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28 avril 2014

Proposition délicieuse - 1

Sylvie avait un rendez-vous. Un rendez-vous un certain jeudi 5 janvier à 15h30 précise, gare de Lyon-Part-Dieu, au beau milieu du hall. Mini jupe, bas résilles, veste de cuir noir sur laquelle tombait en cascade ses cheveux dorés, Sylvie portait une tenue sexy comme je le lui avais demandé, tout en gardant cette distinction naturelle qu'elle ne pouvait pas perdre. Le cœur battant, elle s'avança dans le hall en dévisageant les passagers pressés qui filaient comme des flèches. Surtout les hommes. Certains lui jetaient des regards égrillards, à la dérobée, avant de sauter dans leur train à la ponctualité insensible au charme féminin. Sylvie ne reconnut aucun visage. En vérité, elle ne savait même pas avec qui elle avait rendez-vous, hormis ce petit paquet rouge qu'elle tenait dans sa main. Elle l'avait reçu par la poste quelques jours auparavant, et une des deux choses qu'elle savait quant à ce défi, c'est qu'elle devait ouvrir ce paquet, dans cette gare, maintenant. L'autre chose était une injonction, un ordre qui tenait en trois mots: "Ne pas jouir !"

Proposition délicieuse, sylvie, Expériences

Tout avait commencé après le défi qu'elle m'avait elle-même lancé: lui prouver que j'étais un amant à la hauteur de ma réputation. Après une nuit convaincante, je lui avais écrit ceci:

Ma tendre Sylvie,

Voici le nouveau défi que je te propose de relever le 5 Janvier. Globalement, il tient en trois mots: Ne pas jouir ! Je t'invite à un voyage impudique et sensuel, tout en surprises et émotions fortes, où tu devras me suivre les yeux fermés. Tout sera mis en oeuvre pour ton plaisir, rien que ton plaisir, auquel tu devras vaillamment résister, jusqu'à ce que je t'autorise à te laisser aller. L'enjeu sera bien entendu un gage, que le gagnant pourrait aussitôt imposer au perdant ! Le jeu durera toute la soirée, et telle cendrillon, tu pourras retrouver ton carrosse avant qu'il ne se transforme en citrouille ! Acceptes-tu ce défi ?

Je te ferai parvenir le matériel nécessaire et plus de détails les jours prochains...

Vagant

Sylvie avait accepté. Après ne m’avoir connu que de réputation, aussi bonne que sulfureuse, la première nuit qu’elle avait passée dans mes bras l’avait poussée à me suivre dans mes jeux cérébraux et sensuels. A son retour de vacances, elle trouva dans sa boite aux lettres une enveloppe épaisse, en papier kraft, avec son nom et son adresse au stylo bleu, écrits en lettres amples et nerveuses. Pas d'expéditeur.

Sylvie ouvrit l'enveloppe et trouva un petit paquet cadeau rouge, accompagné d'un mot :

Douce Sylvie,

J'espère que tu as passé un joyeux Noël, et bien que tu ne lui aies pas envoyé ta liste,  voici de sa part un modeste présent. Cependant, ne l'ouvre pas avant le Jeudi 5 Janvier à 15h30 précise dans le hall de la gare de Lyon-Part-Dieu ! C'est ainsi que commencera ton défi impudique. Je compte sur ta ponctualité, condition sine qua non de ce défi !

Ah, j'allais oublier... Je te demande de porter une tenue plutôt sexy, mais assez confortable pour marcher dehors quelques minutes en cette saison. Côté lingerie, je te fais confiance pour qu'elle soit diablement tentatrice.

Vagant

D'un simple coup d'œil sur le paquet, Sylvie se douta que je ne lui avais pas envoyé une boite de chocolats belges, sans pour autant pousser davantage ses investigations, pour ne pas gâcher la surprise que je lui préparais. Quelques jours plus tard, je croisai Sylvie sur messenger où nous clavardions parfois jusqu'à pas d'heure. Une fois de plus, je parvins à exciter sa curiosité à propos de ce mystérieux rendez-vous imminent.

