Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« 2007-11 | Page d'accueil | 2008-01 »

31 décembre 2007

Mission libertine - IX (1)

a502baf9013016f749ee5520cd26a822.jpg    Sarah n’eut pas le temps de se retourner qu’une créature longiligne, revêtue d’une combinaison de cuir rutilante, avait enjambé l’ottomane rose sur laquelle Sarah était installée. C’était une femme noire, de ses bottes à plateforme jusqu’au bout de ses cheveux crépus, aux yeux félins et à la bouche immense qui s’ouvrait en un large sourire carnassier sur un cortège d’ivoire. Au bout de ses doigts fins tournait une cravache comme un bâton de majorette, et dont l’extrémité badina avec la jupe de Yoko qu’elle releva d’un coup sec, dévoilant la croupe joufflue de la japonaise au public qui retenait son souffle. Bien qu’elle n’avait ni fouet, ni masque, et que son teint était bien plus sombre que celui de Hall Berry dans Catwoman, c’est cette image là qui s’imposa à l’esprit de Sarah tandis qu’elle regardait cette danseuse féline évoluer sur la scène. Cat venait de s’accrocher à la barre de Pole dance, et elle tournoyait maintenant, la tête à l’envers mais les yeux fixés sur Sarah. Sous l’emprise de ce regard vert hypnotique – sans doute portait-elle des lentilles de contact colorées - c’est tout juste si Sarah sentit les mains de Yoko glisser sur ses jambes, et dont les seins lourds vinrent se lover contre ses cuisses. Tout ce qu’elle sentait, c’était une chaleur animale irradier son bas ventre.
    Cat glissa de la barre jusqu’au sol et marcha sur Sarah avec la souplesse d’une panthère noire. Elle s’assit sur l’ottomane, tout contre Sarah figée par l’angoisse et l’excitation, partagée entre l’envie de toucher ces corps alanguis et désirables qui venaient se frotter contre elle, et la crainte du ridicule en répondant à ces sollicitations, sans parler de la gêne à se laisser aller à des privautés devant un tel public. Aux prises avec une honte ambiguë qui multipliait son désir autant qu’elle bridait son plaisir, Sarah n’osait plus regarder l’asiatique à ses pieds - dont elle sentait pourtant les seins rouler contre ses cuisses ouvertes – et encore moins la femme noire qui approcha son visage au point qu’elle sentit son parfum poivré. Ce qu’elle sentit aussi, c’est la rougeur envahir son visage quand Cat lui murmura à l’oreille, d’une voix grave à l’accent indéfinissable tout en désignant la poitrine de Sarah du bout de sa cravache : « C’est tellement rare d’avoir un public féminin qu’on ne va pas se priver ! »
    Yoko obtempéra immédiatement à l’ordre silencieux. Avec un sourire équivoque, elle déboutonna le blouson de Sarah tétanisée, et l’abaissa d’un geste ferme derrière son dos, ce qui eut pour effet de maintenir les bras de Sarah le long de son corps, la poitrine bombée. Contrainte à la passivité, Sarah se trouva paradoxalement libérée d’une angoissante décision : elle n’avait plus à se demander si elle pouvait, ou si elle devait toucher ces femmes. Elle n’avait désormais plus rien d’autre à faire qu’à jouir du spectacle visuel, et même tactile qu’on lui offrait. Car de ses petites mains douces, Yoko avait entrepris de lui masser les seins au travers de son chemisier, tandis que sur la scène, Cat se déshabillait avec sensualité.
    La combinaison de Cat qui l’enveloppait jusqu’au cou, s’ouvrit grâce à une longue fermeture éclair qui descendait jusqu’aux enfers. Pour éviter de gémir sous la caresse experte de Yoko dont les doigts s’immisçaient entre les boutons de son chemisier, Sarah s’abandonna dans la contemplation du zip qui glissait irrémédiablement vers le bas, et qui ouvrait les yeux sur la peau veloutée de Cat, au creux de la vallée que formaient ses petits seins nus sous la combinaison qui s’ouvrait sur son ventre plat, sur un nombril à la carnation un peu plus sombre que le reste de sa peau tabac, mais au cœur duquel brillait un diamant de cristal à l’éclat rehaussé par son bas ventre glabre...
    Soudain, Cat leva la jambe droite à la verticale et la plaqua tout au long de la barre de pole dance, exhibant ainsi au public la fin de la course de la fermeture éclair qui n’avait jamais si bien porté son nom : La combinaison s’ouvrit d’un seul coup entre les jambes en grand écart, jusqu’au coccyx. Le mouvement avait été si rapide qu’un œil distrait n’aurait pas remarqué que Cat ne portait pas de petite culotte.
    Le chemisier de Sarah aussi était largement ouvert. La geisha en avait fait sauter les boutons, un à un, et les seins de Sarah n’étaient plus protégés des regards que par son soutient gorge que pétrissait Yoko, sans vergogne. Sarah n’osait pas regarder dans la salle, mais elle sentait bien que pour tous les hommes présents, elle faisait partie du spectacle. Elle chassa de son esprit le regard libidineux des petits vieux, faute de pouvoir les chasser de sa peau dénudée, et se concentra à nouveau sur Cat qui offrait le spectacle officiel : derrière la geisha dont Sarah sentait le souffle accéléré contre sa poitrine, Cat avait glissé sa cravache dans le string de Yoko. Plaqué contre sa vulve par l’élastique tendu, la tige y coulissait comme un archet sur la corde d’un violoncelle, sauf que les petits gémissements que poussait la japonaise étaient sur une octave nettement plus aigue. Cat tira sur le string qui tomba aux genoux de Yoko, et brandit la cravache sous le nez de Sarah et de sa comparse. Elle était luisante de cyprine. Sans trop modifier sa position, Yoko qui était à genoux, penchée en avant, le buste sur les cuisses de Sarah et les fesses entièrement nue, sa jupe d’écolière retroussée jusqu’à la taille, Yoko donc tourna un visage implorant vers Cat la dominatrice, les mains jointes dans un geste de pantomime assez explicite pour ne pas avoir besoin d’y joindre la parole. Cat désigna à nouveau la poitrine de Sarah qui vit Yoko faire prestement glisser une des bretelles de son soutient gorge, libérer son sein gauche avant de le saisir à deux mains et d’en porter le téton à ses lèvres assoiffées.
    Sarah fut si surprise qu’elle ne put retenir un petit cri. Les yeux clos, Yoko lui suçait le tétin avec un plaisir évident et communicatif. Comme pour mieux s’offrir aux caresses et aux baisers de l’asiatique, Sarah se pencha instinctivement en avant ce qui augmenta la pression du petit godemiché fiché dans son vagin. Cuisses écartées, elle ne pouvait pas le contrôler aussi bien que dans le métro, mais elle était maintenant si humide que sa vulve poisseuse engouffrait tout le corps du papillon, qui roulait à droite et à gauche comme s’il était animé d’une vie propre. Cat s’agenouilla derrière Yoko, dont elle écarta les fesses pour exhiber ses trous aux yeux exorbités de l’assistance masculine. Sans retirer ses gants, elle appliqua son majeur tout au long de la vulve de sa partenaire, avant de le faire peu à peu disparaître à l’intérieur. Sans pouvoir voir cette pénétration, Sarah la ressentit dans son propre corps à l’accélération de la succion de Yoko, à son bras droit qui l’enlaçait fermement par la taille, et à sa main gauche qui la dépoitraillait fébrilement.

