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05 juin 2014

Proposition délicieuse - 5

Le scénario était au point, le timing impeccable. Le rendez-vous avait été fixé, tu avais reçu par mail le lieu, l’heure, et les modalités de ton arrivée.

Il faisait horriblement froid, la nuit tombait, la pluie aussi. En moto, tu avais essayé de ne pas tomber à ton tour. Bien que ma réputation t’avait inspiré confiance, tu avais un peu angoissé à l’idée que Sylvie décidât au dernier moment de ne pas venir, même si je t'avais prévenu une trentaine de minutes auparavant qu’elle était bien montée dans le train pour Paris. Tu craignais aussi qu’elle n’appréciât pas ta présence, ou que tout simplement l’ambiance, le contexte ou toute autre raison ne vienne gâcher la soirée.

A ton arrivée à l’hôtel, personne à la réception. Tant mieux. Tu avais sauté dans l’ascenseur et demandé le quatrième étage. À peine arrivé dans le couloir, tu avais aperçus la chambre, porte entrouverte, comme prévu. Tu t’étais éloigné jusqu’au fond du couloir, où se trouvait l’escalier de secours. C’est là que tu avais ôté silencieusement gants et sac à dos, grosse veste de moto et polaire. Sur la pointe des pieds tu t’étais approché de la chambre dont tu avais poussé la porte. Elle résistait un peu, à cause du “Canal+ Magazine” plié en quatre destiné à retenir le groom automatique censé la maintenir fermée.

moto.jpg


Tu as failli éclater de rire mais tu savais qu’il ne fallait faire aucun bruit. En aucun cas Sylvie ne devait percevoir ta présence. Seulement, avec ton son sac à dos, ta lourde veste de moto aux multiples velcros, et la porte qui résistait, tu craignais de ne pas être très discret. Tu parvins pourtant à entrer, poser tes affaires et même retirer tes chaussures sans éveiller de soupçon. Un vrai miracle. Dans la chambre, un spectacle hors du commun : Sylvie allongée, presque nue, vêtue seulement d’un soutien-gorge noir. En bas, rien. Enfin, presque…

Je me tenais assis sur le lit, avec ma machine infernale qui vibrait entre ses cuisses. Avoues que tu as été éberlué à la vue de cet outil destiné certes au plaisir sexuel, mais un outil high-tech, mécanique, électronique avec des petites lumières multicolores qui clignotaient à la base de l’engin. Un clin d’œil complice, un doigt sur les lèvres, un geste : nous nous saluâmes et communiquâmes en silence. C'est ainsi que je te reconnus, Guillaume. Nous nous étions déjà rencontrés, un an auparavant, en d'autres circonstances, ce que je ne savais pas lorsque je t’avais fait cette audacieuse proposition quelques semaines plus tôt.

Tu t’approchas et observas la scène, debout, tandis que je modifiais le réglage de mon vibro-masseur en utilisant de petits boutons cachés à sa base. Sylvie, les yeux bandés, bougeait légèrement, ondulant vaguement le bassin, ou tirant en vain sur ses poignets attachés. Soudain, elle leva les fesses, et, comme prise de spasmes, commença à perdre tout contrôle…

Sylvie savait que sa défaite était imminente, que le plaisir allait l'emporter malgré toute sa volonté pour ne pas jouir, qu'elle n'aurait pas pu résister infiniment contre la mécanique qui lui creusait inlassablement le vagin. Quand elle entendit Lettre à Elise de Beethoven, elle pensa que sa mère jouait ce morceau autrefois. Émerveillée, elle regardait alors les doigts agiles courir sur les touches blanches et noires, et, le soir venu, lorsqu'elle était dans son lit, seule avec les ombres de la nuit, il lui suffisait d'entendre cette sonate sur le piano du salon pour que le sommeil l'emporte malgré elle. Peut-être est-ce pour cela que le plaisir l'a définitivement emportée à ce moment-là.

Je retirai délicatement le lapin de son fourreau de chair extatique, et je te fis signe de t'approcher. Je te cédai aussitôt la place entre ses cuisses ruisselantes, avant de m'adresser à la jeune femme encore pantelante de plaisir:

-    Pour que ma victoire soit totale, je vais maintenant revenir aux bonnes vielles méthodes traditionnelles !
-    Il me semblait que tu ne devais ni me toucher, ni me sucer ?
-    Mais tu as d'ores et déjà perdu ce défi, non ?
-    Si...

Tu n’attendais que ce moment là pour entrer en action, pour lui prodiguer cette caresse qui était devenue ta signature. Avec Proposition délicieuse pour pseudonyme, Propo pour les intimes, tu proposais un cunnilingus aux femmes susceptibles de te charmer par leur plume, ce qui n’était d’ailleurs pas si facile, et rien de plus. Toutefois tu étais grand, tu étais beau, tu sentais bon le sable chaud, et la plupart des femmes qui se laissaient aller sous ta langue ne demandaient ensuite qu’à connaitre d’autres aspects de ta personnalité. Même ma douce Mathilde avait failli craquer devant ton charme irrésistible, mais tu avais eu la délicatesse de ne pas doubler un bon copain. Je me suis souvent demandé pourquoi tu aimais tant procurer aux femmes ce plaisir là. Était-ce le pouvoir du plaisir que tu exerçais alors sur elles ? Toujours est-il que tu sus faire surfer la bienheureuse perdante sur les vagues de l’orgasme que tu déclenchais si bien, de la pointe de la langue...

Le jeu était arrivé à son terme, et je détachais silencieusement les poignets de ma prisonnière alors que tu poursuivais, insatiable, ton ouvrage éphémère. Je lus l'incompréhension et le doute qui envahissait peu à peu le visage de Sylvie. Elle se demandait comment je pouvais la détacher tout en continuant de m’abreuver à sa source, perplexité qui atteignit son paroxysme lorsque je retirai son bandeau. Sylvie ouvrit les yeux lentement. La lumière de la lampe de chevet était éblouissante. La révélation l'était encore plus. Sylvie se redressa d'un seul coup pour trouver un homme entre ses cuisses, qui posait sur son visage éberlué des yeux bleus pétillants et sur ses petites lèvres ruisselantes une langue agile.

Sylvie ne te reconnut pas tout de suite tant elle ne s'attendait pas à te voir. Malgré les bruits étranges qu'elle avait cru percevoir entre Rachmaninov et Herbbie Hancock, elle n'avait jamais pensé qu'il y avait un autre homme dans la chambre. Et quel homme: un de ses amants, grand amateur de cunnilingus, préliminaire dont tu avais fait ton étendard ! Nous bavardâmes alors un bon moment, le temps que Sylvie retrouve tous ses esprits, et puis nous éteignîmes la lumière décidément trop éblouissante.

Je ne sais pas à quelles combinaisons nous nous livrâmes dans l’obscurité totale qui régnait maintenant dans la chambre. Après de tels préliminaires et auprès de deux amants chauffés à blanc, Sylvie était encline à des étreintes plus traditionnelles dans la limite de notre indécrottable hétérosexualité, si tant est qu’on puisse parler de traditions à trois dans un même lit. C’est ce soir-là qu’est née notre complicité. Entre nous, Sylvie était la reine, alors qu’entre deux rivaux, elle aurait été l’arène. Un détail me revient à l’esprit: entre caresses et baisers, j'ai senti une douce main frôler mon visage, et j’ai happé aussitôt les doigts furtifs pour les sucer avec sensualité. On a bien rigolé quand tu m’as dit d’arrêter parce que ces doigts-là n’étaient pas ceux de Sylvie.

Je ne pense pas que tu me lises encore, mais tu te souviens peut-être de toutes nos folies ? Des femmes, on en aura rendues quelques-unes heureuses, même si d’autres en furent malheureuses. De mon côté, j’ai depuis su me faire pardonner. En tous cas, nombreuses t’ont regretté. Je ne sais pas si tu t’en es rendu compte, mais il y avait de bien jolies femmes la dernière fois, seules et apitoyées, qui regardaient les autres d’un air méfiant. Peut-être se demandaient-elles lesquelles avaient cédé à ton charme. Le plus dur pour moi, c’est quand j’ai vu ta photo, celle qui illustrait ton profil Messenger et ton blog sur auFeminin, avec ton sourire lumineux sur fond de mer Egée. Quand j’ai vu cette photo sur cette grande boite en bois, c’est là que j’ai réalisé que ce n’était pas une mauvaise plaisanterie. Cela ne m’a pas empêché, quelques jours plus tard, de t’appeler, au cas où tu décrocherais. C’est idiot, je sais bien que ça capte mal par chez toi. Et je ne te parle pas des motards, que j’ai longtemps regardés à la dérobée pendant des mois, en espérant voir tes yeux bleus rieurs quand ils soulevaient leur visière. Peu à peu, je me suis fait une raison, même si je n’ai jamais compris pourquoi. De raisons, tu devais avoir les tiennes, mauvaises, sans aucun doute. Tu me manques, copain.

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Le début de cette histoire vraie...


 

24 mai 2014

Proposition délicieuse - 4

Un mois auparavant, tu avais reçu le message suivant:

Bonjour Guillaume,

Ne cherche pas, nous ne nous connaissons pas, peut être nous sommes nous croisés sur un forum, tout au plus. Je suis pourtant tes aventures avec intérêt, ton blog audacieux, ton approche franche mais néanmoins cérébrale. J'ai aussi constaté que ton offre tient toujours, alors j'aimerais te prendre au mot. Ne t'inquiète pas, je ne te demanderai pas de me faire une fellation ! J'aime exclusivement les femmes, au point que j'aimerais offrir ta prestation raffinée à une de mes amies, une très jolie femme, grande amatrice de cette gâterie.
Le jeu est subtil: elle aura les yeux bandés, elle pensera que je suis seul à m'occuper d'elle, et lorsque son plaisir sera à son paroxysme, je retirerai le bandeau... Qui sait ce que seront alors ses désirs ? Qui le vivra verra ;-)

Serais-tu motivé par un tel jeu le 5 Janvier 2006 en début de soirée à Paris ?

