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15 janvier 2007

Equations à plusieurs inconnues (5)


podcast
Au rythme brésilien de sa voix suave, Joao Gilberto chantait Ligia alors que le saxo de Stan Getz pleurait tous ses accords jazzy. La musique était douce. Les mains de guillaume aussi. Etendue sur le ventre, Claire se laissait faire. Agenouillé entre ses cuisses, Guillaume faisait lentement glisser ses mains sur le dos de la jeune femme, sur ses épaules, sur ses hanches. Elle était nue, ou presque, avec son seul string pour rempart symbolique aux regards qui glissaient sur elle. Car Guillaume n'était pas seul. Il y avait d'autres personnes dans cette fameuse chambre où il l'avait entraînée, les yeux bandés. Il l'avait couchée sur le lit, il avait ôté son soutien gorge, frôlé ses seins, il avait étendu les bras de la jeune femme au-dessus de sa tête, et emprisonné ses poignets dans des bandes de tissus qui semblaient fixées à la tête de lit.
Privée de sa vue, tous ses autres sens étaient en alerte. Claire sentait dans la pièce un parfum entêtant, comme de l'encens. Elle ressentait le moindre frôlement comme une caresse, et la moindre caresse la consumait de désir. Et puis elle avait entendu, des pas, des présences. Soudain, un rire étouffé. Un rire féminin. Se moquait-on donc d'elle, la seule à être nue, attachée sur un lit ? Elle chassa au loin cette pensée désagréable, pour se concentrer sur les mains qui glissaient avec sensualité sur son dos. Etaient-ce toujours les mains de Guillaume ? Claire n'était plus sûre de rien.

Tout en tenant ma main qui la guidait à travers la chambre, Léone avançait à pas lents, hésitants. Les talons de ses escarpins s'accrochaient dans la moquette, et risquait de la faire trébucher à chaque instant. Elle émit un petit rire nerveux en imaginant la situation, elle seule nue et les yeux bandés, au milieu d'inconnus qui la regardaient, qui la jaugeaient, qui allaient sauter sur elle d'un instant à l'autre. Léone sentait leur présence, par les bruits insignifiants qu'elle percevait malgré la douce musique jazzy qui berçait toute la chambre. Elle buta sur le bord d'un lit où je la fis s'allonger sur le dos. Elle était tendue comme une corde de violon, à la limite de la rupture. Calme-toi Léone... calme-toi... tout va bien se passer... n'ai pas peur... je suis là... ne fais pas de bruit... susurrai-je à son oreille pour la calmer du mieux possible. Et puis, j'étirai les bras de Léone au-dessus de sa tête pour lui attacher les poignets.

- Non! Non! Qu'est-ce que c'est ? Gémit-elle doucement, Ne m'attache pas je t'en prie !
- Mais c'est ce qui était prévu Léone, je te l'avais écrit, souviens-toi! Calme-toi, tout est sous contrôle. Tu me fais confiance n'est-ce pas ?
- Oui... oui... je te fais confiance répondit-elle d'une voix étouffée. J'avais oublié... Tu ne m'attaches que les poignets n'est-ce pas ?
- Oui, uniquement les poignets, et tu peux défaire ça très facilement.
- D'accord... finit-elle par souffler.

A peine avais-je lié ses poignets que j'embrassais Léone tendrement, sous le regard de Guillaume et Paul qui retenaient leur souffle. Je sentis Léone se détendre peu à peu, sa respiration moins haletante soulevait maintenant sa poitrine régulièrement, et je pus bientôt ôter ses escarpins, et caresser ses seins. Etendue sur l'autre lit jumeau, Claire semblait imperturbable. L'orgie pouvait commencer.

Commentaires

Le lundi 15/01/2007 à 18:37 par fabien :

Un récit très envoûtant et très prenant ( j'ai lu les 5 épisodes à la file ) qui est mené avec une subtile lenteur... J'avoue que je vais attendre la suite avec infiniment d'impatience...

Le lundi 15/01/2007 à 18:51 par vagant :

Merci ! J'ai essayé de retranscrire le suspens que j'ai ressenti au cours de cette longue préparation, avant le déchaînement sensuel à suivre... demain !

Le mardi 16/01/2007 à 10:44 par Soleildejuillet :

Tout comme Regard-croisés, que je croise et recroise..., j'ai lu les 5 épisodes hier soir, au calme, calée dans mon canapé...

Je me suis laissée prendre au jeu, imaginant les émotions, les sensations,sans rester indifférente je l'avoue, mais chut..

C'est si réaliste, l'histoire semble si vrai...sans doute l'est t'elle

Félicitations Vagant, toujours aussi troublant

Le mardi 16/01/2007 à 15:58 par vagant :

Hello Soleil de Juillet ! Merci pour ton commentaire. Je suis ravi de te faire toujours autant d'effet même si je crois savoir que ces histoires pluralistes ne sont pas ta tasse de thé... Tout ce qui est raconté dans la catégorie "défi" est vrai, comme je l'explique dans "à propos", hormis quelques détails romanesques inventés pour le piquant de l'histoire. Tu les connaîtras dans l'épilogue à paraître après demain.

Le jeudi 18/01/2007 à 11:02 par Soleildejuillet :

Bonjour, merci de m'avoir renvoyé vers "A propos"... je reviendrais lire la suite et l'épilogue de ce défi bientot....

Serais-tu d'accord Vagant, pour que je te dépose en lien sur mon blog?



ps: Penses tu vraiment que tu me ferais (toujours) autant d'effet si....

Car contrairement à ce que tu crois savoir, une (grande) partie de moi est réellement tentée...

Le jeudi 18/01/2007 à 11:28 par Vagant :

SoleilDeJuillet, tu as mon accord de principe pour toutes ces délicieuses propositions, les explicites, les implicites, les suggestives...

Le jeudi 18/01/2007 à 16:27 par Soleildejuillet :

...Maintenant que je te "vois", je vais pouvoir user et abuser de cet accord délicieux

Délicieux, comme peuvent l'être certaines propositions..

Et ensuite te lire..