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17 janvier 2007

Equations à plusieurs inconnues (7)

J'avais devant les yeux la scène peu commune pour laquelle j'avais tout mis en oeuvre. Deux femmes étendues, l'une à la peau d'un blanc laiteux, l'autre à la peau d'un brun tabac, deux femmes aussi dissemblables qu'aussi séduisantes, deux jumelles dans la luxure étendues sur leur lit jumeau, les poignets liés et les yeux bandés, chacune étant certaine de la présence d'autres personnes autour d'elle, et tout autant certaine d'être la seule soumise. C'est le moment où mes acolytes leur ouvrirent les yeux. Elles promenèrent leurs regards incrédules et ravis sur la pièce, se découvrant l'une et l'autre dans la même situation, ainsi que Guillaume, Paul et moi-même, nus face à elles. Sur le petit bureau de la chambre, une bouteille de champagne, des petits fours et quelques fruits frais attendaient le regain imminent de leur appétit.

- Bravo pour votre courage et votre confiance les filles ! Dis-je d'un ton goguenard, j'estime que vous avez été aussi brave l'une que l'autre, et je vous déclare à égalité à la fin de cette première manche. Passons à la seconde, dis-je en brandissant deux objets, comme des oeufs d'un rose nacré.
- Pitié ! Interrompit Léone, détache-nous avant, j'ai besoin d'une petite pause !
- Oui ! Oui ! Une pause, renchérit Claire, je suis toute ankylosée !
- Pause accordée, répondis-je.

Lorsque nous reprîmes les hostilités, l'une et l'autre plaidèrent pour garder les mains libres, ce que je leur concédais à condition qu'elles n'en profitent pas soustraire leur intimité à cette seconde manche.

medium_eg40.jpg- Voici deux oeufs vibrant radiocommandés, et voici leurs télécommandes respectives. Chaque télécommande n'a qu'un seul bouton, pour mettre en marche et arrêter les vibrations. Maintenant, Paul va glisser cet oeuf dans l'intimité de Léone. Claire, je t'en confie la télécommande.
- Merci, répondit Claire intriguée.
- Inversement, je vais glisser le second oeuf dans ta chatte Claire, et c'est à Léone que je laisse sa télécommande.
- Nous voilà à égalité, dit Léone.
- A partir de maintenant, silence ! La première qui gémira aura perdu.

J'entrepris la vulve de Claire de la pointe de la langue, sans plus de préambules. Le plaisir ne tarda pas à y couler à flot. Claire en aurait bien roucoulé de bien-être, mais elle sut se contenir. J'en profitai pour lui introduire l'œuf sans difficulté, en le retenant d'un doigt avec le petit cordon prévu à cet effet. Claire appuya sur la télécommande pour mettre en marche celui que Paul avait dut glisser dans la chatte de Léone, mais c'est le sien qui se mit en route. Leone poussa un léger gémissement, et les vibrations s'arrêtèrent. Puis elles reprirent sans que Claire n'ait touché à la télécommande. Les vibrations l'excitaient terriblement, d'autant plus que je n'avais pas cessé de la lécher. Elle actionna la télécommande, pour voir, et les vibrations cessèrent aussitôt. Puis elles reprirent toutes seules alors que Léone gémissait de plus belle. C'était à ne rien y comprendre, surtout dans cette situation où le plaisir lui faisait perdre la raison.

Je détachai à regret mes lèvres du délicieux calice, pour expliquer la situation aux deux jeunes femmes qui se tordaient de plaisir.

- En vérité, chaque télécommande contrôle les deux oeufs. En appuyant sur le bouton pour exciter votre adversaire, vous mettez aussi en marche votre propre vibreur et vous vous excitez vous-mêmes. Si le plaisir devient insupportable au point de crier, vous pouvez arrêter les vibrations de votre oeuf, mais cela arrêtera aussi celles de l'œuf de votre adversaire et réduira ainsi vos chances de la faire craquer la première...
- N'appuie pas sur le bouton ! Ces vibrations... c'est trop bon ! Souffla Léone à l'attention de Claire, contre toute logique. Le plaisir était en train de lui faire perdre la tête, et la seconde manche par la même occasion !