Amicalement,

Vagant

PS: Si tu acceptais ma délicieuse proposition, merci de ne pas la mentionner dans ton blog pour l'instant afin de ménager la surprise

Ta réponse fut claire : Pourquoi  pas ?

Êtes-vous déjà passé, ami lecteur, devant une chambre d'hôtel dont la porte est entrebâillée? Du couloir vous n'entendez rien. Pas un bruit. Non, jamais n'avez-vous jamais été dans une telle situation? Ou bien avez-vous refoulé l'idée de pousser cette porte avant même qu'elle n'atteigne votre conscience, et renoncé à une aventure bien trop grande pour vous ? C'est pourtant un grand classique du polar. Le privé pousse la porte, et trouve immanquablement une chambre dévastée au milieu de laquelle un cadavre étendu sur la moquette attendait d'être découvert. Peut-être est-ce la raison pour laquelle vous ne pousseriez jamais cette porte. Lorsque j'ai poussé la porte de la chambre 402, et que j'ai regardé à l'intérieur, j'ai senti mon cœur faire un bond dans ma poitrine.

lit.jpg

Au milieu de la chambre, pas encore dévastée, une jeune femme étendue attendait plus que nue. Sa lingerie noire qui tranchait sur sa peau claire soulignait le galbe de sa débauche. Les yeux bandés, elle attendait, offerte au premier venu assez téméraire pour saisir sa chance. Alors je me suis approché, lentement, presque cérémonieusement, aussi ému qu’un premier communiant devant le calice. Je me suis penché sur elle et j'ai posé mes lèvres sur les siennes. Elle suspendit son souffle au tendre baiser et esquissa un sourire.

-    Bonsoir Sylvie. Tu as fait bon voyage ?
-    Bonsoir! Oui, inattendu mais excellent !
-    As-tu trouvé le message secret dans "la femme de papier" ?
-    Oui, "je ne vais pas te toucher ni te sucer".
-    Exactement ! Tu dois te demander comment je vais bien pouvoir m'y prendre.
-    Ah oui alors !
-    Un peu de musique ? Je te propose le piano dans tous ses états !
-    D'accord.

J'ouvris l'armoire et saisis le lecteur MP3. J'avais prévu une petite compilation, du classique qu'elle aime tant, au jazz que j'adore. Je lui mis délicatement les oreillettes, avec un volume assez fort pour l'isoler des bruits de la chambre. Aussitôt, Dave Brubeck percuta son unsquare dance. Le ton était donné. Je saisis les deux boucles au bout des sangles cachées sous l'oreiller et j'attachai légèrement les poignets de la belle captive à la tête de lit. Enfin, je pris dans l'armoire une boite que je déposai à côté du lit. D'un souffle, je lui écartai les cuisses. D'un frôlement je lui ôtai son string. Mes yeux humides se perdirent à l'horizon de la fine toison qui auréolait le pubis qui s'offrait à mes yeux, comme l'aurore sur l'origine du monde. Dieu que j'aime explorer ce monde là, le pénétrer, y aller et y venir à ma guise jusqu'à m'y perdre, m'y oublier. M'abolir. Mais j'ouvris la boite et en sortis un lapin.

Je mis et un peu de gel intime au bout du mystérieux appareil, et par petites touches impressionnistes sur le ventre de Sylvie, sur ses cuisses, sur son sexe, j'ébauchais en pointillisme le plaisir que je m'apprêtais à lui donner. Chaque fois que cette chose entrait en contact avec sa peau, Sylvie sursautait, puis elle s'habitua au contact furtif. Je mis alors en marche les vibrations. Sylvie esquissa un sourire. Elle savait maintenant à quelle torture elle allait être soumise. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que je tenais entre mes mains le future tech rabbit, avec sept niveaux de vibrations pour l'excitation clitoridienne, une tête tournante à vitesse variable pour la fouille vaginale, et des billes en acier inoxydable pour la stimulation des petites lèvres. De quoi damner de plaisir la plus ascétique des nonnes ! Pour l'instant, je me contentais de frôler la vulve offerte avec les oreilles vibrantes du lapin, du clitoris au périnée, pour humidifier un peu l'intimité encore austère. Rapidement, je sentis que ma victime serrait les dents pour endiguer le bien-être qui l'envahissait malgré elle. Puis, lorsque je la sentis assez imprégnée de ce plaisir têtu, je lui introduisis lentement le vibromasseur. Bientôt, les oreilles du lapin titillèrent à nouveau le clitoris farouche, et je pus mettre en marche la tête pivotante de mon engin de plaisir qui commença ainsi sa fouille implacable. Elle était prise. L'ennemi était au cœur de la forteresse. A la vue du ventre tendu de la pauvre Sylvie, à son souffle qui s'accélérait inexorablement, je savais qu'elle ne résisterait pas à ce traitement. Déjà, ses muqueuses suintaient d’excitation sur l’engin qui la creusait. Ce n'était qu'une question de temps.

C'est alors que j'entendis le bruit de la porte de la chambre qu'on poussait subrepticement. Je ne l'avais pas fermée !

À suivre…

 

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Le début de cette histoire vraie...

19 avril 2007

Les charmes de l'Orient (2)

Roxane s'imaginait donc être assise derrière moi alors que Guillaume la promenait sur les Champs-Elysées, insistant bien sur les secteurs pavés pour provoquer les plus agréables sensations à sa passagère. Il l'a fait descendre au 23 rue de Berry, où je l'attendais. Roxane était complètement sidérée de voir la moto repartir. Elle ne s'attendait pas du tout à ce changement de partenaire. Je l'ai entraînée dans le club qui venait d'ouvrir, et où nous étions les premiers clients. Assis devant un cocktail, j'ai découvert la beauté ténébreuse de cette jeune femme que je n'avais pu, jusqu'alors qu'imaginer. Une carnation mate, des yeux sombres, une cascade de cheveux noirs et bouclés qui coulait sur ses épaules, et cet accent rauque indéfinissable déjà perçu dans le message téléphonique qu'elle m'avait laissé quelques jours auparavant pour me confirmer sa présence à mes côtés ce soir là. medium_hustler.2.jpgC'est en discutant du statut de la femme dans les diverses cultures, de Simone de Beauvoir, et des attraits de l'expatriation sur divers continent que j'ai deviné ses origines libanaises. Elle m'a alors regardé avec ses grands yeux surpris, sous les seins des femmes à moitié nues qui se dandinaient sur le podium à quelques centimètres devant nous. Nous étions au Hustler Club, haut lieu parisien du strip-tease à l'américaine.

Roxane appréciait la lascivité du spectacle, dédaignant les blondes et préférant les brunes, par fraternité sans doute, et je lui ai donné l'œuf vibrant que j'avais glissé dans ma poche afin de remplacer ses boules de geisha qui l'avaient déjà bien émoustillée, vibrations de la moto de Guillaume à l'appui. Elle a aussitôt compris que je devais avoir avec moi une télécommande, et quelques minutes plus tard, elle s'est éclipsée en direction des toilettes pour glisser l'œuf en elle. J'en ai profité pour prendre deux billets de lap dance. Lorsqu'elle est revenue, je lui ai demandé ce qui lui plaisait chez les femmes.

- Je me demande si une femme saurait d'instinct ce qui plait à une autre, me dit l'ingénue.
- Tu t'imagines donc plus en position passive qu'active avec une autre femme ?
- Oui.
- Et tu n'es pas spécialement attirée par le fait de goûter au miel d'une autre fille ?
- Non, pas spécialement.
- Tu sais Roxane, toutes les femmes sont différentes, il n'y en pas deux semblables. La conformation des vulves le montre déjà, entre les grosses lèvres charnues, les petites délicates, les clitoris hypertrophiés et ceux bien cachés au fond des chairs roses, il y a déjà une énorme variété. Tout cela influe sur les goûts et une sensualité très variable d'une femme à l'autre, entre celles qui ne supportent pas qu'on leur glisse un doigt et celles auxquelles il en faut au moins trois, les clitoris des unes qu'on doit lécher de la pointe de la langue, et puis ceux de celles qu'on doit aspirer entre les lèvres, ceux dont on doit faire le tour et ceux qu'il faut frotter, par en dessous pour les unes, par-dessus pour les autres... il n'y a pas de recette miracle pour faire jouir une femme Roxane, il faut être à l'écoute de ses sens, attentionné, et trouver le fonctionnement de son plaisir. Je pense que c'est plus une question d'expérience que d'appartenance à un sexe ou à l'autre.
- Alors dans ce cas, une femme ne m'intéresse pas, m'a-t-elle répondu en me dévorant des yeux.

Roxane a tout de même trouvé une grande Italienne à son goût, et j'ai pu lui offrir le lap-dance que j'avais prévu pour elle. Le vibreur a fonctionné à merveille alors que la danseuse se trémoussait sur les genoux de ma Libanaise. Elle ne put toucher avec les mains, mais avec le nez, lorsque l'Italienne fit glisser sa poitrine siliconée sur le visage de Roxane, visiblement émoustillée par la situation à moins que ce soit par les vibrations répétées que je déclenchais au cœur de son intimité. À la fin de la séance, elle m'a confié avoir été séduite par le parfum suave de cette femme, dont la sensualité lui avait ouvert d'autres perspectives.

- Pourquoi m'avais-tu proposé de venir en jupe, en fin de compte, m'a-t-elle demandé ?
- Parce que nous aurions pu aller dans un autre club autrement plus chaud.
- Ah oui ?
- Mais le dress-code impose une jupe.
- Tu crois que c'est incontournable ?
- Essayons, nous verrons bien !

