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07 juillet 2007

Pleins feux sur… Reston

Paris et sa tour Eiffel, New-York et sa statue de la liberté, Grenade et son Alhambra… bien des villes sont connues pour un monument singulier, voire emblématique. Mais la ville de Reston, pourquoi est-elle mondialement célèbre à votre avis ?
Quoi ? Vous ne connaissez pas Reston, en Virginie, au Sud-Ouest de New-York ?

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Reston et son splendide Condominium Edgewater !

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Reston et si son romantique lac Anne !

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Reston et son hiver rigoureux !

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Et surtout, ami lecteur, Reston et mon fan !

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Grâce à StatCounter, je peux désormais suivre mes amis lecteurs à la trace, et j’ai ainsi appris que j’ai un(e) ami(e) inconnu(e) à Reston, qui me lit plusieurs fois par semaine, et qui a probablement mis Extravagances dans ses favoris. Pourtant, il ou elle n’a jamais laissé le moindre commentaire...


Alors, ami(e) de Reston, s’il vous plaît, dites-moi qui vous êtes !

 

23 mars 2007

Quand j'étais un fake (4)

17 Août

Guillaume: "J'aime les hommes qui me le rendent mal".
J'aime bien cette expression. Elle me rappelle une autre, employée par une amie, il n'y a pas longtemps. Elle me parlait de ses aventures, "les mauvaises personnes au mauvais moment" disait-elle...
Je veux bien vous laisser une autre chance, mais laissez moi vous dire que ça ne va pas être facile. J'hésite à vous croire quand vous évoquez une maladresse. J'hésite, l'expression était si mal choisie, peut-être est-elle de celles qui vous font réellement rire!
Et puis, d'entrée de jeu, vous me demandez "combien", combien de femmes! Je n'en sais rien, et je m'en fiche ! L'important, c'est ce que l'on peut apprendre des autres, grâce à cette aventure, des autres et de soi même.
Relisez bien le blog, je vous en prie. Relisez, et dîtes moi quels sont les passages vulgaires, irrespectueux, ou axés sur la performance.
Vous m'avez, je l'avoue, bien énervé hier soir. Mon humeur est redevenue plus sereine à votre égard, votre mea-culpa me touche, même si pour le moment, vous n'avez encore que le bénéfice du doute.
Mais au fait, que me vouliez-vous ?

18 Août

medium_mannequin_vitrine.jpgTessa: Je vous remercie de me laisser une seconde chance.
J'ai lu votre blog, et c'est parce que je l'ai lu jusqu'entre ses lignes, parce que j'ai cru percevoir chez vous une certaine "qualité d'âme", que j'ai voulu entrer en contact avec vous. A vrai dire, ce qui m'a attirée, c'est  l'homme subtil et délicat, le libertin sentimental qui se cache derrière le masque lisse de Guillaume le magnifique. Votre blog est une vitrine à travers laquelle j'ai voulu passer pour vous atteindre "en substance", pour toucher du doigt l'homme, au sens propre mais surtout au figuré. Comprenez-vous ?
Je ne chercherai pas l'excuse du second degré - même si vous pouvez vous douter que lorsque je m'essaye à l'humour Bidochon, il est à prendre au second degré - mon entrée en scène n'était qu'une provocation à l'encontre de Guillaume, à l'encontre de cette vitrine impeccable, pour briser la glace. Et je vous ai égratigné avec les bris de verre, maladroite que je suis !
Ce que je vous voulais ? Que du bien, rassurez-vous. Je voulais vous rencontrer, parce que je crois qu'on ne rencontre pas souvent des gens comme vous. Peu importe le nombre de femmes que vous auriez pu connaître avant ou après, notre rencontre, je l'aurais voulue vraie, éphémère mais entière, franche comme une collision. Je ne voulais pas seulement souscrire à votre proposition, aussi délicieuse fut-elle. Par orgueil, sans doute, c'est mon péché mignon.
Maintenant que je me suis mise à nu devant vous, débarrassée de tous mes haillons, m'aiderez-vous à revêtir une robe de bal ?

