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20 juin 2014

Un petit coup de quéquette ?

kekette.jpgSi vous avez-vu ce petit panneau publicitaire dans un restaurant parisien, il n’est pas impossible que ce soit celui où j’ai diné voici quelques semaines avec Mathilde. Un dîner impromptu à la faveur d’un trou dans mon emploi du temps qui nous aura permis de passer deux heures ensemble. Deux heures pour baiser ? Non, deux heures pour quelques baisers, et le plaisir de se voir. Pas de chatte entraperçue vite fait, pas de petit coup de quéquette. Nous avions pourtant envie l’un de l’autre, mais pas n’importe comment, pas à la va vite dans un parking, une cage d’escalier ou je ne sais quel endroit sordide pour assouvir un besoin bestial. Si nous avions envie de sexe, ce n’était certainement pas avec n’importe qui. Nous avions surtout besoin de tendresse et nous nous en sommes donné, autant que cela était possible dans un lieu public, ne serait-ce qu’avec quelques caresses sous la table sans nappe d’un bistrot parisien. On peut être amants et s’aimer, et même s’aimer au-delà d’une chambre d’hôtel.

Pour certaines d’entre vous, amies lectrices, les hommes n’auraient qu’une quéquette dans la tête et seraient toujours prêts à niquer tout ce qui bouge, tous les hommes sans exception, sauf papa, peut-être, et encore faut voir. Mais donner de la tendresse, rien, niet, nada, nichts. Quant aux femmes, elles auraient surtout besoin de tendresse avec des besoins sexuels anecdotiques. Ces clichés éculés des besoins sexuels masculins et féminins ont été démontés par la sociologue américaine Alyssa Goldstein, qui affirme que jusqu'au dix-neuvième siècle, on considérait que les besoins sexuels des femmes étaient supérieurs à ceux des hommes. L’excellent blog « les fesses de la crémière » propose une traduction d'un de ses articles. Cette vision historique, Eric-Emmanuel Schmitt en donne un angle différent dans sa pièce de théâtre intitulée Le libertin, à travers le personnage de Diderot en personne, dont j'avais reproduit quelques extraits amusants.

tendresse,débauche,le libertin,eric emmanuel schmitt,delphine cinierLa libération des mœurs due à l’avènement de la contraception au milieu du vingtième siècle, prendrait-elle un nouveau tournant à l’avantage des femmes comme l’affirme le magazine zone interdite avec le reportage de Delphine Cinier : « Amour, sexe et séduction : les codes ont changé », due à l’augmentation du nombre de célibataires de sexe féminin, qui deviennent à leur tour chasseuses d’hommes grâce aux réseaux sociaux, aux sites de rencontre conçus pour les femmes tels qu'AdoptUnMec, sans parler de Gleeden qui revendique l'ouverture de la chasse pour les femmes mariées ?

Il est temps de regarder en face les besoins des uns, des unes, et des autres. Les hommes peuvent avoir aussi besoin de tendresse même dans le cadre de relations extraconjugales, j’en suis témoin. Les femmes peuvent avoir besoin de sexe dans le cadre de relations extraconjugales, et j’en suis aussi témoin.

 

Commentaires

Le vendredi 20/06/2014 à 09:17 par marietro :

Ces repas complices sont des délices. Et je ne pratique presque plus non plus le petit coup dans la voiture ou la cage d'ascenseur. Ces mots partagés à table, les sous-entendu peuvent contenter quand on sait que un jour il y aura une suite.

Le samedi 21/06/2014 à 06:41 par Carnets d'Eros :

Ce sont des temps de séduction. Ils préparent avec bonheur le temps de la conclusion.

CdE

Le samedi 21/06/2014 à 10:45 par Vagant :

@CdE et MarieTro : la séduction n’était pas tout à fait mon propos puisqu’il n’était ici question que de tendresse entre Mathilde et moi, mais vos commentaires ouvrent le débat vers une question à laquelle tous les amants sont un jour confrontés : comment séduire encore et encore celui ou celle qui partage votre vie sensuelle. J’avais déjà abordé ce sujet avec Sarah (http://extravagances.blogspirit.com/tag/Alexandre+Jardin ) en évoquant le Zèbre d’Alexandre Jardin, avant d’explorer avec elle une autre voie que celle de ce remarquable roman. Des regards tendres ponctués de sous-entendus malicieux suffisent-ils à entretenir la passion sexuelle ?

Le samedi 21/06/2014 à 12:22 par Carnets d'Eros :

Pour ma part les "regards tendres ponctués de sous-entendus malicieux" sont un élément incontournable de la séduction et du maintient en envie, si j'ose dire. Le verbe est l'autre élément. Séduire, entretenir la passion sexuelle sans les mots ... ? Impossible. Pour moi !

