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03 mars 2014

Tutoiement - 1

Sarah et moi nous sommes toujours vouvoyés. Notre relation épistolaire était emprunte d’un dandysme suranné, que nous avions su conserver aux moments les plus doux, au point que ce vouvoiement était devenu naturel entre nous. Ami lecteur, si vous voulez comprendre comment peut s’instaurer une telle communication entre amants, je vous invite à lire « sans vain cœur ni vain cul », mais autant vous prévenir tout de suite, c’est une longue histoire.

Toute règle ayant son exception, Sarah m’impose un jour d’y renoncer le temps d’un jeu de rôle : Elle me donne rendez-vous sur le parking de l’hôtel Première Classe de Plaisir (ça ne s’invente pas) avec Jennifer, une salope de bas étage qui, je cite : « attendra son beauf pour satisfaire ses pulsions animales, voire bestiales, le temps d'un coït à l'extrême ». Le défi est clair : s’abandonner au sexe brut, sans limite, sans la moindre tendresse ni ce vouvoiement désuet que nous avions adopté depuis le début de notre liaison.

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Ce Vendredi 7 janvier 2005, j’arrive sur le parking presque désert. Deux africains palabrent autour d’un vieux tacot, et Sarah m’attend quelques mètres plus loin, jupe en cuir et veste assortie. Je me gare, sors de ma voiture et m’approche de Sarah.

«   Jennifer ?
-    Salut ! C’est donc toi Vagant ? On va voir ce que t’as dans la culotte !
-    T’inquiète ma salope, tu vas en prendre pour ton grade. »

Le ton est donné. On monte les escaliers extérieurs et on entre dans la chambre minimaliste. Là, tout se passe très vite. En quelques secondes, nous sommes à moitié nus, son téton dans ma bouche, ma queue dans sa main. Quelques minutes en plus et quelques vêtements en moins, ma queue dans sa bouche et ma langue dans sa chatte, elle arrête de me sucer pour me dire « mets la moi dans le cul ! ».  Je ne me le fais pas dire deux fois. Un moment après, allongé sur le dos et ma verge au zénith, j’encule Jennifer suspendue par les bras au lit en mezzanine qui surplombe le nôtre. « Tu aimes te faire défoncer le cul, hein ? Salope ! » que je lui dis. « Je vais essorer ta gosse bite de queutard » qu’elle me répond, avant d’entamer une danse du bas ventre endiablée qui, effectivement, vient vite à bout de mon plaisir.

Elle s’écroule sur moi tandis que je reprends mon souffle.

«   C’est tout ? qu’elle me dit, je voulais me faire défoncer le cul et la chatte !
-    Tu veux que j’aille chercher les deux grands blacks sur le parking ? »

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Ami lecteur, j'aimerais lire pour commentaire la suite potentielle de cette histoire bien réelle. Jennifer a-t-elle joué le rôle jusqu'au bout et m'a dit "banco" ? Me suis-je dégonflé ou ai-je ramené les deux gars dans la chambre ? Ont-ils accepté ou refusé cette offre ? Au plaisir de vous lire...


A suivre…

11 février 2008

Mission libertine - XIII

    En tout et pour tout, Sarah en avait pour une heure. Elle devait sortir du parking, prendre le boulevard Saint Germain, tourner au carrefour de l’Odéon et filer sur les quais tout au long de la Seine jusqu’au pont de la Concorde. À partir de là, elle devrait traverser la place du même nom, puis celle de la Madeleine, et aussi tout le Boulevard Malesherbes jusqu’au périphérique à prendre porte d’Asnières avant de plonger en banlieue où trouver à se garer…
    Sarah blêmit devant la véritable épreuve que constituait ce parcours du combattant automobiliste parisien. Assise dans sa voiture, le regard perdu sur le plan, elle se demanda si elle n’allait pas abandonner. Eprouvée par toutes ces émotions, elle ressentit le besoin impérieux de se détendre un instant, autant que d’échapper au parking glauque dont les haut-parleurs crachotaient une musique de superette. Elle bascula son siège en arrière, enclencha un CD dans l’autoradio, et prit machinalement ses boules de geisha qu’elle fit rouler dans la paume de ses mains. La voix jazzy du groupe tok tok tok envahit l’habitacle pour lui souffler une réponse subliminale tandis qu’elle fermait les yeux.

