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17 décembre 2007
Mission libertine - VII (2)
Yoko pivota sur elle-même et, sans cesser de frotter sa croupe contre le sexe éteint du septuagénaire qui retrouvait au moins ses esprits faute de retrouver sa vigueur, elle ôta son chemisier qui ne cachait plus rien. Deux sièges plus loin, un sexagénaire rougeaud roulait vers elle des yeux gourmands. Avec sa casquette vissée sur la tête et son gilet de laine tendu d’embonpoint sous sa veste à carreaux, il avait l’allure du rural prospère qui vient de s’échapper du salon de l’agriculture entre deux poignées de main ministérielles. Yoko lui adressa un sourire enjôleur en s’approchant, et lui laissa son chemisier en gage en passant. Sarah songea que cet établissement nuisait gravement à la santé des cardiaques, tandis que Yoko venait vers elle selon un parcours érotique aussi erratique qu’une bille sur la roulette d’un casino, qui flirte avec tous les numéros avant d'en choisir un.
Sans quitter Sarah des yeux, tout en évitant de croiser son regard, la strip-teaseuse ondulait maintenant sur la scène contre la barre de pole dance, verticale et inflexible, l’objet de toutes ses attentions. Dos au public, jambes tendues légèrement écartées, Yoko appuya ses fesses cambrées contre la barre qui souleva au passage sa minijupe bleu marine, et elle fléchit les genoux tout en se baissant davantage. Le spectacle était saisissant : Le tube qui s’était logé dans sa raie y coulissait comme un phallus d’acier inoxydable, tandis que dans le reflet du miroir, les seins de Yoko se balançaient sans plus de retenue qu’un rien de dentelle tendue. Quand ses genoux touchèrent le sol, quand ses seins s’aplatirent par terre sur la peau de bête, Yoko tendit les bras en arrière et plaqua une main sur chaque fesse. Ses ongles carmins parfaitement manucurés s’enfonçaient légèrement dans la chair ocre et dodue, tandis qu’elle ouvrait son cul à la barre métallique. Les globes charnus l’enveloppèrent presque complètement lorsque Yoko les relâcha. Elle garda quelques instants sa position de chienne en levrette. Dans la salle, la tension était montée d’un cran. Sarah serra ses cuisses humides. Les vibrations venaient de reprendre.
Yoko opéra un retournement acrobatique. Suspendue au milieu de la barre coincée entre ses cuisses puissantes, face au public lui-même suspendu au moindre de ses gestes, elle se caressait maintenant les seins de la paume des mains au travers de son soutien-gorge symbolique. Elle porta son index à sa bouche, le suça, et elle le glissa sous le bonnet droit pour titiller son téton dressé, her great tit, sa mésange apprivoisée. Puis, comme mue par une pulsion irrésistible, elle balaya d’un geste la bretelle de son soutient gorge pigeonnant pour libérer l’oiseau de sa cage de dentelle : entre ses deux mains en conque, son sein aussi gros qu’une colombe. Finalement, c’est son soutient gorge qui s’envola à travers la pièce pour retomber aux pieds de Sarah, comme un gant à relever. Libre de tout textile, la généreuse poitrine de Yoko englobait déjà la barre chromée. Quand elle retira le pic qui maintenait son chignon, la cascade de ses longs cheveux noirs jeta un voile impudique sur ses seins nus.
Captivée par le spectacle, Sarah avait la vague impression qu’elle n’allait pas s’en tirer en tant que simple spectatrice, d’autant plus qu’elle sentait de temps à autres ma présence vibrante se manifester entre ses cuisses. Depuis que Yoko était montée sur scène, Sarah n’avait pas prêté attention aux nouveaux clients pour une escapade illicite hors de l’ennui matrimonial quotidien, qui étaient entrés aussi furtivement que des passagers clandestins et dont elle faisait elle-même partie. Tandis que Yoko était maintenant allongée sur le lit, cuisses écartées, la main droite fourrée dans sa petite culotte et la gauche occupée à titiller ses seins ballottés par la houle d’un plaisir que Sarah commençait à sentir monter dans son propre bas ventre, Sarah sentit un souffle sur sa nuque. « Vagant est juste est derrière-moi, je le sens ! » s’imposa à son esprit. L’ombre d’un instant, elle hésita à se retourner, au risque de rompre le charme, mais elle se ravisa en voyant Yoko descendre du lit, et arriver sur elle, comme une chatte, à quatre pattes. Sarah se sentit aussi pétrifiée que le vieux cacique qui avait eu droit aux faveurs de la jeune japonaise. Les vibrations du papillon qui venaient de reprendre firent chavirer les yeux bleus de Sarah, tandis qu’entre ses jambes, la geisha obscène allait avancer son visage. Sarah ne put réprimer un sursaut : une main gantée de cuir noir venait de se poser sur son épaule.