Il me restait un ticket de lap dance et Roxane m'a proposé de choisir à mon tour une danseuse pour moi, pour voir, ce que j'ai expédié entre les bras d'une grande Tchèque sous le regard brillant de la jeune Libanaise. J'avais hâte de passer aux choses sérieuses. Adieux mes résolutions frustrantes, Roxane partait définitivement pour New-York dès le lendemain, et je n'étais pas du tout certain de la revoir. Je l'ai donc conduite au No Comment qui a eu l'amabilité de me remettre sur la voie que j'avais initialement prévue: Refoulés ! Roxane ne portait pas l'uniforme de la parfaite petite libertine...

À suivre...

 

17 avril 2007

Les charmes de l'Orient (1)

medium_BenWa.jpgMai 2005. Après avoir lu quelques-uns uns de mes textes érotiques, une inconnue m'avait contacté. Elle me fit part de son désir de toucher les seins d'une autre femme, pour une raison que je comprendrai plus tard, et nous échangeâmes bientôt une correspondance dont vous pouvez imaginer l'érotisme. Je ne savais presque rien d'elle, hormis sa grande taille (1m72), son jeune age (25 ans), le timbre grave de sa voix suave (je lui avais demandé de me laisser un message sur une boite vocale pour m'assurer que j'avais bien affaire à une femme), et son ingénuité en matière de libertinage lorsque je lui écrivis ceci:

"Il était une fois une belle princesse qui ne souhaitait pas rencontrer de prince charmant. Elle s'appelait Roxane, elle était grande, elle était belle, de ces beautés ténébreuses qu'on attribue souvent aux hommes. Sa voix grave, suave, qui faisait pourtant battre bien des cœurs, dressait aussi quelques velléités libidinales qu'elle devinait derrière les braguettes magiques, ce qui la fascinait au plus au point. Peu à peu elle caressa, entre autres douceurs, le souhait d'explorer le vaste monde de la volupté, jusqu'à devenir une fée libertine. Ainsi s'en était-elle acheté les attributs: une baguette magique vibrante dernier cri avec laquelle elle s'ensorcelait elle-même, et des boules de cristal miniatures qui lui promettaient de bien belles excitations, ce en quoi elles n'avaient jamais tort. Mais malgré toute sa bonne volonté, elle se rendit compte qu'elle ne pourrait aller plus loin toute seule. Elle devait rencontrer le magicien qui l'initierait aux arcanes du stupre et de la luxure. Bien des fois, elle crut l'avoir trouvé sous les traits de preux chevaliers, mais ils se révélèrent être des apprentis sorciers de faible envergure dont la magie ne dépassait pas la chambre à coucher.

Un jour, Roxane tomba par hasard sur la prose malicieuse d'un supposé magicien de l'école libertine, et elle prit son courage à deux mains pour lui dévoiler son voluptueux projet. Le moins que l'on puisse dire est qu'il ne sauta pas sur l'occasion de la connaître au sens biblique du terme. Bien au contraire, il éprouva son désir par mille et une circonvolutions, avant de lui donner sa première leçon. Au programme, désir, plaisir, et frustration. C'est ainsi qu'il lui demanda de se rendre au 118 Avenue des Champs Elysées, juste à l'entrée du métro Georges V, à 22 heures exactement, le 11 Mai de l'an de grâce 2006. Il avait bien insisté pour qu'elle arrive exactement à l'heure, ni avant, ni après, au risque de rompre le sortilège qu'il avait préparé. Elle devait porter le pantalon noir seyant qu'elle garde pour ces magiques occasions, des chaussures confortables ni trop fragiles, ainsi que ses boules de cristal au cœur de son intimité. Elle avait beau y avoir plongé son regard avant de les glisser entre ses lèvres humides, elle n'avait pas la moindre idée de ce qui l'attendait au cours de cette soirée.

Enfin, Roxane arriva au lieu de rendez-vous, pile à l'heure. Il faisait beau en ce mois de mai, le soleil primesautier avait laissé place à la lune ensorcelante. Elle balaya du regard la foule des manants en goguettes, et elle reconnut immédiatement le chevalier noir. Il l'attendait, son heaume sur la tête, assis sur son fidèle destrier. Elle s'approcha du chevalier impassible. A travers sa visière baissée, elle crut percevoir un sourire au coin de ses yeux bleus pétillants. Sans dire un mot, il lui tendit un casque. Elle le mit tout aussi silencieusement, et elle s'assit derrière lui sur la selle, comme convenu. C'est ainsi que le chevalier noir emporta la princesse Roxane sur les chemins lumineux et aventureux, jusqu'au palais de la tentation."

Ce 11 Mai 2006 à 22 heures, à la sortie du métro Georges V, Roxane a vu arriver vers elle une moto qui lui a fait un appel de phare comme on fait un clin d'œil. Roxane a reconnu le chevalier noir qu'elle a pris pour moi, et elle est montée derrière Guillaume sans se poser plus de questions. On n'imagine pas les folies dont sont capables les femmes pour assouvir leurs fantasmes. Cette ballade en moto, Guillaume la raconte ici.

À suivre...

28 mars 2007

Quand j'étais un fake (5)


19 Août


Tessa: Vous n'imaginez pas le plaisir que la lecture de votre message m'a donné. Si votre cunni est à la hauteur de vos aveux, c'est le nirvana que j'ai en perspective !
Je me doutais que chez Guillaume, il y avait plusieurs tailles. Un homme de votre goût ne pouvait habiller la femme en jouissance à taille unique. Mais moi, voyez-vous, je joue ma snobinarde. Il me faut du sur mesures, parce que ma démesure le vaut bien.
Chez Guillaume, pas de promo ? Ca tombe bien. Un plaisir accompli se paye en désir cash!
Votre oreille ne vous a pas trahi. C'est bien la clochette que vous venez d'entendre. Une cliente s'avance silencieusement. Les talons de ses escarpins s'enfoncent dans l'épaisse moquette qui recouvre le sol de votre luxueuse boutique. Vu de votre atelier, vous ne percevez qu'une silhouette qui se détache, des hanches qui se balancent en ombre chinoise, avec en arrière plan les lumières de la rue. Vous n'avez pas reconnu son pas. Ce n'est pas celui de la mère de famille qui vient en catimini, comme une femme au régime achèterait des pâtisseries en rougissant. Ce n'est pas celle de la célibatante qui vient chercher pitance comme on va au fast-food, pour consommer une histoire de cul entre deux histoires de cœur. Non, celle qui vient d'entrer vous considère à votre juste valeur. Celle d'un artiste, et elle n'attend pas moins qu'un chef d'œuvre.

21 Août

Guillaume: [...] J'aime ce que tu m'as écrit, Tessa, même si je te trouve un brin trop caressante, dans le sens du poli, s'entend. Nul besoin de me flatter comme vous le faîtes, je suis insensible à ce jeu là. En revanche, vos mots, votre esprit, et donc votre charme, eux, me séduisent... Nul besoin de me lancer des fleurs, donc. Vous lire, c'est déjà un bouquet... [...]

Contre toute attente, j'appris ce jour là que Marianne m'avait court-circuité: Elle avait passé la nuit avec Guillaume. Le jeu venait de perdre d'un seul coup la moitié de son enjeu.

Tessa: Je vous remercie pour m'associer à vos douces pensées dédiées aux égéries de ce forum, même si je sens qu'en ce qui me concerne, ces pensées ont une saveur douces-amères. Vous aurez sans doute senti, à juste titre, que je m'étais jetée à votre tête (et rien qu'à votre tête, j'insiste sur l'organe visé) alternant de gentilles provocations et de sincères louanges. Que voulez-vous, votre réputation vous précède. 
Je vais donc profiter de votre disparition momentanée pour me mettre aussi au vert, et réfléchir au ton sur lequel reprendre notre petit jeu de séduction, si tant est que vous y donniez suite.
Bonnes vacances / transactions / tournées / étreintes. (rayez les mentions inutiles)

23 Août

Guillaume: Tesss'
Ne prenez pas la mouche(1) à chaque fois que je réponds à vos posts, n'y voyez nulle intention de ma part de mettre un terme à notre discussion, de fermer la porte à quoi que ce soit...
Je me suis sans doute mal exprimé...
Je voulais juste vous dire que j'aime la manière dont vous êtes capable d'écrire, de charmer...
Et puisqu'il est question de charme, sachez que je suis infiniment plus sensible à votre personne qu'aux compliments que vous pourriez me faire...
Parlez-moi de vous, de vos désirs, vos envies, c'est autrement plus intéressant, à mes yeux, et sacrément moins gênant (à cause de vous mes chevilles ont enflé, ma tête a grossi, je ne passe plus les portes ni ne porte de chaussures lol)
Je ne voulais en rien me montrer agressif ou irrespectueux, soyez en assurée...
J'ai rayé les mentions, vous n'avez deviné les raisons de mon absence...
Guillaume
(1) Faîtes moi la mouche, pas la guêpe      

28 Août

Tessa: D'une part on n'attire pas les mouches avec du vinaigre, et qui s'y frotte s'y pique d'autre part. Quoiqu'il en soit, je m'en voudrais de vous agacer avec mes bourdonnements, euh mes bougonnements, moi qui n'ai d'autres vocations que de papillonner au gré de mes envies. Mes envies, parlons en, ne sont certainement pas de faire gonfler les organes que vous avez cités, mais plutôt d'en faire gonfler un autre, sans arriver au point de ne plus passer ces portes qui vous sont déjà ouvertes. Bref, j'ai envie de vous tendre la perche, de vous voir la saisir à pleines mains, pour en faire le meilleur usage. Vous trouvez cela trop direct ? Vous avez bien raison ! Je n'ai pas mentionné les préliminaires dont celui que vous, ou plutôt que nous affectionnons tous et toutes: A votre propos, cela aurait été un pléonasme.
Vous l'aurez compris, mes envies du moment sont de jouer avec vous, de vous séduire avec mes mots et non pas mes atouts féminins, d'aiguiser votre curiosité au point de vous donner envie de me rencontrer, bref, de vous séduire autrement. Et ces mots que j'aime tant, ces mots doux sans être mièvres, percutants comme une langue habile, chauds comme un frisson, je suis prête à vous les susurrer à l'oreille. Pour cela, vous n'avez que quelques chiffres à me donner.
Tesss'
PS: En ce qui concerne les raisons de votre absence, voyons voir... Vous aviez un cunni à St Denis ? Une levrette a Brest ? Un missionnaire au Caire ? Une amazone dans l'hexagone ? Des petites cuillères à St Pierre ? Une chandelle aux Dardanelles ? Une sodo à Maputo ?

