29 mars 2008
Un vague amant (2)
Oxford Street, 15h. Le froid glacial nous jette dans un bus bien anglais, rouge et à deux étages. Animée par la curiosité, Ninon monte au premier étage où nous avons l'heureuse surprise de ne trouver qu'un passager distrait. Nous nous asseyons au premier rang avec vue panoramique sur cette avenue commerçante. Nous nous en fichons éperdument.
Je la prends enfin par les épaules pour l’embrasser langoureusement. Elle n'attendait que ça. Je sens sa langue glisser entre mes lèvres. J'y échappe pour perdre ma bouche dans son cou, lui mordiller l'oreille au passage, caresser son visage d’une main. L’autre remonte entre ses cuisses, jusqu'à son entrejambe. Je la masse au travers de son jean. Mes doigts s'attaquent au tissu épais, y ouvrent une brèche, et s'aventurent sur son ventre. Là, ils contournent l'ultime rempart de dentelle, et explorent sa petite forêt. Elle est bien plus touffue que je ne l’imaginais. Ninon soupire d'aise, elle écarte les cuisses, elle tente de s'ouvrir à ma caresse. Mais je n'ai pas les clefs de son plaisir. Le trousseau en main, j’ai beau fouiller, je ne parviens qu'à l'exciter. Notre pittoresque situation, à la vue de tous et de personne à la fois n’est sans doute pas étrangère à ce demi échec.
Un autre bus nous croise en sens inverse. À l’étage, une vielle dame perdue dans ses pensées. Elle passe à quelques pieds de nous, sans nous voir. « Hello ! » dis-je en levant la main. Ninon sursaute, s'inquiète, rit à ma plaisanterie et s'abandonne à nouveau. Plus pour longtemps : le bus a atteint son terminus bien avant que Ninon atteigne celui de son plaisir. Nous sortons du bus encore plus rapidement que nous y sommes montés. Ninon finit de se rhabiller dans la rue.
07:25 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Un vague amant, Erotisme, ninon, Adultère, bus, récit érotique, Expériences