À suivre…

27 décembre 2007

Les 7 familles libertines (2)

Je viens de recevoir les premières esquisses pour le jeu des 7 familles libertines. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi je les trouve superbes. Cette planche est l’œuvre de kalumis dont je vous invite à visiter le blog.

a1a3b808761a63db425e9fd4a1dd5219.jpg

Je vais profiter du fait que ces dessins ne sont pas encore achevés pour lancer un petit concours : Si je mène mon projet à terme, j’offrirai un exemplaire de ce jeu à l’auteur du  premier commentaire qui devinera quelle carte doit illustrer chacun de ces quatre dessins. À vos marques ! Prêt ? Partez !

PS : Je suis toujours à la recherche d’illustrateurs (je souhaiterais en trouver sept au total) ainsi que de testeurs, qu’on se le dise !

24 décembre 2007

Mission libertine - VIII

    J’entrai chez Chochotte sans savoir si Sarah y était déjà, et j’allai me renseigner au guichet.

- Bonjour monsieur. J’étais venu il y a quelques temps à propos d’un défi que je comptais lancer à une de mes amies, vous vous souvenez ?
- Oui, oui je me souviens.
- Normalement, elle devrait être arrivée.
- Une femme blonde est descendue il y a quelques minutes. Je la vois dans la vidéo de surveillance. Tout se passe bien. Très bien même.