Guillaume: Je vois que vous avez changé de tactique, passant soudain de l'attaque au compliment, je découvre ainsi vos multiples talents, même si à n'en point douter, vous en possédez encore bien davantage, peut-être même plus intimes...
Pourquoi parlez-vous de vitrine, de surface lisse et impeccable ?
Pensez-vous vraiment que pour oser offrir mes cunnilingus j'aurais un caractère en apparence aussi lisse et parfait que celui (apparemment lui aussi) de Bree VanDeKamp ?
Si cela peut vous rassurer, je dispose d'autres tours dans mon sac, de diverses aspérités, et même aussi parfois d'une bosse dans mon pantalon.
Voilà que soudain peu vous importe les précédentes rencontres, vous qui lors de votre première approche souhaitiez (au second degré m'avez vous confessé) vouliez tout savoir quant-à leur nombre...
Vous êtes très certainement unique, notre rencontre, si elle devait avoir lieu, le serait tout autant, car nouvelle et forcément différente. Peu importe alors de savoir si d'autres ont eu lieu dans le passé, chaque découverte est à mon sens comme la perte d'une virginité, puisque je me sens vierge de toute relation tant que celle-ci n'est pas consommée...
C'est là sans doute la raison (ou plus exactement l'une des raisons) pour lesquelles j'aime tant ce moment unique, celui où ELLE soulève légèrement le bassin pour me permettre de faire glisser le long de ses jambes le petit vêtement de coton, me laissant pour la première (et donc UNIQUE) fois le plaisir de DÉCOUVRIR son intimité...
Etes vous certaine de vouloir vous habiller ?

Tessa: Après avoir échoué au jeu des provocations et de l'humour bidochon que vous aviez pris au premier degré, il m'a bien fallu changer mon fusil d'épaule. N'aurais-je pas été stupide de persévérer ? Quant à l'étendue de mes talents, je vous en laisserai juge, comme ceux du maçon au pied du mur, ou du Guillaume face à...
Qu'est-ce qu'un blog sinon une vitrine de son intimité à l'attention du monde ? Un blog ne peut pas être qualifié de journal intime, puisqu'il n'a pas vocation à n'être lu que par celui qui l'écrit dans une démarche quasi analytique, mais par le monde entier. S'il a certaines caractéristiques apparentes du journal intime, en particulier dans sa construction au jour le jour, il en diffère par son rapport au lectorat. A la différence du journal intime qui est un "post mortem" vis à vis des expériences qu'il relate, le blog interagit directement avec son lectorat. L'auteur du blog et le lecteur s'influencent mutuellement. Un peu comme le gérant d'un fond de commerce interagit avec ses clients via sa vitrine. La votre, votre blog, est impeccable. Vous y présentez un homme courtois qui procure des cunnilingus aux femmes, dans le but d'en procurer encore davantage. C'est cette vitrine à laquelle je me suis attaquée, parce que c'est vous qui m'intéressez, oui vous qui restez bien planqué au fond de l'arrière boutique. Et puisque vous vous présentez en vitrine, n'était-il pas naturel que je me pose la question du chiffre d'affaire ? Allons, allons, je plaisante, ne vous fâchez donc pas tout rouge! Dieu que vous êtes susceptible... Je sais que vous vous en fichez et moi aussi. Je ne suis pas là pour faire une OPA sur vos activités sensuelles, je viens juste y goûter. Tout comme moi, vous êtes un épicurien et vous considérez chaque relation indépendamment des autres. Si nous venions à nous connaître, je ne chercherais pas à me comparer aux autres femmes dont vous croisez le chemin. Peu m'importe donc leur nombre, ma question à propos de votre cunniculum vitae était une provocation.
Vous parlez d'aspérité ? Ce sont justement vos aspérités qui m'intéressent, toutes vos aspérités, y compris la bosse qui gonflera votre pantalon à l'idée de conquérir l'intello de service, mais pas seulement celle-ci. Je m'intéresse aussi à vos aspirations, toutes vos aspirations, y compris celles qui feront germer le bouton de ma fleur entre vos lèvres, mais pas seulement celles-ci.
Je suis d'ailleurs certaine de vouloir me rhabiller, pour le plaisir de soulever légèrement mon bassin et vous permettre ainsi de faire glisser mon string tout au long de mes jambes, pour le plaisir de sentir vos doigts répandre des frissons sur ma peau alors que ma dentelle glissera avec une infinie lenteur, dévoilant à vos yeux le panorama de ma féminité, des monts dressés à l'horizon de mes seins, au sous bois humide au fond duquel coule la cascade de mes désirs inassouvis.
Vous m'avez tendu une perche, je n'allais pas manquer de la saisir.

