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08 mars 2007

Alter Ego (9)

Toute ressemblance avec des personnes existantes serait purement fortuite...- Donne moi ton string !
- Tu veux mon string ? Maintenant ?
- Oui ! Donne-le moi s'il te plaît.
- Tu me le rendras ?
- Oui, lorsque nous nous reverrons.
- J'étais sûre que tu me le demanderais.

Elle était assise dans ma voiture qui titubait en plein Paris. Elle a rougi, mais ses mains ont glissé sous sa jupe, et elle a fait glisser la dentelle mauve convoitée. Elle me l'a tendue. Elle était trempée. Tout en traversant le Boulevard St Michel, je l'ai portée à mon nez, pour m'enivrer du parfum entêtant de ses envies inassouvies. Dehors, les Parisiens pressés couraient, sans imaginer la bulle de désirs fiévreux qui circulait parmi eux. J'ai glissé le string dans ma poche, et ma main a repris sa place entre ses cuisses ouvertes, offertes à ma caresse. Je ne sais pas comment nous sommes parvenus sains et saufs dans sa rue. Je me suis garé en double file devant chez elle.

À suivre...

chez Ysé...

25 février 2007

Le gage (2)

Lorsque notre voiture est arrivée au niveau du jeune motard, il s'était déjà avancé entre les voitures, sûr de son fait. Habitué des lieux, il avait sans doute croisé le regard de Sylvie, et y avait lu du désir. J'ai baissé la vitre. Le regard du jeune homme a papillonné sur le visage de Sylvie avant de se poser sur son échancrure.

- Bonsoir, j'ai de la chance ce soir, mademoiselle est vraiment jolie. Je peux vous aider ?
- Bonsoir. On cherche juste une petite exhibition aux abords du bois. Rien de plus. Ca t'intéresse ?
- Oui! Bien sûr! Je vous suis en moto ?
- Ca marche, mais on va voir un autre homme d'abord.

J'ai redémarré pour avancer vers l'homme aux lunettes rondes. Il nous avait probablement vu discuter avec le jeune motard qui nous suivait déjà, et il a semblé à la fois surpris et heureux de voir le grand sourire de Sylvie lorsque notre voiture s'est arrêtée à son niveau.

- Bonsoir, nous a-t-il dit timidement.
- Bonsoir, vous venez souvent dans cette rue ?
- Heu... c'est à dire que... non... c'est la première fois.
- Et ça vous dirait de nous regarder faire l'amour dans la voiture ?
- Heu... oui!
- On va dans le bois. Vous nous suivez ?
- D'accord... Je prends ma voiture. Je suis garé juste là.

Sylvie l'a regardé monter dans sa voiture, en riant de sa timidité, et elle s'est tournée vers moi pour me faire un langoureux baiser. Sa langue a glissé entre mes lèvres, a enlacé ma langue, a fouillé ma bouche passionnément, puis, lentement, ses lèvres se sont détachées des miennes, et elle a plongé dans mes yeux un regard malicieux.

medium_phares.jpg- Ils te plaisent ?
- Oui.
- Tu as envie d'eux ?
- Non, j'ai envie de toi !
- Ca te plait qu'ils nous regardent ?
- Oui, ça me plait.
- Et qu'ils se branlent ?
- Ça, ça m'excite !
- Tu as envie qu'ils te touchent ?
- Je ne sais pas.
- Et de les toucher ?
- Peut-être.
- Et tu veux que je te prenne comment ?
- Fort ! On y va ?

Ces derniers mots m'ont fait bander plus que tout. Sylvie n'était plus la jeune femme craintive qui suit son amant dans ses fantasmes, mais une maîtresse volontaire, prête à assumer la position souveraine de reine de la fête, et peut être même prendre les choses en main.