J'abandonnai Claire pour achever Léone que Paul tenait maintenant dans ses bras, afin de l'empêcher de mordre le soutien gorge qu'elle avait mis dans sa bouche pour ne pas crier. Guillaume pris ma place avec l'empressement du gourmet devenu gourmand. Le sexe de Leone était trempé, mais c'est son oeillet palpitant qui attira mon attention. Sa mouille abondante avait littéralement inondé son entre-cuisses, dont son petit trou tout luisant de mouille.
Pendant que je j'embrasais son clitoris de mes baisers enflammés, deux de mes doigts fouillèrent son anus, débusquèrent le vibreur au travers des fines chairs qui séparaient le bout de mes doigts de son vagin extatique, et, de l'autre main, je tirai malicieusement sur la cordelette de l'œuf vibrant afin d'en accentuer la pression sur son point G. A ce régime, Léone ne put retenir les feulements de la jouissance qui ne tarda pas à la submerger.

J'abandonnai Léone aux spasmes de son orgasme, pour annoncer la victoire de Claire, surprise d'avoir gagné avec les quelques gémissements qu'elle n'avait pu retenir sous l'emprise des lèvres de Guillaume. Encore abasourdie par cette victoire à la Pyrrhus, Claire ne put se résoudre à s'isoler avec quelques-uns d'entre nous, et Léone préféra me réserver sa vengeance pour une autre occasion.

Plus tard dans la nuit, je m'assoupis tout contre Léone, bienheureux après une ultime jouissance, alors qu'elle caressait le sexe de Guillaume allongé de l'autre côté, de concert avec Claire que Paul prenait par derrière avec la dernière énergie. Pour tenir à 5 dans le même lit, nous avions du nous allonger dans la largeur. Vus, du plafond, nous devions ressembler à des sardines dans une boite. "Nous sommes quand même de grands malades" conclut Léone. Je n'aurais pu lui donner tort. Mais la folie est parfois bien douce.

16 janvier 2007

Equations à plusieurs inconnues (6)

Claire avait perdu le fil des caresses. Après avoir brièvement perdu le contact avec la peau de Guillaume, des mains caressantes s'étaient à nouveau posé sur son dos. Etaient-ce celles de Guillaume, ou appartenaient-elle à d'autres ? Bientôt, elle sentit de nouvelles mains sur ses jambes, qui la touchaient timidement. On la retourna doucement. Elle était maintenant sur le dos, vêtue de son seul slip. On le retira. Au moins deux mains le firent glisser tout au long de ses cuisses. Elle ne bougeait pas, comme pétrifiée d'angoisse et de désir. Elle imaginait maintenant ces hommes face à elle. Elle pouvait presque sentir leurs regards qui glissaient le long de ses jambes, s'immisçaient entre ses cuisses, se perdaient entre les lèvres roses de sa chatte épilée. Ça l'excitait, elle le sentait, ça coulait, et ça la terrorisait en même temps. Pourvu qu'ils soient tendres, priait-elle intérieurement, tout en se raisonnant en pensant qu'elle ne risquait rien avec Guillaume présent. L'oreille aux aguets, elle s'attendait à chaque instant à ce que des mains viennent écarter ses cuisses, que des doigts écartèlent sa vulve, mais elle ne s'attendait pas à ça. Ce sont des lèvres qui se posèrent sur les siennes, légères, aériennes, timides. Entre ces lèvres, elle sentit quelque chose de dur. Elle le jaugea de la pointe de la langue, puis le croqua. C'était un grain de raisin qui éclata dans sa bouche, suivi aussitôt d'une langue gourmande venue lécher le jus sur ses lèvres sucrées. Claire tendit la langue pour mieux la goûter, mais elle ne rencontra que le vide. La mystérieuse bouche nourricière avait disparu d'un seul coup, comme elle était venue.

