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25 mars 2008

Comment décrire une double pénétration ?

Au vu de la levée de boucliers suite au premier paragraphe de ma dernière note, j’aimerais vous poser une question, ami lecteur : Comment décrire une double pénétration ?
Vous me direz que le cadre ainsi posé est un cliché pornographique en lui-même, ce qui est absolument exact. Mais l’effet cliché est-il pour autant inévitable ? Peut-on écrire quelque chose à la fois excitant sans tomber dans la plus basse vulgarité, relativement original tout en évitant la pseudo poésie et son effet « gnan-gnan » ?
Il me semble que j’ai le choix entre le ressenti « hautement érotique » (si tant est que je puisse espérer tutoyer ces sommets) ou la description « bassement pornographique » dans laquelle je semble m’être vautré, en passant par diverses périphrases entre autres métaphores.
Je vais donc m’essayer à cet exercice « littéraire » et demander aux lecteurs de juger les versions suivantes. J’invite aussi tous ceux qui souhaitent descendre avec moi dans cette arène glissante à écrire leur version en commentaire !

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Description purement pornographique : « Je m’enfonçai lentement dans son orifice anal lubrifié, savourant chaque centimètre de ma poussée inexorable dans son boyau. Lorsque que fus bien au fond, je sentis Yann reprendre sa vigoureuse pénétration vaginale. Prise de toutes parts, Sarah perdait tout contrôle. »

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Ressenti subjectif métaphorique : « Sarah m’ouvrait son corps comme on ouvre son âme, au plus intime. Je ne la prenais pas, non, c’est elle qui m’emportait au cœur d’une excitation irrésistible. Au travers de ses chairs extatiques, je sentis la présence de Yann toute proche. Lui et moi glissions bord à bord sur une mer de sensations, prêts à régater sur une mer bientôt démontée.»

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Images : « J’investis la cave par le soupirail, glissant précautionneusement à l’intérieur tout en savourant chaque centimètre de ma progression. Arrivé au fond, je sentis Yann traverser l’entrée principale pour l’envahir complètement. Remuée de fond en comble, Sarah perdait pied. »

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Ressenti subjectif réaliste : « Sarah sentit son anus lubrifié se dilater lentement sous la pression de mon gland, avant de se sentir possédée par derrière. Elle se savait sodomisée, et cela l’excitait plus que la sensation forte qui n’était pas encore franchement agréable. Toutefois, une douce chaleur l’envahissait peu à peu comme elle imprimait de petit mouvement de va et vient, emportant ma verge dans une valse hésitation. C’est le moment ou Yann guida son phallus imposant à l’orée de sa vulve et poussa à son tour. Sarah eut l’impression qu’elle ne pourrait jamais l’accueillir, que je prenais déjà toute la place. Mais il se glissa en elle malgré tout, au point de l’envahir complètement. Entre nous, Sarah se sentit clouée sur place, incapable du moindre mouvement. Pourtant, elle sentait au fond de ses chairs distendues un plaisir intense, prêt à jaillir au premier mouvement. À peine avions nous commencé à bouger en elle qu’il l’envahit, en un frisson remontant du bas ventre à l’échine, jusqu'à lui faire perdre tout contrôle d’elle-même. »

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Deux blogueurs ont déjà répondu à ma question et ont tenté l’expérience :

Maintenant, à vous de jouer !

Commentaires

Le mardi 25/03/2008 à 22:02 par Comme une image :

Je te propose une version à la CUI. Hop. Caméra embarquée. Je suis Vagant, et je vous livre ce récit au passé (même si, comme le dit Coumarine, le présent est plus vivace).

