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20 mars 2008

Sex-Toy Story

Mon histoire sur Pinkeo: Sex-Toy StoryJe participe à un petit concours "littéraire" organisé par Pinkeo, dont le thème est : Une journée dans la peau d’un sex toy. J’en ai profité pour reprendre un ancien texte inédit sur ce blog, et je vous invite à lire ma note du jour ici.

Ce concours est ouvert jusqu’au 15 Avril, avec 4 godes à gagner (au total, hein, par pour la même personne parce qu’il ne faut pas être trop gourmande non plus, un peu de tempérance bon sang !) N’hésitez donc pas à y aller de votre petit délire, plus on est de fous, plus on ri !

11 février 2008

Mission libertine - XIII

    En tout et pour tout, Sarah en avait pour une heure. Elle devait sortir du parking, prendre le boulevard Saint Germain, tourner au carrefour de l’Odéon et filer sur les quais tout au long de la Seine jusqu’au pont de la Concorde. À partir de là, elle devrait traverser la place du même nom, puis celle de la Madeleine, et aussi tout le Boulevard Malesherbes jusqu’au périphérique à prendre porte d’Asnières avant de plonger en banlieue où trouver à se garer…
    Sarah blêmit devant la véritable épreuve que constituait ce parcours du combattant automobiliste parisien. Assise dans sa voiture, le regard perdu sur le plan, elle se demanda si elle n’allait pas abandonner. Eprouvée par toutes ces émotions, elle ressentit le besoin impérieux de se détendre un instant, autant que d’échapper au parking glauque dont les haut-parleurs crachotaient une musique de superette. Elle bascula son siège en arrière, enclencha un CD dans l’autoradio, et prit machinalement ses boules de geisha qu’elle fit rouler dans la paume de ses mains. La voix jazzy du groupe tok tok tok envahit l’habitacle pour lui souffler une réponse subliminale tandis qu’elle fermait les yeux.

 

podcast


How, can I feel complete,
When there is something restless deep inside of me?

    Ce que Sarah ressentait profondément en elle, c’était le petit godemiché, mais il était désormais inerte et elle devait le retirer. Elle se couvrit le bas du corps avec son blouson, ses doigts détachèrent le bouton de son jean, ouvrirent la glissière, et elle fit glisser le pantalon le long de ses cuisses. À tâtons, elle baissa son slip, fit sauter les boutons pression qui fixaient les élastiques du papillon à ses hanches, et elle libéra son calice de l’emprise du butineur. A sa grande surprise, elle était encore humide. Machinalement, elle laissa son doigt glisser sur sa vulve vide.

Once in your life, you want to hear the call,
Or you’ll find that the time is a…

Sous la caresse de la musique et de son doigt, Sarah se détendait peu à peu, tandis que son esprit vagabondait vers celui qui lui faisait vivre cette folle journée. Depuis des mois, il avait rempli sa messagerie, son imaginaire érotique, ses désirs charnels, jusqu’à remplir sa chatte et son cul. À cette évocation, elle sentit son intimité se contracter sur son doigt trop mince. Faute de mieux, elle y fit glisser sans difficulté les boules de geisha qu’elle tenait encore dans l’autre main.

I simply want to leave,
But sometime it’s hard when you can’t begin.
Laid in your life: you gonna miss it all,
You’ll find that the time has flown away
And it’s never ever coming back!

    Le claquement d’une portière la ramena brutalement sur terre, ou plus précisément sous terre. Elle remonta son slip, boutonna son jean et redressa son siège.
    Une heure plus tard, incrédule, Sarah vérifia une fois de plus l’adresse en se demandant comment elle était parvenue entière devant cet immeuble inconnu. Le cœur battant, elle composa le code de la porte d’entrée qui s’ouvrit comme par magie. Elle pénétra dans la fraîcheur d’un hall ténébreux, et entreprit l’ascension d’un escalier en colimaçon avec les boules de geisha qui roulaient dans son intimité. Au premier palier, elle commença à sentir leur pression sur la face antérieure de son vagin. Au second, elle se mordit les lèvres pour juguler un gémissement intempestif. Arrivée au troisième, elle était à bout de souffle, le visage cramoisi. Accroché à la poignée de la porte de gauche l’attendait un petit sac en papier. À l’intérieur, elle trouva un foulard rouge emballé dans du papier de soie, et bien entendu une lettre qu’elle lut d’une main tremblante.

Très chère Sarah,

Toutes nos félicitations pour être enfin arrivée à la dernière étape de cet examen. C’est maintenant l’heure de vérité. Prenez le foulard dans l’enveloppe, bandez-vous les yeux, puis poussez la porte entrouverte, celle d’où provient cette musique lancinante qui met votre sens auditif à l’épreuve. Entrez, et claquez la porte derrière vous. Sentez-vous ma présence ? Je vais venir vous chercher pour m’acquitter du gage que vous m’aviez donné : vous déshabiller sans l’aide de mes mains, avec ma bouche, mes pieds, ou tout autre outil dont je pourrais disposer. Ensuite, je vous indiquerai oralement quelle est l’ultime épreuve qui testera vos quelques sens qui ne l’ont pas encore été.
Si les surprises que je vous ai réservées jusqu’à présent furent bonnes, la dernière le sera plus encore. Je sais quelles sont vos limites et j’ai conscience de flirter avec elles en vous demandant de passer le pas de cette porte. Sachez seulement qu’au delà vous attend le plaisir, rien que le plaisir, dans une configuration dont la perspective vous a toujours enchantée.

À tout de suite,

Vagant

    À peine Sarah avait-elle terminé de lire cette lettre qu’elle entendit tourner une poignée de porte.

À suivre…

03 décembre 2007

Publicité clandestine

Un petit coup de pub clandestin ;)

Le bio a ses limites ! À quoi ça sert que les ingénieurs se décarcassent ! 

Après cette pause publicitaire, votre série « Mission Libertine » reprendra normalement sur vos écrans lundi prochain. En attendant, n’oubliez pas de manger vos 5 portions de légumes quotidiennes, et que nos amis les défenseurs des chevaux me pardonnent…

19 novembre 2007

Mission libertine - V (2)

    Les yeux dans le vague mais le sourire aux lèvres, Sarah vit le garçon s’approcher et déposer sur la table une soupière brûlante qui exhalait des parfums d’agneau grillé et de poivron vert.

- Désirez-vous quelque chose d’autre, mesdemoiselles ?
- Je vous remercie, c’est bon, répondit Marina.
- Oh oui ! c’est bon ! renchérit Sarah.

    En pouffant de rire, elles regardèrent le garçon s’éloigner. Marina interrogea Sarah du regard.

- Les vibrations viennent de s’arrêter. C’est surprenant au début, mais pas désagréable en fin de compte.
- Je me demande jusqu’à quelle distance il peut les déclencher.
- Tu crois qu’il est dans la salle ?
- Je ne le vois pas en tous cas.
- Ça recommence…

76408151e143da59d28aa4a02615c0e4.jpg    Elles balayèrent du regard le restaurant aux murs décorés de faïence et de bois sculpté aux motifs hispano mauresques. Pas un seul homme solitaire n’était assis aux petites tables rondes avoisinantes, où couscous, tagines et thé à la menthe offraient l'opulence de leurs appâts aux papilles des gourmandes, sur des plateaux de cuivre ouvragés. Sarah n’était pas en mesure de poursuivre davantage ses investigations. Elle ferma les yeux et mordit sa lèvre inférieure tout en se dandinant sur sa chaise. Lorsqu’elle portait son corps vers l’avant, la pression de la tête du papillon s’intensifiait sur son clitoris au point que les vibrations devenaient insoutenables. Elle se rejetait alors en arrière jusqu’à s’appuyer sur le dossier de son siège, et c’est alors le petit pénis bourdonnant qui s’immisçait profondément entre ses lèvres humides, au cœur de ses chairs déjà suintantes de plaisir. Sa vulve ouverte, aux lèvres épanouies, lui donnait l’impression d’être une fleur aux pétales épaisses, et au calice gorgé de sucs qu’un bourdon vibrant venait butiner sans vergogne. Des ondes de plaisir irradiaient de son bas ventre en langoureux frissons qui lui remontaient jusqu’à l’échine, en passant par sa poitrine dont elle sentait les tétons durcir. Les vibrations cessèrent enfin et Sarah put répondre à Marina d’une voix qui ne risquait plus de se muer en feulement lascif.

- C’est si bon que ça, Sarah ?
- Tu n’imagines pas.
- Dis moi, comment en es tu arrivée là, avec Vagant. Ce n’est pas banal de se prêter à de tels scenarii avec un homme dont on n’a jamais vu le visage !
- C’est vrai. Sans doute pour inscrire notre relation dans le domaine de l’irréel... Comme si le jeu pouvait nous protéger… n’as-tu jamais eu envie de vivre une autre vie Marina ?
- Vous protéger de quoi ?
- Enfantin, en deux lettres.
- Pardon ?
- J’ai deux définitions supplémentaires en post-scriptum. g-4 horizontalement : enfantin ; h-1 verticalement : pronom qui nous est indicible.
- C’est tout ?
- Oui, tout le reste est dans le message codé. Tu m’aides ? Oh, voilà que ça recommence…

    Sarah avait esquivé la question de Marina, mais en connaissait-elle seulement la réponse, au-delà de l’angoissante sensation que tout pouvait s’arrêter du jour au lendemain si cette liaison devenait plus conventionnelle ? Après avoir commencée sur des bases aussi étranges, Sarah était convaincue que cette relation ne survivrait pas à la perte de ses atours oniriques, tel un mirage qui disparaît lorsqu’on tente de le toucher. Elle en jouissait éperdument comme sous une épée de Damoclès, refusant de mettre des mots sur son angoisse de la rupture par peur de la déclencher ainsi.
    Marina et Sarah se concentrèrent tant bien que mal sur l’énigme, entre les bouchées de couscous aux merguez et les rafales vibratoires aussi piquantes les unes que les autres, qui maintenaient toutes leurs muqueuses humides sans pour autant assouvir tous leurs appétits. Elles en étaient au thé à la menthe lorsque Sarah fût à peu près certaine de l’adresse où elle devait se rendre, et elles durent expédier le dessert bien plus rapidement que ses douces saveurs ne le méritaient. Elles quittèrent le restaurant avec une bonne demi-heure de retard, remontèrent côte à côte la rue Geoffroy Saint Hilaire sans que le papillon ne se manifeste, et elles se séparèrent à l’entrée du métro Jussieu en se promettant de se donner des nouvelles mutuelles, mais sans s’engager à se revoir. Sarah avait trouvé Marina fort sympathique, mais pas assez attirante pour aborder avec elle les plaisirs saphiques qui titillaient sa curiosité, à moins qu’elle ne fût pas dans les meilleures conditions pour apprécier son charme, car l’homme qui la faisait vibrer à loisir captivait toute son attention.
    Lorsque Sarah monta dans la rame, le papillon la fit à nouveau frémir. Elle balaya d’un regard éperdu les voyageurs tranquilles, et les vibrations s’interrompirent lorsque les portes se refermèrent derrière elle. Sarah jaugea chaque homme présent dans la voiture, partagée entre le désir de voir le visage de celui qui la soumettait à cette torture, et l’envie de laisser encore un peu le mystère envelopper cet homme qui lui faisait subtilement – mais si efficacement – sentir sa présence. Assise en face d’elle, une sémillante sexagénaire savourait une revue de potins mondains. Sur la banquette voisine, un barbu lisait l’Humanité en face d’un ado en plein Sudoku. « Vagant est-il assis juste derrière moi ? », songeait Sarah tandis que les vibrations du papillon avaient été relayées par celles du métro, dont les cahots imprévisibles qui frottaient sporadiquement le jouet contre sa vulve à vif lui faisaient à chaque fois pousser un petit gémissement incontrôlable ? Allait-elle satisfaire sa curiosité après des mois de correspondance avec ce mystérieux inconnu, ou bien les besoins impérieux de son corps tendu par une jouissance imminente ? Était-elle vraiment obligée de choisir ? Elle se retourna et vit un homme brun, en blouson de cuir, qui lui tournait les dos. Le seul Vagant potentiel. Alors s’imposa l’idée folle d’aller jouir devant lui, sans un mot, sans un geste ambigu sinon le balancement de son corps sur la banquette, avec un regard de bête traquée pour seul aveu de son plaisir clandestin.
    Sarah se leva, s’agrippa aux barres et fit quelques pas maladroits en direction de l’homme impassible. Tandis qu’elle s’assit juste en face de lui dans la voiture presque déserte, l’homme ne leva pas les yeux de son roman dont la couverture était cachée par ses mains fines, comme s’il était tout entier absorbé par une lecture inavouable. Sarah s’installa juste au bord de la banquette, là où sa rotondité est la plus marquée, afin d’en augmenter la pression sur le papillon, et mieux le planter dans son sexe trempé. En croisant les jambes et en se cambrant un peu, elle parvenait à contrôler le mouvement du petit pénis dans ses chairs extatiques. Accélérations et freinages successifs la massait comme la main d’un amant aux doigts inquisiteurs, bien qu’un peu courts. Ses mains à plat sur ses genoux, haletante et les narines frémissantes, Sarah sentait les pointes de ses seins saillir de son corsage blanc tant sa poitrine était bombée par les larges goulées d’air qu’elle inspirait pour ne pas perdre tout contrôle. Elle fixait l’homme impassible entre ses paupières à demi closes, à la fois vexée qu’il ne lui accordât pas le moindre regard et surprise que cela ne brisât pas l’ascension de son plaisir. En vérité, elle ruisselait à un point tel qu’elle s’attendait à ce que le jouet en latex couinât sur sa vulve à l’unisson des pneus du métro sur les rails. Son regard s’échappa vers le tunnel obscur. Le reflet de la vitre lui renvoya l’image d’un visage dévasté. Elle était prise au piège, clouée sur son siège comme un papillon en vitrine, incapable de décoller son cul de la banquette telle une pucelle qui fait tapisserie – elle songea alors brièvement à sa comparaison du papillon avec un clou de tapissier, mais elle n’était pas en état d’en rire – quand un freinage intempestif l’amena au bord de l’orgasme. L’homme leva les yeux de son livre et sortit précipitamment. Elle réalisa que c’était aussi sa station et elle sauta juste à temps de la rame, aussi rouge de honte que de jouissance inassouvie. L’homme au blouson de cuir avait disparu. Le temps de reprendre son souffle, elle se rendit au trente-quatre rue Saint André des Arts et pénétra, non sans une certaine appréhension, dans l’établissement luxurieux.

