« Rêve 911 | Page d'accueil | Première soirée à l'Overside »
15 février 2007
Du libertinage à Londres
Figurez-vous que j'ai l'insigne honneur d'être le 491ème membre du fameux club échangiste londonien "OurPlace4Fun". Après avoir lu des commentaires plus élogieux les uns que les autres sur le web, après envoyé ma photo et avoir été sélectionné, après avoir téléphoné pour obtenir le mot de passe qui me permettrait d'entrer au "sein des seins", je me suis rendu à ce club il y a quelques mois, tout seul comme un grand, en soirée mixte. Par curiosité d'une part, mais aussi pour me soigner d'un petit coup de blues. Mauvaise idée la soirée mixte et sa surpopulation masculine me direz-vous. Certes, mais j'avais reçu la confirmation que le club ne recevait pas plus de 2.5 hommes seuls par couple. 2 adultes et un nabot en somme.
Je suis arrivé à 21h pétante au fond d'une ruelle sordide au nord de Londres, un "mew" qui n'avait en commun que le nom avec les "mews" classieux de South-Kensington. La charmante gérante que j'avais eue au téléphone m'avait conseillé d'arriver tôt pour ne pas louper la "naughty lady" qui ne manquerait pas de venir ce soir là, et je ne fus pas mécontent d'être arrivé avant la tombée de la nuit. Après quelques allées et venues au fond de la ruelle, un homme avec une tête de gérant de sex shop m'ouvre la porte d'un bâtiment indéfinissable. C'est nous que vous cherchez, me demande-t-il ? Oui, je crois, lui dis-je en guise de mot de passe. Et il me fait entrer dans ce qui semble être un petit night club genre Feelings club dans le 6ème, en un peu moins grand et un peu moins chic. Evidemment, je suis le premier client.
Je m'assoie au bar face à la charmante gérante, quinquagénaire siliconée comme je peux aisément m'en rendre compte vu le peu de dentelle qu'elle porte sur elle, et elle me sert un nescafé avant de me faire visiter l'établissement, c'est à dire les 5 ou 6 coins câlins plutôt bien agencés avec tout de même une particularité: Les zones à haut risque, c'est à dire les matelas, sont entourées d'une ligne blanche peinte sur le sol !
C'est la limite pour les hommes seuls, m'explique-t-elle, ils ne peuvent pas franchir les lignes blanches sans être explicitement invités par les couples qui s'ébattent. Vous comprenez nous avons notre réputation à tenir, ajoute-t-elle, nous sommes le club le plus sympathique de la capitale, reconnu pour le bon comportement de ses membres, et nos règles assurent de maintenir une ambiance respectueuse! Enfin, c'est énoncé avec tant de gentillesse que ça passe, et accoudé au bar, je bavarde une bonne heure avec les gérants avant qu'un premier client n'arrive.
C'est un imposant sexagénaire habitué des lieux qui est venu avec sa propre bouteille de jus de fruit. Je ne savais pas que le "bring your own bottle" s'étendait aux boissons non alcoolisées, mais à 1 GBP le verre de coca servi dans un gobelet en plastique, je me dis que ce n'était visiblement pas une mauvaise idée. Ensuite vient un nabot aux cheveux blancs, la demi-portion, il ne manque donc plus que le couple, et bingo, le voici qui arrive sous la forme d'un homme mûr, énorme, accompagné d'une quadragénaire en mini jupe. Vient ensuite un autre sémillant sexagénaire suivi d'un nouveau couple, un quinquagénaire en short accompagné d'une femme en robe à laquelle j'ai bien du mal à donner un âge, ce qui illustre bien le fait que la laideur est supérieure à la beauté, parce que la laideur, elle dure. Arrive ensuite une brochette d'hommes seuls du même acabit histoire d'exploser les quotas, avec une mention spéciale pour un vieil anglais de 76 ans, costume de tweed et moustaches en guidon de vélo, qui ne manque pas une occasion de tripoter la gérante pour la plus grande joie des clients hilares. Il pourrait bien être son père mais qui s'en offusque, ce n'est pas la différence des ages qui choque mais leur disproportion.
Alors que je venais de me lancer dans une improbable conversation à propos d'Ovide avec la gérante, là voilà qui me demande de la suivre dans les coins câlins, en particulier un petit couloir sans ligne blanche mais avec "glory holes", et elle me montre le second couple s'y est "isolé", entouré de mâles en rut. Ca se tripote, ça se suçouille, ca se pelote, ça gargouille, c'est un enchevêtrement indéfinissable qui n'a vraiment rien, mais rien d'érotique sans pour autant être déplaisant à regarder. J'ai l'impression d'être un entomologiste indiscret devant une fourmilière et sa reine mère au centre de mille et une attentions tactiles, et après quelques minutes de ce spectacle je retourne au bar. "Oh, my tvgirl !" dit la patronne en accueillant une étrange créature, un travelo à perruque blonde d'au moins 1m90, la trentaine d'année, pre-op comme je pourrai le constater un peu plus tard dans la soirée. Le travlo branche le couple qui revenait du couloir de la mort, et les voilà reparti dans une autre pièce suivis d'une nuée d'hommes frétillants qui se remuent déjà la queue. C'est la fête ! J'assisterai aux ébats délirants sans la moindre envie de m'y fourvoyer. Pour terminer, un dernier couple arrive en fin de soirée, dont une jeune noire américaine avec des épaules à faire pâlir Schwartzy, et une invraisemblable paire de seins, naturels comme j'aurai l'occasion de le vérifier.