Guillaume: Votre analyse de la vitrine est assez juste, je dois l'admettre... Quant-à votre esprit, je dois également le reconnaître : Je m'étais mépris !
Sachez que je ne reste pas planqué dans l'arrière boutique, je distille aussi de menus conseils, je recherche la bonne taille, je propose aussi (souvent, même) un essayage...
Peut-être aussi que ce qui donne cet aspect à la vitrine, c'est que je n'y solde jamais les articles, chez Guillaume pas de promos    
Tiens, j'entends la clochette...
Gling gling, c'est vous qui venez d'entrer ?


À suivre...

17 mars 2007

Quand j'étais un fake (1)

chez julietteEn faisant un tour chez Juliette Coquine, je me suis souvenu de ma triste expérience de clavardeuse. Oui, vous avez bien lu, clavardeuse. D'une part parce que je ne supporte pas le verbe tchater, d'autre part parce qu'un homme se retrouve parfois dans une solitude abyssale devant son écran vierge.

Un beau jour, ou peut être une nuit, je m'ennuyais comme un rat mort face à ma fenêtre de clavardage désespérément vide. Pas une souris ne mordait à mes pièges, aucune ne répondait à mes salutations enjouées et autres pirouettes de saltimbanque virtuel, rien, le néant, j'étais cerné par des cyberpetasses trop imbues de leurs succès virtuels pour se pencher sur mon cas.

Je décidai donc de changer de sexe, cela ne me pris que quelques minutes pour me refaire une identité attrayante à souhait, et muni de mes nouveaux atours, je m'apprêtais à percer enfin les petits secrets de la concurrence, comprendre pourquoi ils avaient du succès, et pas moi. Je compris plutôt tout le sens de la citation "deux couilles, une bite, trois raisons de croire en Dieu". Amies lectrices, comme je vous plains d'être confrontées en clavardage à des singes lubriques incapables d'aligner quelques mots décents sans finir par un "on baise" et ses multiples déclinaisons libidineuses.

Je me souviens entre-autres d'un individu qui m'a copié-collé tout plein de jolies poésies pour conclure par un sordide "AVS ?" Je pris donc un malin plaisir à jouer les vierges effarouchées, à remettre ces malotrus à leurs places, et finir, de guerre lasse, par ne plus répondre aux multiples fenêtres qui constellaient mon écran.

Je nouai le dialogue avec une compagne d'infortune, nous échangeâmes de gentilles moqueries envers la gent masculine, "oui ma pauvre, décidément tous les mêmes, pas un pour relever l'autre...", poussant le vice jusqu'à nous échanger leurs pitoyables approches. En moins d'une heure, j'étais devenu(e) la parfaite cyberpétasse. Mes instincts mâles reprirent néanmoins le dessus, et profitant de ma connivence avec la jeune femme, je lui révélai mon stratagème. Elle me répondit alors "personne n'est parfait", avant de clore la conversation. L'arroseur arrosé, en quelque sorte.