À suivre…

05 novembre 2007

Mission libertine – IV (2)

    Me voilà donc étendu, entièrement nu, les yeux bandés et les poignets attachés à la tête de lit. Mon cœur bat déjà la chamade rien qu’à imaginer ce qu’il va se passer dans les prochaines secondes. Je n’en ai qu’une vague idée et le paroxysme de mon excitation est là, à cet instant précis, après sa lente montée à lui suggérer mes désirs pervers sans jamais les écrire clairement. Voilà ! On vient de s’asseoir à mes côtés, et une main à la douceur toute féminine court sur ma peau, de mon cou à mes cuisses, de la pointe de mon glaive au pommeau de mes couilles. Je bande. Je suis moins excité par ma situation d’apparente soumission qu’à savoir Sarah tout près de moi, ou tout au moins de l’imaginer dans le rôle de composition que je lui impose. Car je ne suis pas sûr que ce soit bien elle qui est entrée dans la chambre jusqu’à ce que je reconnaisse sa voix.

- Bonjour Vagant.
- Bonjour Sarah.
- Je vois que vous êtes prêt.
- Oui. Je crois que vous l’êtes aussi. Il me semble vous avoir entendue poser un sac lourd de… comment dire…
- Quincaillerie. Je vais mettre un peu de musique pour vous détendre, et couvrir vos cris.

    Mozart entre dans la chambre. Son concerto pour clarinette l’inonde de sérénité apparente : la douceur d’une plume vient frôler mon gland aux muqueuses gonflées d’excitation. Est-ce donc ainsi qu’elle compte me faire capituler ? Probablement pas. Même si je n’ai encore jamais vu son visage, je sais, déjà par expérience, combien Sarah est imaginative. J'ai la certitude qu’elle saura faire durer le plaisir en jouant avec moi comme le chat avec la souris.

- Alors Vagant, avez-vous reconnu ce qui vient de passer sur votre jolie queue ?
- Une plume ?
- Perdu !

    Soudain, un vif tiraillement foudroie mon entre cuisse. La peine s’évanouit presque aussi rapidement qu’elle est apparue : Sarah vient de m’arracher un poil de testicules, probablement avec une pince a épiler. Je n’ai pas débandé d’un iota. Je suis toujours aussi excité de la voir, ou plutôt de la savoir aussi bien entrée dans mon jeu : ce qu’elle vient de m’infliger m’a étonné autant que la douleur associée, aussitôt calmée par le doux frôlement qui a repris tout au long de ma hampe qui hisse toujours aussi haut le pavillon de mes envies perverses.
    Sarah saute du lit, je l’entends ouvrir son sac, je distingue des bruits indéfinissables au dessus de mon corps offert aux vicissitudes que je provoque, et c’est maintenant une sensation de douceur aussitôt suivie d’une chaleur brûlante qui inonde ma verge. J’halète un instant, plus sous le coup de la surprise que de la brûlure qui s’atténue, pour ne laisser place qu’à la caresses de ses délicieuses lèvres tièdes et de sa langue encore chaude.

- Et maintenant, avez-vous reconnu ce que je vous ai fait ?
- Une fellation au thé chaud !
- Oui, je vous l’accorde, même si le thé n’a pas eu le temps d’infuser.

    Sans transition, c’est à la morsure de la glace que mon gland turgescent est soumis. Je ne peux retenir un cri affolé. Mes doigts se crispent sur mon ceinturon qui enserre mes poignets jusqu’à ce que je m’habitue tant bien que mal à l’étrange sensation. Sarah laisse fondre la glace sur mon ventre frémissant et me demande si j’ai su identifier le dernier de ses sévices.

- Une fellation au glaçon !
- Laquelle préférez-vous ?
- Au naturel.
- Je ne suis pas là pour votre plaisir, à moins que vous ne me demandiez grâce dès maintenant ?
- Vous plaisantez ?
- Non !

    Sans me laisser le temps de répondre, elle me glisse deux doigts dans la bouche pour barbouiller mes gencives de harissa. C’est infâme, mais ce n’est pas ça qui aura raison de ma persévérance ni de mon excitation : Que va-t-elle encore pouvoir inventer ? Voilà toute ma motivation : savoir jusqu’où je peux la pousser. La réponse tombe aussitôt sous la forme d’une autre question :

- Deux couples libertins se rencontrent. Combien de trios distincts peuvent-ils former ?
- Quatre.
- Bien. Quelle position est la réponse à l’énigme suivante : « Deux pénètrent et deux sont pénétrés, et pourtant ils ne sont que trois » ?
- Le sandwich.
- C’est juste.
- Qui a dit : « L’amour est un esclavage consenti » ?
- Sacha Guitry ?

    Je reconnais les questions de mon petit jeu de société libertin, ainsi que l’affreux tiraillement sur mes testicules qui m’arrache un bref gémissement.

- Non, c’est Roland Jacard ! Vous devriez le savoir, c’est tout de même vous qui avez mis au point toutes ces questions. Bon, poursuivons donc avec Sacha Guitry puisque vous y tenez : De quel livre de Sacha Guitry est tiré cet extrait : « Etre marié ! Ca, ça doit être terrible. Je me suis toujours demandé ce qu'on pouvait bien faire avec une femme en dehors de l'amour. » ?
- Je… Je ne sais plus.
- Faisons… un… rêve !

    Telle une institutrice perverse, Sarah m’a arraché un poil à chaque mot de la bonne réponse. La douleur n’avait pas le temps de disparaître qu’elle était aussitôt ravivée, et il me semble que ma peau en a gardé la mémoire lorsqu’une terrible morsure m’arrache un râle : celle d’un glaçon appliqué sur mes bourses encore endolories. Pour la première fois, le doute s’insinue dans mon esprit. Vais-je tenir ? La raideur infaillible de ma verge me donne la réponse : je sais le meilleur encore à venir.
    L’avantage d’avoir les poignets liés ensembles est de pouvoir se retourner, ce que me demande Sarah. J’obtempère le cœur battant à l’idée de ce qui m’attend : voir assouvies mes envies inavouées. Avec les genoux repliés sous mon buste, j’imagine très bien le spectacle que je lui offre. J’en ai la certitude lorsque je sens ses mains écarter la raie de mes fesses pour dévoiler mon anus à ses yeux et ses doigts inquisiteurs. L’un d’entre eux vient déposer une noix de gel sur mon petit orifice encore clos, et il en force l’entrée avec le doigté d’un cambrioleur expérimenté. Je sens mon petit trou s’ouvrir facilement sous la pression du doigt qui s’immisce, toujours plus profondément, jusqu’à la garde, avant de ressortir, phalange après phalange. Encore un peu de gel et il revient à la charge, brusquement. Il s’enfonce d’un coup, ressort, rentre à nouveau, et finit par coulisser dans mon cul ajusté comme un tube sur son piston. Mais je me doute que Sarah a prévu une autre cylindrée. Je n’ai pas longtemps à attendre pour qu’entre mes fesses vienne se loger quelque chose de souple, oblong, et conséquent.

- Alors Vagant, vous me demandez grâce ?
- Enculez-moi !

    Sarah fait pointer le bout apparemment conique de l’objet qu’elle veut m’introduire à l’entrée de mon orifice presque vierge. La pression s’accentue. Je ne parviens pas à me détendre. Au contraire, je serre les dents. Elle me force, elle me fait mal, mais elle m’ouvre malgré tout. L’oreiller écrasé contre mon visage étouffe mes gémissements, quand elle m’enfonce petit à petit sa chose dans le rectum. C’est loin d’être aussi agréable que je ne l’imaginais, et le retrait s’avère pénible. Sarah arrose mon anus à peine dilaté d’une bonne giclée de gel pour me pénétrer à nouveau avec son gode, encore plus profondément. J’essaie de résister à la déferlante sensationnelle tandis qu’elle accélère ses va et vient dans mon cul, entre excitation cérébrale à me faire sodomiser par une femme et l’inconfort de mon petit orifice tout dilaté. Malgré toute l’intensité de ces nouvelles sensations anales, je sens la tête de Sarah s’immiscer entre mes cuisses, son souffle chaud sur mes couilles qui ballottent au dessus de son visage, sa bouche qui vient s’emparer de ma verge tendue, et la morsure de ses dents sur mon sexe qui me fait hurler ! Stop ! J’abandonne, vous avez gagné ! Comme la dernière fois...

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    Un coup d’œil à ma montre me tira de ma rêverie dont les effets gonflaient encore mon pantalon. Nous étions un peu en retard sur l’horaire et j’hésitai à appeler Marina à laquelle j’avais remis la seconde enveloppe quelques jours plus tôt. Je décidai de ne pas risquer de les déranger à un moment délicat, mais de m’approcher de l’entrée du restaurant de la mosquée où j’allai soumettre Sarah à une épreuve particulièrement vicieuse qui,  déjà, m’avait pris des heures de mise au point.

À suivre…

23 août 2007

Erreur de jeunesse

Au hasard des liens, je suis tombé sur une note amusante qui m’a rappelé de vieux souvenirs. On en fait des conneries quand on est jeune, et avec l’âge ça ne s'arrange pas…

Un jour, une fessue me tenta l’impudeur. Cela faisait quelques jours que je l'avais repérée. Elle était assez grosse, mûre mais encore ferme, et sans doute bien juteuse. Belle à croquer, bonne à baiser. J’attendis la bonne occasion, qu’il n’y ait personne dans les parages pour saisir ma proie et m’isoler avec elle. Je n’y allai pas par quatre chemins: Je pris mon opinel, je le lui enfonçai dans le trognon, et je lui évidai le fondement en un tournemain ! La salope coulait déjà sur mes doigts. Son cul ouvert à ma mesure, je m’enfermai avec elle dans les toilettes. En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, j’avais la culotte aux chevilles. Je bandais comme un gamin de seize ans, avec une perle de sève printanière au bout du gland, prête à couler encore et plus encore. Je m’assis sur la cuvette, face à la chasse, cuisses écartées, et je plantai ma victime sur mon pieu comme un bonnet phrygien au quatorze juillet de l’an I. Il n’y eut pas de feu d’artifice. Non seulement elle était glacée - elle sortait du frigo - mais impossible de lui mettre plus que le bout de ma queue : déjà je cognais au fond ! Moi qui croyais m’envoyer en l’air avec une bonne grosse un peu mûre, j’avais l’impression de me taper une petite pucelle frigide ! Je la forçai. Ce fut le drame. Ses chairs éclatèrent sous la pression, s’ouvrirent entre mes mains et coulèrent tout au long de ma hampe jusqu’au fond de la cuvette. À la fin, j’en étais réduit à me masturber avec ses bouts de peau pendant que ma mère tambourinait à la porte : "t'es pas malade ?"

Quand j’étais adolescent, j’avais des fantasmes primeurs. Après tout, pourquoi n’y en aurait-il que pour les gourmandes de gros concombres ? Mais les poires, vraiment, ça ne tient pas ses promesses.