En conclusion, des scènes dantesques, une palpation mammaire et quelques discussions sympathiques dans une ambiance bon enfant. Si vous voulez du dépaysement libertin, traversez simplement la Manche et suivez le guide ! Orgasme improbable mais rigolade assurée !
08:55 Publié dans Réflexions | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : Expériences, club échangiste, libertinage
Commentaires
Le jeudi 15/02/2007 à 12:47 par Madame B :
B comme Bovary, c'est un peu ça mais je préfère B comme "bavardages bandants bigrements bien balancés" c'est pas de moi mais d'un autre blogueur.
Sinon dans le sud, toi qui semble maîtriser il y en a des biens ? Je me documente bien sûr ;)
Le jeudi 15/02/2007 à 14:32 par X-Addict :
@J'ai encore une fois eu le plaisir de sourire a ton texte ... Mais finalement, cela ressemble beaucoups au club d'ici.
@B: sud-est ? si oui ns les connaissons, et pourrons a l'occas en parler. Je dirais en substance: Glauque.
Le jeudi 15/02/2007 à 16:10 par Vagant :
Madame B, Je vais rarement en club et je ne connais pas ceux du sud (de la France ?). Ceux du cap d'agde sont renommés. Je te conseille d'aller sur www.francecoquine.com pour avoir des avis sur les clubs de la France entière.
X-Addict, j'ai trouvé ce club anglais assez différent de ce que j'ai pu voir à Paris. C'est aussi délirant par chez toi ?
Le jeudi 15/02/2007 à 16:34 par Cali Rise :
Quel humour ! J'avoue qu'il me semble légèrement différent. C'était la soirée papy en biroutes ou quoi ?
Le jeudi 15/02/2007 à 18:17 par Vagant pour Cali Rise :
C'est la soirée à laquelle j'ai eu droit en tous cas. C'était une soirée mixte en pleine semaine, ceci explique peut être cela. Vous connaissez ce club ???
Par ailleurs, je vous ai envoyé un mail voici quelques semaines afin d'écrire un texte érotique sur impudique. Vous l'avez reçu ?
Le jeudi 15/02/2007 à 18:28 par Cali Rise :
Non, je pensais à un autre endroit...
Pour le mail, je vous ai répondu, non ? Quel empressement !
Le jeudi 15/02/2007 à 18:29 par Cali Rise :
Depuis quand ce fil de discussion n'en fait qu'à sa tête ?
Le jeudi 15/02/2007 à 18:41 par Vagant pour Cali Rise :
Non, je n'ai pas reçu votre réponse, mais il est possible que mon filtre anti-spam s'en soit chargé... pouvez-vous essayer encore une fois, avec zevagant@hotmail.com en copie ? Merci d'avance.
Le jeudi 15/02/2007 à 18:58 par Cali Rise :
Et bien voilà ! Si en plus Hotmail me passe à la corbeille !
Le jeudi 15/02/2007 à 19:44 par Madeleine :
Le problème c'est que, d'un côté ou l'autre de la Manche, je trouve rarement une ambiance réellement "érotique" dans un club, même si certains sont heuresement assez éloignés de la description de ce récit !
Le jeudi 15/02/2007 à 20:06 par Vagant pour Madeleine :
Je suis globalement d'accord avec vous, l'érotisme n'est pas toujours au rendez-vous. En fin de compte, je préfère organiser mes petits jeux, on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même. Avez-vous déjà été dans une soirée privée ?
Le jeudi 15/02/2007 à 22:04 par Madeleine :
Non, jamais, il a été question une fois qu'un ami nous parraine mais cela n'a pas pu se faire. Cependant, selon lui ce n'était pas très différent de l'ambiance des clubs, et c'était plutôt moins confortable... je suppose qu'il y a soirée et soireé comme il y a club et club.
Le jeudi 15/02/2007 à 23:53 par Comme une image :
Ici Londres... les carottes sont cuites !
Le vendredi 16/02/2007 à 06:08 par X-Add :
Absolument pas, mais j'ai immediatement pensé a le tenanciére d'un club ou nous sommes allés. :)
Le vendredi 16/02/2007 à 12:17 par Vagant pour Madeleine :
En ce qui me concerne, je n'ai encore aucune expérience en ce domaine, mais je crois qu'une soirée privée sans thème particulier et avec des inconnus ne doit pas être plus excitante qu'une soirée en club. A moins que cela se passe vraiment entre amis, auxquels cas les jeux peuvent avoir d'autres enjeux.
Le vendredi 16/02/2007 à 15:23 par Lucien pour X-Add :
Tu parles de Lulu la nantaise, la patronne du Club 54 à Nissa la Bella ?
Le samedi 31/03/2007 à 17:20 par sfgiogfdsqf :
connaisez vous le chateau rose je vousdrais avoir des commentaire merci
Le samedi 31/03/2007 à 17:22 par azer :
le chateau rose le sit www.chateau-rose.com voila