29 Août

Guillaume: J'aime mieux quand vous vous exprimez ainsi, je ressens mieux votre présence, votre esprit, ce que vous semblez être réellement : Une intéressante et vive personne.
Tessa, vous devez vous demander la raison de mon absence ces derniers jours.
Rien à voir avec vous, juste une baisse de moral passagère, et quelques menus questionnements qui me hantent.
Je n'ai pas pour habitude de le clamer en public, mais il me semblait correct de vous en tenir informé.
Je reviendrais donc très vite j'espère, je pars du principe que quand on ne se sent pas dans le move, il vaut mieux rester à coté, pour mieux revenir lorsque l'orage est passé.
Je vous salue avec sourires et respect,
Guillaume

J'appris par ailleurs que Guillaume avait des problèmes de cœur d'une part, et j'obtins mon rendez-vous avec Mathilde sans avoir séduit mon homme d'autre part. J'ai à nouveau perdu Marianne de vue. Game over.

23 Mars 2007

- Allô, Guillaume ? C'est Vagant.
- Ah! Ah! Ah! Vagant ! Je me disais que tu finirais bien par m'appeler !
- Alors, tu as lu les dernières notes de mon blog ?
- Oui, excellent !
- Tu ne m'en veux pas ?
- De quoi ?
- Pour le coup de Tessa.
- Je le savais depuis le début !
- Quoi ?
- Depuis tout ce temps, tu n'avais donc pas appris que j'étais au courant de ce stratagème dès le départ ?
- Tu savais donc que c'était moi ?
- Bien sûr, on me l'avait dit. On m'avait d'ailleurs demandé d'être plus gentil avec toi, de ne pas t'envoyer sur les roses tout de suite.
- Incroyable ! Je suis bluffé. On ne sait jamais qui tire vraiment les ficelles, dans ces jeux là...
- Et non, on ne sait jamais.
- Je peux révéler ta véritable identité, et l'adresse de ton blog ?
- Tu peux y aller, mon ami.
- Merci Georges.

medium_ski_fake.jpg



 

23 mars 2007

Quand j'étais un fake (4)

17 Août

Guillaume: "J'aime les hommes qui me le rendent mal".
J'aime bien cette expression. Elle me rappelle une autre, employée par une amie, il n'y a pas longtemps. Elle me parlait de ses aventures, "les mauvaises personnes au mauvais moment" disait-elle...
Je veux bien vous laisser une autre chance, mais laissez moi vous dire que ça ne va pas être facile. J'hésite à vous croire quand vous évoquez une maladresse. J'hésite, l'expression était si mal choisie, peut-être est-elle de celles qui vous font réellement rire!
Et puis, d'entrée de jeu, vous me demandez "combien", combien de femmes! Je n'en sais rien, et je m'en fiche ! L'important, c'est ce que l'on peut apprendre des autres, grâce à cette aventure, des autres et de soi même.
Relisez bien le blog, je vous en prie. Relisez, et dîtes moi quels sont les passages vulgaires, irrespectueux, ou axés sur la performance.
Vous m'avez, je l'avoue, bien énervé hier soir. Mon humeur est redevenue plus sereine à votre égard, votre mea-culpa me touche, même si pour le moment, vous n'avez encore que le bénéfice du doute.
Mais au fait, que me vouliez-vous ?

18 Août

medium_mannequin_vitrine.jpgTessa: Je vous remercie de me laisser une seconde chance.
J'ai lu votre blog, et c'est parce que je l'ai lu jusqu'entre ses lignes, parce que j'ai cru percevoir chez vous une certaine "qualité d'âme", que j'ai voulu entrer en contact avec vous. A vrai dire, ce qui m'a attirée, c'est  l'homme subtil et délicat, le libertin sentimental qui se cache derrière le masque lisse de Guillaume le magnifique. Votre blog est une vitrine à travers laquelle j'ai voulu passer pour vous atteindre "en substance", pour toucher du doigt l'homme, au sens propre mais surtout au figuré. Comprenez-vous ?
Je ne chercherai pas l'excuse du second degré - même si vous pouvez vous douter que lorsque je m'essaye à l'humour Bidochon, il est à prendre au second degré - mon entrée en scène n'était qu'une provocation à l'encontre de Guillaume, à l'encontre de cette vitrine impeccable, pour briser la glace. Et je vous ai égratigné avec les bris de verre, maladroite que je suis !
Ce que je vous voulais ? Que du bien, rassurez-vous. Je voulais vous rencontrer, parce que je crois qu'on ne rencontre pas souvent des gens comme vous. Peu importe le nombre de femmes que vous auriez pu connaître avant ou après, notre rencontre, je l'aurais voulue vraie, éphémère mais entière, franche comme une collision. Je ne voulais pas seulement souscrire à votre proposition, aussi délicieuse fut-elle. Par orgueil, sans doute, c'est mon péché mignon.
Maintenant que je me suis mise à nu devant vous, débarrassée de tous mes haillons, m'aiderez-vous à revêtir une robe de bal ?

Guillaume: Je vois que vous avez changé de tactique, passant soudain de l'attaque au compliment, je découvre ainsi vos multiples talents, même si à n'en point douter, vous en possédez encore bien davantage, peut-être même plus intimes...
Pourquoi parlez-vous de vitrine, de surface lisse et impeccable ?
Pensez-vous vraiment que pour oser offrir mes cunnilingus j'aurais un caractère en apparence aussi lisse et parfait que celui (apparemment lui aussi) de Bree VanDeKamp ?
Si cela peut vous rassurer, je dispose d'autres tours dans mon sac, de diverses aspérités, et même aussi parfois d'une bosse dans mon pantalon.
Voilà que soudain peu vous importe les précédentes rencontres, vous qui lors de votre première approche souhaitiez (au second degré m'avez vous confessé) vouliez tout savoir quant-à leur nombre...
Vous êtes très certainement unique, notre rencontre, si elle devait avoir lieu, le serait tout autant, car nouvelle et forcément différente. Peu importe alors de savoir si d'autres ont eu lieu dans le passé, chaque découverte est à mon sens comme la perte d'une virginité, puisque je me sens vierge de toute relation tant que celle-ci n'est pas consommée...
C'est là sans doute la raison (ou plus exactement l'une des raisons) pour lesquelles j'aime tant ce moment unique, celui où ELLE soulève légèrement le bassin pour me permettre de faire glisser le long de ses jambes le petit vêtement de coton, me laissant pour la première (et donc UNIQUE) fois le plaisir de DÉCOUVRIR son intimité...
Etes vous certaine de vouloir vous habiller ?

Tessa: Après avoir échoué au jeu des provocations et de l'humour bidochon que vous aviez pris au premier degré, il m'a bien fallu changer mon fusil d'épaule. N'aurais-je pas été stupide de persévérer ? Quant à l'étendue de mes talents, je vous en laisserai juge, comme ceux du maçon au pied du mur, ou du Guillaume face à...
Qu'est-ce qu'un blog sinon une vitrine de son intimité à l'attention du monde ? Un blog ne peut pas être qualifié de journal intime, puisqu'il n'a pas vocation à n'être lu que par celui qui l'écrit dans une démarche quasi analytique, mais par le monde entier. S'il a certaines caractéristiques apparentes du journal intime, en particulier dans sa construction au jour le jour, il en diffère par son rapport au lectorat. A la différence du journal intime qui est un "post mortem" vis à vis des expériences qu'il relate, le blog interagit directement avec son lectorat. L'auteur du blog et le lecteur s'influencent mutuellement. Un peu comme le gérant d'un fond de commerce interagit avec ses clients via sa vitrine. La votre, votre blog, est impeccable. Vous y présentez un homme courtois qui procure des cunnilingus aux femmes, dans le but d'en procurer encore davantage. C'est cette vitrine à laquelle je me suis attaquée, parce que c'est vous qui m'intéressez, oui vous qui restez bien planqué au fond de l'arrière boutique. Et puisque vous vous présentez en vitrine, n'était-il pas naturel que je me pose la question du chiffre d'affaire ? Allons, allons, je plaisante, ne vous fâchez donc pas tout rouge! Dieu que vous êtes susceptible... Je sais que vous vous en fichez et moi aussi. Je ne suis pas là pour faire une OPA sur vos activités sensuelles, je viens juste y goûter. Tout comme moi, vous êtes un épicurien et vous considérez chaque relation indépendamment des autres. Si nous venions à nous connaître, je ne chercherais pas à me comparer aux autres femmes dont vous croisez le chemin. Peu m'importe donc leur nombre, ma question à propos de votre cunniculum vitae était une provocation.
Vous parlez d'aspérité ? Ce sont justement vos aspérités qui m'intéressent, toutes vos aspérités, y compris la bosse qui gonflera votre pantalon à l'idée de conquérir l'intello de service, mais pas seulement celle-ci. Je m'intéresse aussi à vos aspirations, toutes vos aspirations, y compris celles qui feront germer le bouton de ma fleur entre vos lèvres, mais pas seulement celles-ci.
Je suis d'ailleurs certaine de vouloir me rhabiller, pour le plaisir de soulever légèrement mon bassin et vous permettre ainsi de faire glisser mon string tout au long de mes jambes, pour le plaisir de sentir vos doigts répandre des frissons sur ma peau alors que ma dentelle glissera avec une infinie lenteur, dévoilant à vos yeux le panorama de ma féminité, des monts dressés à l'horizon de mes seins, au sous bois humide au fond duquel coule la cascade de mes désirs inassouvis.
Vous m'avez tendu une perche, je n'allais pas manquer de la saisir.