    Je me tordis le coup dans l’espoir de la voir dans la salle sur les écrans de surveillance, sans succès.

- C’est parfait. Pourriez-vous lui remettre cette enveloppe quand elle ressortira ?
- Qu’est-ce que c’est ? Demanda-t-il quelque peu soupçonneux.
- Une simple lettre, vous voyez, l’enveloppe n’est même pas cachetée.
- Aucun problème, répondit-il un peu gêné par la méfiance qu’il venait de me témoigner.
- Vous permettez que je reste quelques instants dans l’entrée ?
- Si vous voulez, me dit-il sans me poser plus de question.

    J’actionnai discrètement la télécommande du papillon en espérant qu’elle fonctionne à cette distance, tout en laissant mon esprit vagabonder au gré de la correspondance que nous avions échangée les jours derniers.


    Ma très chère Sarah,

    Sachez que le portrait de votre folle passion ne m’importune pas le moins du monde, car je partage en tous points une passion similaire. Une passion charnelle et cérébrale pour une femme qui m’a prodigué ses mots raffinés, qui m’a offert son corps torride, et dont je ne connais toujours pas ce qu’elle offre au moindre passant : la vue de son visage. Je l’ai certes deviné dans la pénombre, mais je redoute de le voir devant moi dans un cadre social classique. Non, je ne crains pas de m’évanouir face à un quasimodo au féminin, je crains seulement que le mystère que nous entretenons ne s’évanouisse, et que notre liaison si particulière sombre dans la trivialité des relations illégitimes.
    J’ai joué de maladresse dans ma préparation d’un nouveau défi avec Yann, qui brûle d’être le skipper plutôt que de se contenter du rôle d’équipier. Après vous avoir contacté en privé, je sais que ce séducteur impénitent aura tout fait pour vous faire tomber dans son escarcelle autrement plus profonde que la mienne, même si j’avais d’autres projets… Si vous souhaitez vous offrir un moment de plaisir avec lui sans plus attendre, je ne peux vous en empêcher, et cela ne devrait pas nuire à notre relation. Soyez tout de même bien consciente de son inconstance, au point qu’après avoir eu une aventure avec vous, il pourrait ne plus envisager les combinaisons sensuelles dont je lui avais fait part. J’espère donc que vous continuerez à m’accorder votre confiance pour nous mener au terme des plaisirs que j’escomptais. Je suis bien conscient que vous ne pourrez pas maintenir éternellement ce feu follet en veilleuse, et je ne vous demande que quelques mois pour mener mystérieux projet à son terme. Oui, j’ai conscience que ce délai est bien long, mais songez que sa ferveur sera probablement proportionnelle à l’attente que vous lui imposerez. Je vous laisserai ensuite jouir de ses atouts comme il vous plaira. Aussi, vous pouvez considérer la chasteté que je vous demande envers lui comme un nouveau défi. […]

2ac816edd6b5c9d4f7be3343dae3264c.jpg    J’avais rencontré Yann quelques mois plus tôt. Dès que je l’avais vu arriver dans le café où nous nous étions donnés rendez-vous, j’avais reconnu le séducteur impénitent : Casque à la main, combinaison de cuir et gueule d'amour, il avait une allure tout à fait conforme à son incroyable tableau de chasse. Jeune trentenaire, journaliste, récemment divorcé, il était alors en pleine tourmente sexuelle et existentielle. Adepte de tantrisme et de rencontres éphémères, il jouissait d'un certain succès auprès des femmes et j'avais flairé en lui le partenaire de débauche idéal : nous comblâmes ensemble une amatrice d’émotions fortes ce qui nous lia aussi d’amitié. C’est ainsi que j’appris qu’il était entré en contact avec Sarah. Elle ne s’était pas montrée insensible à sa cour assidue, contre laquelle je l’avais mise en garde tout en demandant à Yann de réfréner ses ardeurs, sans trop y croire : autant demander à un lion de ne pas croquer la gazelle qui gambade sous ses yeux. C’était bien le cas de le dire.
   