11 mars 2007

Des mots valises

Amandine était une Silphydèle abandonnée par un sentimenteur. En pleine crevaisonge elle alla jusqu'à clavarder avec l'abominable Vagant - cas avéré d'incartadiction - qui lui fit gémiroiter un apéritif gourgandinatoire aux chandelles. Chiche ! dit la jeune antisceptique, et elle décrocha ses porte-jarretelles. Mais n'est pas libidineuve qui veut ! À peine était-elle arrivée sur les lieux du crime, que ce fût la stupréfaction: Amandine était tombée aux mains d'un aristocrabe au beau milieu de cascadeptes festondus. Après moults turlupitudes, Amandine jura, mais un peu tard, qu'on ne la prendrait plus.

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Vous n'avez rien compris ? Rassurez-vous ami lecteur, il ne vous manque que l'incontournable dictionnaire des mots valises de Pénélope Timiste. A user et abuser sans modération...

07 mars 2007

Un prénom pour votre blog

Voilà qu'une copine affuble chacun de ses amants d'un pseudonyme plus ou moins flatteur. C'est l'impression que le partenaire laisse lorsque ses bras délaissent, comme un pas sur le sable avant la prochaine vague. Moi - qui ne suis pas en corps là, et qu'on surnommerait encore "Encore-Encore" - je ne donne ni note ni pseudonyme à mes amantes mais un prénom. Oui, un nouveau prénom, non pas comme les esclaves africains rebaptisés par leur maître pour mieux se les approprier en gommant leur véritable identité, mais un nouveau prénom pour garantir l'anonymat de celles qui illustrent les récits de mes nuits débauchées. Car mes prénoms concordent: La Catherine de L'enfer est la même que celle de ma soirée CFNM, et c'est aussi elle qui n'avait pas pu participer à ce fameux défi raconté ici.

Compte tenu de la liste d'ores et déjà fournie de mes partenaires de jeu précédemment cités dans mes diverses aventures (Anthony, Catherine, Céline, Claire, Coralie, Guillaume, Jeanne, Léone, MarianneNadine, Paul, Sarah, Sylvie, Yann),  la question du choix d'un prénom est devenue cruciale: Comment trouver un prénom assez différent du prénom d'origine, mais suffisamment ressemblant pour ne pas me perdre, ni vous perdre ami lecteur. Faut-il en trouver un qui commence par la même lettre, qui rime, ou qui compte le même nombre de syllabe que le prénom véritable ?

click !Heureusement, auFeminin est là ! Non seulement ce site m'aura fourni la grande majorité de mes amantes, mais il me propose aussi un merveilleux outil pour leur trouver un nouveau pseudonyme ! Oubliez les M***, S*** et autres L*** qui perdent le lecteur de Comme Une Image. Grâce à auFeminin, camarade collectionneur, vous pourrez désormais citer tous vos partenaires sans risquer l'homonymie !

13 février 2007

Du libertinage militant

medium_swinger-pride.jpgJe clavardais un jour avec une jeune femme qui venait d’expliquer sa nouvelle orientation sexuelle libertine à sa mère, au téléphone. J’ai été pour le moins surpris par une telle attitude puisqu’il ne me viendrait pas à l’idée de parler de mes goûts sexuels à ma famille, car je juge que mon intimité ne regarde que moi.

Et vous qu’en pensez-vous ? Avez-vous fait votre coming out libertin ? Etes vous du genre à ne pas oser aller dans un club situé dans une rue où habite un couple d’amis non libertins, par peur de les croiser sur le trottoir à l’entrée du club ? Ou bien n’hésiteriez vous pas à envoyer des flyers à votre belle-mère pour l’inviter à vous acclamer lorsque vous défilerez sur le char « gang-bang » de la prochaine swinger pride ?