Nous sommes enfoncés dans le bois ténébreux, où nous avons trouvé une rue calme un peu à l'écart du ballet des voitures autours des travestis qui officiaient à une centaine de mètres de là. A peine avais-je coupé le moteur, que les lèvres de Sylvie se sont posées sur les miennes, comme si, intimidée par la situation, elle voulait se réfugier dans l'action. Nos deux voyeurs étaient à la portière, du côté de Sylvie. Ma main gauche a glissé entre ses cuisses, elle a frôlé ses bas jusqu'à la frontière de la dentelle sur sa peau nue, et elle a remonté sa jupe pour livrer ses cuisses à leurs regards égrillards.

"Il fait chaud, tu ne trouves pas ?" ai-je dit dans un murmure. Sylvie ne m'a pas répondu. Sa bouche avide a glissé le long de mon torse, en direction de mon sexe dur qu'elle a malaxé à travers mon jean. Enfin, elle a fait glisser ma braguette et ma verge raide de désir en est sortie comme un diable de sa boite. Sylvie a lâché un soupir de contentement en prenant mon sexe entre ses doigts, à moins que ce soit le courant d'air frais provenant de la vitre que je venais d'entrouvrir de son côté. Presque rien. Un ou deux centimètres seulement, vers lesquels ses reins se cambraient, comme pour rencontrer le souffle chaud des deux hommes qui se pressaient au carreau. Sylvie m'a pris dans sa bouche et ma main a continué de remonter entre ses cuisses, jusqu'à sa chatte épilée. Elle ne portait pas de culotte ce soir là. J'ai posé ma main droite sur sa tête qui montait et descendait au rythme de la magistrale fellation qu'elle m'administrait. Mes doigts ont caressé ses cheveux, sa nuque, son dos jusqu'à ses reins cambrés, et ont saisi le tissu de sa courte jupe. J'ai tiré dessus très lentement. Peu à peu, j'ai retroussé sa jupe, j'ai livré son sexe lisse à leur regard lubrique. J'ai continué, jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'ils voient bien son petit trou, et de deux doigts, j'ai écarté sa vulve pour leur exhiber son clitoris, avant de le masturber doucement.

Malgré la fenêtre entrouverte, nous avions de plus en plus chaud. Avec notre respiration haletante, de la buée s'était formée sur les vitres et nos deux voyeurs devaient nous regarder à travers la petite ouverture de la fenêtre pour voir quelque chose. J'ai décidé de changer de position et je me suis mis à genoux sur le siège, ce qui a obligé Sylvie à se reculer jusqu'à coller ses fesses nues à la vitre. Ah! Se sont écriés les deux hommes qui ont vu d'un seul coup un cul somptueux plaqué contre le carreau. Sylvie a relâché mon sexe un moment pour regarder derrière elle, et elle n'a pas pu se retenir de rire en voyant le motard caresser, et même lécher la vitre qui les séparait du paradis sensuel qu'elle exhibait. Coquine, elle s'est cambrée au maximum pour plaquer sa vulve toute mouillée contre la vitre. Elle a laissé sur le carreau une traînée baveuse comme celle d'un escargot. Le jeune homme à sortit sa queue et l'a plaquée de l'autre côté de la vitre. Il a suivi la traînée à la trace de la pointe du gland.