    Très cher Vagant,

    Une fois de plus, je pense être sortie victorieuse du défi de chasteté que vous m’aviez lancé, et sans ceinture s’il vous plait. Ce n’est pas à vous que j’apprendrai qu’« À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », ni que j’aime vivre dangereusement. J’ai donc accepté l’invitation à déjeuner de votre ami Yann, en tout bien tout honneur avait-il insisté, mais dans un contexte dont je n’avais pas mesuré la dangerosité pour ma vertu avant de me retrouver comme une gazelle face au lion dans la savane : rien qu’à suivre son regard, il était facile de comprendre que ses appétits ne se réduisaient pas à mon petit pot de rillettes. Vous l’avez compris, j’ai accepté une invitation à pique-niquer en sa très charmante compagnie hier midi, au bois de Vincennes, étendus côte à côte sur une couverture à même le sol.
    Heureusement, j’avais mon sac à malice. Je suppose que vous vous souvenez de ce lourd sac que j’avais péniblement traîné dans la chambre d’hôtel ce soir où vous vous étiez offert à mes vices et sévices ? Et bien je l’avais avec moi hier, non pas pour transporter un fouet afin de dompter le fauve, ni même des menottes pour lui attacher les poignets derrière le dos et transformer le lion en oisillon auquel donner la becquée, non, je n’avais que quelques provisions et un ruban rose.
    Avant même de m’étendre sur la couverture, j’y ai déroulé le ruban dans la longueur afin de  la partager en deux zones égales : À chacun la sienne, comme les pupitres à l’école primaire ! Avec interdiction formelle de traverser la ligne rose en aucune manière. Nous avons installé nos sandwichs, salades, quiches et autres victuailles tout au long du ruban, comme des postes de douane sur la frontière, et j’ai pu prendre mes aises en toute quiétude. Il faisait très beau hier, particulièrement chaud pour la saison, et vous avouerez avec moi qu’il aurait été dommage de ne pas dévoiler ma peau aux premiers rayons d’un soleil primesautier. Je portais donc une jupe assez courte, et un simple chemisier après avoir retiré mon pull. Devant son échancrure, je peux vous avouer que votre ami Yann a bien tenté quelques incursions en territoire ennemi, mais je lui opposais une défense de fer. Jusqu’au moment où il s’est dressé face à moi, juste à la limite du ruban ! Il a avancé sa main… qui s’est heurtée contre une vitre invisible à l’aplomb du ruban rose ! Il semblait en chercher les contours, un passage à tâtons. Alors je l’ai aidé à chercher la faille, et nous avons entrepris un vrai numéro de mime marceau, simultanément et chacun de notre côté du ruban. Nous nous sommes frôlés pendant quelques minutes, mais sans nous toucher, sa main à un centimètre de mon sein, la mienne aussi près de ses hanches, nos lèvres proches au point que nos souffles se mélangent…
    Et rien de plus.
    Comme je vous l'ai maintes fois répété, j'ai une confiance aveugle en vous Vagant, c'est pourquoi cet entracte burlesque s’est arrêté là, et je m'en remets à vos moindres désirs. Votre ami Yann, aussi séduisant soit-il, ne m'attire quand même pas autant que vous, il est loin de déployer autant d’efforts pour moi - et pour lesquels je ne sais toujours pas comment vous remercier - et je n'ai pour l'heure pas trouvé un autre amant que vous qui recherchait ce que moi-même espérais vivre en secret, et qui me fait chavirer. Je lui laisse donc cette place d'équipier et ne vous démets nullement de vos fonctions de skipper car je souhaiterais vous garder comme un précieux trésor que je possèderais au creux de la main...
Je le tiendrai donc en haleine le temps qu'il faudra, et je ne lui soufflerai mot de ce que je sais […]

 

    Je jetai un coup d’œil à ma montre. 14h30. Il était grand temps de quitter la boite de strip-tease avant que Sarah n’en sorte, et je me précipitai vers le métro. Mais auparavant, il me fallait encore donner un coup de téléphone.

À suivre…

21 décembre 2007

Sept

Sept au format PDFMes sept péchés capiteux - une longue nouvelle érotique aux accents gargantuesques, à consommer sans modération en cas de grosse faim -  rééditée au format pdf.

