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24 mars 2008
Sans vain cœur ni vain cul (chapitre 25 - suite)
Son cul lubrifié accueillit mon vit à fesses ouvertes. Je m’y enfonçai lentement, inexorablement, savourant chaque centimètre de ma poussée. Lorsque que fus bien au fond, je sentis Yann reprendre son vigoureux pilonnage de l’autre côté. Envahie de toutes parts, Sarah se sentit définitivement perdre pied. Son fantasme prenait corps, les deux étalons auparavant sans visage avaient désormais les nôtres, et elle abandonna définitivement tout contrôle. Elle eut l’impression que tout son être se concentrait dans son bas ventre, qu’elle n’était plus que deux orifices labourés en profondeur, plus qu’une déferlante de jouissance qui s’écrasait entre nous comme sur des rochers. C’est lui que j’entendis jouir en premier dans un cri étranglé, et j’éjaculai à mon tour en gémissant. Entre les lèvres de Sarah filait une longue mélopée inarticulée.
Un peu plus tard, Sarah me rejoignit dans la salle de bain, vibrante d’émotion et de reconnaissance. Elle se lova dans mes bras pour une dernière étreinte, la bouche pleine de sentiments indicibles qui lui sortaient par les yeux.
- Merci. Merci infiniment Christophe. Vous avez mis la barre si haut… comment, comment pourrai-je….
- Je suis certain que vous saurez me surprendre. Vous gagnerez même nos prochaines joutes, une fois de plus. Vous savez bien que vous êtes la meilleure, de nous deux.
Sans vain coeur ni vain cul - p. 115
06:40 Publié dans Roman feuilleton | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : Mission libertine, Sans vain coeur ni vain cul, Erotisme, double pénétration, sarah, yann
Commentaires
Le lundi 24/03/2008 à 15:36 par françoise :
"Moins d'une heure plus tard Sarah me rejoignit dans la salle de bains.".. Qu'a-t-elle fait pendant ces 55 minutes? Toujours chanté sa mélopée inarticulée, ou machouillant ses sentiments indicibles pour qu'ils puissent sortir par les yeux? Et vous, vous êtes resté à l'attendre presque une heure devant le lavabo?
Le lundi 24/03/2008 à 18:56 par 502 :
C'est vrai ça... Ces 55 minutes cachent quelque chose... de très grave probablement. Nous voulons la Vérité (nue si possible)...
Le lundi 24/03/2008 à 22:58 par Vagant pour Francoise :
Merci pour votre remarque. Je vais modifier ca illico presto.
Le mardi 25/03/2008 à 10:26 par Georges :
Franchement, Vagant, je n'accroche pas à passage. Pour ce type de scène, soit on fait du COX (et dans le genre c'est efficace, car sans apprêt aucun), soit on fait autre chose, mais pas ça. Voici les phrases que je ne peux pas lire (et que je ne pourrais pas écrire): "Son cul lubrifié accueillit mon vit à fesses ouvertes" ou "Elle se lova dans mes bras pour une dernière étreinte, la bouche pleine de sentiments indicibles qui lui sortaient par les yeux." On est, là, dans du poncif (amélioré). Tout cela manque de naturel. J'ai conscience d'être trop sévère, mais je ne comprends pas pourquoi vous mettez votre génie de l'écriture au service de scènes comme celles-là, qui ont déjà été écrites, les petits jeux de langage en moins (mais qu'apportent-ils dans le contexte?). Excusez-moi encore de cette sévérité, vous êtes si gentil (sans doute trop) avec moi sur NOLDA, dans vos commentaires, mais je préfère vous dire franchement les choses (d'autant que je sais, par ailleurs, ce dont vous êtes capable...) Amitiés, G.
Le mardi 25/03/2008 à 10:28 par françoise :
Dommage, cette modification, du coup nos commentaires ne sont plus compréhensibles, et surtout on ne sait pas ce qu'en auraient pensé les autres lecteurs/trices.