05 août 2007

Les charmes de l'Orient

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En Mai 2006, après avoir lu quelques-uns uns de mes textes érotiques, une jeune inconnue me contacta directement sur ma messagerie sous le prétexte de discuter de choses et d’autres. Il s’avéra qu’il s’agissait plus de la chose que d’autres chose, et moins des mots que de la chose elle-même…

 

 

Le récit véridique du défi que j’ai alors lancé à cette jeune Libanaise avait fait l’objet de 3 notes publiées ici. J’ai complètement remanié ce texte afin d’aboutir à cette nouvelle érotique au format pdf.

27 juillet 2007

Sept: La luxure

42cb9cc206ea830dfbf1e207a8059d84.jpgLes mains de Christelle sont parties explorer mon corps, mon buste luisant, mon ventre maculé où elle a dessiné des arabesques de chocolat du bout des doigts, et mes cuisses qu’elle a écartées pour y prendre place. Accroupie entre elles, elle a entrepris de me nettoyer les couilles de la pointe de la langue, lapant comme une petite chienne la glace fondante qui y coulait en gouttes épaisses et sirupeuses.

« Laisse m’en un peu Christelle ! Petite égoïste, tu n’as même pas pensé à ce qu’allait déguster notre jeune invité ! » gloussa Lucienne derrière moi ! J’ai tourné la tête vers l’opulente antillaise. Elle me jetait des œillades égrillardes par-dessus son épaule. Son dernier vêtement, un string rouge qu’elle s’apprêtait à retirer mais qui disparaissait déjà entre les plis de sa croupe grandiose, donnait l’impression d’entourer en rouge son impudicité. Elle s’est penchée en avant pour le faire glisser tout au long de ses jambes tendues, exhibant son cul sous mes yeux ébahis, ferme et haut placé, dont chaque fesse avait la taille et la rotondité d’un ballon de basket. « Tu veux goûter mes grosses boules au chocolat ? À la chantilly, au coulis de framboise, ou bien nature ?
- Heu… coulis de framboise peut-être ? » suis-je parvenu à articuler les lèvres sèches.

Lucienne a attrapé un pot de confiture sur une étagère, elle est montée debout sur la table tout en se dandinant, et elle a mis un pied de chaque côté de mon visage, m’offrant une vue plongeante sur son obscure entrecuisse. J’avais l’impression d’être allongé entre les colonnes d’un temple en marbre brun de Verone, dont les fesses chapiteau soutenaient un monument de luxure. Soudain, ce fut le tremblement de terre. Sans qu’un seul autre muscle ne bouge, les fesses de Lucienne ont semblé s’animer de leur vie propre, indépendante du reste de son corps, comme un Mapouka luxurieux avant l’heure. Peu à peu, elle a fléchi les jambes tout en ouvrant le pot de confiture, sans que ses fesses ne cessent jamais de trépider. Elle plongea les doigts dans le pot, et lorsque sa croupe cessa enfin de s’agiter à quelques centimètres de mon visage, elle étala généreusement la confiture rouge sang de sa vulve luisante aux confins de la raie du cul. La matière poisseuse collait à ses poils pubiens ras et crépus, luisait sur les lèvres de sa vulve noire ouverte sur ses chairs rosées, au bout desquelles pointait déjà le capuchon brun de son clitoris gros comme un petit pois à écosser. À l’autre bout, les grumeaux de confitures semblaient dessiner une étoile de mer dont son petit trou était le centre. « Bon appétit mon grand ! » Me dit Lucienne en barbouillant mon visage avec sa vulve ruisselante de mouille aromatisée à la framboise, à moins que ce soit l’inverse.

Pendant ce temps là, Christelle m’avait soigneusement nettoyé les testicules, et elle léchait déjà la glace qui fondait irrémédiablement sur mon ventre. « Il était temps que j’arrive ! » dit Lucienne en se s’allongeant tête bêche sur mon corps. Je sentis ses seins s’écraser sur mon abdomen recouvert de glace au chocolat, et mon phallus disparaître entre ses globes charnus comme mon visage s’était déjà perdu au cœur de sa croupe enveloppante. Je baisais, je léchais, je suçais indifféremment tout ce qu’elle me présentait tour à tour, de son clitoris turgescent à son anus palpitant en passant par sa vulve molle et juteuse comme un abricot trop mur. Je ne voyais rien d’autre que sa peau tabac, plus foncée et froncée aux abords de son petit trou, pourpre à l’orée de son calice, et seuls les gloussements, soupirs et suçotements qu’émettaient Lucienne et Christelle me permettaient d’imaginer la lutte homérique qu’elles se livraient pour sucer les reliefs de ma banana split. Privées de tous repères visuels, mes pensées se perdaient dans le gouffre de mon imagination lubrique. Un simple gloussement de Christelle, et j’imaginais Lucienne lui laper une goutte de chocolat fondu à la commissure des lèvres. Il suffisait que le con de Lucienne jute un peu plus dans ma bouche pour que j’imagine Christelle sucer les tétons chocolatés de la voluptueuse antillaise. Un va et vient des lèvres de la jeune fille tout au long de ma hampe, et je rêvais que Lucienne tenait la tête de Christelle entre ses mains pour lui indiquer le rythme et l’ampleur du mouvement, à moins que ce soit l’inverse ! J’ai tendu les mains pour vérifier mes hypothèses. Elles sont égarées dans des chairs molles, entremêlées, lourdes et chaudes, indifférenciées : le corps de la luxure.

En fin de compte, j’ai préféré enfoncer un doigt dans le petit trou noir qui palpitait sous mes yeux. Lucienne s’est redressée, haletante, elle a attrapé quelque chose derrière moi et me l’a mis entre les mains. C’était une énorme banane plantain, encore verte et bien dure, longue d’une bonne trentaine de centimètres : « Mets moi la banane ! Mets la moi profond dans la chatte, j’aime les gros calibres ! » m’a soufflé Lucienne entre deux gémissements. J’ai pointé le bout de la banane recouverte d’un préservatif à l’entrée de sa vulve épanouie, et j’ai poussé doucement. Sa fente s’est ouverte, s’est dilatée pour accueillir le gros fruit oblong qui la pénétrait. Lorsque je faisais mine de la retirer, les chairs roses de Lucienne qui émergeaient de sa chatte brune donnaient l’impression d’aspirer la banane avec laquelle j’ai commencé à la pistonner. Mon poignet bielle lui imprimait un mouvement de va et vient et la banane piston coulissait dans son vagin cylindre. À chaque tour, sa cyprine visqueuse coulait dans ma bouche carter moteur. Avec un doigt dans la culasse et ma langue à l’allumage, Lucienne rugissait toutes soupapes ouvertes, prête au looping. Entre ses cuisses, ailes grandes ouvertes vrombissantes, je la voyais s’agripper à mon manche vertical. Il a disparu sous le ventre en cumulonimbus de Christelle accroupie, dont les cuisses orageuses prenaient ma taille en étau, englouti sous la haute pression de ses chairs humides. J’était pris entre deux sensations opposées : tandis que mon plaisir s’était envolé jusqu’au bord du point de non retour, j’avais l’impression que mes hanches allaient se briser comme une coque de noix contre une table. Christelle poussa un cri aigu en même temps qu’un éclair de douleur me foudroya le nerf sciatique. À la fois excité mais incapable de jouir à cause de la souffrance qui m’avait terrassé, j’avais rejoins les sensations ambiguës de cette jeune femme qui n’était plus qu’ascendant vierge.

A suivre...

03 juin 2007

Lettre d’amour

Mars 2004. Autre hôtel, toujours Jeanne. Elle avait les cheveux assez courts, raides, auburn. Elle revenait des sports d’hiver, le visage halé, avec la marque des lunettes de ski comme un bandeau clair où étincelait le bleu de ses yeux. Je crois ne l’avoir jamais trouvée aussi belle que ce jour là. J’avais eu envie d’immortaliser quelques scènes, et j’ai posé la web cam reliée au PC sur le bureau dans la chambre de l’hôtel. Quelques mois plus tard, j’ai évoqué ce moment là lorsque que je lui ai écrit cela :

Te souviens-tu mon tendre amour, du jour où tu m'as demandé de t'attacher ? Tu voulais être dominée, soumise à mes caprices les plus extravagants. Tu me voulais sévère, inflexible, si loin de la tendresse habituelle de nos ébats amoureux. Ce rôle ne m'est pas familier, mais je me suis piqué au jeu. J'avais sous la main quelques accessoires faciles à pervertir, mon ceinturon, une bouteille de champagne, et je me suis composé le personnage du maître auquel on venait d'offrir une belle esclave. Je t'ai déshabillée, avec la lenteur calculée de celui qui ouvre un paquet cadeau, et qui jouit d'avance de découvrir une offrande bien connue mais dont il ne se lasse pas, la douceur de ta peau et ton parfum enivrant. Toi, tu me regardais avec tes grands yeux bleus, un sourire à peine esquissé au coin des lèvres, et j'ai du me retenir pour ne pas te serrer tendrement dans mes bras.

J'ai décidé de ne pas te déshabiller complètement, mais de te faire garder tes sous-vêtements, un délicieux petit ensemble de dentelle noire. Je t'ai ordonné de te retourner, pour que j'apprécie bien la marchandise dont j'allais jouir, et je t'ai lié les poignets dans le dos avec ma ceinture. Tu n'as pas pu réprimer ton sourire. Je t'ai ordonné de me sucer, et tu t'es exécutée de bonne grâce, à genoux sur le lit. Je vois encore tes lèvres fines coulisser sur la verge alors que mes mains extrayaient tes seins de leurs écrins de dentelle. Il me semble encore sentir la pression de ta bouche sur mon sexe, et au creux de ma main le poids de tes seins dont je torturais tendrement les tétons pointus.

J'ai gratifié d'un langoureux baiser la docile esclave que tu avais décidé d'être, et j'ai apaisé ta soif en offrant à tes lèvres avides mes doigts et ma langue mouillés de champagne. J'entends encore ton cri de surprise lorsque j'en ai versé un verre sur tes seins, tes gémissements de plaisir quand je les ai longuement malaxés, assis derrière toi, ma queue raide contre tes mains liées. Mais si je t'avais attachée, c'était pour mieux te donner la correction que tu appelais de tous tes voeux. Je t'ai couchée sur le ventre pour malaxer tes fesses, j'ai écarté ton string pour me repaître de la vue de ton intimité, et j'y ai versé un peu de champagne. Il t'inonda de partout, t'arracha des soupirs, et ma bouche gourmande pompa l'inondation pétillante.

Clac ! La surprise t'arracha un cri quand ma main s'abattit sur ta fesse droite, alors que mes lèvres câlines picoraient ta nuque pour faire diversion. Clac ! La gauche maintenant, et toujours ce petit cri. Tu ne t'y attendais donc pas ? Et clac ! À nouveau la droite ! Clac ! Encore la gauche ! Avec ce traitement, tes fesses prirent rapidement des couleurs, et il était grand temps de les rafraîchir. Une bonne rasade de champagne fit l'affaire, et je ne pus à nouveau résister au plaisir de laper les bulles sur tes fesses endolories. Cette alternance de douceurs et de sévérité eut tôt fait de te mettre dans tous tes états et tes petits cris de surprise se muèrent en longs soupirs d'un plaisir sans compromission, sous l'action conjuguée de mes doigts et de ma langue qui allaient et venaient dans tous tes orifices.

Bientôt la bouteille fût vide, ce qui la rendit paradoxalement bien plus utile. Cambrée au maximum, tu m'offrais sans pudeur le spectacle de ta vulve ruisselante de nectar, et elle accueillit le goulot de la bouteille que je vissai lentement dans ton sexe. Face à ce spectacle irrésistible, j'enjambai tes fesses qui pointaient en l'air, pour m'enfoncer à la verticale dans ton anus palpitant. Cette double pénétration te coupa le souffle, mais nous emporta rapidement vers une jouissance effrénée. Te souviens-tu mon amour combien tu as aimé ? Combien tu as aimé me donner carte blanche, te donner complètement, te livrer à mes fantaisies, puisque tu avais confiance en moi ?

Moi aussi j'aimerais vivre ces sensations là l'espace d'un moment, alors, pour nos retrouvailles nous inverserons les rôles. Je m'offrirai à toi sans réserve, et je te propose même un scénario comme cadre à ce fantasme, celui d'être le gigolo dont tu te paieras les services. Ton petit gigolo faute de pouvoir être ta petite pute à cause de ce que j'ai entre les jambes, un petit gigolo débutant, officiellement masseur, mais prêt à tout pour satisfaire ses clientes les plus exigeantes, et dont tu abuseras sans vergogne.