17 décembre 2007

Mission libertine - VII (2)

    Yoko pivota sur elle-même et, sans cesser de frotter sa croupe contre le sexe éteint du septuagénaire qui retrouvait au moins ses esprits faute de retrouver sa vigueur, elle ôta son chemisier qui ne cachait plus rien. Deux sièges plus loin, un sexagénaire rougeaud roulait vers elle des yeux gourmands. Avec sa casquette vissée sur la tête et son gilet de laine tendu d’embonpoint sous sa veste à carreaux, il avait l’allure du rural prospère qui vient de s’échapper du salon de l’agriculture entre deux poignées de main ministérielles. Yoko lui adressa un sourire enjôleur en s’approchant, et lui laissa son chemisier en gage en passant. Sarah songea que cet établissement nuisait gravement à la santé des cardiaques, tandis que Yoko venait vers elle selon un parcours érotique aussi erratique qu’une bille sur la roulette d’un casino, qui flirte avec tous les numéros avant d'en choisir un.
    Sans quitter Sarah des yeux, tout en évitant de croiser son regard, la strip-teaseuse ondulait maintenant sur la scène contre la barre de pole dance, verticale et inflexible, l’objet de toutes ses attentions. Dos au public, jambes tendues légèrement écartées, Yoko appuya ses fesses cambrées contre la barre qui souleva au passage sa minijupe bleu marine, et elle fléchit les genoux tout en se baissant davantage. Le spectacle était saisissant : Le tube qui s’était logé dans sa raie y coulissait comme un phallus d’acier inoxydable, tandis que dans le reflet du miroir, les seins de Yoko se balançaient sans plus de retenue qu’un rien de dentelle tendue. Quand ses genoux touchèrent le sol, quand ses seins s’aplatirent par terre sur la peau de bête, Yoko tendit les bras en arrière et plaqua une main sur chaque fesse. Ses ongles carmins parfaitement manucurés s’enfonçaient légèrement dans la chair ocre et dodue, tandis qu’elle ouvrait son cul à la barre métallique. Les globes charnus l’enveloppèrent presque complètement lorsque Yoko les relâcha. Elle garda quelques instants sa position de chienne en levrette. Dans la salle, la tension était montée d’un cran. Sarah serra ses cuisses humides. Les vibrations venaient de reprendre.
6bc2bdc588839ba76552314e9f7a9977.jpg    Yoko opéra un retournement acrobatique. Suspendue au milieu de la barre coincée entre ses cuisses puissantes, face au public lui-même suspendu au moindre de ses gestes, elle se caressait maintenant les seins de la paume des mains au travers de son soutien-gorge symbolique. Elle porta son index à sa bouche, le suça, et elle le glissa sous le bonnet droit pour titiller son téton dressé, her great tit, sa mésange apprivoisée. Puis, comme mue par une pulsion irrésistible, elle balaya d’un geste la bretelle de son soutient gorge pigeonnant pour libérer l’oiseau de sa cage de dentelle : entre ses deux mains en conque, son sein aussi gros qu’une colombe. Finalement, c’est son soutient gorge qui s’envola à travers la pièce pour retomber aux pieds de Sarah, comme un gant à relever. Libre de tout textile, la généreuse poitrine de Yoko englobait déjà la barre chromée. Quand elle retira le pic qui maintenait son chignon, la cascade de ses longs cheveux noirs jeta un voile impudique sur ses seins nus.381b6913c149cdb08da3347e34b53075.jpg
    Captivée par le spectacle, Sarah avait la vague impression qu’elle n’allait pas s’en tirer en tant que simple spectatrice, d’autant plus qu’elle sentait de temps à autres ma présence vibrante se manifester entre ses cuisses. Depuis que Yoko était montée sur scène, Sarah n’avait pas prêté attention aux nouveaux clients pour une escapade illicite hors de l’ennui matrimonial quotidien, qui étaient entrés aussi furtivement que des passagers clandestins et dont elle faisait elle-même partie. Tandis que Yoko était maintenant allongée sur le lit, cuisses écartées, la main droite fourrée dans sa petite culotte et la gauche occupée à titiller ses seins ballottés par la houle d’un plaisir que Sarah commençait à sentir monter dans son propre bas ventre, Sarah sentit un souffle sur sa nuque. « Vagant est juste est derrière-moi, je le sens ! » s’imposa à son esprit. L’ombre d’un instant, elle hésita à se retourner, au risque de rompre le charme, mais elle se ravisa en voyant Yoko descendre du lit, et arriver sur elle, comme une chatte, à quatre pattes. Sarah se sentit aussi pétrifiée que le vieux cacique qui avait eu droit aux faveurs de la jeune japonaise. Les vibrations du papillon qui venaient de reprendre firent chavirer les yeux bleus de Sarah, tandis qu’entre ses jambes, la geisha obscène allait avancer son visage. Sarah ne put réprimer un sursaut : une main gantée de cuir noir venait de se poser sur son épaule.