Mais je ne peux me passer du toucher. Je ne parle pas là de la sexualité mais des contacts du corps, se prendre la main, l'épaule, se caresser subrepticement ou pas... Glisser la main sur la hanche, les fesses, poser un baiser entre les seins. Passer la main dans les cheveux.

Il faut apprendre à se toucher. J'ai écris sur mon blog la dessus. J'ai présenté ça sous la forme d'une nouvelle, donc il y a une part de création, mais j'ai connu personnellement le cas en question et l'absence de toucher est catastrophique.

L'absence de contact physique, ça tue sûrement le désir.

CdE

Le samedi 21/06/2014 à 23:16 par GreenLullaby :

Entièrement d'accord. Vous prêchez une convaincue, et des besoins respectifs de l'un et l'autre sexe (d'ailleurs interchangeables...), et du caractère sordide des coups à la sauvette. On peut être amants et s'aimer.

Le dimanche 22/06/2014 à 01:31 par Vagant :

@CdE : Séduire sans les mots m’est aussi impossible. Pire encore, séduire sans l’écrit est pour moi une gageure. Naturellement, cette distanciation s’accommode très bien de l’absence de toucher pour aboutir à une séduction et une genèse du désir complètement cérébrale. Je ne suis toutefois pas un amant virtuel car lorsque le désir prend corps, son assouvissement est bien charnel.

@GreenLullaby : Je dirais même plus ; On peut être amants, libertins et s’aimer.

Le dimanche 22/06/2014 à 07:29 par Carnets d'Eros :

Je ne suis pas, moi non plus trop adepte du virtuel !
Green lullaby, Vagant, nous sommes sur la même longueur d'onde.

CdE

Le dimanche 22/06/2014 à 09:07 par Brigit :

Mais quelles amies lectrices interpellez-vous ainsi ? Enfin, je ne me sens pas visée… (hum… anecdotiques ??! Vous m'en direz tant ! j'aimerais bien… bon, bref)

Je ne relancerai pas le débat sur les fesses de la crémière. Je m'agace volontiers (enfin façon de parler) des analyses socio-historiques américaines, trop souvent souffrant de l'ethnocentrisme "occidental", et du prisme d'un féminisme voire des études de genre qu'il faut savoir décoder. Cela a surtout le mérite de remettre en question les stéréotypes et d'encourager la recherche sur la sexualité.

Car, finalement on en sait très peu sur la sexualité, tout autant des femmes, comme des hommes d'ailleurs. Je suis bien d'accord sur le fait que l'on sous-estime aujourd'hui le désir féminin et que, réciproquement, les hommes se sentent assez surpris de (re)découvrir qu'ils peuvent être "objet de désir". Effet de la libération des mœurs (laquelle ?), mais plus surement de la contraception accessible (et surtout acceptée, c'est ça l'important) par tous… je n'y crois pas trop. Je crois surtout qu'il s'agit d'une évolution du mariage et de la fin d'un certain modèle patriarcal, là encore pour une partie de la planète s'entend. Modèle qui ne cesse de se réinventer, malheureusement, même si le mariage gay tendrait à prouver qu'il s'effondre.
S'il fallait démontrer, par l'absurde, combien les "besoins sexuels féminins supérieurs à ceux des hommes" étaient perçus et faisaient peur, la pratique de l'excision en serait l'illustration. Mais c'est un autre débat. Le contrôle de la sexualité féminine, donc de la procréation, a été longtemps un fait social. Le fait de la nier (la sexualité, le désir féminin) n'est-il pas le meilleur moyen de la/le controler ? À force de répeter aux femmes qu'elles n'avaient pas envie de sexe, ou qu'elles en avaient envie par défaut de ne pas en avoir un "visible", on a finit par les convaincre mais aussi, par cette contradiction, atteindre leur santé mentale. Vous voyez pourquoi je ne porte guère Freud dans mon cœur ?

Le terme de chasseuse d'hommes m'amuse plus qu'il ne me déplait. Ca m'évoque 37°2, le prédateur pris à son propre piège. Mais Gleeden n'est que la version électronique de ce qui se passe et s'est toujours passé dans le "réel", je ne vois pas trop ce qu'il y a de nouveau. c'est tout autant "discret" ou caché. Toléré certes mais revendiqué, c'est moins sur. Les codes ont changé parce que le monde a changé, comment pourrait-il en être autrement ? certains codes persistent, parfois transposés. Autrefois, une coiffure, une tournure de vêtement, un accessoire, un lieu où se rencontrer, indiquait l'état de disponibilité (et la recherche) de la personne. Certaines fêtes étaient des lieux de licences (carnaval, arbre de mai, saint jean). Madame Bovary se rend aux comices agricoles et prend amant pour tromper son ennui conjugal. Ce ne lui réussi guère. On espère que les dames (mariées ou non) de gleeden finiront mieux. (à ce propos, j'aimerais bien rencontrer les femmes qui -soi-disant- ont créée ce site… pour l'instant je n'ai croisé qu'un homme et je suis très sceptique)

A propos de Diderot, il ne faut pas confondre libertin d'esprit et libertin de mœurs, même si les deux sont parfois réunit dans une même personne, il est vrai.