Tout d'abord, tu me paieras, histoire de donner le ton. Un petit passage sous la douche où tu inspecteras la marchandise d'un oeil critique, et puis le massage que je te procurerai avec application. Mon amateurisme n'échappera pas à ta sévérité, et ce ne sont pas mes éloges sur ta beauté plastique qui calmeront ton mécontentement, ni ta fureur qui ne tardera pas à éclater. Je te laisserai l'exprimer comme il te plaira, complètement soumis à tes désirs pervers, n'opposant qu'une fausse résistance pour t'exciter d'avantage. Inflexible, impitoyable, tu feras de moi tout ce que tu veux, tu pourras m'attacher fermement, me bander les yeux, me fesser brutalement, barbouiller mon visage de ta mouille pendant que je te laperai comme un chien, me déflorer l'anus avec le gode ceinture que tu viendras d'acquérir, ou me soumettre à d'inimaginables caprices. Mes "Non !" seront autant de "Oui !", mes "assez !" signifieront "plus fort !", toute ma virilité sera étouffée, réduite à mon seul phallus dressé, turgescent baromètre de mon plaisir, selon lequel tu pourras aller aussi loin que tu veux. Tu as carte blanche mon amour, montre moi ce dont tu es capable, je sais déjà la tendresse de notre étreinte à la fin de ce jeu.

Tout ce qui me reste du film de notre étreinte de ce jour là, ce sont quelques clichés, très tendres. J’ai détruit tout le reste pour ne garder que le principal, l’émotion.
En fin de compte, je n’aurai jamais été son gigolo servile.

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09 mai 2007

Plongeon

Attention, c'est hard! Si vous n’avez pas 10 minutes tranquilles devant vous pour lire ça, ami lecteur, revenez plus tard.
C’est bon ? Prêt pour les émotions fortes ? Attachez votre ceinture ! Maintenant jouez le podcast et lisez lentement. Le morceau dure 9 minutes, assez pour vous raconter ma plongée du jacuzzi à la plonge...

podcast

 

Il est seize heures et j’ai encore les mains dans l’eau. À ma gauche, les assiettes sales. À ma droite, les propres. Bientôt ce sera le tour des tasses à café et des petites cuillères. Une bonne vingtaine, correspondant au nombre de mes amis réunis. Ils sont tous là, j’entends leurs rires d’ici, de ce recoin où je fais la vaisselle. Cependant, je ne reconnais plus très bien leur voix. Dans mon esprit, elles se sont comme dissociées de leur visage dont je me souviens encore, ou de leur prénom qui me rappellent toujours, mais toujours un peu moins, mes plaisirs futiles. Les tasses arrivent. Lib les dépose au bord de l’évier avant de retrouver mes amis. Elle va leur servir sa farigoule dans des verres à cognac, et puis sa dernière histoire, en avant première, avant de la publier sur son blog. J’espère que mes amis lui feront bon accueil. Une petite standing ovation serait idéale. Il faut dire que la suite de ma journée en dépend.


Je plonge les tasses dans l’eau avant que le sucre ne colle au fond. Toutes sauf trois sur lesquelles il y a des traces de rouge à lèvre. Je les regarde d’un peu plus près, espérant reconnaître l’empreinte de lèvres que j’aurais baisées. Je jette un bref coup d’œil vers l’entrée de la cuisine pour m’assurer que Lib ne revient pas, et je goutte une des tasses. Je colle mes lèvres juste sur la trace de rouge, comme un chien abandonné mordille un os trouvé dans une poubelle dans l’espoir déçu de recueillir sur ses babines le goût du temps où il était aimé. Ça n’a qu’un goût de cosmétique. Là bas, dans la salle, quelques applaudissements affables ponctuent la lecture de Lib. Elle ne leur a pas servi son meilleur cru. D’ailleurs les verres de farigoule reviennent à moitié pleins. Sans même tourner la tête vers elle, à la violence froide du cliquetis des verres au bord de l’évier, je sais que Lib est en rogne. Je ne les plonge pas dans l’eau. Ils attendront là, jusqu’à ce qu’elle les vide. Un à un.

J’ai entendu la porte se refermer. Mes amis sont partis. J’écoute avec appréhension les pas de Lib qui revient vers la caisse. Elle tapote fébrilement sur sa calculette, et puis elle soupire en venant lentement vers moi. Je crains le pire.

- Tes pâtes étaient trop cuites, mon bichon.
- Ah... Je suis désolé, ce n’est pas facile depuis que le sixième feu est mort...
- Je ne veux pas le savoir, tu prends tes dispositions c’est tout. Que ça ne se reproduise pas ! menace-t-elle en s’enfilant le premier verre de farigoule.
- Oui Lib.
- Oui Lib... Oui Lib... C’est tout ce que tu sais dire ? Je t’avais dit que mon restaurant n’est pas prévu pour les groupes !
- T’es quand même bien contente que mes amis y organisent des déjeuners de temps en temps, non ?
- Tes ââââmis... tes ââââmis... parlons en de tes ââââmis! Qui t’est venu en aide quand tu t’es fait virer de ta boite pour faute lourde parce que tu dragouillais tes fameuses amies sur le net ? Et qui t’a recueilli quand c’est ta femme qui t’a lourdé parce que tu ne t’étais pas contenté du net ? QUI ? éructe Lib qui ponctue sa question par le second verre de farigoule. Cul-sec.
- C’est toi Lib...
- Et qu’est-ce que j’ai en compensation ? Un plongeur qui me casse la moitié de ma vaisselle...
- Oh! Au début, plus maintenant...
- Un cuisinier qui fait trop cuire mes pâtes quand elle ne sont pas trop salées...
- J’ai été débordé, tout le monde a choisi un plat différent...
- Et un homme de ménage pas foutu de nettoyer la salle convenablement après le service ! maugrée-t-elle en sirotant le troisième verre de farigoule.
- T’oublies que je suis bénévole ! Ça fait trois mois que je travaille ici, et tu ne m’as  pas payé...
- Bénévole ? Nourri, logé, blanchi ! T’appelles ça du bénévolat, toi ? Tu sais ce que ça coûte un loyer à Paris ? Tu veux faire un stage chez mes potes SDF ? hurle-t-elle en brandissant la bouteille de farigoule aux trois-quarts vide.
- Oh non Lib, je t’en prie... Dis-je en la regardant un instant dans les yeux, avant que mon regard ne fuie la lueur salace qui brille déjà dans le sien.

Je prends les verres à cognac qu’elle a vidés, histoire de me donner une contenance, et je commence à les laver. Mais elle s’est plantée derrière moi maintenant. Tout contre moi. Elle achève la bouteille de farigoule. Au goulot. Je sens son haleine lourde avant d’entendre sa voix râpeuse qui se veut enjôleuse.

- Alors mon bichon, il va peut-être falloir songer à me remercier.
- Merci Lib...
- Mieux que ça mon bichon, glousse-t-elle en me serrant contre elle par derrière.

Sans relâcher sa prise, elle déboutonne la ceinture de mon pantalon, et elle glisse sa main dans mon slip.

- Ben alors mon Bichon, ta nouille est trop cuite ?
- Lib, j’ai les mains dans l’eau et...
- Tsss... tsss... tsss.... Bien loin est le temps où Vagant se vantait de ne pas retirer son pantalon sans que ne jaillisse une érection. « Comme un diable qui sort de sa boite », qu’il disait le Vagant. Tout se perd ma p’tite dame, moi j’vous l’dit ! Claironne-t-elle avant de faire tomber le pantalon sur mes chevilles.
- Ma p’tite dame ?
- T’es devenu une vraie gonzesse Vagant. Même pas une gonzesse, une serpillière. Rien dans le froc et pas de chatte à prendre. Un eunuque comme on dit dans la littérature. Tu devrais le savoir, Vagant, toi qui citait Montesquieu à tout bout de champ.
- C’est juste une petite panne Lib. J’ai pas trop le moral...
- Soit tu bandes, soit tu me donnes ton p’tit cul Vagant. T’as le choix ! menace Lib avant de lécher les dernières gouttes au goulot de la bouteille de farigoule, à moins que ce soit pour mieux me la mettre.
- Lib, je t’en prie, dis-je d’une voix suppliante.

medium_farigoule.2.jpgInflexible, Lib glisse le goulot de la bouteille entre mes fesses. Je sens le verre dur et froid buter contre mon petit trou crispé. Pourvu qu’elle ne casse pas la bouteille ! J’essaie de me détendre en minaudant des fesses pour tenter de l’amadouer. Si seulement je pouvais bander. Lib glousse, ça a l’air de l’amuser, ça va peut-être finir par la détendre. Elle me triture les couilles avec l'autre main. Ses ongles me blessent un peu. Si seulement je pouvais bander. Il faut que je fasse diversion.

- Je vais te sucer Lib !
- Si je veux ! Tu vas déjà me laper le cul comme la chienne que tu es. Si tu le fais bien, t’auras le droit de me sucer le clito.
- Merci Lib...
- Tu me prends pour une idiote ? Tu t’imagines que ton petit cul va m’échapper ? Pose la bouteille par terre et assieds-toi dessus !
- Quoi ?
- Assieds-toi dessus, je te dis! Que je vois le goulot de cette bouteille te percer le cul pendant que tu suces le mien avec délicatesse !

Elle me tend la bouteille et elle attrape la cravache avec laquelle elle me menace régulièrement. Je pose la bouteille par terre, je m’accroupis dessus, et mon anus vient à nouveau buter contre le goulot dur et froid. Lib me regarde avec un sourire sadique tout en déboutonnant son jean qu’elle laisse glisser à ses pieds, suivi aussitôt de sa petite culotte. Elle se retourne et, souple comme un serpent, elle se penche en avant jusqu’à ce que sa tête apparaisse à l’envers, entre ses genoux. Elle est aux premières loges. Impossible de lui échapper. "Lèche !" ordonne-t-elle d’un ton sans appel.


Lib a un corps élancé à la croupe somptueuse. Ronde, évasée juste comme il faut, on dirait qu’elle a été taillée pour faire de la pub weight watcher. Y faire courir ma langue n’est pas déplaisant. J’adorais ce genre de truc, avant. D’ailleurs ça finit par m’exciter un peu, je le sens, ça va venir. Si seulement il n’y avait pas cette maudite bouteille qui me fait mal. J’ai mal aux cuisses à force de résister à mon propre poids. Je vais finir par m’empaler dessus.

- Pas mal Vagant. Si t’as un poil dans la main, t’as toujours la langue bien pendue. Et la bouteille, ça avance ?
- Laisse moi te lécher la chatte Lib, je t’en prie, tu verras, ça va te plaire.
- Pas avant d’avoir vu ton cul ouvert à travers le verre de cette bouteille !

J’essaie de me détendre, mais rien à faire, je suis trop crispé. Il faut que je me concentre sur ses fesses à elle, il faut que je la désire, ou que je pense à une autre, ou à n’importe quoi pourvu que je bande. Avant, avant, tout aurait été autrement. Avant ça m’aurait excité de la lécher dans sa cuisine et de la baiser sur l’évier. Il faut juste que je me dise que rien n’a changé pour que je bande comme avant. Rien n’a changé! J’ai toujours un bon job bien payé qui me laisse le temps de séduire de jolies filles avec lesquelles je me prélasse dans les jacuzzis d'hôtels de charme. Elles aiment ça, être traitées comme des reines, et puis baiser comme des bêtes. J’excite Lib parce que j’ai la réputation d'être un bon coup, alors elle m’a invité à lui en donner, un petit coup de main dans sa cuisine. Moi, j’aime faire plaisir, c’est ma raison d’être. Donner du plaisir. Alors je lui lape le cul parce que c’est mon bon vouloir, mon bon pouvoir. Après elle n’en pourra plus. Elle sera asservie à ma langue, elle ne pourra plus s’en passer, et elle m’aimera. Oui, elle m’aimera, comme les autres, comme toutes les autres qui sont dingues de moi, et je régnerai sur elle, comme je règne sur elles toutes, asservies à mes mains qui les fouillent, à ma bouche qui les baise, à ma langue qui les suce, à ma queue qui les prend et qui les fait jouir. Ah, elle n’y a pas encore goûté à ma queue, elle ne sait pas ce que c’est que de l’avoir dans la chatte, dure, raide comme une saillie, elle ne sait pas ce que c’est que de se faire sillonner l’entrecuisse par mon soc de charrue, elle ne sait pas ce que c’est que de se la faire remuer en profondeur, se faire retourner le ventre... Elle ne sait pas ce que c’est que de se faire prendre par Vagant. Attends un peu Lib, ce n’est pas pour rien que je te lèche le petit trou. Attends donc, tu ne perds rien pour attendre, je vais te la mettre bien profond, bien fort, bien plus fort que cette putain de bouteille... Non ! Pas de bouteille ! Pas penser à la bouteille qui me fait mal, non, pas la bouteille, sinon je ne vais plus bander... Je te lèche le petit trou Lib, parce que c’est ma destinée. Je te lèche l’anus parce que je vais t’enculer !

- Alors Vagant, on dirait que la farigoule te donne des forces ? Il faudra recommencer !