« Sarah chevauchait Yann, les deux mains plaquées sur son torse. Je m'approchais et comme elle sentit mon souffle dans son dos, elle cessa d'onduler du bassin, tourna la tête pour croiser mon regard. Et moi je lus dans le sien son sourire et son envie. Elle s'allongea sur le corps de Yann, ç'aurait pu ressembler à un geste tendre pour son voisin du dessous si du même mouvement elle n'avait pas tendu vers moi son cul. J'aggripai sa hanche de ma main gauche tandis que la droite guidait fermement ma queue entre ses fesses. Je n'avais introduit que mon gland quand, d'un mouvement rageur, elle recula pour engloutir ma queue presque entière. Yann s'accrocha par réflexe à ses fesses, pour ne pas déconner, je crois bien que ce fut toutes griffes dehors car Sarah rugit. J'en profitai pour l'empaler jusqu'à la garde. Nous étions tous les trois furieux, je sentais Yann et son sexe jumeau frotter contre le mien, Sarah était un bâton de dynamite qui allait nous péter entre les mains d'un instant à l'autre, ses râles crescendo envahissaient la pièce. Je la sentis soudain (c'est allé si vite !) prise de spasmes, ses chairs palpitaient autour de ma queue qui, dans un ultime effort s'enfonça au plus loin dans son cul pour y lâcher son foutre. Yann supporta stoïquement le poids de nos deux corps, couverts de sueur et haletants, effondrés sur lui. »

Le mardi 25/03/2008 à 22:10 par Comme une image :

J'allais dire que c'était mon tout premier récit de double pénétration, mais j'ai fait travailler ma mémoire, et j'ai retrouvé celui-ci :
http://cui.burp.fr/2006/07/14/histoire-n%c2%b01/

Le mardi 25/03/2008 à 22:42 par Vagant pour CUI :

Ah ! Je savais bien que pour ce genre de chose, je pouvais compter sur toi. Mais franchement, ton récit m’a fait bien rigoler. Surtout le « pour ne pas déconner », sans parler du bâton de dynamite qui nous pète entre les mains… En revanche, j’aime bien le coup du sexe jumeau et la première moitié du texte. Il est possible que je te pique quelques idées dans la réécriture de la scène.

Le mercredi 26/03/2008 à 08:54 par cerdagnol :

j'ai bien aimé cet exercice de style à la Queneau ! à rééditer je pense !
amicalement
Nico

Le mercredi 26/03/2008 à 09:51 par alainx :

Inspirez-vous du Grand Serge !!

Brûlants sont tous tes orifices
Des trois que les dieux t'ont donnés
Je décide dans le moins lisse
D'achever de m'abandonner

Le mercredi 26/03/2008 à 13:14 par Danalia :

Bonjour,
En lisant votre texte, puis celui de "CUI" on mesure toute la différence entre érotisme et pornographie... J'aime beaucoup votre style et votre écriture - je découvre votre blog et n'ai pas encore tout lu. J'y reviendrai !

Le mercredi 26/03/2008 à 14:25 par Comme une image :

@ Danalia » Ah ! La différence entre érotisme et pornographie, quel vaste débat ;-)
Je dois être la version porno, chic !

@ Vagant » Tu sais bien que faire rire est ma vocation première, mon bichon (à moitié dans mon lit :-p)

Le mercredi 26/03/2008 à 14:33 par Chimeres :

Modestement, je vais me livrer à un j'aime/j'aime pas...

Gardons le meilleur pour la fin! donc, je n'aime pas...

"savourant chaque centimètre de ma poussée inexorable dans son boyau. Lorsque que fus bien au fond, je sentis Yann reprendre sa vigoureuse pénétration vaginale."
"Au travers de ses chairs extatiques, je sentis la présence de Yann toute proche. Lui et moi glissions bord à bord sur une mer de sensations, prêts à régater sur une mer bientôt démontée.»

Le paragraphe "images" ne me correspond pas du tout. ça fait un peu agent immobilier...

"C’est le moment ou Yann guida son phallus imposant à l’orée de sa vulve et poussa à son tour."

"ce fut toutes griffes dehors car Sarah rugit."

et j'aime...


"Je m’enfonçai lentement dans son orifice anal lubrifié, savourant chaque centimètre de ma poussée inexorable "

"Sarah m’ouvrait son corps comme on ouvre son âme, au plus intime." (parce que pour moi, la sodomie est bien un abandon total de soi au désir de l'autre, pour le plaisir des deux...des trois en l'occurence)

"Toutefois, une douce chaleur l’envahissait peu à peu comme elle imprimait de petit mouvement de va et vient, emportant ma verge dans une valse hésitation. "

"Je n'avais introduit que mon gland quand, d'un mouvement rageur, elle recula pour engloutir ma queue presque entière."