Plus sérieusement, que pensez-vous du libertinage militant comme le prônent Monia & Denis, qui exposent leurs photos à leurs risques et périls mais en toute connaissance de cause ? A propos de cause, le libertinage moderne en est-il une qui mérite un combat sous nos lattitudes ?

En cette période électorale, Georges s'est posé la question sur un mode humoristique, mais il se propose de poser sérieusement dix questions à chaque candidat afin de déterminer lequel défendrait le mieux les droits des libertins.
Voici donc les miennes, en vrac:

  • Les articles du code civil relatifs au mariage indiquent: « Les époux se doivent mutuellement fidélité ». Êtes-vous pour ou contre la révision de cet article qui interdit de facto les couples dits "libres".
  • Êtes-vous pour la "repénalisation" de l'adultère ?
  • Pensez-vous que les clubs libertins devraient être ouverts aux mineurs de plus de 15 ans (voire "Comment je suis devenu pédophile")
  • Faut-il baisser la TVA sur les préservatifs ?
  • Êtes-vous pour la prescription de l'usage du vibromasseur et son remboursement par la sécurité sociale en lieu et place des anti-dépresseurs ?

06:35 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : Blogs

09 février 2007

Echappée belle

Parfois, il m'arrive de penser que j'écris des choses sympas. Il m'arrive même d'être content de moi lorsque j'ai l'impression d'avoir su transcrire une émotion. C'est pas facile, les émotions. Déjà qu'on ne les ressent pas tout le temps, alors les choper au passage et les forcer à passer dans les touches carrées du clavier, ce n'est pas de la tarte. Et en plus, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais pour moi, l'émotion est lisse, vaguement ronde, comme un sein adoré. Féminine quoi. Tout ça pour dire que pour bien écrire, il faut déjà avoir plein d'émotions, et les plus accessibles en ce bas monde, on les a quand on souffre. Ou encore lorsqu'on est amoureux sauf que ça dure moins longtemps et ça finit toujours par revenir globalement au même. Donc quand on souffre, les émotions, il n'y a qu'à se baisser pour les ramasser, comme les feuilles mortes et les sanglots longs de l'automne, et même quand on ne se baisse pas on en prend plein la gueule. Après il faut savoir les sublimer, et ça, ça s'appelle le talent.

Une émotion bien sublimée, elle se transmet. Le lecteur l'absorbe et il rit, il bande ou il pleure, c'est selon. Moi, en tant que lecteur - et non pas en tant que grand couillon qui s'imagine avoir un peu de talent - j'ai lu ça. A la fin je n'ai pas pu retenir un sanglot, heureusement que j'étais tout seul au bureau, j'aurais été obligé de dire que j'avais le rhume des foins.

Ce restaurant où je n'ai jamais mis les pieds - tout juste un peu de mon âme à travers les touches carrées de mon clavier - et bien il va fermer. Alors avant que la gérante ne mette la clef sous la porte, et qu'elle ne puisse plus nous écrire ses histoires de mamies, de cuisinier broussard et de clown SDF, moi, j'ai envie de lui faire une salle comble, au moins une fois, un peu comme une standing ovation. Alors je vous invite  (et aussi dans l'annexe ici).

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16:15 Publié dans In vivo | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : Blogs

27 janvier 2007

Poêt Poêt (1)

medium_aubade.jpgJ'ai découvert le boudoir de mademoiselle K , dont de délicieux petits textes relatifs au bas rein. Je me suis permis d'y laisser le commentaire suivant...