-    J'ignore en effet complètement quelles sont tes intentions !
-    Tu risques d'être surprise. Dire que tout est dans un petit paquet rouge que tu ne peux pas ouvrir...
-    Je pourrais... cesse donc de me tenter !!!
-    Ce serait dommage, tu perdrais ton défi ! Mais tu pourrais tricher, ne rien me dire, et l'ouvrir. D'un autre coté, qui sait si je ne me débrouillerai pas pour te voir l'ouvrir, ce paquet, au beau milieu de la gare de Lyon-Part-Dieu.
-    Tu ferais çà ?!
-    Va savoir. Tu n'imagines donc pas tout ce que je peux échafauder ?
-    Maintenant que tu m'as dit çà, je vais me sentir observée quand j'ouvrirai le paquet rouge ! Tu arriveras à Lyon à quelle heure ?
-    Pourquoi ? Pour savoir si je risque de t'épier dans la gare dès ton arrivée ? De te prendre en filature ?
-    Pour savoir si tu vas m'observer pendant que je déballerai le paquet rouge ! C'est terrible de se sentir observée ! Ça me trouble!
-    Dans quel sens ? Excitation ? Peur ?
-    Les deux mon capitaine ! C'est le fait de ne pas savoir si on est observée ou pas qui est troublant à ce point, il me semble...
-    Si tu faisais l'amour avec un homme, sans savoir si quelqu'un d'autre t'observe, tu serais excitée davantage, ou complètement inhibée ?
-    J'avoue ne pas le savoir ! Je constate que tu esquives ma question. Toujours charmant, mais cruel !
-    Je t'avais promis du suspens pour compenser la relativement faible fréquence de nos rencontres. J'espère que cette charmante cruauté te plait !
-    Je crois que oui ! Je dois te quitter maintenant. A jeudi, je ne sais pas quelle heure pour toi, mais moi à 15h30, c'est çà ?
-    Oui, gare de Lyon-Part-Dieu, avec ton petit paquet, et tes pièces d'identité, on ne sait jamais...
-    Mes  pièces d'identité ? On va finir en garde à vue ?
-    Je ne pense pas qu'on finira en garde à vue, mais ça pourrait être utile...

À suivre…
 

22 avril 2014

Du triolisme

les valseuses

Prise entre deux complices, une femme est la reine ;

Mais entre deux rivaux, elle est l’arène.

17 avril 2014

Après un rêve

La dernière répétition aura bien fait crépiter mon clavier, mais je n’en publierai rien. Serait-ce donc une note pour ne rien dire ? Plutôt une note pour réaffirmer que si certaines choses peuvent – et même doivent en ce qui me concerne - être écrites en toute franchise, elles ne peuvent être éventuellement publiées que longtemps après, parce qu’elles risqueraient de trop influer sur le proche avenir. C’est ce qui constitue pour moi la limite d’un authentique blog intime. En ce qui me concerne je n'ajouterai qu'une chose: le cours de mon amour pour Mathilde, devenu calme et serein au fil des années, a retrouvé le lit tumultueux de la passion.

De tout ce que j'ai écrit, je vous ferai simplement écouter ce que j’ai entendu en boucle ces derniers jours et qui m’aura fortement inspiré, ces vers de Romain Bussine mis en musique par Gabriel Fauré :

Dans un sommeil que charmait ton image
Je rêvais le bonheur, ardent mirage,
Tes yeux étaient plus doux, ta voix pure et sonore,
Tu rayonnais, comme un ciel éclairé par l’aurore ;
Tu m’appelais, et je quittais la terre
Pour m’enfuir avec toi, vers la lumière,
Les cieux pour nous entrouvraient leurs nues
Splendeurs inconnues, lueurs divines entrevues,
Hélas ! Hélas, triste réveil des songes
Je t'appelle, ô nuit, rends-moi tes mensonges,
Reviens, reviens radieuse,
Reviens, ô nuit mystérieuse !

