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23 mars 2007
Quand j'étais un fake (4)
17 Août
Guillaume: "J'aime les hommes qui me le rendent mal".
J'aime bien cette expression. Elle me rappelle une autre, employée par une amie, il n'y a pas longtemps. Elle me parlait de ses aventures, "les mauvaises personnes au mauvais moment" disait-elle...
Je veux bien vous laisser une autre chance, mais laissez moi vous dire que ça ne va pas être facile. J'hésite à vous croire quand vous évoquez une maladresse. J'hésite, l'expression était si mal choisie, peut-être est-elle de celles qui vous font réellement rire!
Et puis, d'entrée de jeu, vous me demandez "combien", combien de femmes! Je n'en sais rien, et je m'en fiche ! L'important, c'est ce que l'on peut apprendre des autres, grâce à cette aventure, des autres et de soi même.
Relisez bien le blog, je vous en prie. Relisez, et dîtes moi quels sont les passages vulgaires, irrespectueux, ou axés sur la performance.
Vous m'avez, je l'avoue, bien énervé hier soir. Mon humeur est redevenue plus sereine à votre égard, votre mea-culpa me touche, même si pour le moment, vous n'avez encore que le bénéfice du doute.
Mais au fait, que me vouliez-vous ?
18 Août
Tessa: Je vous remercie de me laisser une seconde chance.
J'ai lu votre blog, et c'est parce que je l'ai lu jusqu'entre ses lignes, parce que j'ai cru percevoir chez vous une certaine "qualité d'âme", que j'ai voulu entrer en contact avec vous. A vrai dire, ce qui m'a attirée, c'est l'homme subtil et délicat, le libertin sentimental qui se cache derrière le masque lisse de Guillaume le magnifique. Votre blog est une vitrine à travers laquelle j'ai voulu passer pour vous atteindre "en substance", pour toucher du doigt l'homme, au sens propre mais surtout au figuré. Comprenez-vous ?
Je ne chercherai pas l'excuse du second degré - même si vous pouvez vous douter que lorsque je m'essaye à l'humour Bidochon, il est à prendre au second degré - mon entrée en scène n'était qu'une provocation à l'encontre de Guillaume, à l'encontre de cette vitrine impeccable, pour briser la glace. Et je vous ai égratigné avec les bris de verre, maladroite que je suis !
Ce que je vous voulais ? Que du bien, rassurez-vous. Je voulais vous rencontrer, parce que je crois qu'on ne rencontre pas souvent des gens comme vous. Peu importe le nombre de femmes que vous auriez pu connaître avant ou après, notre rencontre, je l'aurais voulue vraie, éphémère mais entière, franche comme une collision. Je ne voulais pas seulement souscrire à votre proposition, aussi délicieuse fut-elle. Par orgueil, sans doute, c'est mon péché mignon.
Maintenant que je me suis mise à nu devant vous, débarrassée de tous mes haillons, m'aiderez-vous à revêtir une robe de bal ?
Guillaume: Je vois que vous avez changé de tactique, passant soudain de l'attaque au compliment, je découvre ainsi vos multiples talents, même si à n'en point douter, vous en possédez encore bien davantage, peut-être même plus intimes...
Pourquoi parlez-vous de vitrine, de surface lisse et impeccable ?
Pensez-vous vraiment que pour oser offrir mes cunnilingus j'aurais un caractère en apparence aussi lisse et parfait que celui (apparemment lui aussi) de Bree VanDeKamp ?
Si cela peut vous rassurer, je dispose d'autres tours dans mon sac, de diverses aspérités, et même aussi parfois d'une bosse dans mon pantalon.
Voilà que soudain peu vous importe les précédentes rencontres, vous qui lors de votre première approche souhaitiez (au second degré m'avez vous confessé) vouliez tout savoir quant-à leur nombre...