Guillaume: Votre analyse de la vitrine est assez juste, je dois l'admettre... Quant-à votre esprit, je dois également le reconnaître : Je m'étais mépris !
Sachez que je ne reste pas planqué dans l'arrière boutique, je distille aussi de menus conseils, je recherche la bonne taille, je propose aussi (souvent, même) un essayage...
Peut-être aussi que ce qui donne cet aspect à la vitrine, c'est que je n'y solde jamais les articles, chez Guillaume pas de promos    
Tiens, j'entends la clochette...
Gling gling, c'est vous qui venez d'entrer ?


À suivre...

21 mars 2007

Quand j'étais un fake (3)

medium_Sherazade.jpgAoût 2006. Après une unique rencontre mémorable, j'ai retrouvé Marianne sur un forum de discussion. Retrouvé n'est pas le mot juste. L'incroyable séductrice m'y avait plutôt attiré, ainsi que mon vieux complice Guillaume, et elle avait animé mon mois d'Août solitaire à grand renfort de mystères et énigmes au cours desquelles j'avais croisé Mathilde. Par jeu, Mathilde en vint à me proposer une rencontre, à condition que je parvienne à séduire un homme en me faisant passer pour une femme. D'autre part, j'avais promis à Marianne de lui offrir une nuit avec Guillaume, une nuit digne des mille et une nuits. Pour résoudre ce double défi, je décidai donc de séduire Guillaume en me faisant passer pour une femme, au point de lui donner un rendez-vous dans une chambre d'hôtel obscure auquel Marianne irait à ma place.

Pour commencer, j'écrivis une petite fiction sous le pseudonyme Tessa, fiction dont la supposée beauté littéraire me permettrait peut-être d'exciter la curiosité de mon camarade de jeu. Échec total: je ne parvins à intéresser que quelques femmes et travestis. J'optai alors pour une plus approche directe sur une discussion ayant trait à la grande passion de Guillaume: le cunnilingus.

 

16 Août

Tessa: Sans vouloir être indiscrète, combien de cunnis as-tu réalisés depuis le début de ta carrière cunnilinguale ? Y a t'il des trous dans ton cunniculum vitae ? Quelles sont les principales qualités d'un cunniphile: avoir la langue bien pendue, ne pas avoir la langue dans sa poche, ou bien être doué pour les langues vivantes ? Et enfin, comment bénéficier de ton offre alléchante ?

Guillaume: Peut-être qu'en allant lire (depuis le début, cela va de soi pour une meilleure compréhension) le blog dont le lien est attaché à ma signature (en tout petit en bas de ce mail) vous découvrirez la clé de votre interrogation... 

Tessa: Tout d'abord, je vous prie de me pardonner ma familiarité. Après tout, nous n'avons pas gardé les clitoris ensemble, et vous avez bien fait de corriger mon intempestif tutoiement. Guillaume, si j'ai eu le plaisir de parcourir votre blog, je n'ai pas eu le courage de compter vos conquêtes. De surcroît, rien ne dit que ce blog est exhaustif. Et puis, pour tout vous dire, j'espérais surtout attirer votre attention avec mes calembours pour sortir du lot des foufounes baveuses qui attendent votre liquette. Malheureusement pour moi, vous semblez déjà avoir de remarquables partenaires de jeu qui ont su retenir toute votre attention, et à côté desquelles je fais pale minette. Devrais-je donc vous écrire un email qui sera dûment classé et auquel vous répondrez par ordre d'arrivée ?

Guillaume: Les "foufounes baveuses" apprécieront...
Pour ce qui est de l'avant dernière phrase de votre missive, je ne peux malheureusement que vous donner raison... [ndlr: smiley qui pleure]

Tessa: Vos messages ont pour signature: "J'aime l'humour, ça me fait rire".
Ma tentative vous aura fait pleurer, mais pas de rire malheureusement...

Guillaume: Ben oui... J'aime l'humour !
En revanche, votre remarque était -je trouve- irrespectueuse pour toutes celles qui se plaisent à faire vivre cette belle aventure...
Et j'accorde trop d'importance au respect pour parvenir à m'en moquer...

Tessa: On peut rire de tout mais pas avec tout le monde. J'ai eu le tort de penser nous pouvions plaisanter au sujet du sexe féminin, mais visiblement, l'adoration que vous lui portez semble vous empêcher de prendre le recul nécessaire. C'est un petit peu le problème avec cunni, on ne voit même pas jusqu'au bout de son nez ! (c'est de l'humour caustique et je ne sais même pas faire les smileys qui rigolent, scrogneugneu)

Guillaume: Je confirme...
Les "foufounes baveuses", ça ne me fait pas rire...
Pas plus que Bigard, même pas plus...
Désolé...

Tessa: Ah non, ça c'est Pierre Desproges ! Je ne citerais pas Bigard à un homme de votre goût. Au fait, vous êtes plutôt salé ou sucré ?

Guillaume: Mon bon goût est proverbial. Pour l'instant, j'avoue ne pas encore juger du vôtre...

Tessa: pour juger du mien il faudrait que vous daigniez vous pencher sur mon cas.

Guillaume: Reconnaissez que vous avez quelque peu raté votre entrée...
Comme lors d'un premier rendez-vous, certaines phrases ou attitudes peuvent plomber une rencontre...

Tessa: Oui, j'ai raté mon entrée parce que je me suis mal positionnée. Vous n'imaginez pas combien cela peut être instructif pour moi. J'aime les hommes qui me le rendent mal, car j'ai une approche beaucoup trop cérébrale. Je suis entré en contact avec vous comme un homme l'aurait fait. Une approche qui se voulait humoristique et qui ne s'est avérée que caustique et incisive. Vous y avez donc réagit comme à une agression. Maintenant je suis désemparée. Vous ne voulez pas m'aider un peu ?

 

Malgré les encouragements de Mathilde et Catherine censées suivre nos roucoulements, et qui assistaient plutôt à une lutte homérique, je ne voyais pas trop comment me sortir de cette situation. Catherine m'avait ainsi conseillé de prendre l'attitude plus humble que j'avais adopté dans mon dernier billet, m'affirmant que chez les femmes, l'humour caustique ne paie pas. J'attendis donc, le cœur battant comme une jouvencelle, une réponse qui ne viendrait que le lendemain

À suivre...

18 janvier 2007

Equations à plusieurs inconnues (Epilogue)

Tous les romans ont des coulisses. Un des amis de Diderot, le marquis de Croismare, s'était intéressé au sort d'une jeune femme qui demandait à sortir du couvent où elle avait été placée contre son gré. Diderot eut l'idée facétieuse de lui adresser des lettres prétendument écrites par cette religieuse qui lui demandait secours. Le marquis tomba dans le piège, une correspondance s'ensuivit, et Diderot, pris à son propre jeu, finit par composer les mémoires que cette religieuse était censée avoir écrits à l'attention de Croismare, roman qui fut publié sous le titre: "La Religieuse".

Je n'aurai pas la ridicule prétention de me comparer à Diderot. Les coulisses de cette petite nouvelle érotique sont néanmoins sulfureuses: je connaissais Léone depuis longtemps lorsqu'elle me demanda de lui organiser une soirée de débauche où elle serait offerte, les yeux bandés, à un petit groupe d'hommes et éventuellement de femmes, que j'aurais scrupuleusement sélectionnés. Quelques temps plus tard, c'est Catherine, une autre de mes amies, qui me fit sensiblement la même proposition. C'est ainsi que germa dans mon esprit cette facétie: organiser ces deux défis en une seule et même soirée à l'insu des deux instigatrices.

Je mis au point un casting basé sur le plus petit dénominateur commun des désirs de chacune. Après de nombreuses tractations secrètes, Paul, Guillaume et Maryse relevèrent ce défi. Mais la réalité ne serait pas la réalité sans son lot d'imprévus: Catherine déclara forfait quelques jours avant la réalisation de ce scénario diabolique pour des raisons professionnelles, et Maryse démissionna à son tour en apprenant la mauvaise nouvelle. Il en fallait plus pour me décourager. Je pensai aussitôt à Claire qui m'avait fait part de fantasmes similaires, et je confiai à Guillaume la délicate mission de lui faire cette indécente proposition. Il s'en tira avec un brio qui mérite bien les quelques vers de mirliton que je lui ai prêtés dans ce récit.

On n'imagine pas l'organisation milimétrée que tout cela suppose, dont la sélection de l'hôtel et ses contingences. Pour vous en donner une idée, voici le message que j'ai envoyé à Guillaume dans la matinée...

Guillaume,
Penses-tu venir en moto avec Claire ou lui donner rdv dans le bar de l'hôtel ? Dans le second cas, je suggère d'avancer le rdv de Léone à 20h. Nous serons tous présents avant, et cela évitera le risque d'une rencontre impromptue entre Claire et Léone.
Je telephonerai donc à Léone à l'heure prévue et je l'accueillerai dans la chambre avec le grand lit. Peut être voudra t'elle se rafraichir. Ensuite je la conduirai dans la chambre avec les lits jumeaux (Paul devrait y être), en lingerie, les yeux bandés. A partir de là, elle ne devra plus dire un mot. Je l'allongerai sur le lit, et je lui lierai les poignets à la tête de lit (j'ai acheté le materiel nécessaire). Je lui parlerai pour la calmer, et couvrir les bruits que tu pourrais faire. Car pendant ce temps là, tu viendras avec Claire, ou elle viendra seule et tu l'accueilleras, toujours est-il que vous irez dans la chambre avec le grand lit, elle se rafraichira, et c'est toi qui la conduira dans l'autre chambre avec les lits jumeaux, en silence, les yeux bandés. Tu lui auras dit auparavant de résister à l'envie de gémir, etc...
Ensuite, le jeu se déroulera comme convenu. Nous éviterons de parler jusqu'à ce que l'une d'entre elle commence à gémir. Alors nous leur retirerons les bandeaux pour la deuxième chance et elles pourront nous entendre. Cela te convient ? Souhaites-tu d'autres précisions ?
Je te passe un coup de fil dès que j'arrive à l'hôtel vers 18h pour tout installer avec Paul: les petits fours, la musique, etc...
A tout à l'heure,
Christophe

La débauche, c'est un peu comme le Jazz: ça peut être n'importe quoi mais ça ne se fait pas n'importe comment.