 

podcast


How, can I feel complete,
When there is something restless deep inside of me?

    Ce que Sarah ressentait profondément en elle, c’était le petit godemiché, mais il était désormais inerte et elle devait le retirer. Elle se couvrit le bas du corps avec son blouson, ses doigts détachèrent le bouton de son jean, ouvrirent la glissière, et elle fit glisser le pantalon le long de ses cuisses. À tâtons, elle baissa son slip, fit sauter les boutons pression qui fixaient les élastiques du papillon à ses hanches, et elle libéra son calice de l’emprise du butineur. A sa grande surprise, elle était encore humide. Machinalement, elle laissa son doigt glisser sur sa vulve vide.

Once in your life, you want to hear the call,
Or you’ll find that the time is a…

Sous la caresse de la musique et de son doigt, Sarah se détendait peu à peu, tandis que son esprit vagabondait vers celui qui lui faisait vivre cette folle journée. Depuis des mois, il avait rempli sa messagerie, son imaginaire érotique, ses désirs charnels, jusqu’à remplir sa chatte et son cul. À cette évocation, elle sentit son intimité se contracter sur son doigt trop mince. Faute de mieux, elle y fit glisser sans difficulté les boules de geisha qu’elle tenait encore dans l’autre main.

I simply want to leave,
But sometime it’s hard when you can’t begin.
Laid in your life: you gonna miss it all,
You’ll find that the time has flown away
And it’s never ever coming back!

    Le claquement d’une portière la ramena brutalement sur terre, ou plus précisément sous terre. Elle remonta son slip, boutonna son jean et redressa son siège.
    Une heure plus tard, incrédule, Sarah vérifia une fois de plus l’adresse en se demandant comment elle était parvenue entière devant cet immeuble inconnu. Le cœur battant, elle composa le code de la porte d’entrée qui s’ouvrit comme par magie. Elle pénétra dans la fraîcheur d’un hall ténébreux, et entreprit l’ascension d’un escalier en colimaçon avec les boules de geisha qui roulaient dans son intimité. Au premier palier, elle commença à sentir leur pression sur la face antérieure de son vagin. Au second, elle se mordit les lèvres pour juguler un gémissement intempestif. Arrivée au troisième, elle était à bout de souffle, le visage cramoisi. Accroché à la poignée de la porte de gauche l’attendait un petit sac en papier. À l’intérieur, elle trouva un foulard rouge emballé dans du papier de soie, et bien entendu une lettre qu’elle lut d’une main tremblante.

Très chère Sarah,

Toutes nos félicitations pour être enfin arrivée à la dernière étape de cet examen. C’est maintenant l’heure de vérité. Prenez le foulard dans l’enveloppe, bandez-vous les yeux, puis poussez la porte entrouverte, celle d’où provient cette musique lancinante qui met votre sens auditif à l’épreuve. Entrez, et claquez la porte derrière vous. Sentez-vous ma présence ? Je vais venir vous chercher pour m’acquitter du gage que vous m’aviez donné : vous déshabiller sans l’aide de mes mains, avec ma bouche, mes pieds, ou tout autre outil dont je pourrais disposer. Ensuite, je vous indiquerai oralement quelle est l’ultime épreuve qui testera vos quelques sens qui ne l’ont pas encore été.
Si les surprises que je vous ai réservées jusqu’à présent furent bonnes, la dernière le sera plus encore. Je sais quelles sont vos limites et j’ai conscience de flirter avec elles en vous demandant de passer le pas de cette porte. Sachez seulement qu’au delà vous attend le plaisir, rien que le plaisir, dans une configuration dont la perspective vous a toujours enchantée.

À tout de suite,

Vagant

    À peine Sarah avait-elle terminé de lire cette lettre qu’elle entendit tourner une poignée de porte.

À suivre…