D'un seul coup, Sylvie s'est retournée pour leur faire face. De mes mains tremblantes d'émotion, j'ai commencé à malaxer ses seins déshabillés de dentelle dans son soutien gorge pigeonnant. "Prends-moi !" M'a-t-elle alors ordonné, assez fort pour que les deux hommes l'entendent. J'ai lentement glissé mon sexe dans sa chatte brûlante. Le plus jeune des deux tenait sa queue à la main, raide comme un cierge de pâque. Il se masturbait, la pointe de son gland tout contre la vitre, là où Sylvie avait laissé le plus de traces de mouille. L'autre, le timide à lunettes, était plus en retrait. Il regardait la scène en souriant. Dans son pantalon déformé, on devinait un sexe monumental. Sylvie était déchaînée. Elle a d'abord fait glisser la pointe de sa langue sur sa lèvre supérieure. C'est d'une sensualité affolante, et elle le sait. Et puis, en plantant bien son regard dans les yeux du jeune homme, elle a approché sa bouche entrouverte de la vitre, à quelques millimètres de sa queue de l'autre côté, et elle s'est mise à lécher les traces de sa propre mouille sur le carreau. Ça nous a tellement excités que le résultat ne s'est pas fait attendre: Il a éjaculé sur la vitre de longs jets de sperme gluant, au moment même où j'ai joui en elle. "Oh Oui!" a-t-elle crié dans la voiture, elle aussi surprise par l'orgasme. Pendant que mon sexe encore dur allait et venait entre ses reins moelleux, le jeune homme a barbouillé la vitre comme s'il étalait son sperme sur le visage ravagé de plaisir de la belle Sylvie. Ravi, il est parti pendant que nous essayions de reprendre nos souffles dans la voiture surchauffée.

- Ouvre s'il te plait, m'a-t-elle demandé doucement
- De quel côté ?
- Celui-là !

      
Sylvie m'avait désigné la vitre barbouillée de sperme à travers laquelle on ne distinguait plus grand chose, sinon la présence trouble de l'homme timide en costume. J'ai descendu la vitre complètement. Notre voyeur ne disait rien, il nous regardait en souriant, sans oser s'approcher. Son pantalon était si déformé qu'il semblait avoir des balles de tennis dans sa poche. J'ai senti Sylvie à la fois curieuse, et rassurée par sa timidité. Approche, lui ai-je dit gentiment. Il a obéi sans rien dire. Ses hanches ont bientôt été au niveau de la vitre ouverte. Sylvie n'avait qu'à tendre la main pour le toucher. Elle voulait voir. Elle en avait envie. Elle hésitait. Ma main s'est égaré sur son sein, l'a extrait de son écrin de dentelle, et l'a pris dans ma main. J'ai fait rouler son téton entre le pouce et l'index. Elle a tressailli. Lui aussi. "Montre !" A-t-elle alors dit d'une petite voix mal assurée. L'homme timide a rougit, puis d'une main tremblante d'excitation, il a ouvert la ceinture de son pantalon. Il a écarté les cuisses pour que son pantalon ne tombe pas dans le caniveau. Il a défait le bouton, et il a fait glisser la fermeture éclair. Le pantalon est resté en place. Il était suspendu à la bosse qui le déformait. Et puis il est enfin tombé.

Sylvie avait beau s'y attendre, elle n'a pas pu retenir un cri de surprise. Sous ses yeux écarquillés se dressait un membre monstrueux. Long comme un pied, large, épais, au gland pourpre rutilant. A sa base pendait une paire de couilles chevalines.

- Je suis trop gros, a-t-il balbutié, je fais peur aux femmes, mais ce soir, j'ai vraiment trop envie... de... de...
- De jouir ? a répondu Sylvie émue par cet aveu.