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"Ami" lecteur, Si vous voulez comprendre comment tout cela m'est arrivé, comment je me suis retrouvé dans cette situation, c’est là…
 

21 avril 2007

Les charmes de l'Orient (3)

Qu'à cela ne tienne, ce n'est pas une punition qui empêche un garnement de faire l'école buissonnière, nous avons sauté dans un taxi et j'ai raccompagné Roxane chez elle. J'ai mis en marche le vibreur dans le taxi, pour ne plus l'arrêter. Roxane ne me lâchait pas des yeux. J'ai posé ma main sur sa cuisse. Je sentais le trouble l'envahir de plus en plus. Lorsque nous sommes sortis du taxi, devant chez elle, j'ai marqué un temps d'arrêt. Le dernier scrupule du bourreau des corps avant la mise à petite mort.

- Je crois que c'est le moment où on propose de prendre un dernier verre, lui dis-je entre embarras et excitation ?
- Oui !
- Tu as envie ?
- Oui !

Nous nous sommes embrassés à pleine bouche. Arrivés chez elle, il s'est avéré que nous avions plus envie l'un de l'autre que d'un verre.

- Tu veux quelque chose de spécial, lui ai-je demandé ?
- Non...
- Attends, tu vas voir !

Je lui ai bandé les yeux au milieu de son salon. Je me suis éloigné pour qu'elle ne puisse pas m'attraper avec ses bras tendus, et j'ai commencé à tourner autour d'elle, comme un loup autour de sa proie. De temps en temps, je m'approchais pour lui voler un baiser, une caresse, faire glisser une bretelle de soutien gorge... J'ai cru qu'elle allait défaillir lorsque j'ai commencé à mordiller les tétons dressés de ses seins ronds, lourds, pulpeux et hypersensibles. J'ai ainsi compris pourquoi elle voulait toucher aux seins d'une autre femme. Comme elle me le confirmerait plus tard, elle voulait voir si, d'instinct, elle saurait ainsi donner du plaisir à une autre, en imaginant à tort que toutes les femmes avaient les seins aussi sensibles que les siens. Je l'ai guidée vers sa banquette où je l'ai installée, à quatre pattes. Au contact de ma langue sur ses fesses, j'ai entendu ses soupirs gutturaux accompagner ses frissons de plaisirs, qui se sont mués en gémissements rauques lorsque mes lèvres ardentes ont dardé sa chatte velue.

Dans bien des contes pour enfants issus des siècles révolus, le chaste baiser de la princesse au crapaud transforme instantanément l'immonde créature en prince charmant, ce qui est sans doute une allégorie qui préparait les jeunes esprits féminins aux épousailles de raison avec des vieillards édentés mais bien dotés. Dans ce conte pour adulte, j'ai eu l'impression que mes vicieux baisers transformaient la princesse en fauve lubrique. Ce n'étaient plus des gémissements, mais des rugissements de plaisir que poussaient Roxane. Pendant que je j'embrasais son clitoris de mes baisers enflammés, deux de mes doigts fouillaient son anus, débusquaient le vibreur au travers des fines chairs qui séparaient le bout de mes doigts de son vagin extatique, et, de l'autre main, je tirais malicieusement sur la cordelette de l'œuf vibrant afin d'en accentuer la pression sur son point G. A ce régime, la jouissance n'a pas tardé à la submerger.

Certaines femmes, même en proie aux plaisirs les plus intenses, gardent une certain maintient, une réserve distinguée qui donne l'impression qu'elles ne se donnent jamais complètement. D'autres, au contraire, s'abandonnent sans la moindre retenue. Comme pour la couleur de la peau, des cheveux ou la conformation des vulves, je n'ai aucune préférence quant à ces comportements. J'apprécie toutes ces variétés chez les femmes, selon les circonstances, un peu comme les styles culinaires, du plus raffiné des cocktails parisiens, à la plus solide des cuisines rustiques. La sensualité de Roxane m'est apparue franchement roborative. Dès qu'elle en a eu l'occasion, Roxane a happé mon dard entre ses lèvres, et elle me l'a aspiré avec une telle conviction que je n'ai pas pu me retenir, et j'ai lâché sans en jouir d'amples giclées de sperme sur ses seins. Nous l'avons l'étalé sur sa généreuse poitrine, avant que je la pénètre furieusement, ses jambes potelées sur mes épaules, pour jouir d'elle à mon tour.

medium_feline.jpgAprès quelques minutes d'un tendre repos, je m'apprêtais à m'éclipser quand le fauve Roxane m'a fait comprendre qu'elle ne l'entendait pas de cette oreille. Ses chauds baisers n'ont pas tardé pas à réchauffer mes ardeurs, et c'est en me tenant littéralement par la queue qu'elle m'a reconduit vers la banquette. Roxane avait pris les choses en main au sens propre comme au figuré. Elle m'a allongé sur le dos, mes cuisses bien écartées, et sans me quitter des yeux, elle a fait glisser sa langue de la pointe vermillon de mon glaive jusqu'au pommeau de mes couilles rasées de près. Puis, tout en me branlant furieusement, elle s'est attaquée à mon petit trou et elle l'a soumis à de frénétiques va-et-vient. Je naviguai entre douleur et plaisir. Je lui ai demandé combien de doigts elle m'avait enfoncé. "Un seul, m'a-t-elle répondu, mais à fond! Tu en veux un autre ?" J'ai décliné l'offre. Raide et dur, mais incapable de jouir ainsi, je lui ai proposé de me chevaucher. Elle a accepté avec une moue carnassière. Elle s'est allongée de tout son long sur mon corps dans une position que je ne connaissais pas, face à moi, les jambes à peine écartées, semi fléchies, de sorte qu'elle parvenait à frotter son clitoris sur mon pubis alors que je la pénétrais. Il m'était cependant totalement impossible de bouger, et j'aurais été réduit à une totale passivité si elle ne m'avait pas demandé de lui torturer les seins. "Prends mes tétons dans ta bouche ! Suces-les ! Têtes-les ! Oui ! Tu peux les mordiller ! Les deux en même temps ! Fais-moi mal !" J'ai malmené ses tétons turgescents, sans toutefois les blesser, tout en lui claquant violemment les fesses de la paume de mes mains. Alors, de sa voix grave aux accents chargés d'orient, elle a soufflé entre deux râles: "Ca vient! Ca va être forrrrrt!". La violence de l'orgasme nous a submergés en même temps.

Je n'ai jamais revu Roxane. Nous avons correspondu un moment, de plus en plus rarement, pour finir par nous perdre de vue totalement. Mais il me reste de cette magnifique aventure un goût, celui des charmes de l'Orient.

19 avril 2007

Les charmes de l'Orient (2)

Roxane s'imaginait donc être assise derrière moi alors que Guillaume la promenait sur les Champs-Elysées, insistant bien sur les secteurs pavés pour provoquer les plus agréables sensations à sa passagère. Il l'a fait descendre au 23 rue de Berry, où je l'attendais. Roxane était complètement sidérée de voir la moto repartir. Elle ne s'attendait pas du tout à ce changement de partenaire. Je l'ai entraînée dans le club qui venait d'ouvrir, et où nous étions les premiers clients. Assis devant un cocktail, j'ai découvert la beauté ténébreuse de cette jeune femme que je n'avais pu, jusqu'alors qu'imaginer. Une carnation mate, des yeux sombres, une cascade de cheveux noirs et bouclés qui coulait sur ses épaules, et cet accent rauque indéfinissable déjà perçu dans le message téléphonique qu'elle m'avait laissé quelques jours auparavant pour me confirmer sa présence à mes côtés ce soir là. medium_hustler.2.jpgC'est en discutant du statut de la femme dans les diverses cultures, de Simone de Beauvoir, et des attraits de l'expatriation sur divers continent que j'ai deviné ses origines libanaises. Elle m'a alors regardé avec ses grands yeux surpris, sous les seins des femmes à moitié nues qui se dandinaient sur le podium à quelques centimètres devant nous. Nous étions au Hustler Club, haut lieu parisien du strip-tease à l'américaine.

Roxane appréciait la lascivité du spectacle, dédaignant les blondes et préférant les brunes, par fraternité sans doute, et je lui ai donné l'œuf vibrant que j'avais glissé dans ma poche afin de remplacer ses boules de geisha qui l'avaient déjà bien émoustillée, vibrations de la moto de Guillaume à l'appui. Elle a aussitôt compris que je devais avoir avec moi une télécommande, et quelques minutes plus tard, elle s'est éclipsée en direction des toilettes pour glisser l'œuf en elle. J'en ai profité pour prendre deux billets de lap dance. Lorsqu'elle est revenue, je lui ai demandé ce qui lui plaisait chez les femmes.

- Je me demande si une femme saurait d'instinct ce qui plait à une autre, me dit l'ingénue.
- Tu t'imagines donc plus en position passive qu'active avec une autre femme ?
- Oui.
- Et tu n'es pas spécialement attirée par le fait de goûter au miel d'une autre fille ?
- Non, pas spécialement.
- Tu sais Roxane, toutes les femmes sont différentes, il n'y en pas deux semblables. La conformation des vulves le montre déjà, entre les grosses lèvres charnues, les petites délicates, les clitoris hypertrophiés et ceux bien cachés au fond des chairs roses, il y a déjà une énorme variété. Tout cela influe sur les goûts et une sensualité très variable d'une femme à l'autre, entre celles qui ne supportent pas qu'on leur glisse un doigt et celles auxquelles il en faut au moins trois, les clitoris des unes qu'on doit lécher de la pointe de la langue, et puis ceux de celles qu'on doit aspirer entre les lèvres, ceux dont on doit faire le tour et ceux qu'il faut frotter, par en dessous pour les unes, par-dessus pour les autres... il n'y a pas de recette miracle pour faire jouir une femme Roxane, il faut être à l'écoute de ses sens, attentionné, et trouver le fonctionnement de son plaisir. Je pense que c'est plus une question d'expérience que d'appartenance à un sexe ou à l'autre.
- Alors dans ce cas, une femme ne m'intéresse pas, m'a-t-elle répondu en me dévorant des yeux.

Roxane a tout de même trouvé une grande Italienne à son goût, et j'ai pu lui offrir le lap-dance que j'avais prévu pour elle. Le vibreur a fonctionné à merveille alors que la danseuse se trémoussait sur les genoux de ma Libanaise. Elle ne put toucher avec les mains, mais avec le nez, lorsque l'Italienne fit glisser sa poitrine siliconée sur le visage de Roxane, visiblement émoustillée par la situation à moins que ce soit par les vibrations répétées que je déclenchais au cœur de son intimité. À la fin de la séance, elle m'a confié avoir été séduite par le parfum suave de cette femme, dont la sensualité lui avait ouvert d'autres perspectives.

- Pourquoi m'avais-tu proposé de venir en jupe, en fin de compte, m'a-t-elle demandé ?
- Parce que nous aurions pu aller dans un autre club autrement plus chaud.
- Ah oui ?
- Mais le dress-code impose une jupe.
- Tu crois que c'est incontournable ?
- Essayons, nous verrons bien !

Il me restait un ticket de lap dance et Roxane m'a proposé de choisir à mon tour une danseuse pour moi, pour voir, ce que j'ai expédié entre les bras d'une grande Tchèque sous le regard brillant de la jeune Libanaise. J'avais hâte de passer aux choses sérieuses. Adieux mes résolutions frustrantes, Roxane partait définitivement pour New-York dès le lendemain, et je n'étais pas du tout certain de la revoir. Je l'ai donc conduite au No Comment qui a eu l'amabilité de me remettre sur la voie que j'avais initialement prévue: Refoulés ! Roxane ne portait pas l'uniforme de la parfaite petite libertine...

À suivre...

 

17 avril 2007

Les charmes de l'Orient (1)

medium_BenWa.jpgMai 2005. Après avoir lu quelques-uns uns de mes textes érotiques, une inconnue m'avait contacté. Elle me fit part de son désir de toucher les seins d'une autre femme, pour une raison que je comprendrai plus tard, et nous échangeâmes bientôt une correspondance dont vous pouvez imaginer l'érotisme. Je ne savais presque rien d'elle, hormis sa grande taille (1m72), son jeune age (25 ans), le timbre grave de sa voix suave (je lui avais demandé de me laisser un message sur une boite vocale pour m'assurer que j'avais bien affaire à une femme), et son ingénuité en matière de libertinage lorsque je lui écrivis ceci:

"Il était une fois une belle princesse qui ne souhaitait pas rencontrer de prince charmant. Elle s'appelait Roxane, elle était grande, elle était belle, de ces beautés ténébreuses qu'on attribue souvent aux hommes. Sa voix grave, suave, qui faisait pourtant battre bien des cœurs, dressait aussi quelques velléités libidinales qu'elle devinait derrière les braguettes magiques, ce qui la fascinait au plus au point. Peu à peu elle caressa, entre autres douceurs, le souhait d'explorer le vaste monde de la volupté, jusqu'à devenir une fée libertine. Ainsi s'en était-elle acheté les attributs: une baguette magique vibrante dernier cri avec laquelle elle s'ensorcelait elle-même, et des boules de cristal miniatures qui lui promettaient de bien belles excitations, ce en quoi elles n'avaient jamais tort. Mais malgré toute sa bonne volonté, elle se rendit compte qu'elle ne pourrait aller plus loin toute seule. Elle devait rencontrer le magicien qui l'initierait aux arcanes du stupre et de la luxure. Bien des fois, elle crut l'avoir trouvé sous les traits de preux chevaliers, mais ils se révélèrent être des apprentis sorciers de faible envergure dont la magie ne dépassait pas la chambre à coucher.