17 janvier 2007

Equations à plusieurs inconnues (7)

J'avais devant les yeux la scène peu commune pour laquelle j'avais tout mis en oeuvre. Deux femmes étendues, l'une à la peau d'un blanc laiteux, l'autre à la peau d'un brun tabac, deux femmes aussi dissemblables qu'aussi séduisantes, deux jumelles dans la luxure étendues sur leur lit jumeau, les poignets liés et les yeux bandés, chacune étant certaine de la présence d'autres personnes autour d'elle, et tout autant certaine d'être la seule soumise. C'est le moment où mes acolytes leur ouvrirent les yeux. Elles promenèrent leurs regards incrédules et ravis sur la pièce, se découvrant l'une et l'autre dans la même situation, ainsi que Guillaume, Paul et moi-même, nus face à elles. Sur le petit bureau de la chambre, une bouteille de champagne, des petits fours et quelques fruits frais attendaient le regain imminent de leur appétit.

- Bravo pour votre courage et votre confiance les filles ! Dis-je d'un ton goguenard, j'estime que vous avez été aussi brave l'une que l'autre, et je vous déclare à égalité à la fin de cette première manche. Passons à la seconde, dis-je en brandissant deux objets, comme des oeufs d'un rose nacré.
- Pitié ! Interrompit Léone, détache-nous avant, j'ai besoin d'une petite pause !
- Oui ! Oui ! Une pause, renchérit Claire, je suis toute ankylosée !
- Pause accordée, répondis-je.

Lorsque nous reprîmes les hostilités, l'une et l'autre plaidèrent pour garder les mains libres, ce que je leur concédais à condition qu'elles n'en profitent pas soustraire leur intimité à cette seconde manche.

medium_eg40.jpg- Voici deux oeufs vibrant radiocommandés, et voici leurs télécommandes respectives. Chaque télécommande n'a qu'un seul bouton, pour mettre en marche et arrêter les vibrations. Maintenant, Paul va glisser cet oeuf dans l'intimité de Léone. Claire, je t'en confie la télécommande.
- Merci, répondit Claire intriguée.
- Inversement, je vais glisser le second oeuf dans ta chatte Claire, et c'est à Léone que je laisse sa télécommande.
- Nous voilà à égalité, dit Léone.
- A partir de maintenant, silence ! La première qui gémira aura perdu.

J'entrepris la vulve de Claire de la pointe de la langue, sans plus de préambules. Le plaisir ne tarda pas à y couler à flot. Claire en aurait bien roucoulé de bien-être, mais elle sut se contenir. J'en profitai pour lui introduire l'œuf sans difficulté, en le retenant d'un doigt avec le petit cordon prévu à cet effet. Claire appuya sur la télécommande pour mettre en marche celui que Paul avait dut glisser dans la chatte de Léone, mais c'est le sien qui se mit en route. Leone poussa un léger gémissement, et les vibrations s'arrêtèrent. Puis elles reprirent sans que Claire n'ait touché à la télécommande. Les vibrations l'excitaient terriblement, d'autant plus que je n'avais pas cessé de la lécher. Elle actionna la télécommande, pour voir, et les vibrations cessèrent aussitôt. Puis elles reprirent toutes seules alors que Léone gémissait de plus belle. C'était à ne rien y comprendre, surtout dans cette situation où le plaisir lui faisait perdre la raison.

Je détachai à regret mes lèvres du délicieux calice, pour expliquer la situation aux deux jeunes femmes qui se tordaient de plaisir.

- En vérité, chaque télécommande contrôle les deux oeufs. En appuyant sur le bouton pour exciter votre adversaire, vous mettez aussi en marche votre propre vibreur et vous vous excitez vous-mêmes. Si le plaisir devient insupportable au point de crier, vous pouvez arrêter les vibrations de votre oeuf, mais cela arrêtera aussi celles de l'œuf de votre adversaire et réduira ainsi vos chances de la faire craquer la première...
- N'appuie pas sur le bouton ! Ces vibrations... c'est trop bon ! Souffla Léone à l'attention de Claire, contre toute logique. Le plaisir était en train de lui faire perdre la tête, et la seconde manche par la même occasion !

J'abandonnai Claire pour achever Léone que Paul tenait maintenant dans ses bras, afin de l'empêcher de mordre le soutien gorge qu'elle avait mis dans sa bouche pour ne pas crier. Guillaume pris ma place avec l'empressement du gourmet devenu gourmand. Le sexe de Leone était trempé, mais c'est son oeillet palpitant qui attira mon attention. Sa mouille abondante avait littéralement inondé son entre-cuisses, dont son petit trou tout luisant de mouille.
Pendant que je j'embrasais son clitoris de mes baisers enflammés, deux de mes doigts fouillèrent son anus, débusquèrent le vibreur au travers des fines chairs qui séparaient le bout de mes doigts de son vagin extatique, et, de l'autre main, je tirai malicieusement sur la cordelette de l'œuf vibrant afin d'en accentuer la pression sur son point G. A ce régime, Léone ne put retenir les feulements de la jouissance qui ne tarda pas à la submerger.

J'abandonnai Léone aux spasmes de son orgasme, pour annoncer la victoire de Claire, surprise d'avoir gagné avec les quelques gémissements qu'elle n'avait pu retenir sous l'emprise des lèvres de Guillaume. Encore abasourdie par cette victoire à la Pyrrhus, Claire ne put se résoudre à s'isoler avec quelques-uns d'entre nous, et Léone préféra me réserver sa vengeance pour une autre occasion.

Plus tard dans la nuit, je m'assoupis tout contre Léone, bienheureux après une ultime jouissance, alors qu'elle caressait le sexe de Guillaume allongé de l'autre côté, de concert avec Claire que Paul prenait par derrière avec la dernière énergie. Pour tenir à 5 dans le même lit, nous avions du nous allonger dans la largeur. Vus, du plafond, nous devions ressembler à des sardines dans une boite. "Nous sommes quand même de grands malades" conclut Léone. Je n'aurais pu lui donner tort. Mais la folie est parfois bien douce.

16 janvier 2007

Equations à plusieurs inconnues (6)

Claire avait perdu le fil des caresses. Après avoir brièvement perdu le contact avec la peau de Guillaume, des mains caressantes s'étaient à nouveau posé sur son dos. Etaient-ce celles de Guillaume, ou appartenaient-elle à d'autres ? Bientôt, elle sentit de nouvelles mains sur ses jambes, qui la touchaient timidement. On la retourna doucement. Elle était maintenant sur le dos, vêtue de son seul slip. On le retira. Au moins deux mains le firent glisser tout au long de ses cuisses. Elle ne bougeait pas, comme pétrifiée d'angoisse et de désir. Elle imaginait maintenant ces hommes face à elle. Elle pouvait presque sentir leurs regards qui glissaient le long de ses jambes, s'immisçaient entre ses cuisses, se perdaient entre les lèvres roses de sa chatte épilée. Ça l'excitait, elle le sentait, ça coulait, et ça la terrorisait en même temps. Pourvu qu'ils soient tendres, priait-elle intérieurement, tout en se raisonnant en pensant qu'elle ne risquait rien avec Guillaume présent. L'oreille aux aguets, elle s'attendait à chaque instant à ce que des mains viennent écarter ses cuisses, que des doigts écartèlent sa vulve, mais elle ne s'attendait pas à ça. Ce sont des lèvres qui se posèrent sur les siennes, légères, aériennes, timides. Entre ces lèvres, elle sentit quelque chose de dur. Elle le jaugea de la pointe de la langue, puis le croqua. C'était un grain de raisin qui éclata dans sa bouche, suivi aussitôt d'une langue gourmande venue lécher le jus sur ses lèvres sucrées. Claire tendit la langue pour mieux la goûter, mais elle ne rencontra que le vide. La mystérieuse bouche nourricière avait disparu d'un seul coup, comme elle était venue.

medium_fraise.jpgAprès le grain de raisin, c'est une fraise fraîche que trouva Léone entre les lèvres furtives qui venaient l'embrasser. Léone la dégusta en même temps que la bouche inconnue. D'autres mains avaient dégagé ses seins de son bustier blanc, des doigts en caressaient tendrement les tétons bruns, dressés, fermes et dodus, si typiques aux femmes noires. Comme pour le raisin, la bouche au goût de fraise se retira, comme le bec d'un oiseau migrateur après la becquée. Qu'allait-elle lui apporter la prochaine fois? Léone entendit un bruit bizarre, comme celui du gaz qui s'échappe d'une bouteille, et puis des rires étouffés. Qu'allait-on lui faire ? Une fois de plus, on présenta quelque chose à sa bouche. Elle mit un certain temps à reconnaître ce nouveau met. C'était à la fois chaud et crémeux. Pas un fruit. Peut être un doigt ? Elle le jaugea de la pointe de la langue pour savoir si elle pouvait le croquer. Elle jugea plus prudent de ne pas le faire. Ce qui semblait enrobé de crème chantilly était un sexe d'homme, bien raide, gorgé de sucs. Léone le goba avec gourmandise, et sa bouche avide nettoya le gland épais de toute la crème chantilly. Elle sentit bientôt ce fier phallus coulisser entre ses lèvres, et Léone le pompa ardemment, jusqu'à ce qu'il se dérobe à ses lèvres gourmandes.