Le mardi 25/03/2008 à 11:25 par A@T :
Quand j'ai lu les 55 mn j'ai cru que Yann était en train d'achever la Sarah en mode pilonnage intensif ;)
Le mardi 25/03/2008 à 13:57 par françoise :
Georges, vous n'êtes pas sévère, moi-même j'étais hilare devant cet amas de poncifs, de phrases toutes faites et de clichés d'érotisme de gare- dont les fameuses 55 minutes et les sentiments qui sortent par les yeux- mais j'ai cru que Vagant s'était livré à un exercice de style, une sorte de parodie, et dans ce genre c'était tout à fait réussi.
Le mardi 25/03/2008 à 14:05 par Vagant pour Georges :
Vous n’aimez pas ce paragraphe Georges ? Trop pornographique pour vous ? Je l’assume. J’ai parfaitement conscience qu’on pourrait le trouver chez JFC et bien d’autres, et j’en suis ravi car c’est justement ce que je souhaitais écrire à cet endroit précis. J’estime qu’il y a assez d’analyse psychologique dans les pages précédentes (la page 112 par exemple) pour me laisser aller à une description complaisante bêtement bandante. C’est donc le type même de texte que vous ne voulez pas commettre puisque, vous vous ne voulez décrire que les moments juste avant l’acte. Je n’ai pas de telles pudeurs et j’avoue avoir pris un certain plaisir à me laisser aller à la pornographie la plus crue dans les 3 dernières pages de ce chapitre.
Cela dit, à la réflexion, je vais peut-être remplacer « vit » par « chibre » dans la première phrase.
Le mardi 25/03/2008 à 14:20 par Vagant pour Francoise :
Si je donne à lire ces textes au fur et à mesure que je les écris, c’est bien pour recueillir les critiques des lecteurs, pas pour la postérité des commentaires. Voilà pourquoi j’ai simplement remplacé la phrase maladroite « moins d’une heure plus tard » par « un peu plus tard ». Le texte vous semble déjà assez comique pour qu’il ne soit pas nécessaire de me faire écrire ce que je n’ai pas écrit : Les 55 minutes que vous évoquez sont de votre invention, pas de la mienne. Quant aux sentiments qui sortent par les yeux, moi, j’aime bien.
Quant aux romans de gare, vous ne devriez pas tirer dessus à boulets rouges : savez-vous que c’est dans des gares que j’ai acheté les vôtres ? Que voulez-vous, le train est si érotique.
Le mardi 25/03/2008 à 14:21 par Vagant pour A@T :
Achever, c'est le mot. Mais vous ne pouvez pas me dire que vous l’avez lu dans ma note, hormis les commentaires : je ne me suis pas encore essayé à la science fiction.
Le mardi 25/03/2008 à 15:56 par Chimeres :
bon, déjà, je vais essayer de me faufiler sans me prendre un coup de fleuret...voilà, j'y suis!
désolée, moi j'aime! sans restriction, j'aime! cette alternance de mots crus et de formules enrubanées, rendent les premiers plus piquants et les secondes apaisantes.
j'en conviens, mon propos n'est pas très constructif, mais il a le mérite d'être sincère. ( et je ne lis pas de romans de gare)
Le mardi 25/03/2008 à 16:03 par Coumarine :
à partir de mon blog paroles plurielles (atelier d'écriture en ligne) je viens voir ce que vous "commettez" actuellement comme textes...
mince alors...!
je vais vous dire sincèrement: je pense comme Georges, que je ne connais pas, rassurez-vous!
Vous devriez faire des photos, vous aimez apparemment BEAUCOUP les clichés...
(et cela n'a rien à voir avec le contenu...rien du tout...)
Le mardi 25/03/2008 à 16:28 par Chimeres :
je viens d'aller lire les pages manquantes...je n'aurai que deux mots: diaboliquement efficace.
Le mardi 25/03/2008 à 19:07 par Vagant pour Coumarine :
Ah, il ne manquait plus que Coumarine ! Non ! Non ! Ne partez pas je vous prie, tant que vous êtes là, vous allez peut-être éclairer ma lanterne, d’autant plus que je joue les spéléologues en ce moment. Je sais bien que le fond (du fond) n’est pas votre tasse de thé, mais voilà ma question : Comment décrire une double pénétration ?