Un jour, Roxane tomba par hasard sur la prose malicieuse d'un supposé magicien de l'école libertine, et elle prit son courage à deux mains pour lui dévoiler son voluptueux projet. Le moins que l'on puisse dire est qu'il ne sauta pas sur l'occasion de la connaître au sens biblique du terme. Bien au contraire, il éprouva son désir par mille et une circonvolutions, avant de lui donner sa première leçon. Au programme, désir, plaisir, et frustration. C'est ainsi qu'il lui demanda de se rendre au 118 Avenue des Champs Elysées, juste à l'entrée du métro Georges V, à 22 heures exactement, le 11 Mai de l'an de grâce 2006. Il avait bien insisté pour qu'elle arrive exactement à l'heure, ni avant, ni après, au risque de rompre le sortilège qu'il avait préparé. Elle devait porter le pantalon noir seyant qu'elle garde pour ces magiques occasions, des chaussures confortables ni trop fragiles, ainsi que ses boules de cristal au cœur de son intimité. Elle avait beau y avoir plongé son regard avant de les glisser entre ses lèvres humides, elle n'avait pas la moindre idée de ce qui l'attendait au cours de cette soirée.

Enfin, Roxane arriva au lieu de rendez-vous, pile à l'heure. Il faisait beau en ce mois de mai, le soleil primesautier avait laissé place à la lune ensorcelante. Elle balaya du regard la foule des manants en goguettes, et elle reconnut immédiatement le chevalier noir. Il l'attendait, son heaume sur la tête, assis sur son fidèle destrier. Elle s'approcha du chevalier impassible. A travers sa visière baissée, elle crut percevoir un sourire au coin de ses yeux bleus pétillants. Sans dire un mot, il lui tendit un casque. Elle le mit tout aussi silencieusement, et elle s'assit derrière lui sur la selle, comme convenu. C'est ainsi que le chevalier noir emporta la princesse Roxane sur les chemins lumineux et aventureux, jusqu'au palais de la tentation."

Ce 11 Mai 2006 à 22 heures, à la sortie du métro Georges V, Roxane a vu arriver vers elle une moto qui lui a fait un appel de phare comme on fait un clin d'œil. Roxane a reconnu le chevalier noir qu'elle a pris pour moi, et elle est montée derrière Guillaume sans se poser plus de questions. On n'imagine pas les folies dont sont capables les femmes pour assouvir leurs fantasmes. Cette ballade en moto, Guillaume la raconte ici.

À suivre...

27 février 2007

De la domination

- Relève ta jupe !

Sylvie venait de son travail. Elle portait l'uniforme asexué de la working girl: un chemisier blanc, strict, sur lequel coulait la cascade de ses cheveux blonds, et une jupe grise qui ne laissait admirer que le galbe de ses hanches et le satin des bas sur ses mollets. Sa tenue austère était aux antipodes de celles sur lesquels le commun des hommes projette des perversions commerciales et formatées. Peut-être était-ce justement ce qui plaisait à l'homme assis face à elle, confortablement installé dans le fauteuil de la chambre d'hôtel où elle venait de rentrer. Il la regardait avec un sourire carnassier esquissé sur ses lèvres. Sylvie releva lentement sa jupe jusqu'en haut de ses cuisses, jusqu'à dévoiler la lisière de ses bas et de sa petite culotte blanche.

- Plus haut !

La voix de l'homme avait claqué comme un coup de fouet. Elle obtempéra en posant sur lui un regard un peu gêné. La lingerie qu'elle exhiba n'avait rien d'aguichante. C'était une petite culotte digne d'une première communiante.

- Fais un tour sur toi-même que je vois un peu ton cul !

Sylvie obtempéra sans broncher, en maintenant sa jupe relevée, comme intégralement soumise aux quatre volontés d'un homme qui aurait tous pouvoirs sur elle. Quand elle se retrouva de nouveau face à lui, il gloussa d'un rire narquois.

- Mais c'est mignon comme tout, tout ça. Tu vois la petite bouteille de miel sur la table ? Prends-la, et arrose ta petite culotte.
- Dessus ?
- Dedans, contre ta chatte. Je veux que ça dégouline.

Sylvie hésita l'ombre d'une seconde, puis elle prit la bouteille et fit couler le miel liquide à l'intérieur de son slip. Elle tressaillit au contact du liquide froid et onctueux lorsqu'elle relâcha l'élastique de sa culotte. Le tissu poisseux colla aussitôt à sa peau.

- Tu n'as pas honte de te comporter comme ça ?
- Si, un peu, souffla-t-elle.
- Je vais te faire rougir plus que ça. Tu sais comment j'ai décidé de t'appeler ?
- Non...

Sylvie avait répondu avec une assurance feinte. Elle mobilisait toutes ses ressources pour masquer son trouble.

- Ma petite chienne. Ca te plait ?
- Oui... murmura-t-elle.
- Et tu sais comment se déplacent les petites chiennes ? A quatre pattes !

Cette fois-ci, Sylvie ne put juguler le sentiment de révolte qu'elle sentit sourdre en elle. "Oh non..." était-elle sur le point de murmurer. Elle en esquissa le mouvement de la tête sans contenir la rougeur qui lui montait aux joues, avant de croiser le regard dur qui ne la lâchait pas. Elle s'agenouilla sur la moquette.

- A quatre pattes ! Répéta-t-il sur un ton autoritaire.

Elle posa ses mains par terre. Sa jupe relevée qui pendait sous son ventre ajoutait à la scène une obscénité dont elle n'avait que trop conscience.

- C'est bien ! Tu es une brave petite chienne bien obéissante ! Gloussa l'homme toujours assis dans le fauteuil. Regarde ce que ton maître a pour toi !

L'homme défit les boutons de sa braguette. Il en sortit sa verge raide au gland vermillon. Il enchaîna d'une voix gouailleuse.

- Viens ma petite chienne, viens ! Viens lécher la petite friandise que je t'ai apportée !

Sylvie approcha, à quatre pattes, et vint se placer entre les cuisses écartées de son maître. Elle se redressa pour prendre son sexe en main.

- Bas les pattes ! Prends-moi dans ta gueule et suce comme une bonne petite chienne !

Sylvie reposa ses mains par terre et goba le gland chaud qui palpitait sous son nez. Elle suça le phallus avec application. L'homme posa sa main sur la tête de Sylvie pour jouer avec ses longs cheveux blonds et lui caresser la nuque, tout en encourageant la belle jeune femme de la voix, comme si elle avait été un animal de compagnie. Soudain, il tira la tête de Sylvie en arrière pour échapper à ses lèvres gourmandes.

- C'est bien ma petite chienne. Maintenant, monte sur le lit, et toujours à quatre pattes !

Sylvie s'exécuta sans dire un mot. L'homme se leva à son tour, et il fit glisser son épais ceinturon des passants de son pantalon.

- Même si tu es une petite chienne bien obéissante, je crois qu'il faut quand même te dresser.

A ces mots, elle ne put retenir un frisson, mais elle garda la pose comme une chienne de race sur le podium d'un concours canin. Même asservie, elle gardait une distinction naturelle qu'il ne pourrait jamais lui arracher. Il fit glisser le cuir noir de son ceinturon sur la peau de sylvie. Il oscillait lentement et battait mollement contre ses fesses tendues.

- C'est très gentil... osa-t-elle dire d'un ton moqueur.

Clac ! Elle sursauta à peine au claquement sec de la ceinture sur ses fesses. Clac ! Cette fois-ci, c'était la main de l'homme qui s'était abattue sur sa croupe, qu'il malaxa aussitôt en prenant soin d'écarquiller la raie des fesses où s'enfonçait le slip souillé. Il glissa sa main sous le ventre de sylvie. Ses doigts s'attaquèrent aux boutons du chemisier, et il dégagea un de ses mamelons qu'il fit rouler entre son pouce et l'index.

- C'est bien, c'est bien disait-il, pourquoi devrais-je punir une petite chienne si docile.

Sylvie restait impassible. L'augmentation du rythme de sa respiration ne fût perceptible que lorsqu'il lui lia les poignets avec la ceinture. "J'ai encore une friandise pour toi", dit l'homme en se déshabillant. Il monta sur le lit, debout face à elle, et il fit couler quelques gouttes du miel au bout de son gland.

- Allez, fais la belle et suce !

Elle se redressa et suça à nouveau le gland, plus gonflé que jamais. Elle sentit qu'il était à point lorsqu'il se retira pour ouvrir le tiroir de la table de chevet. Il en sortit une lame de rasoir. Sylvie avala sa salive, mais n'esquissa pas le moindre mouvement de fuite. L'homme glissa ses doigts sous l'élastique de sa culotte, et elle entendit le bruit du tissu découpé. D'un coup, elle sentit que son slip souillé venait d'abdiquer sous la morsure de la lame. Le souffle chaud de l'homme se rapprocha.

- Je suis toute sale, toute collante, c'est horrible...
- Je vais te nettoyer.

Les lèvres de l'homme se posèrent à l'intérieur de ses cuisses, puis sa langue se mis à courir sur sa peau. Elle entendait l'homme gémir de contentement pendant qu'il la lapait à son tour, comme un chien. Sa langue inquisitrice s'immisça dans la vulve frémissante, et remplaçait le miel séché par un mélange de salive et de mouille qu'elle ne retenait plus. La langue glissait partout, dans tous les recoins les plus intimes, tant et si bien que ses gémissements à elle vinrent se mêler à ceux de son maître. Puis ils se transformèrent en râles lorsqu'il se mit à sucer son bouton avec avidité. Elle se concentra sur la houle de plaisir qui allait s'abattre au point que ses cuisses en tremblaient. Elle lâcha un cri en se sentant défaillir sous une vague de plaisir.

- Qui t'a autorisé à jouir ?

L'homme avait retiré son visage pour la laisser pantelante en plein plaisir ardent, mais inassouvi.

- J'ai trouvé une bonne raison de te punir ! Ajouta-t-il en riant.

Il ouvrit à nouveau la table de nuit pour en sortir un jouet étrange, violet, brillant, en caoutchouc très souple, comme un godemiché pointu qui s'élargissait vers la base en une succession de boules de plus en plus grosses. Il enfila un préservatif sur l'appareil.

- Tu vas avoir ce que tu mérites pour avoir désobéi à ton maître, vilaine petite chienne !

Les doigts de l'homme étalèrent une généreuse rasade de gel intime entre les fesses de Sylvie. Elle tressaillit sous la fraîcheur du liquide, à moins que ce fût sous la peur de ce qu'il annonçait, la peur d'avoir mal. Lorsqu'elle sentit la pointe du plug contre son anus, Sylvie essaya de se détendre, sans grand succès. La toute première boule était cependant si petite, que l'homme n'eut pas à appuyer pour l'enfoncer sans la moindre difficulté dans l'oeillet luisant de la belle captive. La seconde boule, à peine plus grosse, suivit le même chemin que la première, et pour la troisième, déjà plus conséquente, l'homme joua de sa langue habile contre le clitoris de la jeune femme afin de faciliter sa détente et la progression du godemiché. Lorsque la troisième boule fut entrée à son tour, l'homme enclencha  le vibreur de l'appareil sans cesser ses ardents baisers intimes. Sylvie avait beau être réfractaire à l'analité, elle dut admettre le plaisir envahissant que l'homme lui procurait en guise de punition. Il retira cependant l'engin de torture pour en remplacer le préservatif et glisser maintenant l'appareil dans l'antre de son sexe brûlant. Là, le plaisir était indubitable. Elle en dégoulinait. Il se déchaîna lorsqu'elle sentit le sexe de l'homme se présenter à l'entrer de sa vulve en même temps que les boules vibrantes. Tout cela glissa en elle sans la moindre difficulté, et l'emporta très loin dans un orgasme que l'homme hurla à son tour derrière elle.

medium_beads.jpg

Lorsqu'elle en revint, je la serrai dans mes bras et la couvris de baisers. Je sentis l'impérieux besoin de l'envelopper de tendresse. Le sourire sur ses lèvres répondait à toutes mes inquiétudes. Mon regard égaré tituba pourtant dans la chambre dévastée. Il s'accrocha à une enveloppe argentée. Dans l'enveloppe, une carte. Sur la carte, quatre fantasmes inavouables, mais confessés de ma main voici plus d'un mois. Quelques semaines plus tard, Sylvie avait choisi le fantasme qu'elle souhaitait assouvir sans connaître le contenu de cette enveloppe. C'était un de ceux que j'avais moi-même rédigés. Lorsqu'elle était entrée dans la chambre d'hôtel, elle m'avait confirmé qu'elle était prête à jouer ce jeu dangereux. J'avais alors ouvert l'enveloppe pour lui montrer qu'il lui suffisait d'aller jusqu'au bout de ses envies pour gagner ce défi. Elle y était parvenue avec maestria, et un plaisir évident à être mon esclave sexuelle le temps d'une étreinte.

