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13 août 2007

Sept : La paresse


00d011fdb8364eb73d062c7f7f4834b6.jpgJ’étais de retour dans la chambre au papier à fleur, mais alité pour de bon cette fois-ci. La solide Lucienne m’avait fait descendre de la table de la cuisine où j’avais été cloué comme un papillon, ou plutôt écrasé comme une mouche, et elle m’avait transporté clopin-clopant vers ma chambre. Muscles froissés, rachis traumatisé, trois jours de repos avec interdiction formelle de quitter la chambre, « et d’y pratiquer toute activité physique » avait cru bon d’ajouter le médecin en riant, après m’avoir demandé si je n’étais pas passé sous un rouleau compresseur.

Le lendemain après-midi, vers trois heures, tandis que je somnolais à demi nu sur mon lit écrasé de chaleur, j’ai entendu la porte de ma chambre s’ouvrir doucement. Couché sur le côté, je lui tournais le dos mais j’ai décidé de ne pas bouger, plus par paresse que pour épargner mon corps douloureux. J’ai juste ouvert une paupière pour contrôler, dans le miroir de l’armoire, qui s’approchait de moi à pas de loup. En l’occurrence, c’étaient des pas de louve. Agnès s’est arrêtée tout près du lit. Son regard était si intense qu’il m’a semblé en sentir le poids se poser sur ma nuque, rouler sur mes épaules où perlaient quelques gouttes de sueur, couler le long de mon flanc où saillaient mes muscles froissés, hésiter à ma taille recouverte du drap blanc, virevolter sur ses plis suggestifs avant de se reposer sur mes cuisses velues. J’observais Agnès dans le miroir sans qu’elle ne s’en doute. Était-elle venue veiller sur mon sommeil comme une mère sur celui de son enfant ? Sa langue est passée sur ses lèvres en guise de démenti, mais elle a fait demi-tour pour ressortir de la chambre aussi discrètement qu’elle y était entrée.

La scène s’est renouvelée le jour suivant. J’étais allongé sur le dos, entièrement nu tant la chaleur était insoutenable, avec un bout de drap sur les hanches pour seul tribut à la pudeur. Cette mise en scène ne devait rien au hasard : Il était trois heures et j’espérais vivement la visite d’Agnès. Je l’attendais même avec une ardeur palpable. Quelques minutes plus tard, la porte s’est ouverte. J’ai gardé les paupières closes pour ne pas effrayer mon invitée tacite, qui avançait vers moi avec la prudence d’un cambrioleur. Comme je m’y attendais, il y eut un bruit de chute et je n’ai pas tressailli. « Zut ! » ai-je entendu, et puis « vous dormez ? ». Je suis resté impassible, bien sûr, je n’allais tout de même pas avouer mon forfait si près du but : J’avais disposé Guerre et Paix en équilibre au bord de ma table de chevet, accroché à un fil imperceptible tendu en travers de la pièce. J’espérais qu’Agnès, convaincue que je dormais profondément, en profiterait pour abuser de mon corps assoupi.

J’ai senti un doigt léger frôler ma peau humide de sueur, là où elle est la plus fine, entre la base du cou et la clavicule. Il glissait jusqu’à mon épaule lorsque j’ai entendu sa voix : « Je voulais vous parler mais… c’est si difficile à dire que c’est aussi bien que vous dormiez. »
Le doigt a souligné le galbe de mes muscles avant de retourner sur mon torse aux pectoraux saillants.
« Vous devez penser que je ne suis pas très maligne, que je ne fais attention à rien, que je peux tout avaler, mais depuis ce qui s’est passé dans la cuisine, avec Lucienne, je n’en dors plus… »
En entendant cela, je ne suis pas parvenu à me maîtriser complètement. J’ai pris une profonde inspiration et j’ai alors senti la pulpe de son doigt s’attarder sur mon téton, en faire le tour, le frôler délicatement. Je me suis alors dit qu’Agnès était une sacrée perverse, prête à braver tous les tabous pour arriver à ses fins, et dont les caresses prometteuses ne cachaient rien de ses desseins lubriques.
« Je sais bien que c’est Lucienne qui vous excitait, mais vous n’avez pas hésité à vous taper la grosse Christelle sans trop vous en soucier n’est-ce pas ? Vous êtes un baiseur sans scrupule ! »
Le doigt poursuivait sa course vers le bas de mon corps avant d’être rejoint par trois autres sur mes abdominaux. Ils les ont passés aussi doucement que des voitures sur un dos d’âne.
« Mais malgré tout, j’ai l’impression que vous êtes un type bien… ou alors je me le suggère pour accepter l’idée que vous m’excitez comme une folle… »
Il n’y avait pas qu’elle à être excité ! Je me suis dit que non seulement elle s’apprêtait à coucher avec l’amant de sa fille, mais qu’il lui fallait en plus avoir l’impression de le pervertir pour prendre son pied ! En attendant, ses doigts étaient aux abords du drap. Ils ont décollé de ma peau lentement, comme à regret, avant que je ne sente le drap glisser sur mon sexe, sur mon phallus gonflé depuis que j’attendais Agnès.
« Folle, je suis folle de vous depuis le premier regard !»
J’ai senti son souffle sur ma verge raide. Le doigt – ce même doigt qui me titillait et dont les égarements me rendaient fou - s’est posé à sa base, juste à la limite de mes couilles, et a glissé tout au long de ma hampe jusqu’à sa pointe vermillon. J’aurais sans doute dû ouvrir les yeux à ce moment là, mais me laisser faire était si bon que je n’avais plus le moindre goût de l’effort.
« Vous m’excitez Christophe ! Je ne rêve plus que de vous, vous et votre grosse bite, je ne rêve plus que de me la prendre partout. Dans la bouche d’abord… »
Elle a joint le geste à la parole et elle m’a gobé le bout du gland, avant que je ne sente sa langue humide prendre le chemin inverse de celui pris par son doigt, du gland jusqu’aux couilles qu’elle a dardées de la pointe de la langue.
« Entre mes seins aussi… »
J’en ai aussitôt senti les pointes sur mes cuisses et mon ventre. J’étais tant excité d’imaginer Agnès me branler avec ses gros seins - ils me semblaient encore plus gros les yeux fermés - que je sentais le plaisir monter, irrémédiablement. J’imaginais son doux visage penché sur mon bas ventre frissonnant, ses lèvres vermillon à quelques centimètres de mon gland turgescent, au bout duquel devait pointer déjà une goutte de sperme menaçante. Je me sentais prêt à jaillir, et à me laisser nettoyer sans esquisser le moindre geste.
« Même dans mon petit trou, si vous voulez ! Il est encore vierge, vous savez, mais je le dilaterai pour vous, je l’ouvrirai pour que vous me le bouchiez, pour que vous m’enfonciez votre dard jusqu’à la garde. Je suis prête à tout pour vous garder, Christophe, même à vous prêter Lucienne si vous voulez, même à faire la gouine avec elle pour vous exciter, même à perdre les soixante kilos que j’ai en trop mais là, ce que je veux, c’est votre queue au fond de ma chatte !»
J’ai à peine eu le temps d’écarquiller les yeux que je l’ai vue s’empaler sur mon sexe d’un grand coup de rein. La douleur s’est réveillée, aussi fulgurante que la jouissance. L’une et l’autre me terrassèrent en me laissant juste assez de conscience pour réaliser que non seulement Christelle avait les yeux de sa mère, mais qu’elle en avait aussi la voix.

À suivre