Le dimanche 22/06/2014 à 09:15 par Brigit :

pour gleeden, je précise un homme de l'équipe gérant le site, rencontre très fortuite d'ailleurs. pour les hommes adhérents (payants) du site... heu, c'est privé, je ne dirai rien (selon la formule consacrée)

Le dimanche 22/06/2014 à 19:04 par GreenLullaby :

Désolée, j'ai posté mon avis à la va-vite hier soir.

"On peut être amants, libertins et s’aimer"
> J'ai bien compris le message pour ce qu'il est (une réponse du berger à la bergère) mais ne suis toujours pas pleinement convaincue. Sans doute faut-il s'accorder sur le sens de libertin.

S'il s'agit de liberté de penser, de rouler hors des pistes toutes tracées, dans le domaine du sexe ou ailleurs, pas de problème : je vous rejoins. J'ai passé ma vie à sortir du moule et à en récolter les emmerdements consécutifs, alors c'est dire si j'ai l'esprit ouvert et le jugement peu tranché (si si).

S'il s'agit de liberté sexuelle accordée à l'autre, je vous rejoins aussi : étant infidèle, notamment (je crois) par réaction à la possessivité et à la dépendance affective de mon conjoint, je ne peux qu'approuver le principe. Aimer, c'est porter l'autre, l'épauler, vouloir son bien : pas le maintenir en cage. Pour autant, je préfère ne pas savoir : le/les homme(s) que j'aime est/sont libre(s) de leur vie sexuelle, mais je suis libre aussi de ne pas vouloir en être spectatrice. Cette vie sans moi leur appartient, ils n'ont pas à me l'imposer.

Ce qui nous amène au dernier cas de figure, aux "pratiques libertines contemporaines (clubs libertins, échangisme, mélangisme)" : on parle bien de sexe à plusieurs, je n'invente rien, c'est Wikipédia qui le dit. Et là, s'agissant de ma pomme, je dis non, pour la raison évoquée plus haut. A la rigueur, j'imagine fort bien baiser devant témoins et y trouver une excitation. Je ne l'ai jamais fait, je le ferai peut-être un jour, mais ce n'est pas une fin en soi. Et la surenchère actuelle qui veut qu'on ait tout fait/tout vu/ partout et avec tout le monde sous peine de n'être pas "sexuellement libéré(e)" m'agace prodigieusement : la liberté de penser, ça passe aussi par le fait de refuser de suivre les soit-disant tendances en ce domaine. Baiser en public, donc, pourquoi pas, mais partager en live, pas question. Comprenez bien que j'idée ne me choque pas : c'est juste qu'elle ne cadre pas avec MA sensibilité. Je conçois le fait de baiser/niquer/faire l'amour (peu importe la terminologie) comme une communion, une rencontre de deux corps mais aussi de deux sensibilités. J'aime suffisamment le sexe pour le distinguer des sentiments, mais j'ai besoin de rencontrer la personne qui se cache dans un corps, qu'elle me parle. Et je veux pouvoir discuter avec elle en tête-à-tête. C'est comme partout : plus on est d'interlocuteurs, moins on se comprend.

Le lundi 23/06/2014 à 09:55 par Vagant :

@Brigit : Vous êtes bien trop fine pour ne pas avoir compris l’objectif polémique de ma rhétorique, qui invite à de véritables dissertations pour le plaisir de tous dont le mien. Merci !

Vous parlez de changements, d’évolution du mariage, et de la fin d’un modèle patriarcal dans nos sociétés occidentales, mais qu’est-ce qui pourrait avoir catalysé ces changements sinon l’avènement d’une contraception efficace et relativement accessible ? Ajoutez à cela la généralisation du préservatif et voilà abolies les barrières physiologiques qui s’opposaient à l’accès des femmes à une sexualité hors des cadres institutionnels.

Reste les barrières psychologiques construites depuis des lustres afin de contrôler la procréation (en l’absence d’une contraception efficace et accessible !) et donc l’héritage dans le cadre patriarcal. Dans le cadre matriarcal, comme chez les Akans ou l’enfant héritait de son oncle maternel, la question se posait différemment mais concentrons-nous plutôt sur notre société actuelle… Vous avez donc bien raison, sans contrôle de la procréation, on devait bien répéter aux femmes (ainsi qu’aux prêtres catholiques pour les mêmes raisons mais c’est une autre histoire… ) qu’ils n’avaient pas besoin de sexe afin et que les biens ne soient pas éparpillés et que le lignage soit conservé. Ce n’est pas un hasard si le plus grand contrôle était exercé sur la bourgeoisie, les prolétaires pouvant bien copuler et se reproduire sans déstabiliser l’ordre social et économique, et tout cela est à mon avis bien antérieur à Freud.