07:11 Publié dans In vivo | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : mathilde

10 avril 2014

Mise au point - 2

IMG_2630 copie 2.jpg

Estrella Mar
Pluginude
avril 2014
Photographie couleur

À l’origine de cette série, il y a une véritable volonté de l’artiste de mettre en valeur le nu masculin en évitant tout à la fois la virilité du nu héroïque et le corps dans sa dimension sexuelle voire pornographique. Nous sommes donc loin des clichés habituels de corps musculeux ou asexués tels qu’on peut les voir dans les magazines de mode. Le parti-pris est clair : photographier les hommes, dans leur nudité la plus élémentaire, sans fioritures et sans érotisme sous-jacent.

La forêt offre un décor naturel avec le sol jonché de feuilles au premier plan, tandis que des arbres se dressent à l’arrière-plan. Au centre de la composition, un homme nu git sur deux troncs d’arbres fraichement coupés. Le corps est en tension, voire en torsion comme l’indiquent l’épaule droite légèrement relevée et le muscle de la cuisse, bandé. La pose diffère peu des académies chères aux étudiants des Beaux-arts. Ce corps s’intègre parfaitement aux éléments qui l’entourent ne serait-ce que parce qu’il épouse la ligne d’horizon rythmée par les arbres.

On ne peut regarder cette œuvre sans penser à Rodin et à ses naïades qui se fondent dans le bloc de marbre. Ici, il n’est cependant pas question de volupté. Thanatos ne semble pas plus représenté qu’Éros puisque le gisant n’a rien d’une victime présentant son cou au bourreau. Dans le plus simple appareil, à la fois fort et fragile, l’homme se fait offrande. Ce ne sera ni un bouquet, ni un banquet mais bel et bien son corps nu enté sur le tronc d’arbre. Il s’abandonne dans un élan vitaliste. Ses bras et ses jambes enserrent le tronc  telle une étreinte, une caresse où la chair se fait  jeune pousse. Loin de s’opposer la rude écorce moussue et la peau quasi marmoréenne de l’homme ne font qu’un. Entre l’homme et la nature, plus de lutte mais un moment de grâce et d’harmonie.