07:20 Publié dans Défis (suite) | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : mission libertine, sarah, expériences, erotisme, japonaise, strip tease
Commentaires
Le mardi 18/12/2007 à 18:09 par Comme une image :
Ouhhhh !!! Mais le suspens est à son paroxysme...
Les récits de Vagant ne sont pas bons pour les cardiaques, non plus :-)
Le mardi 18/12/2007 à 18:10 par Comme une image :
D'ailleurs je me demande si tout ton lectorat n'a pas claqué d'un coup.
Où qu'elles sont, les commentatrices habituelles ?
Le mardi 18/12/2007 à 23:51 par Vagant pour CUI :
Moi qui croyais avoir réussi à semer tout le monde, je suis déçu. Il me reste encore l’indéboulonnable CUI ! ;)
Quant à mes commentatrices, tu sais bien où elles sont : elles sont toutes chez toi, petit canaillou ! Elles ont fini par comprendre que je ne suis pas un bon coup…
Le mercredi 19/12/2007 à 08:29 par Elise et Marc :
Des mots, des phrases qui génèrent dans nos têtes une foule d'images érotiques mieux que ne pourrait le faire le plus élaboré des diaporamas et dont l'effet sur nos corps n'est pas à détailler...
Merci et vivement la suite.
Le mercredi 19/12/2007 à 12:56 par balou :
étrange, beau, prenant
un délice des mots si sensuel
et des personnages si hauts en couleur !
Le mercredi 19/12/2007 à 15:18 par Vagant pour Elise & Marc :
Merci pour toutes ces éloges ! L’avantage du genre érotique est qu’on peut en mesurer l’efficacité de façon quantitative. Il suffit de diviser la taille du pénis au cours de la lecture par celle du pénis au repos : 1 = bof ; 1.2 = pas mal ; 1.4 = super… pschiiiit = le nec plus ultra ;)
Quant à la suite, c’est pour lundi prochain !
Le mercredi 19/12/2007 à 15:21 par Vagant pour Balou :
Chic ! De nouveaux lecteurs ! Merci pour ce commentaire qui invite à d'autres couleurs, très bientôt...
Le mercredi 19/12/2007 à 23:35 par MarieM :
J'aime l'idée de libérer son sein , comme une colombe , pour que cette voluptueuse scène réveille en nous des sensations, ... je vous les décrirais plus tard (sourire)
Le jeudi 20/12/2007 à 09:28 par Vagant pour MarieM :
En fait, c’est notre ami Georges qui m’a inspiré cette idée dans une de ses notes sur la traduction automatique des textes pornographiques américains, où « tits » est traduit par mésanges. C’est ce que j’ai souligné ici, mais je crois que cela mériterait une note en bas de page. La colombe n’est qu’une extension compte tenu de la taille de la poitrine en question…
Maintenant, à vous d’expliciter les effets qu’induisent ce texte sur vous !
Le jeudi 20/12/2007 à 10:12 par Soleildejuillet :
C'est un plaisir de découvrir cette "Mission Libertine"
Elle éveille l'envie de s'y égarer un moment en te lisant...
Le jeudi 20/12/2007 à 12:00 par Vagant pour Soleil de Juillet :
Merci ! Pour ne pas trop te perdre, je te conseille de commencer par la version PDF: http://extravagances.blogspirit.com/files/nouvelles/Mission_Libertine.pdf