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17 avril 2014
Après un rêve
La dernière répétition aura bien fait crépiter mon clavier, mais je n’en publierai rien. Serait-ce donc une note pour ne rien dire ? Plutôt une note pour réaffirmer que si certaines choses peuvent – et même doivent en ce qui me concerne - être écrites en toute franchise, elles ne peuvent être éventuellement publiées que longtemps après, parce qu’elles risqueraient de trop influer sur le proche avenir. C’est ce qui constitue pour moi la limite d’un authentique blog intime. En ce qui me concerne je n'ajouterai qu'une chose: le cours de mon amour pour Mathilde, devenu calme et serein au fil des années, a retrouvé le lit tumultueux de la passion.
De tout ce que j'ai écrit, je vous ferai simplement écouter ce que j’ai entendu en boucle ces derniers jours et qui m’aura fortement inspiré, ces vers de Romain Bussine mis en musique par Gabriel Fauré :
Dans un sommeil que charmait ton image
Je rêvais le bonheur, ardent mirage,
Tes yeux étaient plus doux, ta voix pure et sonore,
Tu rayonnais, comme un ciel éclairé par l’aurore ;
Tu m’appelais, et je quittais la terre
Pour m’enfuir avec toi, vers la lumière,
Les cieux pour nous entrouvraient leurs nues
Splendeurs inconnues, lueurs divines entrevues,
Hélas ! Hélas, triste réveil des songes
Je t'appelle, ô nuit, rends-moi tes mensonges,
Reviens, reviens radieuse,
Reviens, ô nuit mystérieuse !
07:11 Publié dans In vivo | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : mathilde
Commentaires
Le jeudi 17/04/2014 à 10:35 par Marietro :
Oui.
On peut pas tout dire, oui cela pourrait influencer le cours des évènements. Même oui, je pourrais blesser en disant tout. Ma parade pour rester authentique ? La poésie ou l'ellipse. A ce propos, une fois j'ai entendu : c'est parce que tu assumes pas. Je vois mes silences comme une sorte de pudeur et de respect de l'autre.
Votre post reste vrai, et j'imagine («on imagine», mais je n'aime pas parler à la place des autres) votre état émotionnel.
Le jeudi 17/04/2014 à 21:22 par Vagant :
Mon problème est que la poésie et l'ellipse, ce n'est pas trop mon truc. Du coup, j'ai opté pour la poésie des autres.
Le dimanche 20/04/2014 à 16:52 par Carnets d'Eros :
Le silence est parfois nécessaire en effet.
Il rend les choses plus belles, puisqu'inaccessibles. Parfois plus douloureuses.
En protégeant celles qui doivent être tues, il rend les gens plus sûrs. Ou plus créatifs.
CdE