Après avoir mûri pendant plusieurs semaines les limites des actes que j'allais poser, après avoir minutieusement défini le rôle de composition auquel j'avais pensé ne prendre aucun plaisir, après les plaisirs troubles et pénétrants, alors vint le temps de l'introspection.

- Qu'est-ce qui fût le plus difficile pour toi ?
- Le pire pour moi, c'est quand tu m'as demandé de m'exhiber devant toi. Je suis pudique et çà, je trouve çà dur. Quand on est deux à être nus, c'est différent.
- Le plus dur pour moi, ça a été de t'appeler "ma petite chienne". Tu vois, il me faut mettre des guillemets pour prendre de la distance. Mais pouvoir dire ça sans me prendre une paire de gifles m'a donné un sentiment de pouvoir... terrible.
- Je comprends.
- En fait, c'est un plaisir un peu honteux. Comment dire... j'ai honte d'avoir éprouvé tant d'excitation à me comporter ainsi ! C'est un aspect de ma personnalité que je n'avais jamais mis à jour. Je suis content d'avoir maîtrisé tout cela, mais il n'empêche que je n'imaginais pas que cela m'exciterait autant...
- Je comprends... Je pourrais dire la même chose de moi. Des tas de femmes ont honte d'avouer des fantasmes de soumission.
- Oui, ça renvoie à des modèles machistes que je récuse, et c'est pourquoi j'en ai honte.
- Complètement! Mais on peut être excité sexuellement par des choses qu'on déteste dans la vraie vie. Par exemple, le viol fait horreur à toutes les femmes, mais le fantasme du viol est l'un des plus répandus !
- Oui, je crois qu'il faut accepter le fait que la sexualité fait appel à des pulsions profondes, à des envies brutales, plus ou moins bien policées par l'éducation. Il reste difficile d'ouvrir la boite de ces envies là, et j'ai un peu peur que ce soit la boite de Pandore.
- Je suis féministe et voue une haine terrible aux violeurs et agresseurs de femmes... et il m'est arrivé de me sentir excitée par une scène de viol dans un film ! La même scène va me faire horreur quand je vais y repenser quelques jours plus tard, dans un autre contexte.
- Ce qui me fait horreur, c'est ce sentiment fugitif qu'on a éprouvé, même si on l'a refoulé.
- Il faut juste avoir conscience que les fantasmes n'ont rien à voir avec la réalité. Ce qui est terrible, c'est les gens qui n'ont plus conscience de la différence.
- J'ai pourtant pris plaisir à te mettre dans cette situation humiliante alors que je ne pensais pas que ce serait le cas, et j'en ai un peu honte, ce qui me pousserait à me confondre en excuses alors que tu étais consentante, voire demandeuse!
- Saches que j'ai horreur de çà d'habitude et tu es le premier homme avec qui j'ai voulu jouer le jeu, parce que je sais que tu es quelqu'un de bon dans la vie, rien à voir avec un affreux sexiste.
- Peut être parce que tu sens cette ambivalence chez moi.
- Je ne supporterais pas de jouer à ce jeu avec un homme macho qui prend plaisir à humilier les femmes au quotidien ! Jamais je ne ferai ce plaisir à un tel homme ! Je repousse de toutes mes forces l'image de la femme soumise, mais j'avoue que, sexuellement, je trouve ça très excitant...
- Et c'est la même chose pour moi. Je refuse tellement un tel modèle, que de me voir prendre plaisir dans une telle situation me trouble profondément, et ce trouble, cette culpabilité face à la transgression de mon modèle moral m'excite profondément !
- Tout pareil pour moi.
- Nous avons donc partagé un même plaisir transgressif! On recommence ?
- Je vais te faire une confidence : Je te préfère quand même en homme doux !

17 janvier 2007

Equations à plusieurs inconnues (7)

J'avais devant les yeux la scène peu commune pour laquelle j'avais tout mis en oeuvre. Deux femmes étendues, l'une à la peau d'un blanc laiteux, l'autre à la peau d'un brun tabac, deux femmes aussi dissemblables qu'aussi séduisantes, deux jumelles dans la luxure étendues sur leur lit jumeau, les poignets liés et les yeux bandés, chacune étant certaine de la présence d'autres personnes autour d'elle, et tout autant certaine d'être la seule soumise. C'est le moment où mes acolytes leur ouvrirent les yeux. Elles promenèrent leurs regards incrédules et ravis sur la pièce, se découvrant l'une et l'autre dans la même situation, ainsi que Guillaume, Paul et moi-même, nus face à elles. Sur le petit bureau de la chambre, une bouteille de champagne, des petits fours et quelques fruits frais attendaient le regain imminent de leur appétit.

- Bravo pour votre courage et votre confiance les filles ! Dis-je d'un ton goguenard, j'estime que vous avez été aussi brave l'une que l'autre, et je vous déclare à égalité à la fin de cette première manche. Passons à la seconde, dis-je en brandissant deux objets, comme des oeufs d'un rose nacré.
- Pitié ! Interrompit Léone, détache-nous avant, j'ai besoin d'une petite pause !
- Oui ! Oui ! Une pause, renchérit Claire, je suis toute ankylosée !
- Pause accordée, répondis-je.

Lorsque nous reprîmes les hostilités, l'une et l'autre plaidèrent pour garder les mains libres, ce que je leur concédais à condition qu'elles n'en profitent pas soustraire leur intimité à cette seconde manche.

medium_eg40.jpg- Voici deux oeufs vibrant radiocommandés, et voici leurs télécommandes respectives. Chaque télécommande n'a qu'un seul bouton, pour mettre en marche et arrêter les vibrations. Maintenant, Paul va glisser cet oeuf dans l'intimité de Léone. Claire, je t'en confie la télécommande.
- Merci, répondit Claire intriguée.
- Inversement, je vais glisser le second oeuf dans ta chatte Claire, et c'est à Léone que je laisse sa télécommande.
- Nous voilà à égalité, dit Léone.
- A partir de maintenant, silence ! La première qui gémira aura perdu.

J'entrepris la vulve de Claire de la pointe de la langue, sans plus de préambules. Le plaisir ne tarda pas à y couler à flot. Claire en aurait bien roucoulé de bien-être, mais elle sut se contenir. J'en profitai pour lui introduire l'œuf sans difficulté, en le retenant d'un doigt avec le petit cordon prévu à cet effet. Claire appuya sur la télécommande pour mettre en marche celui que Paul avait dut glisser dans la chatte de Léone, mais c'est le sien qui se mit en route. Leone poussa un léger gémissement, et les vibrations s'arrêtèrent. Puis elles reprirent sans que Claire n'ait touché à la télécommande. Les vibrations l'excitaient terriblement, d'autant plus que je n'avais pas cessé de la lécher. Elle actionna la télécommande, pour voir, et les vibrations cessèrent aussitôt. Puis elles reprirent toutes seules alors que Léone gémissait de plus belle. C'était à ne rien y comprendre, surtout dans cette situation où le plaisir lui faisait perdre la raison.

Je détachai à regret mes lèvres du délicieux calice, pour expliquer la situation aux deux jeunes femmes qui se tordaient de plaisir.

- En vérité, chaque télécommande contrôle les deux oeufs. En appuyant sur le bouton pour exciter votre adversaire, vous mettez aussi en marche votre propre vibreur et vous vous excitez vous-mêmes. Si le plaisir devient insupportable au point de crier, vous pouvez arrêter les vibrations de votre oeuf, mais cela arrêtera aussi celles de l'œuf de votre adversaire et réduira ainsi vos chances de la faire craquer la première...
- N'appuie pas sur le bouton ! Ces vibrations... c'est trop bon ! Souffla Léone à l'attention de Claire, contre toute logique. Le plaisir était en train de lui faire perdre la tête, et la seconde manche par la même occasion !

J'abandonnai Claire pour achever Léone que Paul tenait maintenant dans ses bras, afin de l'empêcher de mordre le soutien gorge qu'elle avait mis dans sa bouche pour ne pas crier. Guillaume pris ma place avec l'empressement du gourmet devenu gourmand. Le sexe de Leone était trempé, mais c'est son oeillet palpitant qui attira mon attention. Sa mouille abondante avait littéralement inondé son entre-cuisses, dont son petit trou tout luisant de mouille.
Pendant que je j'embrasais son clitoris de mes baisers enflammés, deux de mes doigts fouillèrent son anus, débusquèrent le vibreur au travers des fines chairs qui séparaient le bout de mes doigts de son vagin extatique, et, de l'autre main, je tirai malicieusement sur la cordelette de l'œuf vibrant afin d'en accentuer la pression sur son point G. A ce régime, Léone ne put retenir les feulements de la jouissance qui ne tarda pas à la submerger.

J'abandonnai Léone aux spasmes de son orgasme, pour annoncer la victoire de Claire, surprise d'avoir gagné avec les quelques gémissements qu'elle n'avait pu retenir sous l'emprise des lèvres de Guillaume. Encore abasourdie par cette victoire à la Pyrrhus, Claire ne put se résoudre à s'isoler avec quelques-uns d'entre nous, et Léone préféra me réserver sa vengeance pour une autre occasion.

Plus tard dans la nuit, je m'assoupis tout contre Léone, bienheureux après une ultime jouissance, alors qu'elle caressait le sexe de Guillaume allongé de l'autre côté, de concert avec Claire que Paul prenait par derrière avec la dernière énergie. Pour tenir à 5 dans le même lit, nous avions du nous allonger dans la largeur. Vus, du plafond, nous devions ressembler à des sardines dans une boite. "Nous sommes quand même de grands malades" conclut Léone. Je n'aurais pu lui donner tort. Mais la folie est parfois bien douce.

16 janvier 2007

Equations à plusieurs inconnues (6)

Claire avait perdu le fil des caresses. Après avoir brièvement perdu le contact avec la peau de Guillaume, des mains caressantes s'étaient à nouveau posé sur son dos. Etaient-ce celles de Guillaume, ou appartenaient-elle à d'autres ? Bientôt, elle sentit de nouvelles mains sur ses jambes, qui la touchaient timidement. On la retourna doucement. Elle était maintenant sur le dos, vêtue de son seul slip. On le retira. Au moins deux mains le firent glisser tout au long de ses cuisses. Elle ne bougeait pas, comme pétrifiée d'angoisse et de désir. Elle imaginait maintenant ces hommes face à elle. Elle pouvait presque sentir leurs regards qui glissaient le long de ses jambes, s'immisçaient entre ses cuisses, se perdaient entre les lèvres roses de sa chatte épilée. Ça l'excitait, elle le sentait, ça coulait, et ça la terrorisait en même temps. Pourvu qu'ils soient tendres, priait-elle intérieurement, tout en se raisonnant en pensant qu'elle ne risquait rien avec Guillaume présent. L'oreille aux aguets, elle s'attendait à chaque instant à ce que des mains viennent écarter ses cuisses, que des doigts écartèlent sa vulve, mais elle ne s'attendait pas à ça. Ce sont des lèvres qui se posèrent sur les siennes, légères, aériennes, timides. Entre ces lèvres, elle sentit quelque chose de dur. Elle le jaugea de la pointe de la langue, puis le croqua. C'était un grain de raisin qui éclata dans sa bouche, suivi aussitôt d'une langue gourmande venue lécher le jus sur ses lèvres sucrées. Claire tendit la langue pour mieux la goûter, mais elle ne rencontra que le vide. La mystérieuse bouche nourricière avait disparu d'un seul coup, comme elle était venue.

medium_fraise.jpgAprès le grain de raisin, c'est une fraise fraîche que trouva Léone entre les lèvres furtives qui venaient l'embrasser. Léone la dégusta en même temps que la bouche inconnue. D'autres mains avaient dégagé ses seins de son bustier blanc, des doigts en caressaient tendrement les tétons bruns, dressés, fermes et dodus, si typiques aux femmes noires. Comme pour le raisin, la bouche au goût de fraise se retira, comme le bec d'un oiseau migrateur après la becquée. Qu'allait-elle lui apporter la prochaine fois? Léone entendit un bruit bizarre, comme celui du gaz qui s'échappe d'une bouteille, et puis des rires étouffés. Qu'allait-on lui faire ? Une fois de plus, on présenta quelque chose à sa bouche. Elle mit un certain temps à reconnaître ce nouveau met. C'était à la fois chaud et crémeux. Pas un fruit. Peut être un doigt ? Elle le jaugea de la pointe de la langue pour savoir si elle pouvait le croquer. Elle jugea plus prudent de ne pas le faire. Ce qui semblait enrobé de crème chantilly était un sexe d'homme, bien raide, gorgé de sucs. Léone le goba avec gourmandise, et sa bouche avide nettoya le gland épais de toute la crème chantilly. Elle sentit bientôt ce fier phallus coulisser entre ses lèvres, et Léone le pompa ardemment, jusqu'à ce qu'il se dérobe à ses lèvres gourmandes.