Les hommes auxquels elle était soumise étaient bien facétieux, songea Claire ! Après le raisin, la fraise, ce sexe d'homme enrobé de crème chantilly, c'est le fracas d'un bouchon de champagne qui l'avait fait sursauter. Le liquide pétillant avait coulé sur ses lèvres, aussitôt lapé par une mystérieuse bouche assoiffée. Jusqu'à présent, aucun des hommes ne l'avait encore pénétrée. Ce n'était pourtant pas l'envie qui lui manquait ! Après avoir été embrasée de baisers et consumée de caresses, de nouvelles lèvres vinrent encore se poser sur les siennes. Mais celles du bas, enfin. Taquines, elles avaient picoré l'intérieur de ses cuisses avant que la pointe d'une langue vienne lui darder la vulve. Le bougre était un fin bretteur. Il la touchait de la pointe et d'estoc, sans que Claire ne se doute jamais où il allait porter les coups de langue. Ces attaques étaient aussi insupportables que délicieuses. Une touche au périnée, une tierce aux petites lèvres, les coups successifs sabraient toute sa résistance lorsque la bouche perverse vint enserrer son clitoris entre des lèvres humides. Claire n'était plus victime des attaques sporadiques et imprévisibles qui avaient failli la rendre folle, mais d'un corps à corps assassin. Les lèvres lui suçaient le clitoris, l'aspiraient et le recrachaient sans relâche. Pour parfaire son oeuvre, la langue agile plongeait de temps à autre au cœur de son intimité comme un seau dans un puits, afin d'y puiser son jus de femme. Claire serrait les dents pour ne laisser échapper aucun râle du plaisir qui la submergeait, mais elle ne pouvait contrôler sa respiration, ni maîtriser son souffle qui s'échappait de ses narines frémissantes. Lorsque la bouche l'abandonna enfin, toute pantelante sur le lit, Claire pensa qu'on allait lui annoncer sa défaite sans même avoir été prise.

Léone avait comprit qu'on s'occupait de l'autre femme, probablement celle dont elle avait vu le soutien gorge. Les bruits de succion étaient caractéristiques, les gémissements étouffés aussi. Lorsqu'elle sentit des mains écarter ses cuisses, une tête investir l'espace béant, des lèvres la taquiner, elle comprit que c'était maintenant son tour. Et qui sait, peut-être était-ce la femme qui soupirait tout à l'heure, qui venait lui rendre tout le plaisir qu'elle venait de prendre ? Léone ne put retenir un petit cri de surprise. Entre les lèvres qui venaient de se poser sur son ventre, elle avait sentit quelque chose de dur et froid, sensation aussitôt remplacée par les chauds baisers qui se posèrent à l'intérieur de ses cuisses, mais entrecoupés de nouveaux contacts humides et glacés. Plus ces baisers se rapprochaient de leur but, plus le contraste thermique était saisissant, multiplié par l'incertitude de la sensation que le prochain baiser allait lui procurer. Lorsque Leone sentit le glaçon sur son clitoris, je crus qu'elle allait perdre la tête. Elle enfouit son visage dans l'oreiller pour étouffer ses râles, alors que je faisais fondre le morceau de glace entre mes lèvres et sa vulve, où se mêlait l'eau, ma salive et son nectar. Lorsqu'il finit par disparaître dans sa chatte, mes doigts prirent le relais. Je sentit son sexe trempé se crisper autour de mes doigts, et il en jaillit un jet de liquide blanchâtre qui aspergea ma main. Léone était convaincue d'avoir perdue tant le souffle de son orgasme dévastateur avait été fort.

15 janvier 2007

Equations à plusieurs inconnues (5)


podcast
Au rythme brésilien de sa voix suave, Joao Gilberto chantait Ligia alors que le saxo de Stan Getz pleurait tous ses accords jazzy. La musique était douce. Les mains de guillaume aussi. Etendue sur le ventre, Claire se laissait faire. Agenouillé entre ses cuisses, Guillaume faisait lentement glisser ses mains sur le dos de la jeune femme, sur ses épaules, sur ses hanches. Elle était nue, ou presque, avec son seul string pour rempart symbolique aux regards qui glissaient sur elle. Car Guillaume n'était pas seul. Il y avait d'autres personnes dans cette fameuse chambre où il l'avait entraînée, les yeux bandés. Il l'avait couchée sur le lit, il avait ôté son soutien gorge, frôlé ses seins, il avait étendu les bras de la jeune femme au-dessus de sa tête, et emprisonné ses poignets dans des bandes de tissus qui semblaient fixées à la tête de lit.
Privée de sa vue, tous ses autres sens étaient en alerte. Claire sentait dans la pièce un parfum entêtant, comme de l'encens. Elle ressentait le moindre frôlement comme une caresse, et la moindre caresse la consumait de désir. Et puis elle avait entendu, des pas, des présences. Soudain, un rire étouffé. Un rire féminin. Se moquait-on donc d'elle, la seule à être nue, attachée sur un lit ? Elle chassa au loin cette pensée désagréable, pour se concentrer sur les mains qui glissaient avec sensualité sur son dos. Etaient-ce toujours les mains de Guillaume ? Claire n'était plus sûre de rien.

Tout en tenant ma main qui la guidait à travers la chambre, Léone avançait à pas lents, hésitants. Les talons de ses escarpins s'accrochaient dans la moquette, et risquait de la faire trébucher à chaque instant. Elle émit un petit rire nerveux en imaginant la situation, elle seule nue et les yeux bandés, au milieu d'inconnus qui la regardaient, qui la jaugeaient, qui allaient sauter sur elle d'un instant à l'autre. Léone sentait leur présence, par les bruits insignifiants qu'elle percevait malgré la douce musique jazzy qui berçait toute la chambre. Elle buta sur le bord d'un lit où je la fis s'allonger sur le dos. Elle était tendue comme une corde de violon, à la limite de la rupture. Calme-toi Léone... calme-toi... tout va bien se passer... n'ai pas peur... je suis là... ne fais pas de bruit... susurrai-je à son oreille pour la calmer du mieux possible. Et puis, j'étirai les bras de Léone au-dessus de sa tête pour lui attacher les poignets.

- Non! Non! Qu'est-ce que c'est ? Gémit-elle doucement, Ne m'attache pas je t'en prie !
- Mais c'est ce qui était prévu Léone, je te l'avais écrit, souviens-toi! Calme-toi, tout est sous contrôle. Tu me fais confiance n'est-ce pas ?
- Oui... oui... je te fais confiance répondit-elle d'une voix étouffée. J'avais oublié... Tu ne m'attaches que les poignets n'est-ce pas ?
- Oui, uniquement les poignets, et tu peux défaire ça très facilement.
- D'accord... finit-elle par souffler.

A peine avais-je lié ses poignets que j'embrassais Léone tendrement, sous le regard de Guillaume et Paul qui retenaient leur souffle. Je sentis Léone se détendre peu à peu, sa respiration moins haletante soulevait maintenant sa poitrine régulièrement, et je pus bientôt ôter ses escarpins, et caresser ses seins. Etendue sur l'autre lit jumeau, Claire semblait imperturbable. L'orgie pouvait commencer.

13 janvier 2007

Equations à plusieurs inconnues (3)

Le jour tombait et Claire plaqua son corps sur le dos de Guillaume plus que nécessaire. Elle le savait, il était inutile de se cramponner au conducteur de la puissante moto qui filait comme une balle perdue autours des tours de la défense, mais elle aimait ce contact là. Elle sentait les vibrations de l'engin dans tout son corps, de ses cuisses à la pointe de ses seins qui se dressaient alors qu'elle s'abandonnait à la force tranquille de Guillaume qui l'emmenait en un lieu inconnu.

medium_imgh-quality-hotel-nanterre_1_.jpgIl clignota, ralentit et s'arrêta sur le parking d'un hôtel de banlieue. Claire descendit de la moto et retira son casque. Elle sentit s'accélérer les battements de son cœur, la chaleur envahir son corps, alors qu'ils marchaient en direction d'un hôtel trois étoiles aussi fonctionnel qu'insipide. Ils ne s'arrêtèrent pas à la réception mais ils montèrent directement dans l'ascenseur. A peine la porte de la cabine refermée derrière eux, Guillaume enlaça Claire pour lui donner un langoureux baiser. Elle en avait besoin de ce baiser là. Elle sentait ses jambes frémir et son cœur battre la chamade, elle sentait le besoin de se réfugier entre des bras tendres, avant d'être livrée à des mains inconnues, et à cette évocation, elle sentit sa sève couler et ses jambes trembler de plus belle. La porte de l'ascenseur s'ouvrit sur un couloir silencieux. Claire suivit Guillaume jusqu'à la porte d'une chambre entrouverte. Il la poussa, et elle s'ouvrit sur un sas de communication entre deux chambres. A gauche, une porte fermée. A droite, une porte entrouverte, qu'il poussa et ils pénétrèrent dans la pénombre d'une chambre silencieuse. Au milieu du lit double, un masque de cuir les attendait.

Guillaume embrassa à nouveau Claire, avec encore plus de sensualité que dans l'ascenseur. Ses mains ôtèrent le blouson qu'elle avait porté pour le bref parcours en moto jusqu'à l'hôtel, puis elles se firent successivement câlines et viriles, étreignant et caressant ses fesses et ses seins sans pour autant la déshabiller. Sous ces élans de tendresse et de désir, Claire se laissa peu à peu aller, sans parvenir à oublier ce qui l'attendait, dans l'autre chambre, sûrement. Les doigts de Guillaume, toujours plus audacieux, dégrafèrent les boutons de son chemisier comme un dévot égrène un chapelet, suivies de près par la procession sensuelle de ses lèvres gourmandes qui butinaient la peau de sa maîtresse. Claire ferma les yeux, et imagina la chambre voisine. Des hommes, excités sans doute, l'oreille aux aguets du moindre crissement de tissus, du moindre soupir. Peut-être se caressaient-ils déjà, à travers leurs pantalons, leurs queues bouffies de joie à l'idée de la femme qu'on allait leur offrir sur un plateau, leurs pieux prêts à glisser sur elle, s'immiscer en elle, prendre ses orifices, tous ses orifices, la remplir, la combler. Comblée, c'était le mot que Guillaume avait utilisé dans ses SMS. Et elle dut serrer les dents pour ne pas gémir lorsque les doigts de son amant ne firent que frôler son intimité en retirant sa jupe.