À suivre…

13 décembre 2007

Le bal des mots dits... (par Ysé)

    Tout commence par un coup de foudre. Un coup de foudre, ça s'abat sur des coeurs prompts à aimer aussi violemment que ça libère les relents de vengeance et de haine. Mais il n'y a pas que le ciel qui déchaîne son courroux...
    Cinq femmes se retrouvent une nuit dans le manoir de la duchesse de Vaubricourt. Un lourd secret, une question de vie ou de mort, voilà ce qui pouvait les réunir.
    Qu'ont en commun une châtelaine rancunière, une comtesse frivole, une religieuse gentiment sotte, une intello revêche se piquant d'écrire des bluettes et une jeune mariée ? Rien, si ce n'est que jadis, elles ont été séduites et abandonnées par Don Juan. Mais ces victimes n'ont rien à voir avec les mille e tre espagnoles que le "vil séducteur" connut au sens biblique du terme. Ces femmes-là ont résisté, et ont ainsi offert à Don Juan ses plus éclatantes conquêtes, tout au moins à en croire le carnet tenu par Sganarelle oscillant entre le livre de comptes et le récit des amours de son maître.
    Bien vite, les victimes, vêtues de blanc et non de candeur, vont troquer leur tunique de martyr contre la robe de juge, et elles sortiront si besoin est, la hâche du bourreau. Ce soir, elles vont sceller le destin du séducteur qui devra épouser et être fidèle à sa dernière conquête en date, Angélique, qui n'est autre que la nièce de la comtesse. S'il refuse, c'est une affaire de duel qui mènera le plus célèbre des sentimenteurs en prison. Lui qui croyait se rendre à un bal, ne sera pas le seul à mener la danse.
2fde15bf9bf98cf551981d34b99efe5c.jpg    On rit, jaune parfois, on se laisse toucher par les escarmouches et l'on se laisse prendre par ce qui est représenté sur scène. Le spectateur ne peut demeurer passif tant la première pièce d'Eric-Emmanuel Schmitt regorge de joutes verbales et autres stichomythies enlevées. Bref, cette pièce nous interpelle, bouscule valeurs moralistes et idées préconçues tandis qu'elle pose les questions les plus audacieuses avec un cynisme résolument provocant. Si le public ne fait pas de catharsis, du moins voit-il les passions, qu'il s'efforce de museler,  se déchaîner : amour égoïste propre aux enfants, vengeance, trahison, jalousie, tout y est ! Chacun détient une part de vérité, nul n'a entièrement tort. Qui pourrait se vanter de ne s'être jamais trompé ? Don Juan lui-même, n'a pas su reconnaître l'amour véritable qui ne saute pas toujours aux yeux quand il prend une forme inattendue.
    La mise en scène de Régis Santon est magistrale de simplicité et d'efficacité. Le procès de Don Juan se tient à huit clos entre les murs étouffants du château de la duchesse de Vaubricourt. A n'en pas douter, l'auteur de la pièce n'aurait pas renié la scénographie, ni même la musique accompagnant la perte de Don Juan ; car qui mieux que Mozart et son Requiem aurait pu illustrer la force de ce destin ?
    Quant aux acteurs, ils ont campé avec conviction des personnages pouvant paraître, à première vue, caricaturaux. Mais derrière les masques, restent égratignures et plaies loin d'être refermées.
    Le Don Juan d'Eric-Emmanuel Schmitt, tout en étant caustique, toujours aussi libre envers Dieu et les choses de l'amour, accepte son destin, et en cela, il est radicalement différent de celui de Molière qui toisait la statue du Commandeur, avec une effronterie presque puérile. Ici, Don Juan a gagné en sagesse et il lève enfin le voile sur le mystère de sa vie : qu'est-ce qui faisait courir Don Juan ? Fuyait-il ou cherchait-il quelque chose ? Vous aurez la réponse en lisant la pièce ou en allant voir la représentation au théâtre Silvia Monfort, ce que je vous recommande.
    Tout a une fin et le malheur des uns fait le bonheur des autres, et ce n'est pas Sganarelle qui démentirait, lui qui perçoit enfin ses gages !