Vous êtes très certainement unique, notre rencontre, si elle devait avoir lieu, le serait tout autant, car nouvelle et forcément différente. Peu importe alors de savoir si d'autres ont eu lieu dans le passé, chaque découverte est à mon sens comme la perte d'une virginité, puisque je me sens vierge de toute relation tant que celle-ci n'est pas consommée...
C'est là sans doute la raison (ou plus exactement l'une des raisons) pour lesquelles j'aime tant ce moment unique, celui où ELLE soulève légèrement le bassin pour me permettre de faire glisser le long de ses jambes le petit vêtement de coton, me laissant pour la première (et donc UNIQUE) fois le plaisir de DÉCOUVRIR son intimité...
Etes vous certaine de vouloir vous habiller ?
Tessa: Après avoir échoué au jeu des provocations et de l'humour bidochon que vous aviez pris au premier degré, il m'a bien fallu changer mon fusil d'épaule. N'aurais-je pas été stupide de persévérer ? Quant à l'étendue de mes talents, je vous en laisserai juge, comme ceux du maçon au pied du mur, ou du Guillaume face à...
Qu'est-ce qu'un blog sinon une vitrine de son intimité à l'attention du monde ? Un blog ne peut pas être qualifié de journal intime, puisqu'il n'a pas vocation à n'être lu que par celui qui l'écrit dans une démarche quasi analytique, mais par le monde entier. S'il a certaines caractéristiques apparentes du journal intime, en particulier dans sa construction au jour le jour, il en diffère par son rapport au lectorat. A la différence du journal intime qui est un "post mortem" vis à vis des expériences qu'il relate, le blog interagit directement avec son lectorat. L'auteur du blog et le lecteur s'influencent mutuellement. Un peu comme le gérant d'un fond de commerce interagit avec ses clients via sa vitrine. La votre, votre blog, est impeccable. Vous y présentez un homme courtois qui procure des cunnilingus aux femmes, dans le but d'en procurer encore davantage. C'est cette vitrine à laquelle je me suis attaquée, parce que c'est vous qui m'intéressez, oui vous qui restez bien planqué au fond de l'arrière boutique. Et puisque vous vous présentez en vitrine, n'était-il pas naturel que je me pose la question du chiffre d'affaire ? Allons, allons, je plaisante, ne vous fâchez donc pas tout rouge! Dieu que vous êtes susceptible... Je sais que vous vous en fichez et moi aussi. Je ne suis pas là pour faire une OPA sur vos activités sensuelles, je viens juste y goûter. Tout comme moi, vous êtes un épicurien et vous considérez chaque relation indépendamment des autres. Si nous venions à nous connaître, je ne chercherais pas à me comparer aux autres femmes dont vous croisez le chemin. Peu m'importe donc leur nombre, ma question à propos de votre cunniculum vitae était une provocation.
Vous parlez d'aspérité ? Ce sont justement vos aspérités qui m'intéressent, toutes vos aspérités, y compris la bosse qui gonflera votre pantalon à l'idée de conquérir l'intello de service, mais pas seulement celle-ci. Je m'intéresse aussi à vos aspirations, toutes vos aspirations, y compris celles qui feront germer le bouton de ma fleur entre vos lèvres, mais pas seulement celles-ci.
Je suis d'ailleurs certaine de vouloir me rhabiller, pour le plaisir de soulever légèrement mon bassin et vous permettre ainsi de faire glisser mon string tout au long de mes jambes, pour le plaisir de sentir vos doigts répandre des frissons sur ma peau alors que ma dentelle glissera avec une infinie lenteur, dévoilant à vos yeux le panorama de ma féminité, des monts dressés à l'horizon de mes seins, au sous bois humide au fond duquel coule la cascade de mes désirs inassouvis.
Vous m'avez tendu une perche, je n'allais pas manquer de la saisir.
Guillaume: Votre analyse de la vitrine est assez juste, je dois l'admettre... Quant-à votre esprit, je dois également le reconnaître : Je m'étais mépris !