Alors, comme dans un rêve, elle a approché sa main tremblante de l'énorme phallus. Elle l'a frôlé doucement. Impossible d'en faire le tour d'une seule main. Sa peau était douce, comme celle d'un petit chat tout chaud qu'elle caresserait doucement. Voir Sylvie toucher cet homme m'a follement excité. Toujours derrière elle, mon sexe avait repris sa vigueur. J'ai approché ma main de sa chatte. Elle gouttait sur mes doigts. C'était un mélange de mon sperme et de sa mouille qui coulait, qui ruisselait, qui inondait ma main et ma queue juste en dessous. Mes doigts ont glissé dans son sexe. Un, et puis deux, et enfin trois qui l'ont pénétré doucement, qui ont massé tendrement son vagin incandescent. Le bout de mes doigts s'est attardé sur son point G, cette petite zone parcheminée au coeur de son plaisir. J'y ai appliqué un massage circulaire qui l'a fait gémir. J'ai senti qu'elle n'était pas loin de la jouissance, à son petit trou qui palpitait tout contre mon gland lubrifié par sa mouille. Sylvie avait cessé de caresser timidement le sexe phénoménal dressé devant elle. Elle le branlait furieusement, à deux mains pour pouvoir en faire le tour. Elle a frotté le gland turgescent sur ses seins à moitié sortis de son soutien gorge. L'homme timide a avancé une main timorée. Il a touché la peau de Sylvie, à l'épaule frissonnante. Ses doigts la frôlaient à peine. Ils sont descendus imperceptiblement, plus bas. Les halètements de Sylvie emplissaient tout l'espace de la voiture. Tout n'était plus que plaisir, imminence de jouissance. Au moment où ses doigts ont atteint son tétin tumescent, d'un coup de rein, elle s'est empalée sur ma queue. Elle s'est enfoncée mon dard dans l'anus alors que me doigts se crispaient dans sa chatte. L'homme et moi l'avons inondée en même temps. Mon sperme entre ses fesses, le sien entre ses seins, et les râles de nos orgasmes se sont mélangés dans la nuit noire.

23 février 2007

Le gage (1)

Lorsqu'elle est entrée dans la chambre d'hôtel où je lui avais donné rendez-vous, Sylvie n'avait plus tout à fait son aplomb habituel. Sa démarche était certes assurée, son port toujours aussi altier, mais je pouvais lire dans ses yeux l'ombre d'une appréhension, le timbre du doute dans sa voix volontaire. Ce trouble était sans doute dû à la tenue que je lui avais demandée. Elle laissait présager du pire. Sylvie portait un long manteau sur pas grand chose: des bottes de cuir qui accentuaient sa cambrure, une minijupe qui masquait tout juste le galbe de ses délicieuses rondeurs, une lingerie chic et choc qui mettait en relief ses petits seins pointus sous la cascade de ses mèches blondes. C'était aux antipodes de son costume habituel de working girl. Lorsqu'elle m'a vu prendre des clefs de voiture et me diriger vers la porte de la chambre, elle a compris que je ne serais pas le seul à profiter de son impudeur. Les règles du jeu étaient simples. Quand Sylvie gagnait une de nos joutes amoureuses, elle pouvait m'imposer le gage de son choix. Quand elle perdait, elle s'exposait à mon vice. Lors de notre dernier jeu, elle avait perdu.
 
medium_voiture-nuit.jpgNous sommes montés dans la voiture sans dire un mot. A peine installés, je n'ai pas pu m'empêcher de déposer un tendre baiser sur ses lèvres. Ma main entre ses cuisses crissait contre ses bas. Je l'ai sentie se détendre un peu. Mon regard planté dans le sien, je lui ai alors annoncé le programme de la soirée, le gage auquel elle devait se soumettre sous peine de me décevoir. Sous le trait appuyé de ses sourcils noirs, ses yeux irisés d'émeraude n'ont pas cillé, immobiles comme deux taches sur les ailes d'un papillon cloué dans une vitrine. "D'accord" a été sa seule réponse, aussi tranquille que si je lui avais proposé le choix d'un restaurant. La voiture a traversé Paris tambour battant, le long d'un chemin que j'avais appris par coeur, et qui nous rapprochait à chaque instant, du lieu. Une tension presque palpable montait dans la voiture au fur et à mesure que nous avancions. Une tension mâtinée de désir, qui monterait au rythme des passages dans la rue. J'ai bien cru que nos coeurs s'étaient arrêtés de battre lorsque nous nous y sommes engagés.
 