Finalement, n’est-ce pas ici le premier homme qu’on retrouve, un Adam avant la chute dans son home des bois ?

~~~~~~~~~~~~~~~~~

IMG_2622 copie.jpgNu, suspendu entre ciel et terre, je voyais les arbres couchés en rangs serrés.

Nu, branche incongrue d’une souche amputée, poussé là pour elle.

Nu, presque en hiver, elle au printemps.

Dans cette notice de musée facétieuse, Mathilde analyse avec justesse l’objectif de l’artiste et esquisse avec finesse mes motivations profondes de modèle : ces photos sont bien une offrande. À l’orée de la cinquantaine, objectivement sur le déclin, je m’étais dit que cette séance était une des dernières occasions d’avoir une photo de moi de qualité, où mon corps nu ne serait pas grotesque, afin de lui en offrir un tirage en souvenir de moi, en souvenir de nous. En voyant la pose académique, j’ai immédiatement pensé à Rodin et Claudel, et mes souvenirs m’ont projeté sept ans auparavant, au musée d’Orsay le jour de notre premier rendez-vous devant « l’âge mur ». J’avais alors été frappé par les stigmates de l’âge qui caractérisaient la représentation de cet homme, en opposition à la fraicheur de la jeune fille implorante à ses pieds. Une rencontre à l’aune du temps qui passe. Ces stigmates, je les vois aujourd’hui bourgeonner sur cette jambe qui semble pousser sur le tronc malgré la bienveillance de l’artiste qui aura su m’épargner les clichés les moins flatteurs.

Je ne m’embourberai pas davantage dans un apitoiement dramaturgique mais soulignerai la gentillesse et le sérieux de Véronique alias Estrella Mar. Pour poursuivre son projet sur le nu masculin, elle recherche des modèles amateurs, de tout âge et de tout type physique, qui pourront lui accorder quelques heures pour des prises de vue dans la nature en Ile de France. Avec elle, naturisme ne rime pas avec érotisme mais s’attache à la racine du mot pour nous montrer des corps au naturel, et nous affranchir des stéréotypes photoshopés, comme Véronique le dit si bien elle-même : « Toutes ces petites imperfections font toute l'humanité d'un corps, le touchant du vécu, du temps aussi, bien sûr. Ce n'est pas évident de se voir nu à travers le prisme d'une photo, de se confronter à sa propre image mais je trouve qu’il y a quelque chose de sain dans cette confrontation, on finit par arriver à une bienveillance sur son propre corps ». À méditer ; à (se) poser.

04 avril 2014

L’attribut du sujet - 2

Si je suis bien le serviteur, je suis en réalité vêtu de la tête aux pieds, et non pas nu comme je l’avais imaginé dans mon récit imaginaire. En revanche, l’excitation qui s’est emparée « du personnel » à l’arrivée des invités était au-delà de ce que j’avais suggéré.

« Les premiers invités arrivent ! Tout le monde en place ! » s’était écrié C*** dans le salon. J’ai abandonné un instant mes huitres pour écarter le rideau qui occultait nos préparatifs en cuisine. Au salon, chacun ajustait son masque, prenait une pose étudiée, et retenait son souffle. La tension était aussi forte pour les complices en coulisse que pour les convives dans l’expectative. A peine avais-je eu le temps de retourner m’escrimer contre les huitres, que C*** écartait le rideau de la cuisine en brandissant une bouteille de champagne à mettre au frais. « Ils sont arrivés ! Tenez-vous prêts » nous avait-il chuchotés. Il prit une longue inspiration et entra en scène comme on se jette dans l’arène.

Entre deux divins préparatifs réalisés grâce à l’adresse diabolique d’une succube, mes pensées allaient vers Mathilde, assise incognito dans la banquette du salon, superbe dans sa petite robe noire qui offre une vue vertigineuse sur sa chute de rein, mais aussi vers G*** et M*** qui avaient accepté mon invitation, sans savoir si Mathilde et moi serions présents, ni même être en mesure de nous reconnaitre après toutes ces années. Étaient-ils arrivés ? Déjà, les trois coups avaient été donnés, les deux anges étaient tombés du ciel, il ne manquait plus que le champagne et il était temps pour moi d’entrer à mon tour en scène, avec une solennité que je n’imaginais pas dans ma parodie saugrenue.

Les tableaux s’enchainaient à un rythme qui m’apparaissait bien plus rapide qu’au cours de cette première répétition où Mathilde et moi avions assisté, admiratifs et inquiets, au ballet des plats et des corps. Cette fois-ci, à la demande de C***, ma douce Mathilde improvisait avec maestria la scénographie des huitres, alliant le charme et les bons mots, pour initier les divines dégustations dont j’étais frustré. Car je jouais moi aussi ma modeste partition, à courir en cuisine, apporter les plats, remplir les verres – mais pas trop ! – avec une apparente servilité malgré les piques de celui que j’imaginais être G***, qui sans doute me cherchait lui aussi, et m’avait peut-être déjà reconnu.  Ce fut mon sentiment alors que je remplissais son verre et qu’il regardait mon masque impassible, quand il sortit tout de go : « Je veux le même esclave à la maison !