Sachez que je ne reste pas planqué dans l'arrière boutique, je distille aussi de menus conseils, je recherche la bonne taille, je propose aussi (souvent, même) un essayage...
Peut-être aussi que ce qui donne cet aspect à la vitrine, c'est que je n'y solde jamais les articles, chez Guillaume pas de promos
Tiens, j'entends la clochette...
Gling gling, c'est vous qui venez d'entrer ?
À suivre...
08:05 Publié dans Défis (suite) | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : quand j'étais un fake, guillaume, blogs
Commentaires
Le vendredi 23/03/2007 à 10:28 par Mme B, B & co :
Nous sommes toutes là, la bouche ouverte à baver, c'est vraiment très agréable à lire et trés excitants, Guillaume et Tessa (enfin vous, si nous avons tout suivi) sont parfaits.
Nous, on aime, vite la suite !
Le vendredi 23/03/2007 à 13:10 par Propo pour Vagant :
Etrange... A l'heure de la grande distribution et que la vente en ligne semble exploser, que le petit commerce parvienne à subsister...
Alors, vous êtes entré(e), finalement ?
Le vendredi 23/03/2007 à 22:49 par Selenee :
On ne vantera jamais assez les bénéfices d'un minimum d'humilité dans les jeux de séduction... ;)
Le samedi 24/03/2007 à 15:46 par Vagant :
Selenee, vous avez bien raison, cette histoire m'a servi de leçon !
Mme B, je suis heureux que ce feuilleton vous plaise. Mais il faudra patienter pour la suite car cette note a entraîné un rebondissement de cette histoire !
Propo, tout vient à point pour qui sait attendre (bis !)
Le samedi 24/03/2007 à 17:18 par pnine :
décidement, je n'aime definitivement pas l'idee d'usurper une identité pour communiquer..
c'est ainsi que les saines confiances a priori se transforment en inutiles mefiances..
il me semble me rappeler ds l'un de vos posts que vous vous plaigniez d'une pretendue femme avec qui vous aviez eu des soucis (pardon mais je ne me souviens plus des détails)..pourquoi jouer a votre tour a vous pretendre femme..parce que c'est de cela dont il s'agit n'est ce pas?
je trouve que ces jeux, defis..sont droles et passionants dans la "transparence", quel interet a se lancerun defi s'il y a risque de triche?? !! ;-))
ce n'est que mon humble avis et cette serie a l'air de plaire àvos autres adimirateurs..alors je me contenterai d'etre decue quand je viendrais le sourire en coin decouvrir vos nouvelles notes et que je constaterais qu'elle fait partie de la serie "fake"...je me dirais dommage..vivement les suivantes!
avec tout mon respect, et en toute amitié
je vous embrasse
(à tres bientot ..ailleurs)
Le samedi 24/03/2007 à 20:00 par noir intense 35 :
Dites-moi Vagant, Guillaume existe-t'il ?
Le lundi 26/03/2007 à 09:14 par propo :
Je réponds à la place de Vagant, que je connais, à cette intéressante question...
Vagant existe, Guillaume également...
Tessa, bien que Fake, existe aussi, à sa façon...
Le lundi 26/03/2007 à 11:28 par Madame B :
Et propo il existe ?
Le mardi 27/03/2007 à 19:30 par Vagant pour Madame B :
Propo existe, je l'ai rencontré.
Le mardi 27/03/2007 à 19:58 par Vagant pour pnine :
Pnine, je n'ai pas usurpé l'identité d'une femme dans le but de nuire à qui que ce soit, mais dans l'objectif de faire une très plaisante surprise à un véritable ami. Le dernier rebondissements de cette série est pour demain. Peut-être vous amusera-t-il...
Le jeudi 29/03/2007 à 21:09 par noir intense 35 :
Bien, bien, bien me voilà fixée et intriguée...ce qui n'est pas pour me déplaire...sourire