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25 juillet 2007

Sept: La gourmandise

787c456015450d0be3c6b96668cadf14.jpgRésumons la situation : J’étais nu comme un ver, allongé dans la pâte à tarte sur une table de cuisine, aux prises avec une Martiniquaise vicieuse qui accommodait mon sexe comme une banana split. Après avoir accueilli sur mon bas ventre une boule de glace au chocolat et une boule à la vanille à côté de mes testicules rétractées par le froid, Lucienne a posé sur ma verge tendue quelques tranches de bananes avant de la recouvrir d’une généreuse couche de crème chantilly, elle-même saupoudrée de noix de coco râpée. Visiblement satisfaite par son œuvre culinaire, elle n’est pas venue se loger entre mes cuisses pour satisfaire sa gourmandise comme je le souhaitais, mais elle a décroché le combiné de l’interphone : « Le goûter de mademoiselle est prêt ! Il vous attend à la cuisine ! »

Je n’en croyais pas mes oreilles. Voilà donc les perversions auxquelles on se livrait chez ce pauvre Delavigne ! À peine ai-je eu le temps de réaliser cela que j’ai entendu le martèlement d’une lourde course dans le couloir, dont le bruit sourd me fit penser à la charge d’un pachyderme. C’était mademoiselle. Christelle n’avait que 18 ans, mais avec 130 kilos au moins – son poids avait dépassé les graduations de la balance, échappant définitivement à tout contrôle – il était difficile de lui donner un âge. Son visage fin et gracieux épaississait à partir des joues qui se muaient en bajoues à l’orée du cou empâté et tout le reste allait en dilatant comme dans un miroir grossissant qui n’aurait épargné que les extrémités de son corps: les membres coniques s’affinaient jusqu’à ses mains et ses pieds à peine potelés. On avait l’impression qu’elle était recouverte d’une gangue de graisse dont elle émergeait par endroits, comme un joli papillon d’une chrysalide. Dès mon arrivée, Christelle m’avait gratifié de regards plus langoureux les uns que les autres, mais auxquels je n’avais répondu que par une froide indifférence polie. Lorsqu’elle est entrée dans la cuisine vêtue d’un boubou informe, et qu’elle a posé ses grands yeux gourmands – les même yeux verts que sa mère – sur mon corps à déguster, je n’ai pu répliquer qu’un regard affolé malgré la rougeur qui envahissait le visage de cette gentille ogresse encore percluse de timidité. Bien que j’étais offert à Christelle sur un plateau d’argent, Lucienne a compris qu’il faudrait encore lui donner la becquée : « Mademoiselle, voici le dessert dont vous rêviez ! N’attendez pas que la glace fonde ! » a dit Lucienne en lui tendant une petite cuillère, avant de fermer à clef la porte de la cuisine.

La timide jeune fille s’est approchée, elle a tout juste effleuré la chantilly de la pointe de la cuillère par crainte de toucher mon corps, et elle l’a vivement portée à sa bouche dans un geste qui confirmait une gourmandise enfantine : la partie concave épousait sa lèvre inférieure afin que sa langue puisse mieux en laper le contenu, alors que ses paupières se fermaient un instant sur ses yeux révulsés de plaisir. Le second coup de cuillère, plus précis, s’est planté dans la boule de glace à la vanille, à quelques centimètres de mes testicules congestionnées par le froid, m’épargnant ainsi une douloureuse castration involontaire. À la confiance qui s’installait peu à peu dans ses gestes, je comprends rétrospectivement que le plaisir procuré par le sucre désinhibait Christelle, comme l’alcool échauffe parfois les sens. Il restait encore de la crème chantilly à la commissure de ses lèvres lorsque le troisième assaut a glissé sur ma verge toujours dure et en a décollé une tranche de banane, livrant un peu de mon intimité au regard de la jeune gloutonne où j’ai vu jaillir une étincelle de concupiscence. Christelle a poursuivi sa dégustation et sa découverte, autant pour son plaisir gustatif que visuel : Elle a d’abord pris soin de dégager ma hampe, laissant mon gland sous un voile pudique de chantilly ; elle a déplacé à sa guise les boules de glaces qui fondaient sur mon ventre en un onctueux coulis artistique ; du dos de la cuillère, elle tâtait la densité de mon excitation qu’elle prenait peut-être pour du désir à son endroit.