Vous qui êtes férue d’atelier d’écriture, me ferez vous l’honneur de vous pencher sur mes basses préoccupations ? (Attention au lumbago)
Le mardi 25/03/2008 à 19:13 par Vagant pour Chimeres :
Si les virulentes critiques me titillent positivement l’esprit, votre soutien me va droit au cœur. Plus je lis toutes ces réactions, plus je suis enchanté d’écrire sur un blog. C’est si vivant !
Le mardi 25/03/2008 à 20:12 par Coumarine :
cher Vagant...il y aurait trop de travail pour me pencher sur vos "préoccupations"...
Je n'ai qu'une chose à vous écrire bien difficile à lire, je vous l'accorde
Pour moi (mais ce n'est que MON avis) votre façon d'écrire est ...comment dire...lourde...
Oui c'est ça: lourde, avec force poncifs, métaphores usées, clichés usés...phrases alambiquées
Je n'aime pas votre façon d'écrire (non ne me frappez pas...) et je crois que si vous n'allez pas dans une écriture plus "simple" vous n'aurez aucune chance d'être publié un jour...
Pourquoi ne pas dire les choses simplement? en supprimant ces adjectifs qui n'ajoutent que de la lourdeur
Pourquoi écrire au passé? (le présent est bien plus "dramatique" au sens éthymologique du terme)
Ecrivez les choses (ici la double pénétration, puisque vous y tenez) exactement comme vous les vivriez, pas en faisant de la (fausse) littérature... ça sent le fabriqué votre truc!
Et les exemples que vous donnez dans le nouveau billet, et bien! j'ai ri...beaucoup...
Si j'avais le temps je réécrirais à la façon coumarinienne ce passage. Mais je n'ai pas le temps, je me suis juste amusée à venir lire un peu ici...
Vagant, soyez plus SIMPLE...moins gentleman figé dans son haut de gamme...enfin...vous me comprenez.
Je ne sais pas si vous êtes capable d'écrire bien...sur PP je ne me souviens que de nos difficultés relationnelles (héhé)
mais si apparemment vous plaisez à certains, tout n'est donc pas perdu!
pardon pour ma cruauté...mais je crois que vous avez besoin d'être secoué
Et je ne sais pas si vos admiratrices sont capables de le faire
Bon vent Vagant et sans rancune (vous me remercierez un jour, je vous le dis)
Le mardi 25/03/2008 à 20:28 par Vagant pour Coumarine :
Mais je vous remercie déjà d’être repassée ! Il y a du vrai dans ce que vous dites, je suis bien conscient que je dois essayer d’être plus simple. Alors le passé simple, je le garde ;)
Toutefois, quel dommage que vous n’ayez pas le temps de nous démontrer toute l’étendue de votre art !
Le mardi 25/03/2008 à 20:41 par Coumarine :
Désolée, je ne peux pas plus...
allégez vos textes de tous les mots superflus, et voyez ce que cela donne
par après, si nécessaire, réinjectez l'un ou l'autre...
C'est le conseil que je donne systématiquement aux participants de mes ateliers d'écriture.
Le mercredi 26/03/2008 à 09:48 par alainx :
Je passe ici par hasard....
A propos de "réinjecter"... le verbe semble approprié à la double-pénétration...
Réinjectez Vagant !
Réinjectez !!
Le mercredi 26/03/2008 à 10:35 par C*** :
Il y a quelques lourdeurs dans ce passage, certes, mais "La bouche pleine de sentiments indicibles qui lui sortaient par les yeux" est une trouvaille magnifique (et hilarante) !
Le mercredi 26/03/2008 à 14:16 par Vagant pour tous :
Je tiens à vous remercier pour vos rudes critiques. Grâce à vous, j’ai finalement réécrit ce passage pour le moins médiocre. Sans changer le fond, la forme me semble un peu plus satisfaisante.
La nouvelle mouture est dans le pdf. Je ne changerai pas cette note afin de mieux juger de l’évolution du texte.
Le mercredi 26/03/2008 à 14:17 par Vagant pour Alainx :
Réinjecter ? Je n’ai pas compris.
Le mercredi 26/03/2008 à 14:31 par Vagant pour C*** :
Moi aussi, j’aimais bien cette idée mais comme je ne cherchais pas l’effet comique, j’ai remplacé cette phrase par : « les lèvres brûlantes d’une flamme indicible qui brillait dans ses yeux. ». C’est plus joli, non ?