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10 juillet 2008

Dieu dans la tête de Voltaire

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- Que vois-tu ?
- Deux religieuses. Elles passent sous la voûte d’une porte qui se découpe à l’horizon. Et puis des femmes.
- Rien d’autre ?
- Tu sais, moi et l’art, ça fait deux. Surtout le surréalisme, je n’y comprends rien…
- Fais un effort ! Tu ne vois rien d’autre dans la voûte ?
- Non !
- Mais si regarde ! ici les yeux ! là le nez ! C’est la tête de Voltaire !
- Ah oui ! C’est rigolo, maintenant je ne vois plus que lui. J’ai même du mal à distinguer les têtes des religieuses dans ses yeux.
- Et bien tu vois, la main de Dieu, c’est pareil.
- Pardon ?
- Une fois qu’on a perçu Sa main, on ne voit plus qu’elle. Rien n’est plus anodin, tout participe à une œuvre aussi imperceptible qu’omniprésente. Dieu est partout, dans les plus petites choses comme dans les plus grande. Même la religion, cette religion représentée par les deux religieuses, s’efface tout en composant Son œuvre…
- Tu racontes vraiment n’importe quoi Vagant. Tu vois Dieu dans la tête d’un athée notoire maintenant ? Mais c’est grotesque mon vieux. Regarde-moi là au lieu de divaguer. J’ai dit là !
- C’est toi qui es grotesque d’obscénité avec tes cuisses écartées !
- En tous cas, tu as tout de suite vu ce qu’il y avait à voir entre mes cuisses : non pas l’innocente nudité mais l’obscénité sexuelle. Allez, ne fait pas ton Tartuffe, serait-ce encore ton Dieu que tu as vu là, dans ce… calice ?
- Tais-toi !
-  « On façonne l’argile pour en faire des vases, mais c’est du vide interne que dépend leur usage. L’Être donne des possibilités, c’est par le Non-Être qu’on les utilise. » Oh ce n’est pas de moi, c’est de Lao-tseu. Après t’être vautré dans la luxure, tu es désormais condamné à ne plus jamais voir dans les femmes que des trous à combler. Allez, viens me baiser maintenant !
- Arrière Satan !