la forme anatomique du siège gynécologique. Une fois que Bertie a tout lâché dans le con de Catherine, il peut alors s’accroupir pour déguster le fruit son forfait, méritant pleinement le sobriquet Dirty Bertie, tandis que Sylvie étendue sur la méridienne, le dos entre les plaques métalliques, lui fait feuille de rose.
Si vous avez d’autres idées cochonnes, n’hésitez pas à les laisser en commentaire. C’est pour la science !
Edit du 28/10/2015: Le fauteuil de volupté est actuellement visible au musée d'Orsay dans l'exposition Splendeur et Misère. Si vous appréciez cette note ou si avez un commentaire à ce sujet, n’hésitez pas à l’écrire sur google+ (les commentaires sont malheureusement fermés ici pour une raison indépendante de ma volonté).
11:16 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (17)