Ysé

_________________________________________

note :  Une stichomythie est une partie de dialogue d'une pièce de théâtre versifiée où se succèdent de courtes répliques, de longueur à peu près égale, n'excédant pas un vers, produisant un effet de rapidité, qui contribue au rythme du dialogue.

10 décembre 2007

Mission libertine - VII (1)

    L’entrée de la boite de strip-tease était aussi discrète que son intitulé digne d’une boutique de lingerie fine. Mais si la lingerie était bien mise en valeur chez « Chochotte », il était plutôt question de l’ôter que de la porter. Se fiant plus à moi qu’à son courage définitivement muet, Sarah avança dans le petit couloir avec une assurance fallacieuse, au bout duquel elle donna au guichet le billet qu’elle avait trouvé dans l’enveloppe remise par Marina au hammam. Un homme entre deux âges lui rendit en échange un ticket, avec en prime l’esquisse d’un sourire amusé. Il était plus habitué aux sémillants retraités qu’aux jeunes femmes seules, mais il n’était pas aussi surpris qu’il l’aurait été si je ne l’avais pas prévenu de la venue d’une jolie spectatrice blonde. « C’est par ici », lui dit-il en désignant un étroit escalier en colimaçon qui s’enfonçait dans une cave aux exhalaisons de parfums suaves et de lumières chaudes.
    Au fur et à mesure qu’elle descendait précautionneusement les marches métalliques, Sarah ressentit un faisceau de regards braqués sur ses escarpins, qui remontèrent sur le galbe de ses mollets, jusqu’à ses genoux au dessus desquels flottait sa jupe, mais sous laquelle se perdaient des yeux inquisiteurs. En bas, elle comprit la raison de sa sensation prémonitoire : son corps essuyait le feu des regards lubriques d’une demi-douzaine d’hommes seuls qui la déshabillaient d’avance. « Ah ! Une nouvelle ! » semblaient penser ces habitués installés sur leur siège comme de vielles bouteilles oubliées au creux d’une antique cave voûtée. Sarah les balaya du regard sans même songer que j’aurais pu être un d’entre eux. Ces spectateurs avaient l’air presque aussi vieux que la crypte réaménagée en un minuscule théâtre dont la scène au mobilier hétéroclite évoquait davantage l’arrière boutique d’un antiquaire, que la chambre coquette qu’elle était supposée représenter : des peaux de bêtes disputaient le peu de surface aux tapis persans tandis qu’une opulence de coussins chatoyants s’amoncelait des divans luxurieux au lit à baldaquin dont les tentures damassées rivalisaient de dorures avec un miroir baroque qui multipliait des fresques kitsch… Le souffle coupé par ce concentré luxurieux, Sarah prit une longue inspiration tout en se demandant, entre la scène sardanapalesque et les petits vieux concupiscents, où poser les yeux et les fesses. Elle opta pour une ottomane rose qui l’accueillit au premier rang, espérant oublier regards licencieux en leur tournant le dos. Derrière elle, trois rangées de confortables sièges disposés en gradins donnaient aux autres spectateurs une vue plongeante sur la scène, et donc sur elle en attendant les professionnelles.
    Tout en s’efforçant d’adopter l’impassibilité des deux Sphinx en onyx qui semblaient monter la garde aux pieds de l’escalier, Sarah commençait à se demander si ce n’était pas à elle d’assurer le spectacle – ce dont elle se sentait parfaitement incapable – lorsque le son d’un clavecin annonça l’entrée de l’artiste. Soulagée, Sarah put a son tour assister au spectacle qu’elle venait de donner malgré elle dans l’escalier, celui d’un corps qu’on déshabille du regard des pieds à la tête. C’était en l’occurrence un corps revêtu par une parodie d’uniforme scolaire : souliers vernis à talons compensés sur lesquels coulaient des chaussettes blanches façon grunge ; jupe bleu marine sagement plissée mais bien trop courte pour être honnête ; chemisier dont la blancheur virginale soulignait un décolleté infernal, au tréfonds duquel deux hémisphères ocres surlignées de dentelle blanche semblaient se rejoindre sous un bouton prêt à craquer. Enfin, on put découvrir le visage de la jeune effeuilleuse asiatique, dégagé par un chignon sophistiqué, aux pommettes hautes qui bridaient ses yeux noirs et qui évoquait la tête triangulaire d’une mente religieuse. Son sourire poli masquait bien sa vocation de croqueuse de mâle tandis qu’elle marchait vers la scène.
    Le clavecin synthétique laissa l’animation musicale aux premières mesures sirupeuses d’un jazz dont la langueur avait le mérite d’accompagner les gestes mesurés de la strip-teaseuse mais qui, à première vue, ne collait ni avec le décors kitsch, ni avec le type oriental de cette fille à l’allure de Yoko Matsugane. Car ce n’est pas des jardins zen de Kyoto aux camélias évanescents et à la mousse intemporelle, ce n’est pas d’un film d’Ozu que semblait surgir la friponne nipponne, mais d’une trépidante boite de nuit de Shinjuku, des tréfonds d’un manga pornographique, sans avoir perdu pour autant les minauderies ataviques des geishas ancestrales. Quelque soit la nationalité de Yoko, elle était d’essence japonaise : elle incarnait tous les mondes flottants juxtaposés, comme étaient surnommés les maisons de plaisir de Tokyo au 17ème siècle.


