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13 janvier 2007

Equations à plusieurs inconnues (3)

Le jour tombait et Claire plaqua son corps sur le dos de Guillaume plus que nécessaire. Elle le savait, il était inutile de se cramponner au conducteur de la puissante moto qui filait comme une balle perdue autours des tours de la défense, mais elle aimait ce contact là. Elle sentait les vibrations de l'engin dans tout son corps, de ses cuisses à la pointe de ses seins qui se dressaient alors qu'elle s'abandonnait à la force tranquille de Guillaume qui l'emmenait en un lieu inconnu.

medium_imgh-quality-hotel-nanterre_1_.jpgIl clignota, ralentit et s'arrêta sur le parking d'un hôtel de banlieue. Claire descendit de la moto et retira son casque. Elle sentit s'accélérer les battements de son cœur, la chaleur envahir son corps, alors qu'ils marchaient en direction d'un hôtel trois étoiles aussi fonctionnel qu'insipide. Ils ne s'arrêtèrent pas à la réception mais ils montèrent directement dans l'ascenseur. A peine la porte de la cabine refermée derrière eux, Guillaume enlaça Claire pour lui donner un langoureux baiser. Elle en avait besoin de ce baiser là. Elle sentait ses jambes frémir et son cœur battre la chamade, elle sentait le besoin de se réfugier entre des bras tendres, avant d'être livrée à des mains inconnues, et à cette évocation, elle sentit sa sève couler et ses jambes trembler de plus belle. La porte de l'ascenseur s'ouvrit sur un couloir silencieux. Claire suivit Guillaume jusqu'à la porte d'une chambre entrouverte. Il la poussa, et elle s'ouvrit sur un sas de communication entre deux chambres. A gauche, une porte fermée. A droite, une porte entrouverte, qu'il poussa et ils pénétrèrent dans la pénombre d'une chambre silencieuse. Au milieu du lit double, un masque de cuir les attendait.

Guillaume embrassa à nouveau Claire, avec encore plus de sensualité que dans l'ascenseur. Ses mains ôtèrent le blouson qu'elle avait porté pour le bref parcours en moto jusqu'à l'hôtel, puis elles se firent successivement câlines et viriles, étreignant et caressant ses fesses et ses seins sans pour autant la déshabiller. Sous ces élans de tendresse et de désir, Claire se laissa peu à peu aller, sans parvenir à oublier ce qui l'attendait, dans l'autre chambre, sûrement. Les doigts de Guillaume, toujours plus audacieux, dégrafèrent les boutons de son chemisier comme un dévot égrène un chapelet, suivies de près par la procession sensuelle de ses lèvres gourmandes qui butinaient la peau de sa maîtresse. Claire ferma les yeux, et imagina la chambre voisine. Des hommes, excités sans doute, l'oreille aux aguets du moindre crissement de tissus, du moindre soupir. Peut-être se caressaient-ils déjà, à travers leurs pantalons, leurs queues bouffies de joie à l'idée de la femme qu'on allait leur offrir sur un plateau, leurs pieux prêts à glisser sur elle, s'immiscer en elle, prendre ses orifices, tous ses orifices, la remplir, la combler. Comblée, c'était le mot que Guillaume avait utilisé dans ses SMS. Et elle dut serrer les dents pour ne pas gémir lorsque les doigts de son amant ne firent que frôler son intimité en retirant sa jupe.