La première passe a été un round d'observation. Il y avait du monde ce soir là et donc du choix. Des visages dissimulés dans la pénombre, qui apparaissaient entre les véhicules en stationnement lorsque des voitures passaient au ralenti. Des hommes. Seulement des hommes sur des centaines de mètres. Des dizaines d'hommes face à quelques couples en voiture, dans une relation en miroir de mateurs et de matés, où le spectacle des uns est les spectateurs des autres. Sylvie semblait plus détendue après ce premier tour d'horizon. Ces hommes n'étaient pas si laids, certains plutôt mignons, et être le point de mire de tous ces regards envieux, bien à l'abri dans une voiture, semblait l'exciter un peu. Je lui ai proposé de poursuivre le jeu.

- On fait un deuxième tour ?
- Oui, j'en ai vu un ou deux assez mignons. Clean. Il y en a un qui m'a envoyé un bisou avec sa main lorsque nous sommes passés à son niveau, tu ne l'as pas vu ?
- Non, je ne l'ai pas remarqué. Tu veux qu'on s'arrête pour lui parler ?
- Oui, pourquoi pas !


Sylvie avait maintenant les yeux brillants, et j'ai perçu toute la provocation de sa remarque malicieuse. Si mon gage était de nature à la déstabiliser, elle pouvait me prendre à mon propre jeu. Nous avons entamé le deuxième tour, beaucoup plus lentement, pour bien contempler la longue file des mateurs. Il y avait de tout. Des jeunes boutonneux, des vieux décatis, des cadres hagards, des manoeuvres rougeauds, tout un échantillon de misère sexuelle, avec, au milieu, quelques profils qui sortaient du lot. Nombreux se masturbaient à notre approche, ils jouaient des coudes et du poignet pour exhiber une érection présentable, la queue dressée comme un oisillon qui attend la béquée. Sylvie, si cérébrale, regardait la vulgarité du geste avec un dédain affiché, mais je sentais chez elle autre chose de plus profond, un mélange de peur et d'excitation.

- Regarde le jeune là bas, en tenue de motard, au carrefour. C'est lui qui m'envoyait des baisers !
- Tu veux qu'on s'arrête ?
- Non, on fera un autre passage plus tard, je veux d'abord voir les autres.
- Tu en veux combien ? Deux ? Trois ? Plus ?
- Je ne sais pas... deux, ça me plairait bien... Sur les deux, il y en aura au moins un qui m'excitera vraiment. Tu es sûr qu'on ne risque rien ?
- Deux mecs, ça devrait être gérable.

À la fin du second tour, Sylvie les avait choisi: Le jeune motard qui lui envoyait des baisers, bottes et blouson de cuir, gueule d'amour et sûr de lui, il avait lancé un "vous êtes magnifique mademoiselle" lorsque la voiture était passée à son niveau; Et puis un autre, la trentaine, mince, visage anguleux, costume anthracite impeccable, lunettes intello, très discret. Le second n'avait rien d'un exhibitionniste. Pour un peu, nous aurions pu croire qu'il était un simple passant. Mais non, il attendait lui aussi, comme les autres. Nous avons entamé le dernier tour. Dans la voiture la tension avait définitivement fait place à l'excitation. Si le regard de Sylvie s'éparpillait toujours dans la rue, il luisait la luxure, et elle a eu du mal à encore jouer les indifférentes lorsque ma main s'est égarée sur sa cuisse. Elle a fini par tourner vers moi son visage souligné par un sourire carnassier, et sa main est venue directement palper la bosse qui déformait mon pantalon.

08 janvier 2007

Eloge de l'inconfort

Avril 2004. J'avais décidé que notre rencontre serait inconfortable. Pas de chambre d'hôtel douillette, pas de champagne, pas de bain moussant. Inconfortable comme ces amours en temps de guerre, aux amants clandestins qui baisent derrière une porte cochère, avec la vitalité de ceux qui vont mourir demain. Nos étreintes seraient certes tendres, mais surtout sensuelles, passionnément charnelles, sexuelles à la folie. Ainsi en avais-je décidé, unilatéralement, puisqu'il était grand temps d'allumer par nos corps embrasés, un contre feu à nos cœurs menacés. C'est fort des mes nouvelles résolutions que je n'ai pu m'empêcher de me lover dans ses bras pour l'embrasser tendrement lorsque j'ai retrouvé Jeanne sur le quai de la gare. Mais je me suis bien repris dans sa voiture lorsque je me suis jeté sur elle comme un fauve pour dévorer sa bouche. Néanmoins, je n'eus pas le goût de la culbuter dans le parking. J'avais des projets bucoliques.