 

A une femme encore vierge de toute opinion sur les délices culinaires du bas rein, j'avais tenté de décrire en quelques vers gourmands la recette de cette spécialité régionale:

 

De ces préliminaires, de cette préparation,
N'ai-je pas déjà fait toute une description,
Avec force détails dont vous vous régalâtes ?
Ce tendre anneau que vous voudriez que je gâte,
Serait-il le vôtre, vierge de tout assaut ?
Puisque vous insistez, je ne serais pas sot
Pour donner la recette de la cuisson d'un autre !
D'abord bien le choisir, j'ai donc choisi le vôtre:
Débarrasser vos fesses de toutes leurs dentelles,
Soieries, lycra, coton et toutes autres ficelles,
les ouvrir largement dans une pose confortable,
En vous agenouillant, par exemple sur une table.
Bien assouplir vos fesses par de douces caresses,
Et puis les malaxer avec force, mais tendresse.
Attiser votre raie d'un souffle, d'une bise,
Avant d'y répandre toutes les mignardises:
Salive onctueuse, langues fourrées, doigts taquins,
Et autres fantaisies sans être mesquin.
Continuer ainsi jusqu'à ce qu'il en palpite,
Votre anus bien humide en attente de la bite.
L'assouplir à loisir avec un ou deux doigts,
Avant de sortir un phallus de bon aloi.
En appliquer le gland sur votre trou dilaté,
Et appuyer lentement sans vous contracter,
Tout en titillant votre clitoris durci.
Voilà la recette d'une sodomie réussie,
Tous les préliminaires pour bien vous enculer,
Et d'un plaisir incontestable, vous faire hurler.

 

C'est ce qu'on appelle des vers de mirliton, d'autant plus qu'en la matière je ne suis pas maître queue...

 

Au moment où j'ai écrit ça, je relisais "Cyrano de Bergerac" avec un plaisir toujours aussi vif. Ce sont sans doute les vers du pâtissier qui m'auront inspiré. Edmond Rostand doit s'en retourner dans sa tombe. J'espère que Mlle K me pardonnera cette facétie, elle aussi. Et puis quitte à faire des bêtises, autant les faire jusqu'au bout, j'ai envoyé ma jolie poésie au grand concours international de poésie érotique...

21 janvier 2007

Libertinage et volage font-ils bon ménage ?

A la lecture des annonces de couples mariés qui ne veulent rencontrer que des couples mariés, et au vu des débats houleux entre couples libertins légitimes et singletons volages, ces deux volants du libertinage apparaissent bien incompatibles, et un couple exemplaire comme Georges & Madeleine semble être l'exception qui confirme la règle.

Je conçois le mépris que peut inspirer la personne volage au couple légitime qui a décidé de tout partager, jusqu’aux désirs que peuvent leur inspirer les autres, et les plaisirs charnels qu’ils peuvent en tirer: mépris pour l’infidélité du cœur (le couple libertin n’ayant renoncé qu’à la fidélité du corps), mépris pour la tromperie et pour les mensonges auxquels ils ont échappé, et peut être un peu de mépris pour l’échec matrimonial que la personne volage représente. Car un comportement volage est l’échec fondamental pour cette conception symbiotique du couple, où il est impensable qu’un de ses membres consomme sa liberté individuelle jusqu’au lit.

Face à ce fonctionnement apparemment aussi bien huilé qu’une morale judéo-chrétienne, le libertin individuel est cependant en droit de se poser quelques questions: la racine étymologique de « libertinage » n’est-elle pas « libertin », caractérisé par la liberté de corps et d’esprit ? Comment peut-on se proclamer libertin et dénier à son conjoint sa liberté individuelle de jouir de son propre corps comme il l’entend ? Le libertinage serait-il un échange de liberté stipulé par le contrat tacite: « Tu peux jouir d’un autre corps si je peux jouir d’un autre corps », et qui donne tout son sens au terme « échangisme », une sorte de liberté surveillée, voire une liberté sous caution lorsqu’elle est assortie d’interdits tels que la pénétration hors couple ?

medium_erotique_solaire.jpgSelon Michel Onfray et sa définition du libertin dans sa « théorie du corps amoureux », un vrai libertin doit être célibataire. Cela ne signifie pas qu’il est condamné à papillonner de corps en corps sans échanger plus que quelques étreintes. Cela veut simplement dire que le libertin affranchit ses relations amoureuses du prosaïque quotidien, qu’il noue des liens tout en gardant ses distances vitales, qu’il ne sacrifie pas sa liberté sur l’autel d’une vie commune avec un tiers. La parabole du hérisson exprime bien l’épineux problème de la juste distance : Comment des hérissons peuvent être assez proches pour se réchauffer en hiver, sans pour autant se piquer.

