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19 avril 2007
Les charmes de l'Orient (2)
Roxane s'imaginait donc être assise derrière moi alors que Guillaume la promenait sur les Champs-Elysées, insistant bien sur les secteurs pavés pour provoquer les plus agréables sensations à sa passagère. Il l'a fait descendre au 23 rue de Berry, où je l'attendais. Roxane était complètement sidérée de voir la moto repartir. Elle ne s'attendait pas du tout à ce changement de partenaire. Je l'ai entraînée dans le club qui venait d'ouvrir, et où nous étions les premiers clients. Assis devant un cocktail, j'ai découvert la beauté ténébreuse de cette jeune femme que je n'avais pu, jusqu'alors qu'imaginer. Une carnation mate, des yeux sombres, une cascade de cheveux noirs et bouclés qui coulait sur ses épaules, et cet accent rauque indéfinissable déjà perçu dans le message téléphonique qu'elle m'avait laissé quelques jours auparavant pour me confirmer sa présence à mes côtés ce soir là. C'est en discutant du statut de la femme dans les diverses cultures, de Simone de Beauvoir, et des attraits de l'expatriation sur divers continent que j'ai deviné ses origines libanaises. Elle m'a alors regardé avec ses grands yeux surpris, sous les seins des femmes à moitié nues qui se dandinaient sur le podium à quelques centimètres devant nous. Nous étions au Hustler Club, haut lieu parisien du strip-tease à l'américaine.
Roxane appréciait la lascivité du spectacle, dédaignant les blondes et préférant les brunes, par fraternité sans doute, et je lui ai donné l'œuf vibrant que j'avais glissé dans ma poche afin de remplacer ses boules de geisha qui l'avaient déjà bien émoustillée, vibrations de la moto de Guillaume à l'appui. Elle a aussitôt compris que je devais avoir avec moi une télécommande, et quelques minutes plus tard, elle s'est éclipsée en direction des toilettes pour glisser l'œuf en elle. J'en ai profité pour prendre deux billets de lap dance. Lorsqu'elle est revenue, je lui ai demandé ce qui lui plaisait chez les femmes.
- Je me demande si une femme saurait d'instinct ce qui plait à une autre, me dit l'ingénue.
- Tu t'imagines donc plus en position passive qu'active avec une autre femme ?
- Oui.
- Et tu n'es pas spécialement attirée par le fait de goûter au miel d'une autre fille ?
- Non, pas spécialement.
- Tu sais Roxane, toutes les femmes sont différentes, il n'y en pas deux semblables. La conformation des vulves le montre déjà, entre les grosses lèvres charnues, les petites délicates, les clitoris hypertrophiés et ceux bien cachés au fond des chairs roses, il y a déjà une énorme variété. Tout cela influe sur les goûts et une sensualité très variable d'une femme à l'autre, entre celles qui ne supportent pas qu'on leur glisse un doigt et celles auxquelles il en faut au moins trois, les clitoris des unes qu'on doit lécher de la pointe de la langue, et puis ceux de celles qu'on doit aspirer entre les lèvres, ceux dont on doit faire le tour et ceux qu'il faut frotter, par en dessous pour les unes, par-dessus pour les autres... il n'y a pas de recette miracle pour faire jouir une femme Roxane, il faut être à l'écoute de ses sens, attentionné, et trouver le fonctionnement de son plaisir. Je pense que c'est plus une question d'expérience que d'appartenance à un sexe ou à l'autre.
- Alors dans ce cas, une femme ne m'intéresse pas, m'a-t-elle répondu en me dévorant des yeux.
Roxane a tout de même trouvé une grande Italienne à son goût, et j'ai pu lui offrir le lap-dance que j'avais prévu pour elle. Le vibreur a fonctionné à merveille alors que la danseuse se trémoussait sur les genoux de ma Libanaise. Elle ne put toucher avec les mains, mais avec le nez, lorsque l'Italienne fit glisser sa poitrine siliconée sur le visage de Roxane, visiblement émoustillée par la situation à moins que ce soit par les vibrations répétées que je déclenchais au cœur de son intimité. À la fin de la séance, elle m'a confié avoir été séduite par le parfum suave de cette femme, dont la sensualité lui avait ouvert d'autres perspectives.
- Pourquoi m'avais-tu proposé de venir en jupe, en fin de compte, m'a-t-elle demandé ?
- Parce que nous aurions pu aller dans un autre club autrement plus chaud.
- Ah oui ?
- Mais le dress-code impose une jupe.
- Tu crois que c'est incontournable ?
- Essayons, nous verrons bien !
Il me restait un ticket de lap dance et Roxane m'a proposé de choisir à mon tour une danseuse pour moi, pour voir, ce que j'ai expédié entre les bras d'une grande Tchèque sous le regard brillant de la jeune Libanaise. J'avais hâte de passer aux choses sérieuses. Adieux mes résolutions frustrantes, Roxane partait définitivement pour New-York dès le lendemain, et je n'étais pas du tout certain de la revoir. Je l'ai donc conduite au No Comment qui a eu l'amabilité de me remettre sur la voie que j'avais initialement prévue: Refoulés ! Roxane ne portait pas l'uniforme de la parfaite petite libertine...
04:50 Publié dans Défis (suite) | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : les charmes de l'orient, expériences, erotisme, sex toy, roxane, guillaume, strip tease
Commentaires
Le jeudi 19/04/2007 à 10:41 par amIwrong? :
Vous êtes un excellent conteur, cette histoire me le prouve une nouvelle fois. Juste une toute petite question (je n'ai pas trouvé votre e-mail sur le site pour envoyer le message directement) : ne faudrait-il pas plutôt dire "carnation mate" ? J'attends la suite...
Le jeudi 19/04/2007 à 12:09 par Sapheere :
ah oui, j'avais relevé aussi mais j'ai trouvé ça amusant et peut-être même que c'était une faute intentionnelle de la part de Vagant, ce qui ne m'étonnerait pas :-).... une incarnation mate... :-))
Le jeudi 19/04/2007 à 15:12 par Vagant :
Sapheere, amIWrong, j'ai corrigé le typo, merci !
Le jeudi 19/04/2007 à 16:12 par pateric :
Où est le dilemme ? Je n'en vois aucun.
Dire : "-Carnation mate-", plutôt que : "- incarnation mate-"
Cela vaut mieux que de dire : "- Carnation mate d'une pâle incarnation -", ce qui serait un vrai dilemme en ce qu'il constituerait 2 propositions contraires et conditionnelles dont on laisserait le choix à "l'adversaire"...
E ce sens que "son" possible serait : - de 2 choses, l'une ; ou bien, ou bien. -
Or, une carnation mate n'a de sens, et de "possibles", que dans une incarnation...
A mon sens tout du moins. N'est-ce pas "logique" ?
Si oui, hissez-le en pavillon, sans en faire une proposition Mât et mat tic
houps :-)
Le jeudi 19/04/2007 à 18:13 par Ysé :
Ce qui est bien chez Vagant, c'est qu'il n'y a pas que les histoires qui sont intéressantes, on y vient aussi pour les commentaires. Et les vôtres, Pateric sont toujours très rafraîchissantes... ;-)
Le vendredi 20/04/2007 à 00:09 par Vagant :
Pateric, merci pour votre démonstration qui atténue un peu ma honte devant ma grossière erreur, même si comme le dit Diane on n'en meurt plus.
Grâce à vous, je serai même tenté d'affirmer: Qu'importe la carnation pourvu qu'on ait la fellation !