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08 janvier 2007

Du Candaulisme

Vous connaissez sans doute la définition du candaulisme qui consiste à aimer regarder son/sa partenaire avoir des relations sexuelles avec une autre personne, sans toutefois y participer. Un débat avait fait rage sur mon forum préféré, afin de savoir quelle pouvait être la motivation du candauliste. Je soupçonnais d'ailleurs l'auteur de ce topic d'avoir à la fois des désirs candaulistes et d'être en même temps sujet à une certaine jalousie. Il faut dire, détail piquant, que nous partagions bon gré mal gré la même maîtresse.

J'ai ainsi écrit, non sans vice, que le candaulisme est à mon avis une forme de pseudoaltruisme, et que cela exprime une sublimation du besoin de contrôle. Le candauliste souffre de savoir sa partenaire prendre du plaisir avec un autre en son absence, alors qu'en sa présence c'est lui qui offre du plaisir à sa partenaire à travers un autre homme. Dans le premier cas, l'autre homme est une menace car il montre au candauliste que ce dernier n'est pas le seul à détenir le pouvoir du plaisir de la partenaire. Dans le second cas, l'autre homme n'est qu'un relais, un objet soumis au désir du candauliste et de sa partenaire. Le fait que le roi Candaule qui est à l'origine de ce mot utilisait des valets pour satisfaire ses pulsions n'est pas anodin: il avait tout pouvoir sur eux.

Je me suis un jour retrouvé dans la position du valet: J'avais pour rôle de sodomiser une très belle femme aux yeux bandés dans une chambre d'hôtel sous les yeux du candauliste. Auparavant, cet homme avait pris soin de me dire l'étendue de son pouvoir: Il était riche et puissant, membre du conseil d'administration d'une société dont j'aurais pu être l'employé, avec la certitude de me tenir par le désir que sa partenaire allait m'inspirer. Lorsque je suis entré dans la chambre, la télé diffusait les jeux olympiques. J'ai salué la jeune femme étendue sur le lit - une très belle fille métisse - conformément au scénario qu'il avait défini, mais il m'a coupé lorsque j'ai entrepris l'embryon d'une conversation avec elle. Il s'est alors assis dans un fauteuil et il a regardé les séries de course de 100m alors que je prodiguais un cunnilingus à la jeune femme. J'ai éprouvé de la haine pour cet homme dont l'irrespect impuni manifestait son pouvoir sur moi et sur elle, et de la pitié pour cette femme qui s'y soumettait aveuglément au sens propre comme au figuré. Le candauliste a interrompu mes préliminaires entre deux courses pour me demander de passer à l'étape suivante. La jeune femme n'était visiblement pas prête à cet acte, et je l'ai prise en levrette sous les encouragements du commentateur sportif qui braillait à la télé. Ni elle ni moi n'avons éprouvé de plaisir. Lorsque ce fut terminé, le candauliste m'a prié de sortir et je ne les ai jamais revus.

Cette triste histoire m'a inspiré un profond dégoût pour une telle situation dont j'avais été le complice servile, et dès lors, j'ai décidé que je ne serai plus jamais le valet. Et pourtant, quelques années plus tard, je me suis retrouvé en quelque sorte dans la situation inverse malgré moi ...

Commentaires

Le samedi 20/01/2007 à 18:43 par Madeleine :

On peut se dire en effet que la position n'a rien d'enviable, pourtant, une autre image du candaulisme est donné par le superbe roman de Romain Gary "Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable" : le personnage principal y est certes pathétique, comme votre membre du conceil d'administration, mais il est aussi émouvant et l'on en arrive même à comprendre sa démarche, à la fin du livre.

Le lundi 22/01/2007 à 11:32 par Vagant :

Madeleine, je vous remercie pour cette référence. Je lirai ce roman dès que possible.

Le samedi 08/03/2008 à 15:13 par lechat et chatoune :

Bonjour,

Nous sommes un couple marié de 46 ans tous les deux, et nous réagissons à cet article.
Nous pratiquons le libertinage depuis environ 7 ans, sous la forme du candaulisme, puisque c'est celle que nous avons choisi. Et j'insiste sur le nous.
Le candaulisme, c'est avant tout, un plaisir partagé.
La femme doit prendre du plaisir dans les bras de son ou de ses nouveaux partenaires et son conjoint dans celui de la regarder en prendre.
Après il existe des variantes ou le conjoint participe plus ou moins, c'est plus du trio.
Dans notre cas, je reste simple spectateur, c'est mon choix mais c'est aussi celui qui plait le plus à mon épouse.
C'est elle qui choisit les hommes avec qui elle couche.
Mais quand c'est vraiment partagé comme c'est notre cas, contrairement à votre récit, ce n'est que du bonheur pour l'un comme pour l'autre.
lechat et chatoune

Le lundi 10/03/2008 à 17:22 par Vagant pour lechat & chatoune :

Vous faites bien de réagir pour défendre votre point de vue, celui du couple. Moi, j’ai donné celui de l’homme seul, de l’homme objet. Un point de vue différent, forcément. Je n’ai fait que rapporter les faits et mon ressenti, sans savoir ce qui a bien pu amener ce couple à de telles pratiques.
Quant au plaisir que vous en tirez, l’un et l’autre, j’imagine qu’il est d’une nature différente : je suppose que votre épouse a un plaisir physique alors que le vôtre est exclusivement cérébral. Lequel d’entre vous a-t-il été l’initiateur ?

Le mardi 08/06/2010 à 09:55 par candauliste :

Bonjour a tous,
pour en savoir plus je vous invite sur ce site
http://www.candauliste.com

Sa discute uniquement des cocus et du candauliste

au plaisir ...