medium_fraise.jpgAprès le grain de raisin, c'est une fraise fraîche que trouva Léone entre les lèvres furtives qui venaient l'embrasser. Léone la dégusta en même temps que la bouche inconnue. D'autres mains avaient dégagé ses seins de son bustier blanc, des doigts en caressaient tendrement les tétons bruns, dressés, fermes et dodus, si typiques aux femmes noires. Comme pour le raisin, la bouche au goût de fraise se retira, comme le bec d'un oiseau migrateur après la becquée. Qu'allait-elle lui apporter la prochaine fois? Léone entendit un bruit bizarre, comme celui du gaz qui s'échappe d'une bouteille, et puis des rires étouffés. Qu'allait-on lui faire ? Une fois de plus, on présenta quelque chose à sa bouche. Elle mit un certain temps à reconnaître ce nouveau met. C'était à la fois chaud et crémeux. Pas un fruit. Peut être un doigt ? Elle le jaugea de la pointe de la langue pour savoir si elle pouvait le croquer. Elle jugea plus prudent de ne pas le faire. Ce qui semblait enrobé de crème chantilly était un sexe d'homme, bien raide, gorgé de sucs. Léone le goba avec gourmandise, et sa bouche avide nettoya le gland épais de toute la crème chantilly. Elle sentit bientôt ce fier phallus coulisser entre ses lèvres, et Léone le pompa ardemment, jusqu'à ce qu'il se dérobe à ses lèvres gourmandes.

Les hommes auxquels elle était soumise étaient bien facétieux, songea Claire ! Après le raisin, la fraise, ce sexe d'homme enrobé de crème chantilly, c'est le fracas d'un bouchon de champagne qui l'avait fait sursauter. Le liquide pétillant avait coulé sur ses lèvres, aussitôt lapé par une mystérieuse bouche assoiffée. Jusqu'à présent, aucun des hommes ne l'avait encore pénétrée. Ce n'était pourtant pas l'envie qui lui manquait ! Après avoir été embrasée de baisers et consumée de caresses, de nouvelles lèvres vinrent encore se poser sur les siennes. Mais celles du bas, enfin. Taquines, elles avaient picoré l'intérieur de ses cuisses avant que la pointe d'une langue vienne lui darder la vulve. Le bougre était un fin bretteur. Il la touchait de la pointe et d'estoc, sans que Claire ne se doute jamais où il allait porter les coups de langue. Ces attaques étaient aussi insupportables que délicieuses. Une touche au périnée, une tierce aux petites lèvres, les coups successifs sabraient toute sa résistance lorsque la bouche perverse vint enserrer son clitoris entre des lèvres humides. Claire n'était plus victime des attaques sporadiques et imprévisibles qui avaient failli la rendre folle, mais d'un corps à corps assassin. Les lèvres lui suçaient le clitoris, l'aspiraient et le recrachaient sans relâche. Pour parfaire son oeuvre, la langue agile plongeait de temps à autre au cœur de son intimité comme un seau dans un puits, afin d'y puiser son jus de femme. Claire serrait les dents pour ne laisser échapper aucun râle du plaisir qui la submergeait, mais elle ne pouvait contrôler sa respiration, ni maîtriser son souffle qui s'échappait de ses narines frémissantes. Lorsque la bouche l'abandonna enfin, toute pantelante sur le lit, Claire pensa qu'on allait lui annoncer sa défaite sans même avoir été prise.

Léone avait comprit qu'on s'occupait de l'autre femme, probablement celle dont elle avait vu le soutien gorge. Les bruits de succion étaient caractéristiques, les gémissements étouffés aussi. Lorsqu'elle sentit des mains écarter ses cuisses, une tête investir l'espace béant, des lèvres la taquiner, elle comprit que c'était maintenant son tour. Et qui sait, peut-être était-ce la femme qui soupirait tout à l'heure, qui venait lui rendre tout le plaisir qu'elle venait de prendre ? Léone ne put retenir un petit cri de surprise. Entre les lèvres qui venaient de se poser sur son ventre, elle avait sentit quelque chose de dur et froid, sensation aussitôt remplacée par les chauds baisers qui se posèrent à l'intérieur de ses cuisses, mais entrecoupés de nouveaux contacts humides et glacés. Plus ces baisers se rapprochaient de leur but, plus le contraste thermique était saisissant, multiplié par l'incertitude de la sensation que le prochain baiser allait lui procurer. Lorsque Leone sentit le glaçon sur son clitoris, je crus qu'elle allait perdre la tête. Elle enfouit son visage dans l'oreiller pour étouffer ses râles, alors que je faisais fondre le morceau de glace entre mes lèvres et sa vulve, où se mêlait l'eau, ma salive et son nectar. Lorsqu'il finit par disparaître dans sa chatte, mes doigts prirent le relais. Je sentit son sexe trempé se crisper autour de mes doigts, et il en jaillit un jet de liquide blanchâtre qui aspergea ma main. Léone était convaincue d'avoir perdue tant le souffle de son orgasme dévastateur avait été fort.