Mais tout cela est très personnel!
le texte revisité par CUI...désolée, je n'accroche pas.

Vous m'avez donné envie d'écrire pareille scène. je m'y essaierai d'ici peu. Je l'ai déjà fait, mais comme je le fais toujours, en un seul jet, d'instinct. Je tâcherai de m'appliquer... je pense même
l'écrire en m'identifiant à celle qui se donne.

Mais franchement, ne vous cassez pas trop la tête: continuez à écrire comme vous le faites, comme vous aimez. Moi, ça me va très bien!

Le mercredi 26/03/2008 à 19:46 par Vagant pour Cerdagnol :

Oui, c'est amusant en fin de compte. N'hesitez pas a vous lancer dans cet exercice de haute voltige !

Le mercredi 26/03/2008 à 19:47 par Vagant pour Alainx :

C'est joli ca !

Le mercredi 26/03/2008 à 19:51 par Vagant pour Danalia :

C'est pas gentil pour CUI ca ! Bien fait, il a trop de fans et ne sait plus qu'en faire ;)
Que pensez-vous de la version que j'ai finalement adoptee a la page 116 de "Sans vain coeur ni vain cul" ?

Le mercredi 26/03/2008 à 19:52 par Vagant pour CUI :

Ah, tu ne perds aucune occasion, toi ;)

Le mercredi 26/03/2008 à 20:28 par Vagant pour Chimeres :

Merci pour la précision de votre critique ! J’ai finalement réécrit cette scène, et la nouvelle version est dans le PDF. Elle est basée sur la quatrième version de cette note.
Moi aussi, j’aimais bien la phrase « Sarah m’ouvrait son corps comme on ouvre son âme, au plus intime », mais je crains que cela fasse trop et je la placerai sans doute ailleurs. »

Le mercredi 26/03/2008 à 23:23 par Danalia :

J'aime bien cette page 116 et la suite. Il y a juste une phrase qui me semble un peu trop... je ne sais quoi... A moins que vous ne l'ayez fait exprès ? Il s'agit de : "La bouche pleine de sentiments indicibles qui lui sortaient par les yeux". Je vois bien ce que vous avez voulu dire, mais "la bouche pleine de sentiments" me gêne... A part cette petite réserve, bravo...

Le mercredi 26/03/2008 à 23:24 par Athena :

Le "Ressenti subjectif réaliste" est bien réaliste et très bien écrit..mais s'il me fallait me laisser tenter par une première expérience, je me contenterais du "Ressenti subjectif métaphorique" il stimule plus mes sens, comme un invitation à la découverte..

!

Le vendredi 28/03/2008 à 14:25 par lafailli :

j'ai re-voté pour toi au festival de romans avec un autre adresse, bon courage !

Le vendredi 28/03/2008 à 15:07 par Mina :

Cui toujours aussi en forme, enfin si j'ose m'exprimer ainsi!

Le vendredi 28/03/2008 à 16:06 par Vagant pour Danalia :

Vous avez parfaitement raison, cette phrase a un effet comique inapproprié dans ce contexte. J’avais utilisé le même genre d’image dans « la boite de pandore » avec « la bouche pleine d’excuses » mais le contexte s’y prêtait bien.
J’ai changé cette phrase par « les lèvres brûlantes d’une flamme indicible qui brillait dans ses yeux. ».

Le vendredi 28/03/2008 à 18:37 par Vagant pour Athena :

Ah oui, vraiment ? Vous êtes sensible à cette idée de régate sur la mer démontée ? Ou bien à l’ouverture du corps au plus intime ?

Le samedi 29/03/2008 à 01:23 par L'Eronaute :

Donc à la Queneau :

Dans l'anus de S, à une heure d'affluence. Toujours coiffé de son chapeau mou... Un type avec un sexe long comme si on lui avait tiré dessus. Personne ne descend ! Le type en question s'irrite contre son voisin. Il lui reproche de le bousculer alors qu'il y a encore une place libre... Sarah les met d'accord en criant soudain et en leur montrant l'échancrure où ne manque aucun bouton...

A bon entendeur...

Le lundi 31/03/2008 à 11:35 par Vagant pour l'Eronaute :

Joli !