Après quelques lacets sur une route de montagne, je lui ai fait emprunter un petit chemin de traverse pour y garer sa voiture à l’abri des regards indiscrets. J'avais bien eu des projets de promenade, mais les averses intermittentes et le chemin boueux avaient eu raison de mes velléités champêtres. J'ai donc repris aussitôt nos activités là où nous les avions laissées dans le parking, avant de m'arracher à ses lèvres exquises.

- Je veux te voir très coquine aujourd'hui, lui dis-je sur un ton qui se voulait autoritaire.
- Ah oui ? Me répondit-elle avec un sourire narquois, je ferai tout ce que tu voudras !
- Alors montre-moi donc le petit jeu auquel tu t'es un jour livrée avec ta voiture !

Je me suis assis sur le siège arrière pour bien profiter du spectacle, appareil photo en main pour en ajouter à l'indécence plus que pour immortaliser la scène. Elle a mit un CD de RnB. Le moteur de la voiture tournait toujours.

Cliché numéro 1. Jeanne s'est retournée pour me faire face, un genou sur chaque siège. Ses doigts flirtent avec la pointe de ses seins au travers de son chemisier blanc. Ses yeux gris me défient.

Cliché numéro 2. Les boutons ont sauté. Dans l'entrebâillement des pans du chemisier blanc ouverts sur sa peau claire, ses doigts font semblant d'hésiter, effleurent tes frissons avec une langueur calculée. Jeanne me sourit.

Cliché numéro 3. Son chemisier blanc a basculé sur ses épaules. L'auréole de ses seins au travers de la dentelle de son soutien gorge me fascine. J'ai envie de les caresser. Je me retiens. Jeanne se lèche les doigts de la main gauche en jetant sur moi un regard brûlant. Je bande sans appel.

Cliché numéro 4. La bretelle gauche de son soutien gorge a glissé sur son épaule et son sein est sorti de son écrin de dentelle. Ses doigts humides de salive en astiquent le téton brillant, alors que sa main droite commence à remonter sa jupe. Avec son chemisier blanc qui l'entrave à moitié, la scène est délicieusement obscène.

Cliché numéro 5. Elle a remonté sa jupe. Complètement. Elle m'exhibe son string, auréolé du fruit de son désir. Le tissus mouillé cache à peine sa fine toison impeccablement taillée. Comme si ça ne suffisait pas, Jeanne passe sa langue sur ses lèvres. Je bande à en avoir mal.

Cliché numéro 6. Ses hanches tournent et roulent au rythme de la musique, une main sur son sein qui le pince, l'autre dans sa culotte qui s'immisce. Derrière la barrière de dentelle, j'imagine son doigt qui s'enfonce entre ses lèvres comme dans la pulpe d'un abricot trop mur. Il faut que je me libère.

Cliché numéro 7. Elle a lentement écarté son string. Son sexe a les babines retroussées, ruisselantes d'appétit, prêt à avaler le premier dard qui se présentera. Le mien a d'ailleurs jailli de ma braguette comme un diable de sa boite. Mais il y en a un autre bien plus dur.

Cliché numéro 8. Jeanne a reculé doucement jusqu'à être dans la bonne position. De deux mains elle écarte ses lèvres, elle ouvre à mes yeux exorbités son intérieur carmin tout en titillant son bouton. Son jus s'égoutte sur le levier de vitesse.

Cliché numéro 9. Flou. J'ai du bouger. Il faut que j'arrête de m'astiquer.