15 janvier 2007

Equations à plusieurs inconnues (5)


podcast
Au rythme brésilien de sa voix suave, Joao Gilberto chantait Ligia alors que le saxo de Stan Getz pleurait tous ses accords jazzy. La musique était douce. Les mains de guillaume aussi. Etendue sur le ventre, Claire se laissait faire. Agenouillé entre ses cuisses, Guillaume faisait lentement glisser ses mains sur le dos de la jeune femme, sur ses épaules, sur ses hanches. Elle était nue, ou presque, avec son seul string pour rempart symbolique aux regards qui glissaient sur elle. Car Guillaume n'était pas seul. Il y avait d'autres personnes dans cette fameuse chambre où il l'avait entraînée, les yeux bandés. Il l'avait couchée sur le lit, il avait ôté son soutien gorge, frôlé ses seins, il avait étendu les bras de la jeune femme au-dessus de sa tête, et emprisonné ses poignets dans des bandes de tissus qui semblaient fixées à la tête de lit.
Privée de sa vue, tous ses autres sens étaient en alerte. Claire sentait dans la pièce un parfum entêtant, comme de l'encens. Elle ressentait le moindre frôlement comme une caresse, et la moindre caresse la consumait de désir. Et puis elle avait entendu, des pas, des présences. Soudain, un rire étouffé. Un rire féminin. Se moquait-on donc d'elle, la seule à être nue, attachée sur un lit ? Elle chassa au loin cette pensée désagréable, pour se concentrer sur les mains qui glissaient avec sensualité sur son dos. Etaient-ce toujours les mains de Guillaume ? Claire n'était plus sûre de rien.

Tout en tenant ma main qui la guidait à travers la chambre, Léone avançait à pas lents, hésitants. Les talons de ses escarpins s'accrochaient dans la moquette, et risquait de la faire trébucher à chaque instant. Elle émit un petit rire nerveux en imaginant la situation, elle seule nue et les yeux bandés, au milieu d'inconnus qui la regardaient, qui la jaugeaient, qui allaient sauter sur elle d'un instant à l'autre. Léone sentait leur présence, par les bruits insignifiants qu'elle percevait malgré la douce musique jazzy qui berçait toute la chambre. Elle buta sur le bord d'un lit où je la fis s'allonger sur le dos. Elle était tendue comme une corde de violon, à la limite de la rupture. Calme-toi Léone... calme-toi... tout va bien se passer... n'ai pas peur... je suis là... ne fais pas de bruit... susurrai-je à son oreille pour la calmer du mieux possible. Et puis, j'étirai les bras de Léone au-dessus de sa tête pour lui attacher les poignets.

- Non! Non! Qu'est-ce que c'est ? Gémit-elle doucement, Ne m'attache pas je t'en prie !
- Mais c'est ce qui était prévu Léone, je te l'avais écrit, souviens-toi! Calme-toi, tout est sous contrôle. Tu me fais confiance n'est-ce pas ?
- Oui... oui... je te fais confiance répondit-elle d'une voix étouffée. J'avais oublié... Tu ne m'attaches que les poignets n'est-ce pas ?
- Oui, uniquement les poignets, et tu peux défaire ça très facilement.
- D'accord... finit-elle par souffler.

A peine avais-je lié ses poignets que j'embrassais Léone tendrement, sous le regard de Guillaume et Paul qui retenaient leur souffle. Je sentis Léone se détendre peu à peu, sa respiration moins haletante soulevait maintenant sa poitrine régulièrement, et je pus bientôt ôter ses escarpins, et caresser ses seins. Etendue sur l'autre lit jumeau, Claire semblait imperturbable. L'orgie pouvait commencer.