11 janvier 2007

Equations à plusieurs inconnues (1)

Avril 2006. Claire avait passé une excellente journée, pleine de fantaisie. De fantaisie intérieure, car son travail de bureau n'était pas des plus palpitants. Ainsi, derrière la sage apparence d'une jeune femme bien sous tous rapports, Claire laissait souvent son esprit vagabonder vers de douces rêveries érotiques, d'autant plus efficaces à distiller son ennui qu'elles croisaient l'image de Guillaume, qu'elles allaient prendre corps, son corps, et que le désir flou allait devenir plaisir imminent. Plongée dans un bain chaud, Claire ne put résister au plaisir de prendre son portable pour relire les SMS qui avaient animé son week-end.

Vendredi, 19h23
Depuis si longtemps que je pense à toi, Claire,
Enfin me vient le temps de t'envoyer des vers,
Pour me faire pardonner de ce travail maudit
Et puis te demander si tu es libre lundi.
Guillaume


D'abord surprise, et par la forme et par l'expéditeur qui se rappelait ainsi à son bon souvenir, Claire s'était prise au jeu désuet des alexandrins. Leçon numéro 1, afficher une insolente indifférence, sans pour autant clore le débat. La tactique était risquée. Quitte ou double. Elle pouvait fort bien se retrouver à se morfondre face à Michel Drucker plutôt que de vibrer entre les bras de Guillaume, mais elle pouvait en tirer d'autant plus de plaisir qu'elle se serait fait désirer.

Vendredi, 21h42
Si la rime est pauvre, l'intention est louable.
De quelles galanteries serais-tu donc capable ?
Claire


Claire déposa le portable sur le sol carrelé. Elle fit couler au creux de ses paumes une noisette de crème de bain et elle ferma les yeux. Ses mains glissèrent nonchalamment tout au long de son corps alangui alors que son esprit vagabondait à l'orée de ses fantasmes, ceux qui allaient se réaliser ce soir là. Un sourire béat éclaira son visage alors qu'elle imaginait déjà le scénario qu'il lui avait proposé, à moins que la cause en fut ses mains qui s'étaient rejointes aux alentours de son pubis. Sous ses doigts tendres, elle sentit s'épanouir son désir dans l'eau turquoise de son bain tiède. L'eau venait lécher la peau de son ventre à demi immergée, comme les vaguelettes d'une mer d'huile viennent mourir sur la langue de sable blanc d'une île marquise. Au sommet de son sein se dressait un téton rose souverain. Il semblait veiller sur ses pensées luxurieuses comme un Christ sacrilège contemple les vices de Rio. Entre ses cuisses immergées, dans l'anfractuosité ornée de corail, se cachait son clitoris, aux aguets comme une murène prête à bondir sur le premier doigt qui passerait à sa portée. Mais le doigt était avisé. Il savait jusqu'où aller sans que Claire ne ressente trop vivement la morsure du désir, avant que cela ne déclenche une incontrôlable tempête. Il se contenta de plonger sans risquer de se frotter aux récifs, juste pour débusquer quelques poils qui auraient échappé à l'épilation. Mais le pubis de Claire était lisse comme celui d'un bébé. Elle ouvrit les yeux, émergea de la torpeur et du bain, puis essuya lentement sa peau ruisselante. Dans moins d'une demi-heure, Guillaume serait là, elle n'avait plus de temps à perdre.
Claire mit un parfum suave et de la dentelle noire qui soulignait ses formes galbées. Elle reprit machinalement son portable et elle ne put s'empêcher de relire les messages de Guillaume.

Samedi, 12h15
Mes intentions sont douces mais mon désir sauvage,
Et même si c'est à toi de m'imposer un gage,
Je voudrais te lancer un défi byzantin!
T'imagines-tu aux mains de galants libertins,
Auxquelles je t'aurais livrée pour ton bon plaisir,
Puisque leur objectif serait de te faire jouir ?
Guillaume


Elle avait beau l'avoir lu plusieurs fois, il lui faisait toujours le même effet, comme un coup de chaleur qui envahissait son bas ventre et qu'elle sentit fondre une fois de plus. Et puis un frisson, une pointe d'angoisse qui se mêlait à l'excitation d'être livrée à des inconnus. Pouvait-elle faire aveuglément confiance à Guillaume ? Qui étaient-ils donc, ces supposés galants libertins dédiés à son plaisir ? Elle avait du respirer profondément pour parvenir à se calmer et trouver la juste réponse:

Samedi, 13h38
Soumise mais dorlotée ? voilà un doux dessein
Auquel je céderais volontiers plus d'un sein !
Qui sont ces gentilshommes, si prompts à honorer
Une femme de leur douceur, pour mieux la dévorer ?
Claire


Claire fut tirée de sa rêverie par la sonnerie de l'interphone. C'était Guillaume. Claire eut juste le temps d'enfiler son chemisier qu'il frappait déjà à la porte. Elle l'ouvrit sur son sourire radieux. Il déposa sur les lèvres de Claire un vif baiser en entrant d'un pas primesautier.

- Bonjour Claire ! Comment vas-tu ?
- Bien ! Je suis content de te voir !

Guillaume jeta son regard pétillant sur les pans du chemisier que Claire portait pour tout vêtement, et qui flottaient librement sur ses cuisses nues. Il lui répondit malicieusement.

- Et moi donc ! Tu es prête ?
- Laisse-moi dix petites minutes.
- Pas de soucis ma belle, nous ne sommes pas en retard.

Guillaume s'assit dans le canapé et alluma son portable. Aucun message, tout devait donc se dérouler comme prévu. Il relut avec plaisir ses derniers échanges par SMS avec Claire. Puis il se leva, et il avança vers la chambre où Claire enfilait ses bas. Il regarda le satin noir glisser autours des ongles carmin de la jeune femme qui ne l'avait pas entendu venir. Le son caractéristique de ce tissu lui avait toujours semblé très érotique. Il déclama la réponse qu'il lui avait fait samedi soir sur un ton emphatique.

Samedi, 19h17
Sache juste qu'ils te plaisent, tous ces aventuriers!
Tu seras caressée, tes poignets seront liés,
Comblée, les yeux bandés, tu seras embrasée,
Et je te défie de ne pas vocaliser !
Guillaume


Claire posa sur lui un regard trouble. Il enchaîna aussitôt pour mieux cerner l'état d'esprit de la jeune femme:

- Tu n'as pas trop flippé en apprenant que tu serais attachée, les yeux bandés ?
- Si, je dois bien l'avouer... mais je te fais confiance, et cette idée m'excite !
- En tous cas, tes réponses n'ont pas manqué d'aplomb, sur la forme et sur le fond. Laisse-moi relire ce que tu m'avais répondu...

Samedi, 21h10
Ils me plairaient déjà, et je ne pourrais gémir
Sous tout ce plaisir qui me ferait défaillir ?
Voilà qui est cruel, mais si tel est le jeu
Il me faut bien savoir quel en serait l'enjeu ?
Claire


- Donc je les connais, demanda à nouveau Claire en mettant une jupe gris anthracite?
- Certains, plus ou moins.
- Et je ne devrai pas dire un mot ?
- Oui, jusqu'à la fin de l'épreuve.
- Comment saurais-je que c'est terminé ?
- Tu le sauras.
- Je ne pourrai pas résister bien longtemps, je vais perdre...
- Je suis sûr que tu as des ressources cachées.
- Remarque, si je perds, tant pis pour toi ! qu'avais-tu écrit exactement, au sujet de l'enjeu, insista t'elle en enfilant ses bottes
- Alors, alors...

Samedi, 22h06
Si tu gagnes, tu pourras assouvir tes envies
Avec ceux de ton choix, qui en seront ravis.
Si tu perds, tu pourras assouvir ta vengeance
Sur moi et sur moi seul, pour mon outrecuidance.
Guillaume


- Que je perde ou je gagne, je sens que je vais bien m'amuser ! Je suis prête !

Guillaume éteignit son portable sans relire le dernier SMS qui concluait leurs échanges du week-end, et qu'il avait pourtant attendu impatiemment:

Dimanche, 10h33
Je n'ai plus la moindre vertu à perdre, j'accepte !
Je sens que de ces jeux je risque d'être adepte...
Claire

 

A suivre...

07 janvier 2007

Genèse

- Alors Vagant, quand est-ce que tu fais ton blog ?medium_triomphe.2.jpg
- Oh non Guillaume, c'est pas pour moi ça. C'est de l'esclavage.
- De l'esclavage ? Pas du tout ! Tu le mets à jours quand tu veux.
- Tu parles, je sais d'avance que ça va me prendre tout mon temps.
- Je suis sûr que tu aurais du succès, avec toutes tes histoires de fou.
- Je n'aurai jamais autant de succès que toi ! Et puis on ne peut pas tout dire sur un blog.
- Mais moi non plus, je ne dis pas tout. D'ailleurs, tu ne dis pas tout sur le forum non plus. Vas-tu raconter
ce que nous sommes en train de vivre actuellement ?
- Oui, un jour, sans doute. Plus tard. Sur un blog, je me sentirais obligé de tout raconter au jour le jour.
- Mais non, c'est la liberté, tu racontes ce que tu veux quand tu veux.
- Je n'en suis pas convaincu. En attendant, elle va bientôt arriver. Je vais au point de rendez-vous. A tout de suite !
- On est vraiment de grands malades...

Guillaume alias proposition délicieuse a remis son casque dans l'attente de sa passagère inconnue, et j'ai été les attendre à l'entrée de la boite. Un blog, non vraiment, je ne me voyais pas raconter au quotidien ma double vie sur un blog sans qu'elle en soit affectée. Sans parler du travail que cela représentait.
9 mois plus tard, je me lançais.

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Note: Propo alias Guillaume ne se prénomme pas Georges. Ne me dites pas que vous vous êtes fait prendre, ami lecteur !