Je comprends aujourd’hui que la gangue de mousse crémeuse qui enveloppait mon phallus, fière incarnation de ma libido, était à l’image de la gangue de graisse à l’intérieur de laquelle Christelle était cachée. En dégageant mon sexe, en le faisant apparaître à ses yeux, elle abandonnait symboliquement sa peau d’adolescente boulimique pour accéder à son essence féminine sexuée et désirante. La transformation physique de Christelle en découlerait quelques mois plus tard comme je pourrai le constater. Lucienne qui venait d’offrir à Christelle une délicieuse psychothérapie, en a porté l’estocade : « C’est meilleur avec les doigts ! »

Christelle a déposé la petite cuillère sur la table et, timidement, elle a prit ma verge entre ses doigts potelés. Elle m’a interrogé du regard, de ce regard timide qui avait jusqu’alors évité la confrontation directe avec le mien. Je lui ai répondu par un sourire confiant. Elle s’est alors penchée sur mon sexe droit comme la tour de pise, ses lèvres se sont ouvertes sur mon gland encore recouvert de chantilly, et ses paupières se sont fermées sur ses yeux révulsés de plaisir. Christelle a sucé, ou plutôt tété mon gland comme un poupon gourmand pendant de longues secondes, que j’ai ressenties comme des minutes tant le plaisir qu’elle me procurait était vif, et il a fini par émerger, rouge et luisant comme une cerise gorgée de sucs, de son gouffre insatiable. C’était sans doute la première fois que l’objet de ses désirs gloutons en ressortait intact, voire même encore plus appétissant ! C’est à ce moment là qu’elle a ouvert les yeux pour plonger son regard dans le mien : ce n’était plus la gourmandise qui y brillait, c’était un brasier de luxure.


À suivre

Commentaires

Le mercredi 25/07/2007 à 11:23 par Thaïs :

Morte de rire ! Vous n'avez plus qu'à ouvrir un cabinet de bitothérapie. La queue comme thérapie à la boulimie... Bravo ! Le pire c'est que ça pourrait marcher..... Qu'est ce que vous préconisez pour soigner l'anorexie ?

Le mercredi 25/07/2007 à 14:32 par Aretina :

Pour soigner l'anorexie? Un cock-ring d'ananas?

Ok, je sais, blague de mauvais gout...

On attend la suite! :)

Le mercredi 25/07/2007 à 17:14 par Vagant pour Thais :

En verite, selon G. Nardone (http://www4.fnac.com/Shelf/article.aspx?PRID=1502857), la sexualite est au coeur des troubles alimentaires adolescents.

Le mercredi 25/07/2007 à 17:18 par Vagant pour Aretina :

Après l’enfilage des préservatifs avec la bouche, le concours de gorge profonde : manger une tranche ananas enfilée sur la verge avec le bout du gland en bouche… ;)

Le mercredi 25/07/2007 à 21:48 par fée d'hiver :

Merci pour le compliment sur mon pseudo... pas trop de saison, quoique!!!!
hummm, cette note me donne des envies de gourmandise...
Quel délicieux "pêcher", d'ailleurs, que la gourmandise... sucré et plein de jus... ça c'est de saison!! ;-))

Le jeudi 26/07/2007 à 16:05 par Comme une image :

Je me demandais dès le premier épisode quels éléments de ton récit pouvaient être autobiographique malgré le "fiction" que tu poses comme un écriteau "défense d'y voir (autre chose...)", mais là, pour cet épisode, le doute n'est pas permis.
La richesse des détails, la précision des sensations, la finesse de la description, ça sent le vé-cul ;-)))

Le jeudi 26/07/2007 à 17:00 par Vagant pour CUI :

Voilà le plus beau compliment que tu pouvais me faire !
Je me souviens d’un de tes textes érotiques en trois épisodes, où tu racontais tes ébats avec force détails, dont une sodomie délicate si j’en crois ma mémoire pleine de trous. Nous épiloguâmes à ce sujet, et tu m’avouas que tout cela n’était que pure fiction car il ne pouvait en être autrement. La réalité est si riche en détails indicibles qu’il est impossible de tout raconter : on se retrouve à synthétiser tous les détails vécus pour n’exprimer qu’un ressenti global.
Il en va de même pour cette histoire : c’est de la fiction à cent pour cent ! D’ailleurs, c’est bien simple, je ne savais même pas comment allait se dérouler cet épisode au moment où j’en ai commencé la rédaction. Même l’idée « thérapeutique » m’est venue en cours de route. En fin de compte, cet épisode s’est avéré si long et si luxuriant que j’ai décidé de le scinder en deux parties : la gourmandise d’une part, et la luxure à paraître demain. Quant à la fin - la paresse et l’avarice – j’hésite encore. Je pense publier ces deux derniers épisodes début Août lorsque je serai plus inspiré.

Le jeudi 26/07/2007 à 17:01 par Vagant pour Fée d'hiver :

La glace, que ce soit a la vanille ou au chocolat, c'est de saison !

Le jeudi 26/07/2007 à 18:45 par Ysé :

Sans le côté pantagruel de la note, ça donne envie de prendre le goûter... des banana split bien sûr!

Le vendredi 27/07/2007 à 13:58 par Comme une image :

@ Vagant > Euh, mince, mon triple smiley n'aura pas suffit ; j'ironisais ! (Délicate transmission du second degré sur internet...)
Je suppose bien que pareil épisode rabelaisien te soit pas arrivé (même si parfois la réalité dépasse la fiction). Pour en revenir à la discussion, je disais que nos fictions s'imprègne toujours de notre réalité, mais pas forcément de manière triviale.