-    On ne peut pas être à la fois esclave et choisir son apparent esclavage ! rétorqua aussitôt P*** juste à côté de moi.»

J’ai tapoté son épaule en signe d’assentiment silencieux pour sa lumineuse répartie. Quelques minutes plus tard, P*** et son apparente soumise illustraient avec maestria ces propos.

À leur côté, derrière le rideau de bougies, je présentais le plateau d’accessoires à ceux et celles qui se succédaient devant la soumise agenouillée, entièrement nue. Sous couvert de mon masque qui ne laisse apparaitre aucune émotion, je m’amusais de leur maladresse, oubliant un instant combien j’avais été impressionné quand je m’étais livré à ce rituel. Entre deux passages, je regardais Mathilde, assise entre deux belles femmes entreprenantes, dont celle qui devait être M***. Leurs mains se baladaient, leurs lèvres s’embrasaient. La volupté coulait dans les décolletés, la sensualité s’insinuait sous les cuisses. Ce spectacle qui m’excitait et m’émouvait à la fois, c’était celui du plaisir de Mathilde. Je n’en étais pas l’instigateur et je me surprenais à ne pas en être frustré ni jaloux. Son bonheur est le mien.

Raide comme la justice, je devine que celui qui s’avance maintenant, à pas félins, est sans doute mon très cher G***. La quarantaine racée, il s’approche de la femme agenouillée avec une mordante assurance, s’accroupit à son tour, et ignorant le plateau que je lui tends, il croque directement sa part aux lèvres de la soumise. « Voilà un homme qui sait improviser ! » s’exclame une comédienne estomaquée.

Au tableau du peignoir, contemplatif, je retrouve Mathilde en étroite compagnie. Par derrière, ses hanches plaquées aux fesses de ma Naïade, M*** la trousse ostensiblement. Par devant, c’est le facétieux J*** qui s’attaque au décolleté de ma belle. Il fait glisser les bretelles de sa robe tout en cueillant des baisers à la douceur de ses lèvres, où je lis les « je t’aime » silencieux qu’elle m’adresse discrètement. Elle ne porte pas de soutien-gorge et ne tarderait pas à être nue si leur manège continuait. Je m’approche, et leur chuchote en écho les paroles de la comédienne en peignoir sur un ton faussement réprobateur : « Savez-vous que Casanova a vécu ici ? Un peu de dignité ! » Ma remontrance ne reçoit pour réponse que les soupirs appuyés de M***. En m’approchant au plus près, je réalise que les mains de ma belle ne sont pas inactives : glissées entre ses fesses et le ventre de M***, elles disparaissent entre les cuisses de celle-ci qui se pâme de plus belle derrière elle. « Ne savez-vous donc pas que Casanova a vécu ici ?» dis-je à nouveau en glissant à mon tour une main entre les cuisses de Mathilde. Mon doigt inquisiteur s’immisce dans une douce moiteur, Mathilde se mort les lèvres et je maudis mon masque qui ne me permet pas de les baiser. « Vous savez bien que Casanova a vécu ici ? Un peu de tenue mesdames !
-    Justement, comment pourrions-nous mieux lui présenter nos hommages, me rétorque M*** dans un soupir alangui.
-    Dans ce cas, je lui présente mes respects au garde à vous !
-    Ne sortez pas du rang mon brave, me reproche-t-elle à peine remise de sa jouissance fugace, l’attribut du sujet n’est pas le sexe du serviteur. »

Serveur.pngElle ponctue sa remarque d’un sourire victorieux, qu’elle adoucit un peu en glissant sa petite culotte humide dans ma poche. C’est ainsi que je ne réalisai pas mon fantasme d’être le serveur au premier plan du buffet dinatoire d’Alex Szekely, bien que j’en avais le rôle, le bon casting et les  principaux attributs sous la main.

À la fin de la répétition, les masques tombent. Ceux de G*** et M*** bien sûr, après nos longs échanges épistolaires, nos invraisemblables défis érotiques, et sept ans de silence, ce qui me permet de mettre enfin des visages sur ce couple fantasmatique. Mais aussi celui de ma douce Mathilde, que je peux enfin embrasser à loisir, et qui s’est révélée bien plus coquine que beaucoup l’imaginaient. Dans l’écrin merveilleux qu’offre les répétitions de C***, elle aura pu exprimer son besoin de séduire autant par le corps que l’esprit, pulsion irrésistible que j’avais moi aussi ressentie voici quelques années comme en témoigne ce blog, avec une telle charge érotique que ma belle me séduit toujours davantage. Lire les « je t’aime » silencieux que ses lèvres m’adressaient au cœur des caresses libertines m’aura bouleversé d’amour. Le masque d’une jalouse exclusivité serait-il aussi tombé ?

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