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12 janvier 2007

Equations à plusieurs inconnues (2)

Léone était à cran. Le bain chaud, ces quelques jours de vacances, le message d'apaisement qu'elle venait de recevoir, rien n'y faisait, elle était tendue comme une corde de violon. Et dans ce sale train de banlieue, les regards glauques qu'elle surprenait, accrochés à ses jambes nues comme des sangsues n'étaient pas faits pour la détendre. Il faut dire qu'elle avait de quoi attirer les regards. Avec son chemiser blanc et sa courte jupe dont les volants voltigeaient autour de ses longues jambes brunes au moindre de ses pas, elle évoquait une hirondelle annonçant le printemps. Ce qu'elle ressentait en elle était loin des douceurs printanières. Malgré les craintes et les angoisses qui lui criaient de rebrousser chemin au plus vite, elle se sentait ruisseler sous l'emprise d'un désir ardent comme un soleil andalou, lancinant comme la trompette de Miles Davis esquisse l'Espagne, brûlant comme le sable d'une arène madrilène en plein midi. Et l'arène, elle allait s'y jeter, comme un taureau face aux picadors, fût-ce pour une petite mort. Pourtant, elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même, car tout ce qui lui arrivait aujourd'hui, elle l'avait bien cherché. Elle me l'avait demandé, par bribes hésitantes qui avaient du mal à se faufiler entre des désirs confus et des tabous honteux, à moins que ce soit l'inverse. Elle... et des hommes... des femmes peut être... mais plus d'hommes... Elle, les yeux bandés... soumise... mais pas à tout... prête à jouir... encore... plus fort... au point de faire fontaine... non... ce serait trop la honte... et mes fesses entre lesquelles elle avait envie d'enfoncer ses doigts.

Léone avait patiemment attendu, jusqu'au jour où elle avait reçu ceci:

Léone,

La préparation de ton défi avance, et je suis maintenant en mesure de te donner le scénario. Je te donnerai rendez-vous dans le hall d'un hôtel, dans la soirée. Tu attendras bien sagement mon appel téléphonique. Je te donnerai alors le numéro de la chambre où tu devras te rendre. Je t'y attendrai, dans la pénombre. Je te déshabillerai, un peu, et je te banderai les yeux, complètement. A partir de là, tu n'auras plus le droit de dire un mot. Pas un gémissement, pas un souffle, rien. Je te conduirai alors vers un lit sur lequel on te couchera et à la tête duquel on attachera tes poignets. Car je ne serai pas seul. A partir de là, tes sens seront mis à l'épreuve du plaisir, puisqu'il ne sera question que de cela. Surtout de plaisir tactile, voir gustatif, tout en douceur et, il va sans dire, dans le respect absolu de ton intégrité physique et de ta santé. Tu ne pourras cependant pas te laisser aller. Au moindre mot, au moindre gémissement, tu auras perdu ce défi. Si tu parviens à retenir les vocalises de ton plaisir jusqu'au bout du jeu, tu pourras alors choisir le ou les partenaires de ton choix parmi l'assistance, avec lesquels tu pourras t'isoler pour faire avec eux ce que bon te semble. Si tu n'y parviens pas, et bien je te laisse le loisir de te venger de moi selon ton bon plaisir.

Vagant


Le défi était pour ce soir.