Le monde a donc changé à cause des évolutions technologiques qui simplifient encore plus l’accès à une sexualité récréative sans autres enjeux que sentimentaux. Après la contraception et les préservatifs accessibles au plus grand nombre, internet est le dernier facilitateur de la grande partouze planétaire qui nous fait apparaitre Mesdames Bovary et Karénine comme des premières communiantes, alors que leur faute aujourd'hui revendiquée sur les affiches de Gleeden était sanctionnée par la mort au siècle dernier : Tolstoï le dévot et Flaubert le sensuel réservent un même trépas à leur héroïne bourgeoise car on ne badinait pas avec l’amour et encore moins avec le sexe.

Ceci nous mène au libertinage moderne qui n’a pas grand-chose à voir avec celui d’un Diderot qu’ignore nos contemporains décérébrés au gonzo. On n’a pas fini de débattre…

Le lundi 23/06/2014 à 10:00 par Vagant :

@Green : Je comprends parfaitement votre point de vue, de votre adhésion à la liberté sexuelle accordée à l’amant(e), jusqu’au non désir de pluralité sexuelle. Sans prosélytisme pour l’échangisme et ses déclinaisons pluralistes, je dis simplement qu’on peut être amants, libertins et s’aimer. Je crois juste que ce n’est pas incompatible, sans parler de vous et de vos gouts que je respecte.

Plus généralement, je crois qu’il ne faut pas restreindre tout le champ de la sexualité à ses propres pratiques et aspirations. En ce qui me concerne, les rapports D/s à sens unique me dépassent. Promener son amante à quatre pattes au bout d’une laisse, par exemple, ça me dépasse (j’ai raconté une expérience de cette nature ici : http://extravagances.blogspirit.com/archive/2007/02/27/de-la-domination.html ) J’admets toutefois que le maitre et sa soumise y trouvent leur compte et s’aiment sincèrement malgré mon incompréhension de leur relation.

Pour en revenir à la pluralité, vous avez bien raison sur le fait qu’il n’est déjà pas difficile de s’entendre en couple, alors en trouple… Au-delà des couples unis dans la sensualité ambiante, je crois qu’il doit y avoir d’abord du respect, sans doute de la complicité, peut-être des amitiés, mais pas de relations amoureuses hors couple pour qu’un tel libertinage demeure frivole et sensuel.

Le lundi 23/06/2014 à 18:53 par Carnets d'Eros :

Je ne conçois guère de "libertiner" sans un minimum de plaisir cérébral auparavant. Ce qui passe, comme dit plus haut par le verbe et l'écrit et donc la rencontre.
Libertiner implique que l'on s'accorde des libertés dans divers domaines. En particulier dans les domaines ou la société n'aime pas qu'il y ait liberté. Ce n'est certainement pas pour m'enfermer dans des comportements non désirés par l'autre et pour moi-même sous prétexte d'effet de mode dans tel ou tel milieu.
Enfin n'oublions jamais que le contrôle des corps de la procréation et de la sexualité est instrument de domination politique et sociale.
Dans l'ensemble je suis d'accord avec vous et je n'ai pas la volonté de débattre sur les points sensibles !
Voilà j'ai passé une journé éprouvante, c'est tout ce que je peux dire ce soir !

CdE

Le lundi 23/06/2014 à 22:48 par Marietro :

C'est amusant de revenir ici, après, avoir consciencieusement chaloupé pour éviter le débat ;)

Je ne rentrais toujours pas dans le débat. Je voulais juste répondre @Green sur le sexe à plusieurs. Pour ma part, j'aime beaucoup pouvoir toucher différentes peaux, voir un peu, offrir ma jouissance à d'autres. Parfois, juste être avec d'autres, sans partager rien d'autre que le lieu. J'aime mieux connaître (intimement) au moins une des personnes présentes.

Et parfois, avec une rencontre, on se sent à l'aise pour oser un truc que nous n'aurions jamais imaginer faire. Simplement parce qu'on se sent bien et que c'est bon.

Le mercredi 25/06/2014 à 14:44 par Vagant :

@CdE : Oui, il ne faut pas perdre de vue l’étymologie du mot libertin.

@MarieTro : Vu de loin et sans porter le moindre jugement, il me semble que la grande différence entre Green et vous, c’est qu’elle est sous l’emprise de la passion amoureuse alors que vous êtes sous l’emprise de la sensualité. Ces deux états ouvrent sur les autres des perspectives radicalement différentes.