Les hommes auxquels elle était soumise étaient bien facétieux, songea Claire ! Après le raisin, la fraise, ce sexe d'homme enrobé de crème chantilly, c'est le fracas d'un bouchon de champagne qui l'avait fait sursauter. Le liquide pétillant avait coulé sur ses lèvres, aussitôt lapé par une mystérieuse bouche assoiffée. Jusqu'à présent, aucun des hommes ne l'avait encore pénétrée. Ce n'était pourtant pas l'envie qui lui manquait ! Après avoir été embrasée de baisers et consumée de caresses, de nouvelles lèvres vinrent encore se poser sur les siennes. Mais celles du bas, enfin. Taquines, elles avaient picoré l'intérieur de ses cuisses avant que la pointe d'une langue vienne lui darder la vulve. Le bougre était un fin bretteur. Il la touchait de la pointe et d'estoc, sans que Claire ne se doute jamais où il allait porter les coups de langue. Ces attaques étaient aussi insupportables que délicieuses. Une touche au périnée, une tierce aux petites lèvres, les coups successifs sabraient toute sa résistance lorsque la bouche perverse vint enserrer son clitoris entre des lèvres humides. Claire n'était plus victime des attaques sporadiques et imprévisibles qui avaient failli la rendre folle, mais d'un corps à corps assassin. Les lèvres lui suçaient le clitoris, l'aspiraient et le recrachaient sans relâche. Pour parfaire son oeuvre, la langue agile plongeait de temps à autre au cœur de son intimité comme un seau dans un puits, afin d'y puiser son jus de femme. Claire serrait les dents pour ne laisser échapper aucun râle du plaisir qui la submergeait, mais elle ne pouvait contrôler sa respiration, ni maîtriser son souffle qui s'échappait de ses narines frémissantes. Lorsque la bouche l'abandonna enfin, toute pantelante sur le lit, Claire pensa qu'on allait lui annoncer sa défaite sans même avoir été prise.

Léone avait comprit qu'on s'occupait de l'autre femme, probablement celle dont elle avait vu le soutien gorge. Les bruits de succion étaient caractéristiques, les gémissements étouffés aussi. Lorsqu'elle sentit des mains écarter ses cuisses, une tête investir l'espace béant, des lèvres la taquiner, elle comprit que c'était maintenant son tour. Et qui sait, peut-être était-ce la femme qui soupirait tout à l'heure, qui venait lui rendre tout le plaisir qu'elle venait de prendre ? Léone ne put retenir un petit cri de surprise. Entre les lèvres qui venaient de se poser sur son ventre, elle avait sentit quelque chose de dur et froid, sensation aussitôt remplacée par les chauds baisers qui se posèrent à l'intérieur de ses cuisses, mais entrecoupés de nouveaux contacts humides et glacés. Plus ces baisers se rapprochaient de leur but, plus le contraste thermique était saisissant, multiplié par l'incertitude de la sensation que le prochain baiser allait lui procurer. Lorsque Leone sentit le glaçon sur son clitoris, je crus qu'elle allait perdre la tête. Elle enfouit son visage dans l'oreiller pour étouffer ses râles, alors que je faisais fondre le morceau de glace entre mes lèvres et sa vulve, où se mêlait l'eau, ma salive et son nectar. Lorsqu'il finit par disparaître dans sa chatte, mes doigts prirent le relais. Je sentit son sexe trempé se crisper autour de mes doigts, et il en jaillit un jet de liquide blanchâtre qui aspergea ma main. Léone était convaincue d'avoir perdue tant le souffle de son orgasme dévastateur avait été fort.

08 janvier 2007

Eloge de l'inconfort

Avril 2004. J'avais décidé que notre rencontre serait inconfortable. Pas de chambre d'hôtel douillette, pas de champagne, pas de bain moussant. Inconfortable comme ces amours en temps de guerre, aux amants clandestins qui baisent derrière une porte cochère, avec la vitalité de ceux qui vont mourir demain. Nos étreintes seraient certes tendres, mais surtout sensuelles, passionnément charnelles, sexuelles à la folie. Ainsi en avais-je décidé, unilatéralement, puisqu'il était grand temps d'allumer par nos corps embrasés, un contre feu à nos cœurs menacés. C'est fort des mes nouvelles résolutions que je n'ai pu m'empêcher de me lover dans ses bras pour l'embrasser tendrement lorsque j'ai retrouvé Jeanne sur le quai de la gare. Mais je me suis bien repris dans sa voiture lorsque je me suis jeté sur elle comme un fauve pour dévorer sa bouche. Néanmoins, je n'eus pas le goût de la culbuter dans le parking. J'avais des projets bucoliques.

Après quelques lacets sur une route de montagne, je lui ai fait emprunter un petit chemin de traverse pour y garer sa voiture à l’abri des regards indiscrets. J'avais bien eu des projets de promenade, mais les averses intermittentes et le chemin boueux avaient eu raison de mes velléités champêtres. J'ai donc repris aussitôt nos activités là où nous les avions laissées dans le parking, avant de m'arracher à ses lèvres exquises.

- Je veux te voir très coquine aujourd'hui, lui dis-je sur un ton qui se voulait autoritaire.
- Ah oui ? Me répondit-elle avec un sourire narquois, je ferai tout ce que tu voudras !
- Alors montre-moi donc le petit jeu auquel tu t'es un jour livrée avec ta voiture !

Je me suis assis sur le siège arrière pour bien profiter du spectacle, appareil photo en main pour en ajouter à l'indécence plus que pour immortaliser la scène. Elle a mit un CD de RnB. Le moteur de la voiture tournait toujours.

Cliché numéro 1. Jeanne s'est retournée pour me faire face, un genou sur chaque siège. Ses doigts flirtent avec la pointe de ses seins au travers de son chemisier blanc. Ses yeux gris me défient.

Cliché numéro 2. Les boutons ont sauté. Dans l'entrebâillement des pans du chemisier blanc ouverts sur sa peau claire, ses doigts font semblant d'hésiter, effleurent tes frissons avec une langueur calculée. Jeanne me sourit.

Cliché numéro 3. Son chemisier blanc a basculé sur ses épaules. L'auréole de ses seins au travers de la dentelle de son soutien gorge me fascine. J'ai envie de les caresser. Je me retiens. Jeanne se lèche les doigts de la main gauche en jetant sur moi un regard brûlant. Je bande sans appel.

Cliché numéro 4. La bretelle gauche de son soutien gorge a glissé sur son épaule et son sein est sorti de son écrin de dentelle. Ses doigts humides de salive en astiquent le téton brillant, alors que sa main droite commence à remonter sa jupe. Avec son chemisier blanc qui l'entrave à moitié, la scène est délicieusement obscène.

Cliché numéro 5. Elle a remonté sa jupe. Complètement. Elle m'exhibe son string, auréolé du fruit de son désir. Le tissus mouillé cache à peine sa fine toison impeccablement taillée. Comme si ça ne suffisait pas, Jeanne passe sa langue sur ses lèvres. Je bande à en avoir mal.

Cliché numéro 6. Ses hanches tournent et roulent au rythme de la musique, une main sur son sein qui le pince, l'autre dans sa culotte qui s'immisce. Derrière la barrière de dentelle, j'imagine son doigt qui s'enfonce entre ses lèvres comme dans la pulpe d'un abricot trop mur. Il faut que je me libère.

Cliché numéro 7. Elle a lentement écarté son string. Son sexe a les babines retroussées, ruisselantes d'appétit, prêt à avaler le premier dard qui se présentera. Le mien a d'ailleurs jailli de ma braguette comme un diable de sa boite. Mais il y en a un autre bien plus dur.

Cliché numéro 8. Jeanne a reculé doucement jusqu'à être dans la bonne position. De deux mains elle écarte ses lèvres, elle ouvre à mes yeux exorbités son intérieur carmin tout en titillant son bouton. Son jus s'égoutte sur le levier de vitesse.

Cliché numéro 9. Flou. J'ai du bouger. Il faut que j'arrête de m'astiquer.

Cliché numéro 10. Ses lèvres sont maintenant collées au levier de vitesse, comme un escargot sur le moignon d'une branche. Les vibrations de l'engin lui arrachent des petits cris affolés. A travers ses yeux mi-clos, je croise un regard fou.

Cliché numéro 11. Gros plan sur son sexe qui a avalé ce manche comme un serpent gobe une proie. Je le regarde, hypnotisé. Arrivé tout en bas il remonte lentement, laissant sur le skaï une traînée humide.

Cliché numéro 12. Son dos, ses bras a moitié entravé par le chemisier blanc, et ses fesses nues collées au tableau de bord. Jeanne s'est penchée vers moi pour gober ma queue entre les deux sièges. J'ai pris la photo en aveugle, la main au plafond, pour avoir une vue d'ensemble de la situation.

Cliché numéro 13. Son visage de profil et mon appendice partiellement visible. Jeanne me suce furieusement alors qu'elle continue de baiser sa voiture. Je dois livrer mon esprit à des considérations sociologiques pour ne pas exploser tout de suite, du genre "les femmes et les hommes ne peuvent pas aimer les voitures de la même manière".

Cliché numéro 14. Son visage de profil et mon appendice encore moins visible. J'en étais aux vertus mécaniques des leviers plus court pour des rapports plus longs, rien n'y a fait, j'ai explosé dans sa bouche. Jeanne abandonne son étreinte automobile, et se délecte de mon jus. Le levier de vitesse est luisant du sien.

Aprèsce trio inédit, elle m'a rejoint sur la banquette arrière. Assise à califourchon sur mes genoux, elle me dévore le visage, me caresse et me palpe, jusqu'à me donner assez de vigueur pour pouvoir s'empaler sur ma verge. L'étroitesse de l'habitacle nous empêche presque de bouger. Elle ne peut que rouler son bassin contre le mien, ou faire de petits mouvements d'avant en arrière. Cela n'en durera que plus longtemps. Ainsi emboités, Jeanne me berce de la lente mélopée de son plaisir, que je module en lui glissant un doigt dans l'anus. Bientôt elle n'y tient plus, elle veut que la prenne plus fort, avec ampleur, de tout mon long.

Comme une bacchanale ivre de sexe, Jeanne m’entraine à l'extérieur, à moitié nue. Au diable la pluie qui nous fouette, nous ne sommes plus que deux sexes brûlants sur le point de fusionner. Je la bascule sur le capot tout mouillé, son cul tendu vers moi, son string à ses chevilles. Je m'enfonce en elle d'un seul coup. Elle en suffoque. Tantôt vif et rapide, tantôt ample et puissant, je vais et je viens entre ses reins, ses seins balayent le capot encore chaud, jusqu'à la chevauchée finale, extatique, dans ce pays qu'on ne peut visiter que les yeux révulsés par l'orgasme.

Après, je l'ai trainée à l'intérieur de la voiture. Jeanne tenait à peine debout. J'ai mis le chauffage à fond, je l'ai séchée, et elle s'est endormie dans mes bras. Les hommes ne devraient avoir froid que pour mieux connaitre la chaleur du corps des femmes. Ce jour là, point d'élans doucereux, point de mots d'amour murmurés, point de sanglots étouffés. L'inconfort nous rappelait à chaque instant notre clandestinité. Nous nous sommes encore aimés et elle a finit par partir. Il fallait bien qu'elle retrouve son mari.

Ami lecteur, vous vous demanderez sans doute si tout est vrai dans cette expérience, s'il n'y a pas une part de fable dans cette histoire. Qu'importe en vérité ! Sachez simplement que le sexe débridé agit parfois comme un baume sur les cœurs attendris, et remet dans le "droit chemin" les amants sur le point de sombrer dans les aveux les plus doux. Allez, je suis bon prince, et je vais satisfaire votre éventuelle curiosité: Jeanne n'a jamais fait de cochonnerie avec sa voiture, tout au moins en ma présence. Quant au reste...