Il est amusant de constater que ces deux positions bien tranchées sont appelées à se confronter sur l’oreiller du fait d’un comportement sexuel partagé. Si vous êtes un couple libertin pur et dur, quel est votre degré de tolérance pour faire l’amour et pas la guerre ? Demandez-vous le statut matrimonial de l’éphèbe musculeux rencontré au détour d’un coin câlin ? Vous souciez-vous d’un éventuel conjoint abandonné lorsque vous jouissez enfin de la jolie jeune femme accueillie dans votre lit conjugal ? Vilipendez-vous systématiquement les couples illégitimes qui ont le malheur de s’intéresser au votre ?

19 janvier 2007

Comme une image

medium_eye2.jpgJ'imagine mon âme avec un menton en galoche et des lèvres sensuelles, et pourtant j'ai un petit menton et aussi une petite bouche. Si je ne m'étais jamais vue dans la glace et si je devais décrire mon apparence extérieure d'après ce que je connais intérieurement de moi, le portrait ne ressemblerait pas du tout à ce que tu vois quand tu me regardes ! Je ne suis pas du tout celle que je parais !

Kundera - La valse aux adieux.
 

Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, ami lecteur, mais moi, dans le métro, il m'arrive de regarder les gens. Vous me direz que cela n'a rien d'extraordinaire, des gens, dans le métro, ce n'est pas ce qui manque. Certes, mais le regard y est souvent vide. Parfois, il m'arrive même de trouver des ressemblances. Il s'agit moins de ressemblances physiologiques objectives (Cette vieille dame aux cheveux mauves a le même menton fuyant que ma tante Ursule) que des ressemblances de caractère apparent. Ainsi le semillant quinquagénaire en face de moi me fera subjectivement penser à Pierre Arditi aux expressions de son visage alors qu'il lit son journal. Ne me demandez pas pourquoi, c'est juste une impression indéfinissable mais néanmoins têtue. Pourtant, il ne m'est jamais arrivé de trouver quelqu'un qui me ressemble. Vous me rétorquerez qu'on a parfois du mal à se reconnaître soi-même en photo (Quoi? Mais qu'est-ce que c'est que cette grimace ? C'est moi ça ?) sans doute parce qu'on ne se voit pas tel qu'on apparaît aux autres, comme dans cette image fixée par l'objectif objectif. Son propre moi intime, sans cesse devant nos yeux, reste caché au reste du monde, à moins de le laisser entrevoir à son psy ou à vous, ami lecteur.

 

Il y a quelques jours, pourtant, il m'a semblé me reconnaître un peu. Pas dans le métro pour les raisons exposées plus haut, mais dans la foule des blogs. Je n'ai pas encore tout lu parce que c'est fourni, mais le plus frappant, c'est ici. J'ai des souvenirs similaires, mais pas dans ma voiture. Quelque part, je crois que ça me gènerait que ma fille s'asseoit là où j'aurais fait l'amour à une autre femme que sa mère. Sans doute pas autant que d'inviter une autre femme dans le lit conjugal désert, mais quand même. Remarquez, si l'occasion se présentait, sans doute n'afficherais-je pas ces scrupules. La chair est faible, et la mienne tout particulièrement. Bref, dans cette histoire, j'aime bien l'image de la cyprine en émulsion, "comme des blancs montés en neige" ai-je immédiatement pensé; J'aime encore plus les mots tus, le motus des bouches cousues: l'exhibition des corps cache souvent la pudeur des coeurs.

08:05 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Blogs