fafb777440f833fe5b52780a9d62107f.jpg    Au 7ème siècle, les japonais qui ne possédaient pas l’écriture adoptèrent les idéogrammes chinois : les kanji. Mais ils les dévoyèrent en les utilisant non pas pour le concept que chaque kanji représente intrinsèquement, mais selon leur prononciation. Ainsi apparurent les kana à la calligraphie simplifiée, qui remplacèrent peu à peu les kanji, et qui constituent aujourd’hui deux syllabaires : les hiragana réservés aux mots d’origine japonaise, et les katakana réservés à la transcription phonétique des mots étrangers - principalement anglais. En Japonais, une même phrase peut donc comporter kanji, hiragana et katakana juxtaposés.


    Quand elle dégrafa le bouton en sursis de son chemisier tendu, Yoko tournait le dos au public. Non pas par pudibonderie déplacée en ces lieux - ce qu’un regard raffiné aurait pu trouver excitant à cause de l’apparente transgression d’une pudeur malmenée - mais pour dévoiler sa nuque, ce que les geishas considéraient comme la partie la plus érotique du corps féminin, et que les kimonos mettent aujourd’hui encore si bien en valeur. Dans les yeux d’esthète orientaliste égaré chez Chochotte, c’est alors un fantôme d’Edo qui se serait imprimé comme une estampe érotique représentant un antique lupanar. Il suffit pourtant à Sarah de détourner le regard pour qu’il croise celui de Yoko dans le miroir rococo, et qu’il tombe inéluctablement entre les seins monumentaux de la jeune femme dont le chemisier sous pression s’était ouvert comme un air bag. Tout était là, juxtaposé, à embrasser d’un regard : Une nuque délicate et une paire de seins digne d’un film de Russ Meyer, un uniforme scolaire dévoyé et sa charge transgressive, un mobilier kitch et un jazz au rythme emballant.
    Tout était là, juxtaposé comme un sushi.
    Lorsque Yoko se retourna vers un petit vieux pétrifié sur son siège, ce fut pour fondre sur lui au pas cadencé d’un défilé de mode. Arrivée face au fossile congestionné, Yoko se glissa entre ses jambes flageolantes, elle se pencha vers lui, et elle fit sauter le dernier bouton de son chemisier, dont les pans flottaient maintenant comme des drapeaux blancs. Mais Yoko n’était pas du genre à épargner les clients. Encore maintenus par une microscopique dentelle envers et contre toutes les lois de la physique, ses globes mammaires se trouvaient à quelques centimètre du visage de sa proie. Elle l’assomma d’un crochet du sein droit.

Yoko Matsugane

À suivre…

07 décembre 2007

Fausse modestie

ace5ae88bb96ebe511039672bfc1145b.jpg

Voici ce qui est écrit sur la petite affiche blanche collée à côté du cerveau :

C’est le cas de ma fille et de mon beau fils :
Harvard (USA) & Cambridge (UK) les ont recrutés ;
Lille, Lyon, Marseille, Paris les ont refusés.
Quelle honte !

03 décembre 2007

Publicité clandestine

Un petit coup de pub clandestin ;)

Le bio a ses limites ! À quoi ça sert que les ingénieurs se décarcassent ! 

Après cette pause publicitaire, votre série « Mission Libertine » reprendra normalement sur vos écrans lundi prochain. En attendant, n’oubliez pas de manger vos 5 portions de légumes quotidiennes, et que nos amis les défenseurs des chevaux me pardonnent…

« Mois précédent | Mois suivant »