14 janvier 2007

Equations à plusieurs inconnues (4)

Léone était perdue. Elle était descendue à la station prévue, mais rien ne lui indiquait le chemin de l'hôtel. Et tous ces gens qui la regardaient. Elle avait l'impression que son vice était écrit sur son front. Ils allaient l'aborder, c'est sûr, l'embêter, la harceler de leurs assiduités salaces. Mais où donc était ce fichu boulevard, à droite ou à gauche en sortant de cette maudite station. Le téléphone sonna, elle décrocha aussitôt.

medium_1420-nanterre-u_2_.jpg- Allô Léone, Où es-tu lui demandais-je inquiet ?
- Ah Chris, c'est toi ! Je suis perdue ! Je ne trouve pas l'hôtel ! Je suis à la station, il y a des gros points verts par terre, je dois aller par-là ? Et puis il y a des gens qui me regardent bizarrement ! Je sens que je vais repartir !
- Tu es à la station ? J'arrive, je viens te chercher tout de suite, ne bouge pas.

Trois minutes plus tard, Léone me vit arriver en courant, avec soulagement.

- Ah Chris, je suis si contente de te voir !
- Ne t'inquiète pas, tout va bien, l'hôtel est à deux pas.
- Tout le monde est là ?
- Oui, nous n'attendions plus que toi !
- Je vais les voir d'abord ?
- Non, tu arriveras les yeux bandés dans la pièce
- Et je ne devrai pas parler, c'est ça ?
- Oui, pas un mot, pas un soupir
- Oh la la, j'ai peur !
- Tout va bien se passer, ne t'inquiète pas, je suis là.

Nous entrâmes dans le hall et montâmes immédiatement dans l'ascenseur sous le regard impassible de la réceptionniste. Lorsque la porte de la cabine s'ouvrit, nous en sortîmes et j'enlaçai Léone avant de l'embrasser fougueusement dans le couloir désert. Mes mains se posèrent sur ses longues jambes nues, et remontèrent lentement tout au long de ses cuisses. Sous sa courte jupe, elle ne portait qu'un minuscule string. J'empoignai ses fesses rondes et musclées, pour les malaxer avec l'ardeur d'un boulanger. Sa jupe, complètement retroussée ne cachait plus rien. Si quelqu'un sortait d'une chambre, il nous surprendrait dans une situation pour le moins embarrassante. J'échappai un instant à ses baisers torrides qui fouillaient ma bouche.

- Attends-moi là s'il te plait, je vais voir s'ils sont prêts, lui demandais-je.

Quelques secondes plus tard, Léone me vit revenir du bout du couloir. Elle m'embrassa goulûment dès que mes lèvres furent à sa portée.

- Dans deux ou trois minutes, nous pourrons y aller, lui dis-je

Pour toute réponse, Léone me plaqua dos au mur du couloir et empoigna mon sexe déjà dur à travers mon pantalon. "J'ai trop envie de toi!", me dit-elle entre deux baisers fiévreux alors que j'étreignais ses fesses et ses seins avec concupiscence. Léone n'en pouvait plus de cette attente insoutenable qui durait depuis des semaines. Je ne lui avais distillé les éléments de son défi qu'au compte goutte, au fur et à mesure que j'élaborais le scénario délirant auquel je la soumettais aujourd'hui. Jamais je n'avais répondu à ses requêtes impatientes, jusqu'à ce fameux message où je lui avais décrit son défi, en prenant soin de lui cacher tous les rebondissements que j'avais préparés. Et devant l'imminence du dénouement, son excitation était insoutenable. Elle s'agenouilla devant moi et commença à me caresser le sexe qui formait maintenant une bosse obscène à la surface de mon pantalon. Ses doigts glissèrent entre les boutons alors qu'elle jetait sur moi des regards affamés, celle d'une femme prête à me dévorer tout cru. Si je la laissais faire, je sentais que nous ne pourrions plus nous arrêter. Je la relevais pour l'embrasser à nouveau, avant de l'attirer au bout du couloir. Je poussai précautionneusement la porte entrouverte. Elle s'ouvrit sur un sas de communication entre deux chambres, et nous pénétrâmes dans la chambre de droite.

- Tiens, un soutien gorge chuchota Léone en gloussant !
- Chut, lui répondis-je à voix basse, n'oublie pas que lorsque nous quitterons cette chambre, tu ne devras plus dire un mot.