Cliché numéro 10. Ses lèvres sont maintenant collées au levier de vitesse, comme un escargot sur le moignon d'une branche. Les vibrations de l'engin lui arrachent des petits cris affolés. A travers ses yeux mi-clos, je croise un regard fou.

Cliché numéro 11. Gros plan sur son sexe qui a avalé ce manche comme un serpent gobe une proie. Je le regarde, hypnotisé. Arrivé tout en bas il remonte lentement, laissant sur le skaï une traînée humide.

Cliché numéro 12. Son dos, ses bras a moitié entravé par le chemisier blanc, et ses fesses nues collées au tableau de bord. Jeanne s'est penchée vers moi pour gober ma queue entre les deux sièges. J'ai pris la photo en aveugle, la main au plafond, pour avoir une vue d'ensemble de la situation.

Cliché numéro 13. Son visage de profil et mon appendice partiellement visible. Jeanne me suce furieusement alors qu'elle continue de baiser sa voiture. Je dois livrer mon esprit à des considérations sociologiques pour ne pas exploser tout de suite, du genre "les femmes et les hommes ne peuvent pas aimer les voitures de la même manière".

Cliché numéro 14. Son visage de profil et mon appendice encore moins visible. J'en étais aux vertus mécaniques des leviers plus court pour des rapports plus longs, rien n'y a fait, j'ai explosé dans sa bouche. Jeanne abandonne son étreinte automobile, et se délecte de mon jus. Le levier de vitesse est luisant du sien.

Aprèsce trio inédit, elle m'a rejoint sur la banquette arrière. Assise à califourchon sur mes genoux, elle me dévore le visage, me caresse et me palpe, jusqu'à me donner assez de vigueur pour pouvoir s'empaler sur ma verge. L'étroitesse de l'habitacle nous empêche presque de bouger. Elle ne peut que rouler son bassin contre le mien, ou faire de petits mouvements d'avant en arrière. Cela n'en durera que plus longtemps. Ainsi emboités, Jeanne me berce de la lente mélopée de son plaisir, que je module en lui glissant un doigt dans l'anus. Bientôt elle n'y tient plus, elle veut que la prenne plus fort, avec ampleur, de tout mon long.

Comme une bacchanale ivre de sexe, Jeanne m’entraine à l'extérieur, à moitié nue. Au diable la pluie qui nous fouette, nous ne sommes plus que deux sexes brûlants sur le point de fusionner. Je la bascule sur le capot tout mouillé, son cul tendu vers moi, son string à ses chevilles. Je m'enfonce en elle d'un seul coup. Elle en suffoque. Tantôt vif et rapide, tantôt ample et puissant, je vais et je viens entre ses reins, ses seins balayent le capot encore chaud, jusqu'à la chevauchée finale, extatique, dans ce pays qu'on ne peut visiter que les yeux révulsés par l'orgasme.

Après, je l'ai trainée à l'intérieur de la voiture. Jeanne tenait à peine debout. J'ai mis le chauffage à fond, je l'ai séchée, et elle s'est endormie dans mes bras. Les hommes ne devraient avoir froid que pour mieux connaitre la chaleur du corps des femmes. Ce jour là, point d'élans doucereux, point de mots d'amour murmurés, point de sanglots étouffés. L'inconfort nous rappelait à chaque instant notre clandestinité. Nous nous sommes encore aimés et elle a finit par partir. Il fallait bien qu'elle retrouve son mari.

Ami lecteur, vous vous demanderez sans doute si tout est vrai dans cette expérience, s'il n'y a pas une part de fable dans cette histoire. Qu'importe en vérité ! Sachez simplement que le sexe débridé agit parfois comme un baume sur les cœurs attendris, et remet dans le "droit chemin" les amants sur le point de sombrer dans les aveux les plus doux. Allez, je suis bon prince, et je vais satisfaire votre éventuelle curiosité: Jeanne n'a jamais fait de cochonnerie avec sa voiture, tout au moins en ma présence. Quant au reste...