Nous nous embrassâmes tendrement tout en nous déshabillant. Sa chemise s'ouvrit sur un bustier de dentelle blanche qui tranchait sur sa peau tabac, et sa jupe tomba pour mettre à jour un string qui disparaissait dans sa chute de reins cambrée. Assise sur le lit, ses mains affolées couraient sur mon corps que je découvrais peu à peu, et elles ne purent résister à l'envie de passer l'élastique de mon slip. Ses doigts n'eurent aucun mal à débusquer ma verge tant elle était tendue, et à peine eut-elle repoussé l'élastique que mon phallus jaillit comme un diable de sa boite. Léone le caressa doucement, puis elle se pencha encore un peu plus jusqu'à prendre mon gland entre ses lèvres gourmandes, tout en malaxant mes couilles rasées de près. Il n'était cependant pas question de me laisser aller à ces douceurs ensorcelantes. Je saisis le bandeau en tissus que j'avais dans la poche de mon pantalon, et je le posai sur les yeux de Léone. Incapable de me voir, elle tendit les bras pour me retrouver, et je l'entraînai à pas lents vers la porte de la chambre. Je l'ouvris silencieusement, refermai la porte du sas qui menait au couloir, et je poussai la porte de la chambre de gauche restée entrouverte.

12 janvier 2007

Equations à plusieurs inconnues (2)

Léone était à cran. Le bain chaud, ces quelques jours de vacances, le message d'apaisement qu'elle venait de recevoir, rien n'y faisait, elle était tendue comme une corde de violon. Et dans ce sale train de banlieue, les regards glauques qu'elle surprenait, accrochés à ses jambes nues comme des sangsues n'étaient pas faits pour la détendre. Il faut dire qu'elle avait de quoi attirer les regards. Avec son chemiser blanc et sa courte jupe dont les volants voltigeaient autour de ses longues jambes brunes au moindre de ses pas, elle évoquait une hirondelle annonçant le printemps. Ce qu'elle ressentait en elle était loin des douceurs printanières. Malgré les craintes et les angoisses qui lui criaient de rebrousser chemin au plus vite, elle se sentait ruisseler sous l'emprise d'un désir ardent comme un soleil andalou, lancinant comme la trompette de Miles Davis esquisse l'Espagne, brûlant comme le sable d'une arène madrilène en plein midi. Et l'arène, elle allait s'y jeter, comme un taureau face aux picadors, fût-ce pour une petite mort. Pourtant, elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même, car tout ce qui lui arrivait aujourd'hui, elle l'avait bien cherché. Elle me l'avait demandé, par bribes hésitantes qui avaient du mal à se faufiler entre des désirs confus et des tabous honteux, à moins que ce soit l'inverse. Elle... et des hommes... des femmes peut être... mais plus d'hommes... Elle, les yeux bandés... soumise... mais pas à tout... prête à jouir... encore... plus fort... au point de faire fontaine... non... ce serait trop la honte... et mes fesses entre lesquelles elle avait envie d'enfoncer ses doigts.

Léone avait patiemment attendu, jusqu'au jour où elle avait reçu ceci:

Léone,

La préparation de ton défi avance, et je suis maintenant en mesure de te donner le scénario. Je te donnerai rendez-vous dans le hall d'un hôtel, dans la soirée. Tu attendras bien sagement mon appel téléphonique. Je te donnerai alors le numéro de la chambre où tu devras te rendre. Je t'y attendrai, dans la pénombre. Je te déshabillerai, un peu, et je te banderai les yeux, complètement. A partir de là, tu n'auras plus le droit de dire un mot. Pas un gémissement, pas un souffle, rien. Je te conduirai alors vers un lit sur lequel on te couchera et à la tête duquel on attachera tes poignets. Car je ne serai pas seul. A partir de là, tes sens seront mis à l'épreuve du plaisir, puisqu'il ne sera question que de cela. Surtout de plaisir tactile, voir gustatif, tout en douceur et, il va sans dire, dans le respect absolu de ton intégrité physique et de ta santé. Tu ne pourras cependant pas te laisser aller. Au moindre mot, au moindre gémissement, tu auras perdu ce défi. Si tu parviens à retenir les vocalises de ton plaisir jusqu'au bout du jeu, tu pourras alors choisir le ou les partenaires de ton choix parmi l'assistance, avec lesquels tu pourras t'isoler pour faire avec eux ce que bon te semble. Si tu n'y parviens pas, et bien je te laisse le loisir de te venger de moi selon ton bon plaisir.

Vagant


Le défi était pour ce soir.